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1929
1928
1930
1er février 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Féron, Focillon, Gadave, Hallays, Haraucourt, Hourticq, Koechlin, Labande, Laloux, Marcou, Nénot, Neveux, Nodet, Pinardon, Pontremoli, Pottier, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verrier, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
[Hommage à M. Perdreau]

M. Paul Léon ouvre la séance en rendant un dernier hommage à la mémoire de M. Perdreau, Inspecteur général des Monuments historiques et à celle de M. Puthomme, Contrôleur général des Travaux d'Architecture.

"Depuis notre dernière réunion la mort a frappé parmi nous. Quelques jours après Génuys, disparaissaient en même temps notre Contrôleur général Puthomme et notre collègue Perdreau. 80/15/027/134

Ce sont là des pertes cruelles et qui mettent en grand deuil non seulement votre Commission, mais cette maison tout entière. Puthomme a été enlevé au moment même où, admis sur sa demande à la retraite. Il se disposait à jouirdu repos que méritait une existence consacrée à un probe et utile labeur. Vous savez les hautes qualités morales qu'il dissimulait sous un abord un peu rude. Technicien averti, instruit par une longue et quotidienne expérience. Il mettait tout son effort à accomplir parfaitement les tâches qui lui incombaient. Ce serait lui faire injure que de louer son intégrité mais elle rayonnait en lui comme une force agissante. Que de fois j'ai vu son regard, son visage s'illuminer quand, après de longues discussions sur des questions ardues de chiffres, il avait pu réaliser une économie pour l'État. Pendant vingt ans il nous a mis à l'abri des erreurs, des interprétations, des tractations fâcheuses auxquelles se trouvent exposés les services publics de travaux. Il jugeait en stricte équité ; dans le monde de l'entreprise son autorité était grande et son arbitrage accepté. Près de lui nos architectes recueillaient les plus sages conseils. C'est sur la conscience de tels hommes que repose le bon renom de nos grands services publics.

Avec Charles Perdreau disparaît le dernier d'une génération de fonctionnaire qui ont fait honneur à cette maison J'ai travaillé près de lui pendant près d'un quart de siècle ; je lui dois ma formation administrative. Il était tout à la fois notre guide et notre modèle. On a coutume de sourire de la vie bureaucratique. Perdreau s'en faisait une conception très haute. Successivement initié à des services très divers, il avait acquis une profonde expérience des affaires. Toute question traitée par lui était traitée sans appel. Ses rapports sont des monuments d'équilibre et de bon sens. Il donnait sur plus petites questions le même scrupule qu'aux grandes. Sa jeunesse d'esprit et de coeur l'ont préservé du scepticisme, des déceptions des amertumes qui accompagnent souvent la fin d'une carrière publique. Sa foi était restée intacte. C'était une nature d'élite. Son mérite n'avait d'égale que sa modestie. Il eut pu remplir un rôle de premier plan, à la tête d'un grand service. Se donnant sans compter à tous il effaçait sa personne pourtant marquée des qualités et des vertus les plus hautes. Bien qu'une telle existence porte en elle-même sa louange et sa suprême récompense, ici plus que partout ailleurs elle devait être rappelée."

Château de Josselin (Morbihan)

M. Paul Léon saisit la Commission d'une lettre de Madame de Rohan, propriétaire, protestant contre le classement d'office du château.

L'assemblée, tout en reconnaissant que le domaine est conservé en très bon état, maintient, à l'unanimité, le classement.

Fouilles d'Ensérune (Hérault)

L'assemblée remercie M. Pottier de son très intéressant exposé des fouilles qui ont été exécutées en 1928 avec l'aide de MM. Mouret et Sigal et décide d'accorder la subvention de 30 000 Francs demandée pour assurer la continuation 80/15/027/136 des travaux en 1929. Elle adopte en outre la proposition de M. Pottier de charger M. l'architecte en chef Formigé de la direction des fouilles.

Établissement de deux escaliers droits dans les terre-pleins des deux terrasses des Tuileries à Paris (Seine)

M. Nénot, Inspecteur général des bâtiments Civils, soumet un projet relatif à l'établissement de deux escaliers rendant plus accessible l'entrée des Musées de l'Orangerie et du Jeu de Paume.

M. Hallays proteste contre ce projet qui, n'ayant pas été envisagé par Le Nôtre, risque de modifier l'aspect des jardins. La réalisation des travaux envisagés devant entraîner une dépense de 200 000 Francs environ M. Paul Léon demande que, faute de crédits, ce projet soit ajourné.

Transformation du bâtiment du Jeu de Paume aux Tuileries à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution du devis de 519 553 Francs 27 présenté par M. Lefèvre pour l'aménagement en salles d'exposition de la partie centrale du bâtiment du Jeu de Paume.

Terrasse du bord de l'eau aux Tuileries

M. Albert Besnard, président du Comité du Salon des Tuileries, ayant sollicité l'autorisation de construire des baraquements sur la terrasse en vue de l'installation de cette exposition, la Commission décide, sur avis de M. Nénot, de n'accorder aucune concession totale ou partielle de la terrasse. 80/15/027/137

Installation de deux remises sous la terrasse du bord de l'eau et aménagement des anciens ateliers de moulage au Musée du Louvre à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nénot, la Commission donne un avis favorable à l'exécution de ses deux projets.

Passage public à travers la Cour du Conseil d'État au Palais-Royal à Paris (Seine)

Saisie d'un projet d'ouverture d'un passage public à travers la Cour du Conseil d'État, l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution du rapport de M. Duquesne, architecte en chef des Bâtiments civils, qui préconise la réfection en béton spécial du trottoir déjà ancien et fissuré.

Aménagement de l'ancien Manège du Louvre à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, la Commission approuve l'aménagement en un vestibule central de l'ancien manège du Louvre. La dépense sera imputée sur les crédits du droit d'entrée.

Palais de Compiègne (Oise)

Un devis de 29 734 Francs dressé par M. Duquesne, architecte en chef, pour la réfection du boudoir de l'Impératrice au Palais de Compiègne est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot.

Théâtre de l'Opéra à Paris (Seine)

Les expositions faites par M. Patouillard, architecte en chef, en vue de l'utilisation du crédit de 500 000 Francs 80/15/027/138 figurant au budget de 1929 pour la restauration du théâtre de l'Opéra, sont adoptées.

Gendarmeries de Chèvreloup et de la Ménagerie à Versailles (Seine-et-Oise)

Un devis de 106 497 Francs dressé par M. Bonnet, architecte en chef, pour la réfection des Gendarmeries de Chèvreloup et de la Ménagerie est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils.

Edifices militaires de Versailles (Seine-et-Oise)

Sur l'intervention de M. Hallays et afin d'assurer la grandeur et l'harmonie des abords du château de Versailles, l'assemblée décide de classer tous les édifices militaires qui sont actuellement inscrits à l'Inventaire supplémentaire, savoir :

1°) Façades et toitures sur la grande cour des anciennes écuries des reines de France actuellement quartier de la Reine, rue Carnot.

2°) Façade sur l'avenue de Paris et toiture du Pavillon des Gendarmes

3°) Façade sur l'avenue de Paris et toiture de l'ancienne caserne de Monsieur aujourd'hui quartier de Noailles.

4°) Façades du Pavillon des Menus-Plaisirs avenue de Paris

5°) Façades du quartier d'Artois sur la rue M. Lefèvre et sur la rue de Noailles.

6°) Façades sur l'avenue de Paris et toitures du quartier Borgnis-Desbordes.

7°) Façade d'entrée sur la rue Royale, façades sur la cour semi-circulaire, façade avec porte monumentale sur l'avenue de Sceaux du quartier de Croy.

8°) Façade sur la rue d'Anjou du quartier d'Anjou.

9°) Façade sur la rue du maréchal Joffre et toiture des anciennes écuries de la Comtesse d'Artois, aujourd'hui caserne Denfert Rochereau. 80/15/027/139

10°) Façade sur la rue Gambetta et toitures de la caserne des Bureaux de la Guerre (École militaire du Génie). La porte est déjà classée parmi les Monuments historiques.

11°) Façade sur la rue Gambetta et toiture de l'ancien petit séminaire.

12°) Ancien grand commun aujourd'hui hôpital militaire Dominique Larrey et porte monumentale sur la rue des Récollets de l'ancienne caserne des Récollets dépendant de cet hôpital.

13°) Hôtel du Gouvernement actuellement chaufferie du Génie, rue des Réservoirs.

14°) Façades sur l'avenue de Sceaux et toitures de l'ancien hôtel de la Marine et des Galères actuellement caserne des Coches.

15°) Façades sur l'avenue de Sceaux et toitures du quartier de Limoges.

16°) Hôtel du Grand contrôle actuellement Cercle Militaire rue Gambetta.

La Commission décide en outre de classer toutes les parties inscrites ou non sur l'Inventaire des Bâtiments du Manège et des Petites Ecuries situées entre les avenues de Sceaux, de Paris et Thiers. Enfin l'assemblée émet le voeu qu'en cas d'aliénation par l'État de la manutention militaire, des servitudes de hauteur soient prévues pour les immeubles à contraire de tulle sorte que ces immeubles ne puissent être vus de la cour du château de Versailles.

École Militaire à Paris (Seine)

M. Hallays informe la Commission que le ministère de la Guerre ayant mis à l'étude une réorganisation de l'ensemble des bâtiments de l'École Militaire, il importe pour assurer la conservation de la perspective actuelle de classer la totalité des bâtiments de l'École.

En ce qui concerne les terrains de la Place 80/15/027/140 Francsontenoy qui doivent être aliénés par l'administration de la Guerre, la Commission demande qu'en la circonstance soit appliqué l'article 118 de la loi de finances du 13 juillet 1911 relatif à la conservation des perspectives monumentales et des offres de la Ville de Paris.

Elle insiste pour que la Commission des perspectives monumentales soit saisie d'urgence de la question en vue de déterminer les servitudes qu'il conviendrait d'imposer pour sauvegarder les terrains en cause.

Illumination de la Place de l'Étoile et de la place de la Concorde à Paris (Seine)

Saisie à nouveau du projet d'illumination d'une place de l'Étoile et de la Concorde, la Commission demande qu'avant d'examiner la question toutes les installations provisoires qui existent encore soient supprimées. Ensuite un projet très détaillé, particulier à chaque édifice et étudié d'accord avec les services d'architecture de la Ville et de l'administration des Beaux-arts, devra être soumis à la Commission avant d'être installé. En tout cas les installations devraient être mobiles et non définitives.

Église de Chemillé (Maine-et-Loire)

M. Paul Léon appelle l'attention de l'assemblée sur l'église de Chemillé dont le clocher, le choeur et l'abside sont seuls classés et dont la nef est menacée de démolition par la Municipalité.

La Commission insiste pour que d'urgence des mesures soient prises pour éviter cette démolition jusqu'à nouvel ordre et pour que l'architecte établisse un devis des travaux de réparations que nécessiterait la nef. 80/15/027/141

Baie du Mont-Saint-Michel (Manche)

Saisie d'un projet d'organisation d'un champ de tir et de bombardement aérien dans la Baie du Mont-Saint-Michel, la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, maintient à l'unanimité l'avis défavorable formulé dans la séance du 16 mars 1928.

Stade des Sabotiers dans le parc de Versailles (Seine-et-Oise)

L'Association sportive versaillaise ayant sollicité la concession du terrain dit stade des Sabotiers dont elle a actuellement la jouissance en vertu d'un bail de sous-location ont expiré en novembre 1929.

La Commission considérant que l'octroi de nouvelle concession dans le domaine de Versailles est absolument incompatible avec le souci de son intégrité et le maintien des perspectives, se rallie aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, et insiste à l'unanimité pour que la concession demandée ne soit pas accordée. 80/15/027/142

2 février 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Chabaud, Faure, Labande, Marcou, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verrier et Vitry.
Assistait également à la séance : M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale.
Retable de la chapelle du lycée de Limoges (Haute-Vienne)

La chapelle désaffectée du Lycée devant être transformée en salle de spectacle, il convient de chercher un autre remplacement pour le retable de la chapelle de l'hôpital classé parmi les Monuments historiques, qui y avait été déposé en 1907. La Société Archéologique et Historique du Limousin ainsi que la Ville de Limoges demandant que ce rétable 80/15/027/143 difficile à placer en raison de ses dimensions soit transporté dans l'église de Solignac.

La Commission estime que cet ensemble de boiseries du XVIIe siècle défigurerait l'église romane de Solignac. Il y aurait lieu de rechercher un meilleur emplacement au besoin dans un département voisin.

Porte de la Maison dite des Templiers à Gien (Loiret)

Le 4 septembre 1928 l'administration des Beaux-arts était avisée que cette porte inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques avait indûment disparu de son emplacement.

Ses nouveaux propriétaires MM. Jaupitre et Duchêne l'avaient vendue à Mme Trichard-Casanova qui l'avait demontée et recédée à MM. Bacri antiquaire à Paris 141 boulevard Haussmann. Vendeurs et acheteurs avaient ignoré l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire que n'avait point notifié sciemment l'ancien propriétaire M. Desmurs-Montpetit. Etant donné le peu d'intérêt artistique et le mauvais état de cette porte la Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'exiger sa remise en place. Des poursuites judiciaires devraient toutefois être engagées contre M. Desmurs-Montpetit qui a contrevenu à la loi en cachant au nouvel acquéreur de la porte son inscription sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Église de Saulcet (Allier)

Classement total adopté.

Église Saint-Pierre à Beaulieu (Corrèze)

La Commission décide d'approuver deux devis de 80/15/027/144 44 446 Francs 80 et 51 279 Francs 32 établie par M. l'architecte en chef Mayeux en vue de la consolidation de piliers sud est et nord est du transept.

Maison des Cellules à Charlieu (Loire)

L'assemblée est d'avis d'autoriser la Ville de Charlieu à démolir la maison des cellules appartenant à l'État pour construire un musée neuf sous les réserves suivantes :

1°) Le projet préalablement approuvé par l'administration serait exécuté par le service des Monuments historiques aux frais de la Municipalité

2°) Le bâtiment nouveau serait la propriété de l'État

3°) Le gardiennage serait à la charge de la Ville qui renoncerait à tous recours pour accident, vol incendie, etc…

4°) La Ville prendrait l'engagement de supporter à perpétuité les réparations et l'entretien du bâtiment.

Cathédrale de Nevers (Nièvre)

M. l'architecte en chef Chauliat présente un devis de 89 870 Francs pour l'exécution d'un grand orgue.

La Commission décide d'approuver un devis et d'adopter le projet B simplifié.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

L'assemblée approuve un devis de 79 293 Francs 24 établi par M. l'architecte en chef Nodet en vue de la restauration du grand Tinel.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Un devis de 45 706 Francs 67 relatif à des démolitions 80/15/027/145 de routes modernes et gros travaux dans l'aile orientale est approuvé.

Prorogation d'autorisation de percevoir la taxe de séjour sollicitée par la Ville d'Avignon (Vaucluse)

La Commission décide de donner un avis favorable à la demande présentée par la station de tourisme d'Avignon en vue d'obtenir pour 5 ans la prorogation d'autorisation de percevoir la taxe de séjour sous réserve qu'une somme de 200 000 Francs soit prélevée sur le produit global que donnera la taxe pendant ces 5 ans pour être affectée à l'entretien des monuments classés de la ville.

Ancien château d'Henri IV à Nérac (Lot-et-Garonne)

M. l'architecte en chef Poutaraud présente un devis de 140 342 Francs 74 relatif à l'aménagement intérieur ; ce devis est approuvé sous réserve de révision par le service du Contrôle des Travaux.

Église Sainte-Radegonde à Poitiers (Vienne)

L'administration des Beaux-arts ayant été avisée qu'on projetait d'établir dans le déambulatoire un dallage en ciment, pria M. l'architecte en chef Goubert de dresser le devis d'un dallage en pierre, seul admissible. Cependant le dallage en ciment avait été exécuté sous la surveillance de M. Bergeron, architecte ordinaire des Monuments historiques.

La Commission décide d'adresser en la circonstance un blâme sévère à l'architecte ordinaire qui a fait effectuer ce travail sans autorisation ministérielle. 80/15/027/146

Maison Philandrier à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or)

M. l'architecte en chef Tillet présente un devis de 539 092 Francs 95 pour la remise en état de tout l'immeuble. Ce devis est approuvé.

Ancien couvent de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère)

La Commission décide d'autoriser l'installation de lignes électriques devant desservir le couvent sous réserve qu'il soit tenu compte des observations présentées par M. Sallez, adjoint à l'inspection générale dans son rapport.

Château de Dampierre (Aube)

L'assemblée adopte le classement des façades, de la charpente et de la toiture, de l'escalier d'honneur, de la cuisine voûtée en sous-sol, du châtelet (en totalité), y compris la grille fermant son passage, du miroir d'eau, du par cet de la terrasse reliant le châtelet au château.

Église Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

La Commission approuve un projet d'agrandissement de la tribune d'orgue.

Place des Vosges à Paris (Seine)

La Commission ne voit pas d'objection à l'établissement d'un garage 4 et 6 rue de Béarn près la place des Vosges, sous réserve de la stricte observation des règlements de police.

Cimetière du Mont-Valérien (Seine)

Un devis de 61 238 Francs 49 dressé par M. l'architecte 80/15/027/147 en chef Sallez pour la remise en état du cimetière est approuvé.

Église Saint-Julien-le-Pauvre à Paris

La Commission autorise l'établissement d'un tambour à l'intérieur de la porte percée sur le côté nord sous réserve que les petits carreaux prévus au-dessus du tambour seront remplacés par une seule vitre épaisse.

Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

La Société de la Cave Coopérative d'Aigues-Mortes demande l'autorisation de construire un nouveau hangar à 160 mètres de distance des remparts.

La Commission décide d'ajourner son avis jusqu'à examen du plan d'embellissement de la Ville conservé au ministère de l'Intérieur.

Église de Niederhaslach (Bas-Rhin)

La Commission décide d'ajourner jusqu'à examen sur place par une délégation sa décision au sujet du nouveau projet de décoration peinte proposé pour le tympan de l'arc triomphal.

Cathédrale de Versailles (Seine-et-Oise)

La Société versaillaise de tramways et de distribution d'énergie électrique a fait installer sur le terre plein à gauche de la cathédrale au poste de transformation qui a provoqué une protestation de la part de la Commission départementale des antiquités et des arts.

La Commission décide de réserver son opinion jusqu'à examen sur place. 80/15/027/148

Hôpital de Wissembourg (Bas-Rhin)

L'assemblée adopte le classement d'office des façades et toitures de l'escalier intérieur et de la cour d'honneur.

Grange dimière de Cormainville (Eure-et-Loir)

La Commission décide d'abandonner le classement de cet édifice que rien ne distingue d'une construction ordinaire de semblable destination de l'époque du XIVe siècle et qui a subi de nombreuses modifications.

Saint-Jacut-de-la-Mer (Côtes-du-Nord)

La Commission donne un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme.

L'Isle-Adam (Seine-et-Oise)

La Commission donne un avis favorable au rétablissement de la taxe de séjour.

Saint-Pol-de-Léon (Finistère)

La Commission ne voit pas d'objection à ce que la Ville perçoive une taxe de séjour sous réserve qu'un tiers du produit soit affecté à l'entretien des édifices classés.

Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

La Ville sollicite le renouvellement de l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.

La Commission décide de réserver son avis jusqu'à ce que le programme établi pour l'emploi de la recette qui serait ainsi créée lui soit communiqué. 80/15/027/149

Decize (Nièvre)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Clécy (Calvados)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Vey (Calvados)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour sous réserve qu'une partie de la taxe ainsi créée sera affectée tous les ans à l'entretien et à la conservation des édifices classés.

Talloires (Haute-Savoie)

La Commission émet un avis favorable au renouvellement de l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.

Alboussières (Ardèche)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour. 80/15/027/150

8 mars 1929
Présidence de M. Marcou, Inspecteur général. Membres présents : MM. Aubert, Chabaud, Debidour, Féron, Hallays, Hourticq, Neveux, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez, Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Le Conseil supérieur des sapeurs-pompiers ayant sollicité l'autorisation d'organiser une fête de bienfaisance dans le Jardin des Tuileries, la Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils, décide à l'unanimité de refuser l'autorisation demandée afin de ne pas déroger au décret de 1923.

Église de Milly (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Gabriel Faure, inspecteur des Monuments historiques, l'assemblée 80/15/027/151 donne un avis favorable au classement de l'église de Milly et approuve, en principe, l'exécution du devis dressé par M. Gélis, architecte en chef, pour les réparations urgentes à entreprendre pour la conservation de l'édifice.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

La Commission approuve le rapport de M. Roussel, directeur du Musée, sur les travaux de moulage exécutés en 1928 et donne un avis favorable à l'exécution du programme présenté pour 1929. Elle donne également un avis favorable à la participation de la France à l'exposition internationale de moulages à Cologne.

Enfin elle approuve le projet d'arrêté interministériel relatif à l'organisation du Cours d'Architecture du Trocadéro, les droits d'inscription étant fixés par année scolaire à : 100 Francs pour l'ensemble des conférences - 10 Francs par conférence isolée -50 Francs pour les architectes et élèves architectes justifiant de leur qualité.

Chapelle du Château de Tallard (Hautes-Alpes)

Un devis de 73 214,61 Francs dressé par M. Chauvel, architecte en chef, pour la remise en état de la chapelle du Château de Tallard, est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général.

Hôpital de Moulins (Allier)

La Municipalité de Moulins s'engageant à conserver les boiseries, vitraux et tous fragments intéressants faisant partie de l'Hôpital de Moulins, la Commission donne un 80/15/027/152 avis favorable à la radiation de la chapelle inscrite sur l'Inventaire supplémentaire.

Monument à Jeanne d'Arc au Palais de Justice de Poitiers

Un projet de monument exécuté par M. Real del Sarte pour être installé dans le square du Palais de Justice étant à l'étude, la Commission demande, avant de donner son avis, qu'une délégation se rende sur place pour examiner la maquette sur l'emplacement choisi afin que le monument ne nuise pas à l'ensemble du site.

Église d'Aulnay (Charente-Inférieure)

Le Conseil Municipal d'Aulnay ayant voté la démolition de la sacristie adossée à l'église, la Commission autorise cette démolition sous réserve que les travaux seront surveillés par l'architecte des Monuments historiques.

École Militaire à Paris (Seine)

M. Tardif, président de la Commission des perspectives monumentales (2e section) saisit l'assemblée des projets d'aliénation ou de démolition qui menacent certains bâtiments de l'École Militaire.

Afin de sauvegarder l'ensemble de la Place Fontenoy et de l'École, la Commission émet un avis favorable au classement de la totalité des bâtiments et des terrains de l'École Militaire.

Château de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, la Commission adopte le classement du château de Châteaugiron et demande que le département s'engage à prendre à sa charge les frais d'entretien de l'édifice. 80/15/027/153

Château de Blois (Loir-et-Cher)

Un devis de 367 202 Francs 70 dressé par M. Goubert, architecte en chef, pour la construction d'un escalier dans l'aile Gaston d'Orléans, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet ; M. Goubert devra étudier les détails du projet d'accord avec M. Paquet.

Château de Clisson (Loire-inférieure)

Des constructions importantes étant prévues aux abords du château de Clisson, la Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet, demande que celles-ci soient masquées le plus possible par des plantes grimpantes et des rideaux de verdure. Elle exprime également le voeu que la loi déposée pour la protection des sites soit votée le plus tôt possible.

Chapelle de la Salpêtrière à Paris (Seine)

Le devis de 901 332 f 68 présenté par M. Lotte, architecte en chef, pour la réfection des couvertures, ne présentant pas dans ses différents chapitres, un ordre d'urgence semblable, la Commission donne un avis favorable à l'exécution immédiate des travaux de couverture du dôme, la dépense devant s'élever à environ 225 000 Francs qui sera répartie entre l'administration des Beaux-arts et l'assistance publique.

Musée Dupuytren à Paris (Seine)

Un devis de 395 000 Francs dressé par M. Lebret, architecte de la Ville de Paris, pour la restauration du Musée Dupuytren, est approuvé par l'assemblée, toutefois l'État ne participera qu'aux travaux intéressant strictement la consolidation 80/15/027/154 de l'édifice et prendra 50 000 Francs de la dépense prévue à sa charge.

Cloître des Billettes à Paris (Seine)

Un devis de 36 000 Francs est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet.

Église Saint-Germain-de-Charonne à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 29 400 Francs dressé pour la réparation des voûtes de l'église Saint-Germain de Charonne, la participation de l'État devant être de 10 000 Francs.

Chapelle des Dormants à Sissy (Aisne)

La dépense de remise en état de la chapelle devant être très importante et l'édifice ne présentant d'autre intérêt que celui d'abriter des fragments de sculpture intéressants, la Commission demande que l'administration des Beaux-arts s'entende avec la Commune pour transférer dans l'église paroissiale ces sculptures.

Chapelle des Carmes à Besançon (Doubs)

L'intérêt de cet édifice ne justifiant pas son classement, la Commission se rallie aux conclusions du rapport de M. Sallez, adjoint à l'inspection générale et décide de laisser démolir la chapelle frappée d'alignement ; elle demande que les fragments de sculpture intéressants s'y trouvent soient déposés au Musée de la Ville. 80/15/027/155

Château de Vizille (Isère)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission donne un avis favorable au projet d'aménagement intérieur présenté par M. Halley architecte en chef pour le château de Vizille.

Ancienne église d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales)

L'assemblée décide de donner satisfaction à la Municipalité qui demande la radiation de l'Inventaire supplémentaire de l'ancienne église qui fait partie de l'établissement thermal. Toutefois, l'Inspecteur général est chargé d'examiner sur place s'il n'est pas possible de conserver l'édifice en lui donnant une affectation d'ordre pratique. 80/15/027/156

9 mars 1929
Président : M. Marcou. Membres présents : MM. Aubert, Chabaud, Hallays, Krafft, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Ruprich-Robert, Roussel, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale de Laval (Mayenne)

Le clergé sollicite le transfert de l'orgue d'accompagnement derrière le maître autel, en avant du grand retable. Malgré les raisons d'acoustique qui militent en faveur de ce déplacement la Commission décide de s'y opposer ; l'aspect du choeur devant en être désagréablement modifié. Par contre elle autorise le prolongement des stalles actuelles vers l'est jusqu'à la rencontre avec le grand retable du fond. 80/15/027/157

Cathédrale de Verdun (Meuse)

M. Grüber, peintre verrier, présente les maquettes de vitraux destinés aux grandes baies basses. Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Rattier, la Commission décide de demander une nouvelle maquette du vitrail destiné à la baie du XVIIe siècle à meneaux. La décoration de ce vitrail devra être mieux en harmonie avec les lignes élancées de l'architecture de cette baie. Il y aura lieu également d'enlever toute trace de patinage aux vitraux déjà exécutés, cette opération ne devant être admise qu'exceptionnellement dans le cas seul du repiquage d'une pièce neuve au milieu d'un panneau ancien. De toute façon l'autorisation d'exécuter les vitraux ne sera actuellement donnée que pour une seule grande baie afin de pouvoir faire apporter toutes modifications reconnues nécessaires après examen des places.

Vieille Bourse de Lille (Nord)

La Commission approuve un devis de 1 175 239 Francs 96 établi en vue de la restauration des toitures et des façades, rez-de-chaussée excepté.

Restes du Prieuré de Parthenay-le-Vieux (Deux-Sèvres)

La Commission adopte le classement d'office.

Fort de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche)

La Commission adopte le classement du Fort y compris le terrain sur lequel s'élève le sémaphore.

Remparts de Cuiseaux (Saône-et-Loire)

L'assemblée adopte le classement des parties de 80/15/027/158 remparts déjà inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et autorise M. Revelut à percer une porte dans le mur lui appartenant.

Hôtel de France et d'Angleterre à Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission ne voit pas d'inconvénient au percement de deux fenêtres dans la façade inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Chapelle de l'École Militaire à Paris (Seine)

M. le ministre de la Guerre demande à nouveau l'aménagement en salle de conférence, la Commission est d'avis d'attendre pour se prononcer que des projets précis lui soient soumis.

Bâtiment de L'Aubette à Strasbourg (Bas-Rhin)

L'assemblée adopte le classement au besoin d'office de la façade donnant sur la Place Kléber et des toitures.

Ancienne abbaye de Marmoutier à Sainte-Radegonde (Indre-et-Loire)

La Commission adopte le classement au besoin d'office de la porte d'entrée dite "Portail de la Bosse" de la galerie qui la surmonte avec sa toiture, de la tour de guet et de la tourelle d'angle attenantes.

Chapelle de Notre-Dame-de-Belval à Lorgues (Var)

Classement adopté.

Chapelle de Saint-Hospice à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes)

La Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire 80/15/027/159 supplémentaire la tour, la chapelle et le cimetière.

Tour de l'Horloge dite Jacquemart à Moulins (Allier)

Classement adopté.

Église de Noron-l'Abbaye (Calvados)

La Commission adopte le classement du choeur, du clocher, du portail occidental et décide l'inscription de la nef sur l'Inventaire supplémentaire.

Église de Champs (Cantal)

La Commission décide de rayer de l'Inventaire supplémentaire cet édifice qui ne présente pas un intérêt suffisant pour justifier le classement.

Ancienne église de Châtelneuf (Loire)

Avant de se prononcer sur le classement de cet édifice l'assemblée décide de demander à l'architecte le devis des travaux indispensables pour sa conservation, non compris la sacristie et le porche.

Ruines du château de La Garde-Guérin (Lozère)

Classement adopté au besoin d'office.

Maison Liauzu-Vinel à Saint-Cirq-Lapopie (Lot)

Classement adopté.

Hôtel de la Bourse à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission adopte le classement des façades sur rue et sur cour, des galeries du rez-de-chaussée, du portique séparant les deux cours, du grand escalier, de la 80/15/027/160 grande salle du 1er étage et des vantaux de portes en menuiserie anciens.

Château de Scorbé-Clairvaux (Vienne)

La Commission décide de classer :

-1°)la partie droite du corps de logis comprenant la cuisine, la tour d'angle et les constructions Renaissance y attenant

2°) les douves entourant la seconde enceinte avec le pavillon d'entrée et le pont à deux arches y attenant

3°) le portail d'entrée avec ses tours carrées et ses pignons sur cour.

Église de Macqueville (Charente-Inférieure)

Avant d'envisager le classement de l'ensemble de cet édifice dont le choeur, le clocher et le portail nord figurant déjà sur la liste des Monuments historiques, l'assemblée est d'avis de demander un devis des réparations indispensables. Ce devis devra comprendre deux chapitres l'un pour les parties de l'église déjà classées, l'autre pour les parties non classées.

Restes de l'ancienne église de Brécy (Calvados)

Classement adopté.

Chapelle de l'ancien château d'Argenton-le-Château (Deux-Sèvres)

La Commission adopte le classement de la chapelle et décide d'inscrire sur l'Inventaire ce qui reste des anciens remparts. 80/15/027/161

Église de Plessis-de-Roye (Oise)

La Commission approuve le projet de restauration qui a déjà reçu l'approbation de la Commission spéciale de l'article 12 (Dommages de guerre).

Église de Belmont (Aveyron)

La Commission adopte le classement de l'ensemble de cet édifice dont le clocher figure déjà sur la liste des Monuments historiques.

Maison dite "Fief de Bois Ramé" à Bléré (Indre-et-Loire)

L'assemblée adopte le classement de l'escalier de la façade sur cour et de la toiture.

Maison dite de Maistre J. Briand, Place du Palais, à Laval (Mayenne)

La Commission adopte le classement des façades et toitures. 80/15/027/162

26 avril 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Cavalier, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Féron, Gadave, Hallays, Koechlin, Maringer, Marcou, Nodet, Paquet, Perrault-Dabot, Pinardon, Pontremoli, Ruprich-Robert, Roussel, Siméon, Tardif, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Restes de l'enceinte de Philippe-Auguste, 5 et 7 rue Clovis, à Paris (Seine)

A la suite d'une entente intervenue entre la Ville de Paris et l'État au sujet de l'agrandissement de l'École Polytechnique, la construction d'un groupe d'habitations à bon marché a été prévue sur le terrain portant les n° 5 et 7 rue Clovis.

M. le préfet de la Seine, demande, afin de permettre 80/15/027/163 la construction des bâtiments projetés, le déclassement des restes de l'enceinte de Philippe-Auguste situés sur cet emplacement.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Paquet, la Commission s'oppose au déclassement de ces vestiges des plus intéressants. Elle invite l'administration à entrer en négociations avec la Ville afin de trouver une solution qui permette de construire sans modifier l'aspect actuel de la vieille muraille et de la butte de terre qui devait former le chemin de ronde.

A cette occasion, M. Bonnier émet le voeu que l'administration fasse l'acquisition, pour les archives de la Commission des Monuments historiques, du relevé de tous les restes de l'enceinte de Philippe-Auguste dressé par M. Grinould, membre de la Commission du Vieux-Paris.

Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris (Seine)

La loi du 30 décembre 1928 a affecté la Bibliothèque Sainte-Geneviève à l'Université de Paris. En vue d'effectuer tous aménagements, améliorations et extensions nécessaires, M. le Recteur demande que la façade, le vestibule et la salle de lecture soient rayés de l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques afin que la surélévation des planchers de la salle de lecture puisse, notamment, être opérée à bref délai.

M. Cavalier, directeur de l'Enseignement Supérieur, affirme que c'est là une nécessité de vie pour l'Université de Paris qui compte actuellement 26 000 étudiants. La place manque aussi bien pour les ouvrages que pour les lecteurs et 80/15/027/164 le bâtiment élevé sans autorisation seront remplacées dans le moindre délai par des ardoises.

Travaux à Versailles et à Trianon (Seine-et-Oise) pour l'exercice 1929

M. Bonnet, architecte en chef du domaine, présente le programme des travaux à effectuer pendant l'exercice 1929. Les travaux qui doivent être imputés sur les crédits des Monuments historiques s'élèveront à 2 862 083 Francs. Ceux à la charge du service des Bâtiments civils formant un total de 991 143 Francs 58.

Sur l'avis de M. Pontremoli, approbation est donnée à ce programme.

Bois de Satory à Versailles (Seine-et-Oise)

La Société Versaillaise de tramways électriques sollicite l'autorisation d'établir un branchement aérien dans l'allée des peupliers dépendant de la partie du Bois de Satory comprise dans le Parc de Versailles.

Cette autorisation est accordée sous les réserves et clauses indiquées par M. l'inspecteur Principal des Forêts chargé du service du grand parc. La concession ne devra pas, toutefois, être accordée pour 9 ans, mais à titre de simple tolérance précaire et toujours révocable.

Domaine de Saint-Cloud (Seine)
Travaux

La Commission approuve le programme des travaux 80/15/027/165

à effectuer pendant l'exercice 1929 dont la mise à exécution motivera, suivant le projet dressé par M. l'architecte en chef Louvet, une dépense de 300 701 Francs 74.

Concession de terrain

L'assemblée autorise la cession au Bureau International des Poids et Mesures d'une bande de terrain dépendant du domaine de Saint-Cloud et dont les dimensions seraient de 5 mètres par le travers de l'avenue et de 6 mètres de long du talus.

Diverses modifications devront, pour le bon aspect de l'allée, être apportées au mur prévu comme clôture qui sera remplacé par une grille faisant suite à celle du fond de cette allée. Tous les travaux de remise en état seront, en outre, à la charge du Bureau International des Poids et Mesures.

Hôtel de La Motte-Sanguin à Orléans (Loiret)

Le Conseil municipal d'Orléans ayant décidé l'acquisition de l'Hôtel de La Motte-Sanguin aux fins d'y installer l'École primaire supérieure de Jeunes-Filles, demande, à cet effet, la déclaration d'utilité publique.

L'assemblée émet, à l'unanimité, un avis défavorable à ce projet et prie l'administration des Beaux-arts de s'opposer à toute modification de l'immeuble classé.

Cave Coopérative d'Aigues-Mortes (Gard)

L'assemblée approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, favorable à l'agrandissement ; 80/15/027/166 seule la surélévation du plancher peut permettre de résoudre ce double problème.

M. André Hallays, sans méconnaître l'utilité de cette transformation, fait remarquer que la place ainsi récupérée sera malgré tout limitée, ce qui ne constituera qu'une amélioration provisoire.

Pour M. Defrasse, la vraie solution serait d'agrandir la bibliothèque en aménageant les locaux inoccupés du Collège Sainte-Barbe.

Les projets détaillés n'étant pas entre les mains de la Commission, M. Pontremoli désirerait qu'ils lui fussent soumis.

M. Paul Léon rappelle alors l'importance qu'a dans l'histoire de l'architecture la construction de la Bibliothèque Sainte-Geneviève par Labrouste.

La Commission, tout en demandant que la Bibliothèque reste inscrite sur l'Inventaire supplémentaire, exprime le voeu d'être saisie avant de prendre une décision définitive, du projet complet et détaillé de la transformation envisagée par l'Université de Paris.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

La Commission, après avoir procédé sur place, à un examen des essais, a reconnu que celui représentant la Vierge, oeuvre de M. Gaudin, tout en appelant quelques critiques, paraissait s'harmoniser le mieux, par son coloris et son exécution avec l'ensemble des fenêtres hautes.

Toutefois, elle a estimé, après avoir été mise au courant des sentiments ayant dicté cette donation à 80/15/027/167 M. Rockefeller, que l'exécution de l'une des fenêtres pourrait être confiée à M. Lorin. Ce peintre verrier sera invité à procéder à un nouvel essai s'inspirant des directives données par la délégation de la Commission et que celle-ci examinera à nouveau sur place.

Stand de Tir à Versailles (Seine-et-Oise)

La Fédération des Sociétés de Tir de France demande la cession du terrain domanial en bordure de la route Nationale de Versailles à Saint-Cyr sur lequel est construit le Stand de Tir. A défaut de cette cession elle sollicite la transformation du bail actuel en bail emphytéotique de 99 années.

Dans un rapport très documenté, M. l'Inspecteur général Pontremoli fait remarquer qu'on ne saurait envisager l'une ou l'autre de ses opérations qui auraient pour effet d'aliéner une partie du domaine de Versailles. Un bail emphytéotique ne pourrait d'ailleurs être consenti que par une loi. De plus, la cession ou un bail de cette durée, laisserait en fait à la Fédération, quelles que soient les classes inscrites dans l'acte, la libre disposition des terrains et des constructions nouvelles.

La Commission, à l'unanimité, se range à cet avis. Elle ne s'oppose pas, toutefois, à ce que le bail actuel soit renouvelé pour 18 ans. Mais des clauses sévères devront être imposées et leur inobservation entraînera la résiliation d'office du bail. De plus, pour des raisons d'esthétique et en compensation des avantages ainsi consentis, les tulles recouvrant 80/15/027/168 par l'allongement de cette cave et demandant entr'autres garanties, que le projet définitif soit communiqué à l'administration des Beaux-arts. La Cave Coopérative sera priée, en outre, de donner son adhésion au classement du terrain dont elle est propriétaire.

Protection du site d'Aigues-Mortes (Gard)

La Commission approuve le plan d'extension de la Ville sous la réserve qu'il sera modifié en ce qui concerne le Faubourg Sud. A cette occasion et sur la suggestion de M. Nodet, elle se montre favorable à l'érection d'un monument rappelant le départ de Saint-Louis pour la 7e croisade. Le projet en est confié à MM. Nodet et Sallez.

Ligne électrique à Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Un projet d'installation d'une ligne à haute tension sur le territoire de la Commune de Villeneuve-lès-Avignon, présenté par la Compagnie du Sud Electrique, est écarté pour la raison qu'il dénaturerait les abords de la Tour de Philippe le Bel et le remarquable site environnant. Ce projet devra être notifié et soumis à nouveau à la Commission.

Fontaine du Gros-Horloge à Rouen (Seine-Inférieure)

La pierre de ce monument subit depuis plusieurs années une décomposition à laquelle il semble impossible de remédier. D'après M. l'Inspecteur général Ruprich-Robert, la 80/15/027/169 seule solution consisterait à remplacer les morceaux de sculpture en mauvais état en employant une pierre dure de même nature que celle du monument. Il s'en remet, toutefois, à l'avis de la Commission, celle-ci se réserve jusqu'à ce qu'une délégation ait examiné cette question sur place.

Donjon de Vincennes (Seine)

La Municipalité de Vincennes se propose d'édifier, en bordure de l'Avenue Carnot, un groupe scolaire dont elle a le plus urgent besoin. Les constructions recouvriraient une bande de terrain appartenant à la Guerre, à la Ville elle-même et à M. Pathé qui a consenti une promesse de vente.

M. Paquet émet quelques craintes sur l'aspect de ces bâtiments, proches du Donjon, dont ils modifieront la perspective. Il désirerait au contraire dégager entièrement ces abords.

La Commission partage sa manière de voir et demande des renseignements, dans l'éventualité d'une expropriation, sur la valeur des terrains composant la bande en son entier et sur les indemnités qu'il y aurait lieu d'attribuer à leurs propriétaires au cas où le classement seul serait, par la suite, envisagé.

M. Debidour, secrétaire administratif à la préfecture de la Seine, veut bien se charger de les lui fournir, préalablement à un examen plus complet de la question que la Commission décide d'effectuer sur place.

Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission, sur la proposition de M. l'inspecteur 80/15/027/170 général Paquet, adopte la division en deux parties du devis de 297 797 Francs ayant trait à divers travaux à effectuer, au cours de 1929, à la cathédrale de Strasbourg.

La première partie relative à la réparation de la flèche et s'élevant à 148 388, 90 Francs serait exécutée par l'Oeuvre de la cathédrale aux frais de l'administration des Beaux-arts, des marchés étant passés avec cette Société qui serait ainsi assimilée à un entrepreneur.

La seconde partie se rapportant à l'escalier, à la toiture, etc. s'élevant à 149 408, 80 Francs serait exécutée par l'Oeuvre avec ses propres ressources et sous la surveillance du service des Monuments historiques. 80/15/027/171

27 avril 1929
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Chabaud, Faure, Focillon, Hallays, Marcou, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif et Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Halle de Lacapelle-Livron (Tarn-et-Garonne)

Classement adopté. Un devis de 7 637 Francs 65 établi par M. l'architecte en chef Kaehrling pour la restauration du monument est approuvé.

Chapelle du collège à Arles (Bouches-du-Rhône)

La Commission approuve un devis de 117 739 Francs 30 établi par M. l'architecte en chef Formigé pour la continuation du dégagement des galeries du Forum enfouies sous la chapelle. 80/15/027/172

Ancien doyenné de Varen (Tarn-et-Garonne)

M. l'architecte en chef Kaehrling présente un devis de 80 438 Francs 11 pour la restauration des toitures et des maçonneries. Ce devis est approuvé.

Chapelle de l'ancienne abbaye de Beaulieu à Ginals (Tarn-et-Garonne)

L'assemblée approuve un devis de 175 317 Francs 50 établi par M. l'architecte en chef Kaehrling pour la restauration de l'ensemble du monument.

Tour de César à Châtillon-sur-Indre (Indre)

La Commune a sollicité l'autorisation d'installer dans cet édifice, un réservoir en ciment armé.

Avant d'émettre un avis à ce sujet, la Commission demande que lui soit fourni un rapport complémentaire avec photographies à l'appui, sur l'intérêt que présente le monument et les moyens de l'utiliser sans nuire à son aspect et à ses dispositions intérieures.

M. l'architecte en chef Mayeux sera prié de fournir ces documents.

Château de Martainville (Seine-Inférieure)

M. l'architecte en chef Collin présente un devis de 492 614 Francs 13 pour l'achèvement de la restauration de parties extérieures. Ce devis est approuvé. 80/15/027/173

Clocher de l'église de Beauville (Lot-et-Garonne)

Classement adopté.

Jardin du Palais de Justice de Poitiers (Vienne)

M. l'architecte en chef Goubert présente trois projets pour le jardin qui doit entourer la statue de Jeanne d'Arc.

La Commission adopte le projet n°1 en demandant toutefois à l'architecte de prévoir un tracé plus dégagé.

Ancien Evêché de Limoges (Haute-Vienne)

La Chambre de Commerce de Limoges désirant organiser à demeure dans la Bibliothèque de l'ancien Evêché une exposition des produits agricoles de la région, demande l'autorisation de remplacer par des verres doubles les grillages et les rideaux en lustrine des armoires.

Cette autorisation est refusée à l'unanimité, aucun changement ne devant être apporté à la disposition actuelle de la bibliothèque. La réalisation du projet étant instamment réclamée par les autorités locales, M. Geay sera prié d'étudier l'utilisation de cette salle tout en respectant son caractère.

Église de Revigny (Meuse)

La Commission approuve le devis de 353 873 Francs 15 établi par M. l'architecte en chef Ventre pour l'achèvement de la restauration de l'édifice. Une somme de 48 389 Francs 22 sera fournie par le budget des Beaux-arts, le surplus par la Coopérative des Églises Dévastées. 80/15/027/174

Cathédrale de Verdun (Meuse)

M. Rattier rend compte de l'examen, effectué sur place par une délégation de la Commission, de vitraux destinés à garnir les chapelles sud de la cathédrale de Verdun, à sa demande les maquettes en sont approuvées ainsi que le devis de 143 456 Francs dressé par M. l'architecte en chef Ventre en vue de leur exécution.

Il y aura lieu toutefois de procéder à un repiquage des vitraux en raison des différences d'éclairage.

Hôtel Matignon à Paris (Seine)

La Commission ne voit aucun inconvénient à ce que l'Office des Biens et intérêts privés, propriétaire de l'Hôtel, accepte la cession gracieuse de mitoyenneté qui lui est offerte par la Société des grands Immeubles Parisiens, propriétaire des immeubles sis 57 rue de Varenne.

Cette cession aura entr'autres avantages, celui de marquer le grand mur séparatif, d'un aspect disgracieux, par du treillage ou de la verdure.

Château de La Hunaudaye (Côtes-du-Nord)

M. l'architecte en chef Vorin présente un devis de 41 093 Francs 70 pour la consolidation des ruines. Ce devis est approuvé.

Église Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris

M. Dutay-Harispe, président de la Commission des Travaux de la Basilique du Sacré Coeur à Montmartre a fait 80/15/027/175 don à la Ville de Paris, qui a transmis le dossier à l'administration des Beaux-arts, de la somme nécessaire à l'exécution de verrières historiées qui seraient posées dans les trois fenêtres de l'abside.

La Commission, après avoir examiné les besoins, signés de M. Lorin, décide, avant de se prononcer et en raison de l'importance du monument, d'examiner cette question sur place.

Château de Lesdiguières à Vizille (Isère)

La Compagnie P.L.M. sollicite l'autorisation d'établir une ligne de chemin de fer au travers du parc.

La Commission décide, à l'unanimité, de refuser cette autorisation, la réalisation du projet étant de nature à porter atteinte au régime des eaux du Par cet à causer le plus grave préjudice à l'établissement piscicole.

Église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme)

La Commission approuve un devis de 52 558 Francs 18 établi par M. l'architecte en chef Guéritte en vue de la remise en état de la partie de l'édifice dite "Le Nesson".

Maison des Viguiers à Albi (Tarn)

M. l'architecte en chef Nodet présente un devis de 163 074 Francs 25 en vue de la restauration et de l'aménagement du corps de bâtiment au fond de la cour. Ce devis est approuvé.

Église d'Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales)

La Commission adopte le classement des tours 80/15/027/176 d'enceinte s'élevant à l'Ouest de la façade et approuve le devis de 1 921 Francs 53 établi par M. l'architecte en chef Bonnet pour la consolidation de la tour Sud Ouest.

Église Saint-Maurice à Vienne (Isère)

M. l'architecte en chef Formigé présente un devis de 102 861 Francs 82 relatif à la réparation des toitures.

Ce devis est approuvé.

Château de Bouillé-Courdault (Vendée)

La Commission décide de ne pas poursuivre le classement de cet édifice de second ordre dont la démolition est déjà commencée. Des photographies seront prises et un relevé exécuté.

Cathédrale d'Auch (Gers)

M. Kaehrling, architecte en chef, présente un projet de monument destiné à supporter la statue de la Vierge placée actuellement sur le Maître autel. Ce monument serait adossé au pilier de la nef qui fait face à la chaire à prêcher.

Considérant qu'il y aurait là une modification de l'aspect de la nef, la Commission décide de refuser l'érection du monument à la place projetée et charge M. Collin, adjoint à l'inspection générale, de lui chercher un autre emplacement.

Église Notre-Dame de Niort (Deux-Sèvres)

La Commission approuve un projet d'autel pour 80/15/027/177 une chapelle latérale du côté nord, présenté par M. l'architecte en chef Brun.

Église Notre-Dame de Carentan (Manche)

La Commission approuve un devis de 161 035 Francs établi par M. l'architecte en chef Barbier pour la restauration de 9 fenêtres dont 6 portant des vitraux anciens.

Jardin du Carrousel à Paris (Seine)

M. Daniel Bacqué, sculpteur, sollicite de l'administration des Beaux-arts la commande d'une statue de Jean Fouquet à placer derrière le monument de Gambetta.

Avant de se prononcer définitivement sur cette question l'assemblée exprime le désir de savoir si la pose de cette statue s'impose. Ce renseignement sera demandé au service des Travaux d'Art.

Musée du Louvre à Paris (Seine)

La Commission approuve un devis de 153 994 Francs établi par M. l'architecte en chef Lefèvre en vue de travaux de défense contre l'incendie.

Palais de Compiègne (Oise)

M. l'architecte en chef Duquesne présente un devis de 187 070 75 Francs relatif à la remise en état des locaux endommagés par la Guerre. Ce devis est approuvé. 80/15/027/178

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission approuve un devis de 33 604 Francs 12 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la remise en état du Carrefour de l'Étoile, de l'allée Napoléon et des pelouses du Parc sous la réserve qu'une contribution à la dépense sera demandée à la Ville de Fontainebleau intéressée autant que l'État à l'exécution de ces travaux.

Approbation est donnée à un devis de 28 611 Francs 46 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la continuation de la réfection de l'escalier intérieur en arrière du vestibule du fer à cheval.

L'assemblée approuve un devis de 23 741 Francs 24 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la remise en état à usage de musée des pièces transformées en cuisines.

M. l'architecte en chef Bray présente un devis de 14 495 Francs 25 pour la restauration des peintures décoratives de la galerie de Diane et du dégagement après la Salle des Gardes.

La Commission décide d'approuver ce devis et charge M. l'Inspecteur général Marcou de surveiller la restauration des peintures. 80/15/027/179

Maison Kobold, rue de l'Étoile, à Wissembourg (Bas-Rhin)

La Commission adopte le classement, au besoin d'office, des façades de la toiture et du plafond du salon au premier étage.

Maison, n°74 et 75 rue de Laine, à Wissembourg (Bas-Rhin)

L'assemblée adopte le classement des façades et toitures.

Cathédrale de Sées (Orne)

M. l'architecte en chef Barbier présente un devis de 148 350 Francs en vue de l'aménagement des couvertures et des contreforts du collatéral nord pour l'évacuation des eaux. Ce devis est approuvé.

Carrière romaine du Mont de Justice à La Turbie (Alpes-Maritimes)

La Commission adopte le classement au besoin d'office.

Maison dite de Maistre Julien Briand, Place du Palais, à Laval (Mayenne)

La Commission adopte le classement des façades et toitures du pavillon d'entrée du XVIIe siècle et de la maison du XVIe siècle qui lui est contiguë.

Plestin-les-Grèves (Côtes-du-Nord)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour. 80/15/027/180

Comblou (Haute-Savoie)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Foix (Ariège)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour sous réserve que 20% de la recette ainsi créée soient consacrés à la conservation et à l'entretien du château classé.

Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable au rétablissement de la taxe de séjour sous réserve que la somme prélevée sur la recette pour la réfection des allées du Parc et de la Terrasse soit de beaucoup supérieure à celle prévue dans le programme communiqué. 80/15/027/181

7 juin 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Hallays, Laloux, Marcou, Maringer, Nénot, Neveux, Nodet, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Siméon, Tardif, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Palais de Versailles et Trianon (2e Donation Rockefeller)

Conformément à l'avis de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission approuve la continuation du programme des travaux à exécuter aux Palais de Versailles et de Trianon sur les crédits de la deuxième donation de M. Rockefeller.

Ces travaux comprennent pour Versailles : la reprise des couvertures des cloches du Palais et de la Cour des Cerfs, des combles du vestibule, de la chapelle et des Cours du Dauphin et de la Seine. L'étanchéité des toitures ; 80/15/027/182 la réfection des Paratonnerres, du Corps Central du Palais, de l'Aile du Midi et de l'Aile nord du Palais, de l'escalier Louis-Philippe, des ailes nord et sud des ministres et enfin du bassin de Neptune et du Grand Degré sur Parterre d'eau.

Le montant de la dépense sera de 4 248 067 Francs.

Les travaux prévus à Trianon comprennent l'étanchéité des toitures, les menuiseries et ferronneries de Trianon sous Bois et du bâtiment sur le Boulingrin et enfin la restauration des bassins du Plat-Fond, des Rivières et du Trèfle. Le devis présenté par M. Bonnet, architecte en chef, pour l'exécution de ces travaux s'élève à 4 996 368 Francs.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Deux devis présentés par M. Bray, architecte en chef, l'un de 102 900 Francs comprenant le réplique en bronze de 4 statues du Palais de Fontainebleau, et l'autre de 6 699 Francs, pour la réparation de la statue du "Gladiateur combattant", sont approuvés conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils.

Église de Chemillé (Maine-et-Loire)

Dans sa séance du 1er février dernier, la Commission des Monuments historiques a été saisie d'un projet de la Municipalité de Chemillé tendant à la démolition de la nef de l'église, seule partie non classée de l'édifice. Cette assemblée a demandé que des mesures soient prises pour éviter cette démolition. Le 24 mai, une délégation de la Commission s'est rendue sur place pour examiner l'église et essayer de trouver un accord avec la Municipalité. Devant le refus de cette dernière de 80/15/027/183 renoncer au projet de démolition.

La Commission décide, à l'unanimité, conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, le classement de la nef et partant, la conservation intégrale de l'édifice. Une dépense de 200 000 Francs environ étant nécessaire pour entreprendre d'urgence les réparations indispensables à la nef et aux bas côtés, l'assemblée demande que l'administration intervienne pour obtenir des subventions aussi importantes que possible (Sauvegarde de l'Art Français, Associations locales, Conseil général), la Municipalité se refusant à participer à la dépense prévue.

Église Saint-Sulpice à Paris (Seine)

Un devis de 490 000 Francs présenté par M. Faure, pour la restauration des façades de l'église Saint-Sulpice est approuvé.

En raison de la minutie des travaux, la Commission demande que ceux ci soient exécutés par des entrepreneurs spécialisés. Une entente devrait intervenir à ce sujet entre les services d'architecture de la Ville et ceux des Beaux-arts.

Château de Sceaux (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet, l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution des devis de 76 000 Francs, 456 000 Francs et 95 000 Francs présenté par M. Paquet pour la restauration de l'entrée d'honneur de l'Orangerie et du Pavillon de l'Aurore au Château de Sceaux. 80/15/027/184

Immeuble 8 rue d'Assas à Paris (Seine)

M. Marcou, Inspecteur général saisit l'assemblée d'un projet d'acquisition d'un plafond du XVIIe siècle qui se trouve dans l'immeuble de la rue d'Assas n°8. Ce plafond, destiné aux Musées des Arts Décoratifs, serait acquis sur les fonds de la Caisse de ce Musée et de la Caisse des Monuments historiques.

Château de Bussy-Rabutin (Côte-d'Or)

Après avoir entendu le rapport verbal fait par M. Hallays au sujet du château de Bussy Rabutin, la Commission se prononce en faveur du classement total du domaine.

Église de Prévessin (Ain)

En raison du peu d'intérêt que présente le classement de l'église de Prévessin -demandé par la Municipalité - l'assemblée fait siennes les conclusions du rapport de M. Tillet, adjoint à l'inspection générale et décide d'inscrire seulement le choeur sur l'Inventaire supplémentaire.

Église de Sully (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Tillet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 100 807 Francs 70 par M. Gélis, architecte en chef pour la restauration de l'église de Silly.

Cathédrale de Perpignan (Pyrénées-Orientales)

En vue de la remise en état des orgues de la cathédrale de Perpignan un devis a été établi par M. Bonnet, architecte 80/15/027/185 en chef.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Sallez, l'assemblée approuve la restauration proprement dite du buffet d'orgue qui serait à la charge de l'État, la remise en état du mécanisme devant être compris par la Société "Les Amis des Orgues".

Église de Saint-Albain (Saône-et-Loire)

En raison de l'intérêt artistique présenté par l'église de Saint-Albain, inscrite sur l'Inventaire supplémentaire, la Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Rattier, Inspecteur général demande le classement de l'édifice parmi les Monuments historiques.

Baptistère de Fréjus (Var)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 100 397 Francs 87 présenté par M. Formigé, architecte en chef pour la reconstitution du Baptistère que des fouilles ont mis à jour autour de la cathédrale de Fréjus.

La dépense pourra être répartie sur deux exercices.

Cathédrale d'Ajaccio (Corse)

Afin de faciliter l'exercice du culte, le conseil paroissial d'Ajaccio a demandé la construction d'une salle de catéchisme et d'une sacristie curiale.

Le projet présenté à cet effet par M. Huignard, architecte en chef est accepté en principe mais conformément au rapport de M. Nodet, l'assemblée demande qu'un devis approximatif des travaux soit dressé et 80/15/027/186 que les dimensions des constructions projetées soient réduites.

Edifices militaires de Versailles (Seine-et-Oise)

Dans sa séance du 1er février dernier la Commission a demandé le classement de tous les édifices militaires situés à proximité du château de Versailles.

M. le ministre de la Guerre a accepté le classement de tous les édifices figurant sur la liste dressée par M. Verdier à l'exception des façades du Quartier de Croy, des façades et toitures du Quartier de Limoges et des façades du Quartier d'Artois qui resteront inscrites sur l'Inventaire supplémentaire.

Algérie

Le projet de répartition des crédits pour l'exercice 1929 est adopté conformément aux conclusions du rapport de M. Verdier, Inspecteur général, qui demande, en outre, que les crédits d'entretien pour les monuments arabes soient augmentés.

Palais Jacques Coeur à Bourges (Cher)

A la suite d'une visite de l'Hôtel Jacques Coeur par une délégation de la Commission, un programme des travaux à exécuter à l'édifice a été demandé à M. Huignard, architecte en chef.

Conformément à l'avis de M. Ruprich-Robert, l'assemblée approuve un devis de 216 273 Francs 02 comprenant la restauration du corps de logis dominant la place Berry. 80/15/027/187

8 juin 1929
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Aubert, Chabaud, Hallays, Marcou, Nodet, Paquet, Perrault-Dabot, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Tillet et Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Restes de l'église de Gy-l'Évêque (Yonne)

La Commission adopte le classement de l'ensemble des ruines et approuve un devis de 29 948 Francs 54 présenté par M. Haubold, architecte en chef pour les consolidations et les travaux de première urgence.

Ancienne Abbaye de Beaumont-le-Roger (Tarn)

M. l'architecte en chef Génuys présente un devis de 125 031 Francs 63 ayant pour objet la consolidation des ruines. 80/15/027/188

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, l'assemblée décide de demander à l'architecte un nouveau devis ne comprenant pas les travaux de première urgence.

Église Notre-Dame de Poitiers (Vienne)

La Municipalité sollicite l'autorisation de planter des arbres au pourtour de la petite place contiguë au chevet de l'église Notre-Dame.

Sur l'avis de M. Ruprich-Robert, l'assemblée décide d'autoriser la plantation d'une rangée d'arbres en bordure du trottoir à une distance minime de 5 mètres de la grille entourant l'édifice. La hauteur des arbres ne devra pas dépasser 3 mètres afin de ne pas masquer la vue du monument.

Cercle nautique de Cannes (Alpes-Maritimes)

L'assemblée refuse le classement de cet édifice de construction récente qui ne présente pas d'intérêt artistique.

Église de Preuilly sur Claise (Indre-et-Loire)

M. l'architecte en chef Bray présente un devis de 551 514 Francs 98 pour la consolidation générale de l'édifice. Ce devis est approuvé.

Basilique de Saint-Denis (Seine)

La Commission approuve un devis de 197 231 Francs 51 dressé par M. l'architecte en chef Sallez en vue de la remise en état de la tourelle est du transept sud. 80/15/027/189

Basilique de Saint-Denis (Seine)

La Société des "Amis de Saint-Denis" sollicite l'autorisation d'apposer deux plaques commémoratives du passage de Jeanne d'Arc.

L'assemblée approuve le projet présenté en demandant toutefois la suppression des noms des donateurs, inscription trop importante eu égard à l'événement historique qu'on désire commémorer.

Église Saint-Eustache à Paris (Seine)

Les services techniques d'architecture de la Ville de Paris présentent un devis de 224 000 Francs pour la restauration de la façade sur la rue du Jour. L'architecte divisionnaire ayant donné l'assurance qu'il ne serait pas employé de ciment métallique, ce devis est approuvé.

Église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris (Seine)

La Commission se montre défavorable à l'approbation d'un devis de 534 000 Francs présenté par la Ville de Paris en vue de la remise en état des façades, ce devis prévoyant l'emploi de ciment métallique pour la réparation des moulures et des ornements, contrairement aux méthodes préconisées pour la restauration des Monuments historiques.

Une nouvelle étude devra être établie d'accord avec M. l'Inspecteur général Paquet.

Église de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne)

M. l'architecte en chef Bray demande l'autorisation 80/15/027/190 de faire placer un vitrail historié dans l'une des fenêtres du bas côté sud et soumet la maquette qu'il a fait étudier par M. Grüber.

La Commission approuve ce projet en demandant toutefois qu'à l'exécution plus de franchise et de chaleur soient apporter dans la coloration.

Église de Mézières (Ardennes)

M. l'architecte en chef Malard présente deux maquettes de vitraux exécutées par M. Jacques Simon pour la chapelle Nord Est.

L'assemblée est d'avis de demander au peintre verrier la modification de ses projets selon les indications de M. l'Inspecteur général Rattier.

Église d'Arnay-le-Duc (Côte-d'Or)

Un bas-relief a été placé sans autorisation au dessus de l'autel de la première chapelle ouest du côté nord entre les noms des morts pour la France, et dont le mur fermant ce côté de la chapelle a été recouvert d'une peinture.

Des travaux défigurant cette chapelle ornée d'un plafond du XVIe siècle, la Commission réclame le déplacement du bas-relief et des plaques. Au besoin l'Evêché serait consulté sur le point de savoir si la place du bas-relief est conforme à la liturgie.

Église Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or)

M. l'architecte en chef Tillet présente un devis de 135 042 Francs 63 pour la remise en état des couvertures. Ce devis est approuvé.

Église de Bazancourt (Marne)

M. Jacques Simon, peintre verrier, présente quatre maquettes 80/15/027/191 de vitraux destinés à garnir des fenêtres de la partie classée de l'édifice.

La Commission approuve les maquettes de Sainte-Thérèse, de Sainte-Jeanne d'Arc et de Notre-Dame des Malades sous réserve de quelques modifications de détail indiquées par M. Rattier.

Par contre, elle est d'avis de demander à M. Simon d'étudier, de concert avec M. l'architecte en chef Haubold une nouvelle maquette pour la fenêtre de la Crucifixion.

Église Notre-Dame à Châlons-sur-Marne (Marne)

M. l'architecte en chef Guët présente un devis de 18 021 Francs 30 pour la décoration des revêtements en plomb des pyramidions de la tourelle sud. Ce devis est approuvé.

Église de Soudron (Marne)

La Commission approuve le premier chapitre s'élevant à 174 515 Francs 54 d'un devis de 401 803 Francs 93 établi par M. l'architecte en chef Guët en vue de la restauration générale de l'édifice.

Place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Approbation est donnée à un devis de 255 225 Francs 44 établi par M. l'architecte en chef Guët pour la restauration des grilles.

Église de Therdonne (Oise)

M. l'architecte en chef Collin présente un devis 80/15/027/192 de 77 748, 30 Francs pour la réparation de la couverture et du berceau de la nef ce devis est approuvé.

Château de Pierrefonds (Oise)

La Commission approuve un devis de 178 099 Francs 63 dressé par M. l'architecte en chef Collin pour la réparation des couvertures.

A cette occasion, M. André Hallays émet le voeu que l'administration étudie l'utilisation éventuelle des vastes salles du château. Il préconise l'organisation d'un musée lapidaire régional.

M. l'Inspecteur général Verdier se range à cet avis en précisant qu'il conviendrait de transporter à Pierrefonds les fragments de sculptures des monuments endommagés par la guerre.

Cathédrale d'Autun (Saône-et-Loire)

M. l'architecte en chef Gélis présente un devis de 3 303 Francs 87 pour l'exécution de sondages dans les fenêtres bouchées de l'abside.

La Commission est d'avis d'approuver ce devis et de demander à M. Gélis un nouveau devis pour la continuation de ces sondages ainsi que pour la restauration des revêtements en marbre du XVIIIe siècle placés dans l'abside et sur le maître autel.

Église de Blanot (Saône-et-Loire)

La Commission approuve un devis de 86 139 Francs 49 établi par M. l'architecte en chef Gélis pour la réparation de la couverture de la nef. 80/15/027/193

Abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)

M. l'architecte en chef Gélis présente un devis de 93 669 Francs 41 en vue du redressement de la charpente de la toiture du Farinier.

Ce devis est approuvé.

Poype de Villars-les-Dombes (Ain)

La Commission autorise la construction d'un garage et d'une maison sur les terrains en bordure du chemin conduisant à la Poype.

Elle adopte le classement des terrains du pourtour sur une largeur de cinq mètres.

Église de Montbenoît (Doubs)

La Commission approuve une maquette de vitrail pour les fenêtres du choeur présentés par M. Grüber en demandant toutefois que des modifications soient apportées à l'échelle des personnages et que les médaillons inscrits dans la partie supérieure soient reportés à la partie inférieure du vitrail.

Église de Cazaubon (Gers)

L'assemblée adopte le classement à condition que la Commune participe aux travaux d'entretien et de réparation.

Cathédrale de Coutances (Manche)

M. l'architecte en chef Barbier présente un devis de 49 880 Francs pour la restauration des w.c. de la sacristie et de leurs abords.

Ce devis est approuvé sous réserve de modification de la toiture et de la substitution de moellon de schiste à la pierre de Saint-Maximin. Le clergé sera invité à prendre à sa charge la plus grande part de la dépense. 80/15/027/194

Fontaine des Guillemites, 10 rue des Blancs-Manteaux, à Paris (Seine)

L'assemblée autorise le déplacement de cette fontaine adossée à des immeubles frappés d'alignement. La Ville de Paris qui en est vraisemblablement le propriétaire sera invitée à la faire réédifier dans le quartier.

Château de Bénouville (Calvados)

La Commission ajourne le classement jusqu'à la visite de l'Inspecteur général.

Ancien Hôtel de Than à Caen (Calvados)

Classement adopté.

Ancienne abbaye de Déols (Indre)

La Commission adopte le classement au besoin d'office des restes non encore classés. Il y aurait lieu toutefois de demander à l'architecte une délimitation exacte.

Hôtel de La Motte Sanguin à Orléans (Loiret)

La Commission ayant émis sa dernière séance un avis défavorable au projet d'acquisition par la Ville, celle-ci proteste de son intention de ne pas modifier l'aspect de l'immeuble classé.

L'assemblée, à l'unanimité, maintient son premier avis. Il y aurait lieu toutefois de demander à la Ville des projets détaillés des travaux envisagés. L'Inspecteur général des Monuments historiques est chargé d'étudier sur place cette affaire de concert avec la Municipalité. 80/15/027/195

Immeuble Boegler à Baldenheim (Bas-Rhin)

Classement adopté.

Maison Moosbrugger, 50 Grande Rue, à Thann (Haut-Rhin)

Classement adopté.

Église et cimetière d'Hunawihr (Haut-Rhin)

Classement adopté.

Église de Grand-Bourg (Creuse)

Classement adopté.

Chapelle Sainte-Madeleine à Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme)

Classement adopté.

Église de Tessancourt (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Église de Seraincourt (Seine-et-Oise)

La Commission est d'avis avant de se prononcer sur le classement de demander à l'architecte un devis des travaux urgents et, à la Municipalité, dans quelle mesure elle participerait à la dépense.

Église de Cléry-en-Vexin (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Église Notre-Dame de l'Assomption au Plessis-Gassot (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Église Saint-Yved de Braine (Aisne)

La Commission approuve sous réserve de quelques modifications de détail indiquées par M. Rattier, un projet de 80/15/027/196 vitrail présenté par M. Grüber, peintre verrier.

Commune de Malbuisson (Doubs), Saint-Hippolyte et Châteauneuf-les-Bains (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de ces communes en stations de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Dieulefit (Drôme)

La Commission émet un avis favorable à l'établissement d'une taxe de séjour. 80/15/027/197

17 juin 1929
Versailles (Seine-et-Oise)
sous-commission de Versailles.
Sous la présidence de M. Paul Léon, directeur Général des Beaux-arts, la sous-commission de Versailles comprenant MM. Chabaud, Féron, Hallays, Neveux, Paquet, Pontremoli, de Vaissière, Verdier à laquelle s'étaient joints M. Pératé, Conservateur du Musée de Versailles et MM. Bonnet, Guéritte et Japy, architectes, s'est réunie le lundi 17 juin 1929 au Palais de Versailles afin d'examiner sur place le programme des travaux qui doivent être entrepris en 1929 dans le domaine de Versailles et de Trianon et exécutés sur les fonds de la deuxième donation de M. Rockefeller.

Une part très importante des crédits est réservée pour la réfection des toitures

Ces travaux de couverture comprennent tout d'abord : les cloches du Palais et de la Cour des Cerfs ; le comble du vestibule de la chapelle ; la couverture de la Cour du Dauphin et de la Cour de la Reine. Pour permettre l'aménagement des voûtes d'aération dans les toitures de la chapelle, un supplément de crédits sera vraisemblablement nécessaire.M. Pératé ayant appelé l'attention de l'assemblée sur le mauvais état des toitures recouvrant les appartements de la Pompadour, cet état précaire risquant de provoquer des infiltrations 80/15/027/262 dans les Salons de l'Abondance et suivants, qui se trouvent en dessous des appartements précités.

M. Bonnet signale sur ces travaux très importants ne peuvent être entrepris cette année et qu'ils feront l'objet d'un prochain programme ainsi que la réfection des couvertures de la Galerie des Batailles et des Bâtiments du Sénat et de la Chambre des députés.

La Commission se rend ensuite dans l'escalier Louis-Philippe où la réfection du comble vitré est prévue. Dans le parc la remise en état du bassin de Neptune et, en particulier, du Char de Neptune sera effectuée.

M. Hallays ayant demandé la suppression de quelques ifs du parc qui, par leurs dimensions assombrissent et obstruent partiellement le paysage.

M. Bonnet déclare que cette opération ne pourra être envisagée que lorsque d'autres arbres de même essence mais plus petite seront prête à être posés et qu'il fallait plusieurs années pour préparer ces remplaçants.

La Commission se rend ensuite à la Colonnade où elle admire les travaux de réfection et de nettoyage des colonnes et de la statue. Le programme des travaux prévus à Versailles et s'élevant à 4 248 067 Francs est approuvé.

L'assemblée examine alors le programme prévu à Trianon et qui s'applique surtout aux Grands Bassins de cette partie du Domaine, les opérations à réaliser cette année au Palais ne comprenant que des réparations de menuiseries et de ferronneries 80/15/027/263 Le bassin du Plat-fond, lié à la composition générale de Trianon, entraîne une restauration complète de la cave. D'autre part, les charmilles et treillages qui forment la perspective du dessin seront rétablis. Le bassin de Trèfle dont la restauration était prévue au programme comportant une grosse dépense, ne sera entrepris que plus tard. Sur la proposition de M. Pontremoli un projet en ciment armé prévoyant les poutres au-dessus du radier pour ne pas diminuer le volume d'eau, sera étudié. Les travaux à exécuter en 1929 à Trianon et s'élevant à la somme de 4 996 368 Francs sont approuvés par la Commission. 80/15/027/264

5 juillet 1929
Fontainebleau (Seine-et-Marne)
Séance du 5 juillet 1929 à Fontainebleau. Une délégation de la Commission des Monuments historiques présidée par M. Paul Léon et comprenant MM. Chabaud, Féron, Hallays, Laloux, Marcou, Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, Verdier, s'est rendue à Fontainebleau pour examiner le projet d'aménagement et d'embellissement de la Ville proposé par la Municipalité.

A son arrivée la Commission est reçue par le maire, un adjoint, et M. Bray, architecte en chef du domaine de Fontainebleau.

Elle se rend tout d'abord au "mur de la Treille du Roy" et à la Caserne Raoult, parties du domaine qui, d'après le plan, se trouveraient particulièrement menacées par le percement du nouveau boulevard que la Ville désire aménager.

M. le maire fait remarquer que ce projet ne nécessite nullement la démolition du mur de la Treille, tout au plus pourrait-on en diminuer sensiblement la hauteur en remplaçant une partie de la maçonnerie par une grille décorative afin que les immeubles construits sur la bordure nord du boulevard aient une perspective sur les pelouses et les ombrages du Parc.

M. Hallays fait remarquer que la treille ne peut 80/15/027/198 pousser que sur un mur et que si on détruit celui-ci, même partiellement, le raisin ne mûrirait plus. On pourrait utilement demander l'avis de viticulteurs à ce sujet. D'autre part, l'assemblée déclare que ce mur de réputation mondiale, est par son aspect même, la clôture rêvée pour le Parc.

M. le maire insiste à nouveau sur le fait que l'abaissement du mur donnerait une plus value énorme aux terrains et par conséquent aux immeubles à construire sur le boulevard.

M. Paquet répond qu'en raison même de la largeur du futur boulevard qui mesurera environ 16 mètres, la perspective du mur semblera diminuée de hauteur en proportion du recul.

L'assemblée se rend ensuite à la Caserne Raoult, anciennes écuries du Roi, qui, dans le nouveau plan, seraient supprimées.

M. Paul Léon fait remarquer que cette suppression, tout comme celle du mur de la Treille du Roy, nécessiterait une loi et que, vraisemblablement, le Parlement ferait obstacle au projet.

La délégation se réunit alors dans le bureau de l'architecte en chef du Palais où elle rencontre M. le préfet de Saine et Marne et le vice-président de la Société des Amis de Fontainebleau.

Dans une intention évidente de conciliation, M. le maire expose à nouveau le désir du Conseil municipal qui voudrait donner à la Ville la possibilité de s'étendre vers le nord. Il voudrait qu'un accord de principe se fasse entre l'administration des Beaux-arts et la Ville de Fontainebleau pour que, réservant l'avenir, celle-ci puisse étudier très en détail et le plus possible en collaboration avec l'architecte du domaine 80/15/027/199 le nouveau plan qu'elle soumettrait plus tard à la Commission des Monuments historiques . Bien entendu sur ce plan, dont la réalisation ne se ferait que dans un temps assez reculé, figureraient toutes les servitudes que l'administration demande concernant les constructions à élever sur le nouveau boulevard hauteur, couverture respect de l'esthétique, etc.

La Commission ne statuera donc définitivement que lorsque ce nouveau projet très détaillé et comprenant le maintien à son emplacement actuel au mur de la Treille du Roy, lui sera soumis.

La séance, suspendue, est reprise à 14 heures ; elle est consacrée à l'examen sur place de l'achèvement des travaux en cours au Palais sur les fonds de la deuxième donation de M. Rockefeller et de diverses parties du Parc.

Dans la chapelle du Château la réfection du dallage est terminée.

La Commission demande à M. d'Esparbès, conservateur, de supprimer dans cet édifice certaines tentures ou étoffes qui masquent l'autel et la balustrade de la tribune. D'autre part un nettoyage complet de la chapelle est demandé.

M. Bray signale ensuite à l'assemblée l'intérêt que présenterait l'ouverture de deux voûtes en maçonnerie sur la cour des Adieux et la suppression des portes qui permettrait un meilleur dégagement de l'édifice. Les travaux de remise en état du dallage de la Cour des Adieux sont en cours d'exécution.

Dans le Parc, on décide de supprimer le bronze intitulé "le sanglier coiffé par les chiens". D'autre part, les servitudes seront créées pour empêcher les forains de stationner longtemps dans le Parc et les concessions de terrain pour l'établissement de jardins ouvriers ne seront pas renouvelées. 80/15/027/200

12 juillet 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Féron, Gadave, Hallays, Koechlin, Laloux, Marcou, Maringer, Nénot, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Siméon, Verdier, Verne.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Château de Brest (Finistère)

L'attention de la Commission ayant été appelée à diverses reprises sur les travaux exécutés par les services de la Marine au pied du château de Brest, travaux susceptibles de porter un préjudice grave à la beauté du site, M. Maringer fait remarquer que ses travaux sont revenus très chers et que leur démolition nécessiterait de nouveaux millions.

L'assemblée demande que l'administration des Beaux-arts s'entende avec les 80/15/027/201 services de la Marine pour que le projet des bâtiments à élever sur le terre-plein, soit soumis à la Commission des Monuments historiques et que les services intéressés soient invités à étudier ce projet de manière à ce que la perspective du Château soit respectée dans la mesure du possible.

Parc de Saint-Cloud (Seine)

M. Defrasse donne lecture d'un rapport de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, actuellement absent de Paris, relatif à une demande de concession de terrains de sport dans le Parc de Saint-Cloud, faite par la Société "La Clado".

La Commission ayant décidé de ne plus accorder aucune concession nouvelle dans le Parc et de supprimer, par voie d'extinction, celles existantes, refuse l'autorisation demandée par la Société Sportive.

Palais de Versailles et de Trianon (Seine-et-Oise)

Un devis de 395 576 Francs dressé par M. Bonnet, architecte en chef, pour les travaux complémentaires à exécuter aux Palais de Versailles et de Trianon, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, les crédits nécessaires à l'exécution du devis devant être prélevés sur les fonds de la 2e donation Rockefeller.

Bassin de Neptune dans le Parc de Versailles

La Société des fêtes de Versailles ayant exprimé le désir qu'une installation permanente de câbles électriques destinés aux spectacles nocturnes dans le Parc soit effectuée au 80/15/027/202 au bassin de Neptune, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du projet présenté par M. Bonnet.

Pavillon des Matelots dans le Parc de Versailles

L'Institut des Recherches Agronomiques sollicitant l'autorisation d'édifier une écurie provisoire à proximité du Pavillon des Matelots, la Commission décide d'ajourner sa réponse jusqu'à ce que l'Institut ait fourni le programme général de ses installations.

Château de Bussy-Rabutin (Côte-d'Or)

Le classement total du domaine a été demandé par l'assemblée dans sa séance du 7 juin dernier. Le propriétaire du Château voudrait démembrer le domaine et vendre en particulier des arbres du par cet des meubles ou des tableaux des collections la Commission dont l'avis de demander l'acquisition par l'État du Château des collections qu'il renferme et du Parc, avec au besoin l'aide de la Caisse des Monuments historiques.

Une délégation de la Commission se rendrait sur place pour établir un rapport très détaillé sur l'ensemble du domaine.

Château d'Hautefort (Dordogne)

La Commission donne un avis favorable au classement du Château d'Hautefort. Ce classement sera poursuivi aussitôt après l'adjudication du domaine.

Château de Cherveux (Deux-Sèvres)

L'assemblée émet un avis favorable au classement du 80/15/027/203 Château de Cherveux.

La restauration des couvertures qui s'élèvera à environ 100 000 Francs sera à la charge de l'État. Une subvention pourra être demandée à la Caisse des Monuments historiques.

Château de Châteaudun (Eure-et-Loir)

Le duc de Luynes, propriétaire, ne répondant pas aux demandes de fonds de concours formulées par l'administration pour la réfection du château de Châteaudun, la Commission à l'unanimité, décide d'entamer la procédure d'expropriation du domaine. L'édifice menaçant ruine, des étais seront immédiatement posés.

École Nationale des Beaux-arts à Paris (Seine)

Un devis de 70 046 Francs dressé par M. Bigot, architecte des Bâtiments civils, pour la restauration du Portique de Chimay à l'École nationale des Beaux-arts, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils.

Chambre du Prince de Soubise, Palais des Archives Nationales à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Laloux, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 47 095, 83 Francs dressé par M. Danis, architecte en chef pour la réfection des dorures et peintures de la chambre du Prince de Soubise au Palais des Archives.

Palais National de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Le devis de 62 101, 39 Francs dressé pour la continuation de la remise en état du dallage de la Chapelle de la Trinité 80/15/027/204 au Palais de Fontainebleau est approuvé.

Palais National de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Les services des P.T.T. ayant demandé l'autorisation d'effectuer diverses installations dans le Parc, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, demande qu'aucune installation nouvelle ne soit faite dans le Par cet que les fils nécessaires à l'augmentation des lignes, soient supportés par des poteaux placés à l'extérieur du domaine.

Jardin des Tuileries à Paris (Seine)
Monument à Cézanne

Conformément à l'avis de M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils, l'assemblée donne un avis favorable à l'emplacement du monument à Cézanne sur le premier palier de l'escalier donnant accès à la Terrasse de l'Orangerie, dans les Tuileries.

Jardin des Tuileries et du Palais-Royal à Paris (Seine)

Conformément à l'avis de M. Nénot, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis nettement défavorable à l'installation d'édicules destinés à la vente d'eaux minérales dans les Jardins des Tuileries et du Palais Royal.

Galerie de Valois au Palais-Royal à Paris (Seine)

Sous certaines réserves formulées par M. Nénot, la Commission autorise la mise en place de la plaque des volontaires Tchécoslovaques dans la Galerie de Valois. 80/15/027/205

Salle de la Commission des Monuments historiques au Palais-Royal à Paris (Seine)

Un devis de 16 558 Francs 30 dressé par M. Duquesne pour la réfection de la salle des Commissions.

L'assemblée demande que ce devis soit réduit et ne comporte plus que la réfection du plafond, le lessivage des peintures et la réfection des raccords. Les lustres électriques seront changés.

Maison de George Sand à Gargilesse (Indre)

En raison de l'intérêt historique présenté par la Maison de George Sand à Gargilesse, la Commission donne un avis favorable au classement, conformément au rapport de M. Faure.

Un devis à présenter pour la restauration de l'édifice sera limitée à sa stricte conservation.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

Le budget du Musée de sculpture comparée présenté par M. Roussel est approuvé.

Château d'Amboise (Indre-et-Loire)

Les moulages du chapiteau qui devaient être exécutés au château d'Amboise par les soins du Musée de sculpture comparée ne pourront l'être, la pierre étant en très mauvais état.

Ancienne École des Arts-décoratifs, rue de l'École de Médecine, à Paris

Les locaux où va être installé un Institut de langues vivantes vont être considérablement transformés.

Afin d'assurer la conservation de ce coin intéressant du quartier latin, M. Danis, architecte en chef, demande le classement 80/15/027/206 de ces bâtiments.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, la Commission décide de limiter ce classement à la porte d'entrée, au portique, à la rotonde et aux façades et toitures du bâtiment d'administration. Quant au devis s'élevant à 630 081 Francs présenté par l'architecte en chef, l'assemblée émet l'avis de demander à son auteur de le réduire aux stricts travaux de réparation des façades et toitures à l'exclusion de toute restitution.

Avant d'entreprendre quoi que ce soit, l'administration des Beaux-arts devra s'entendre avec la Ville au sujet du projet d'alignement actuellement à l'étude.

Palais de Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin)

Un devis de 187 668 Francs 19 par M. Danis, architecte en chef, pour la mise en état de 3 pièces des grands appartements du Palais de Rohan, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, La Commission insiste vivement pour que les travaux soient exécutés très rapidement. La restauration des peintures des dessus de portes devra être faite sur place.

Église de la Trinité à Caen (Calvados)

M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'un projet de statue à élever dans l'église de la Trinité à Caen ; la Commission ne pourra se prononcer que lorsqu'une maquette lui sera été soumise.

Château de Laval (Mayenne)

M. Rattier, Inspecteur général, saisit l'assemblée 80/15/027/207 de divers projets de modifications intéressant le château de Laval.

Après avoir décidé la suppression des piliers en ciment armé placés au rez-de-chaussée et dont la Ville demande l'enlèvement, la Commission est d'avis d'ajourner momentanément les autres transformations sollicitées par la municipalité.

Toutefois l'administration des Beaux-arts posera, à ses frais, des contremarches à l'escalier en ciment armé que la Ville désirerait déplacer.

Hôtel Le Vergeur à Reims (Marne)

Sur une proposition de M. Rattier, Inspecteur général, l'assemblée décide le classement de vestiges récupérés à Reims et réédifiés dans l'Hôtel Le Vergeur par M. Krafft.

Vestiges historiques, 1 rue de Sedan, à Reims (Marne)

Conformément à l'avis de M. Rattier, la Commission décide le classement des vestiges historiques situés 1 rue de Sedan à Reims. 80/15/027/208

13 juillet 1929
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Chabaud, Faure, Hallays, Marcou, abbé Muller, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Église de Niederhaslach (Bas-Rhin)

M. Paquet rappelle que la délégation de la Commission des Monuments historiques a estimé, au cours d'un examen sur place, que la peinture du tympan surmontant l'arc triomphal projetée par le clergé ne lui paraissait pas s'imposer, le grès des Vosges étant suffisamment décoratif par lui-même. C'est là, d'ailleurs, une question de principe ; l'acceptation de peinture moderne dans un édifice classé pouvant créer un précédent mieux vaudrait, à son avis, et c'était également celui de la délégation de la 80/15/027/209 Commission, employer les fonds recueillis au remplacement des vitreries blanches par des vitraux.

M. Le chanoine Muller ne partage pas cette manière de voir, Ne pourrait-on autoriser ces peintures qui réalisent un décor préparé par l'architecture elle-même, sous réserve toutefois qu'elles soient exécutées sous la surveillance des architectes des Monuments historiques.

M. André Hallays objecte qu'il serait au préalable nécessaire de supprimer le badigeon recouvrant encore le choeur. Il est persuadé que le jour où le grès des Vosges réapparaîtra dans toute l'église le projet de peinture ne se discutera même plus. A tout le moins convient-il d'exécuter d'abord les vitraux qui modifieront certainement l'éclairage. Alors, seulement, on pourra juger de l'opportunité de la peinture du tympan.

La Commission se range à ses raisons, émet le voeu que le choeur soit débadigeonné et réserve son avis définitif jusqu'à ce que des vitraux en couleurs lui permettent de se rendre compte de l'éclairage de l'église.

Église d'Alloue (Charente)

Classement adopté.

Clôture des Alyscamps d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Faisant siennes les conclusions de M. l'Inspecteur général Nodet l'assemblée estime qu'il y a lieu de demander à M. l'architecte en chef Formigé de réétudier le projet de grille de clôture approuvé en 1922.

Cette grille devra fermer la berge du canal et comporter un pavillon de concierge. 80/15/027/210

Église Saint-Pierre à Beaulieu (Corrèze)

M. l'architecte en chef Mayeux présente un devis de 45 150 Francs en vue de la réfection de la couverture de l'abside et des absidioles.

La Commission est d'avis d'approuver un devis sous réserve de modifications d'ordre technique proposée par M. Nodet.

Église de Souillac (Lot)

La Commission approuve le programme de remise au jour et de couverture des trois coupoles étudié par M. l'architecte en chef Poutaraud.

Hôtel du Gouverneur Militaire à Strasbourg (Bas-Rhin)

Approbation est donnée à un devis de 78 734 Francs 16 établi par M. l'architecte en chef Danis pour la restauration des façades sur le jardin.

Église Notre-Dame de la Couture au Mans (Sarthe)

M. l'architecte en chef Polti présente un devis de 323 944 Francs 68 pour la consolidation et l'achèvement de la tour nord dont la charpente a été détruite par un incendie en 1915.

Sur la proposition de M. Paquet, ce devis est approuvé sous réserve d'examen par le Contrôle. Les prévisions semblent en effet d'autant plus insuffisantes qu'il y aura lieu de compter en pierre la balustrade supérieure du clocher projetée en aggloméré.

Hôtel n°1 rue Saint-Dominique à Paris (Seine)

La Commission autorise le baron Brincard, locataire 80/15/027/211 à faire effectuer à ses frais des travaux de restauration dont le devis est approuvé.

Église de Forges (Seine-et-Marne)

L'assemblée rejette le classement de cet édifice dont l'ensemble et les détails sont dépourvus d'intérêt.

Église de Hondevilliers (Seine-et-Marne)

La Commission adopte le déclassement de cet édifice qui menace ruine.

Église de Linas (Seine-et-Oise)

M. l'architecte en chef Bray présente un devis de 212 936 Francs 42 en vue de la restauration du choeur et de ses bas côté nord et sud. Ce devis est approuvé.

Immeuble, 5 et 7 rue Clovis, à Paris (Seine)

L'Office public d'habitations à bon marché soumet un second projet d'immeubles qui, selon l'avis de la Commission des Monuments historiques, ne modifie en rien la disposition des restes de l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste.

Ce projet est approuvé sous réserve que l'Office d'habitations à bon marché se chargera de tous les murs de soutènement nécessaires au maintien des terres de l'ancien chemin de ronde, afin qu'aucun éboulement ne puisse se produire ni en cours de soustraction ni dans l'avenir.

Salles basses de l'ancien Hôtel-Dieu de Reims (Marne) (actuellement Palais de Justice)

Classement adopté. 80/15/027/212

Église de Morey (Meuthe et Moselle)

La Commission ajourne le classement jusqu'à évaluation des travaux à entreprendre. Elle décide toutefois d'inscrire cet édifice sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Église de Génicourt (Meuse)

La Commission adopte le classement du cimetière désaffecté qui entoure l'église et de son mur de soutènement.

M. l'architecte en chef Ventre sera invité à présenter un devis comprenant l'établissement tout autour de l'édifice d'un caniveau pavé pour recueillir et évacuer les eaux pluviales ; la réfection du mur de soutènement avec construction de contreforts intérieurs.

Cathédrale de Verdun (Meuse)

MM. Grüber, peintre verrier, présentant cinq maquettes de vitraux destinés aux fenêtres des chapelles de la nef.

La Commission décide de demander une nouvelle étude conforme aux indications formulées en détail par M. l'Inspecteur général Rattier. Il y aurait lieu d'autre part d'inviter MM. Grüber à se mettre en rapport avec M. Ventre, architecte en chef du monument.

Petite Place à Arras (Pas-de-Calais)

Le plan d'alignement de la Ville d'Arras prévoit l'élargissement de la rue de la Housse. La Municipalité demande en conséquence la démolition de la façade de l'immeuble portant 80/15/027/213 le n°56 de la Petite Place, façade qui vient d'être restaurée par les soins du service des Monuments historiques.

L'assemblée ne juge pas possible d'autoriser cette démolition.

Elle approuve par contre le projet présenté par M. l'architecte en chef Huignard, qui rend à la circulation l'espace nécessaire tout en conservant les dispositions recherchées par le Maître d'oeuvre, autour des places d'Arras.

Cathédrale d'Albi (Tarn)

La Maison Mauméjean présente plusieurs maquettes d'un vitrail dédié à Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus. La maquette n°2 est approuvée, mais elle devra être simplifiée sur les indications de M. Sallez.

Maison Rubat à Chevagny-les-Chevrières (Saône-et-Loire)

La Commission adopte le classement des façades et couvertures, souches comprises.

Église d'Ougy (Saône-et-Loire)

Classement adopté.

Église de Saint-Maurin (Lot-et-Garonne)

La Commission ajourne le classement jusqu'à ce que la dépense des travaux à effectuer et les ressources locales soient connues.

Église de Montagnac-sur-Auvignon (Lot-et-Garonne)

L'assemblée adopte l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire. 80/15/027/214

Église de Lescar (Basses-Pyrénées)

Sur la proposition de M. Collin, la Commission autorise M. l'architecte en chef Besnard à déposer le dallage du choeur afin de permettre la continuation des fouilles qui ont mis au jour les restes de l'église primitives.

Église de Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir)

La Commission ajourne le classement jusqu'à évaluation des travaux à entreprendre.

Église d'Auffay (Seine-Inférieure)

Melle Huré présente la maquette d'un vitrail destiné à la baie voisine de la porte d'entrée du bas côté sud.

L'assemblée demande que l'auteur revoit la maquette en ce qui concerne les personnages et l'oculus dont le dessin laisse à désirer.

Ancien château de Marconnay à Sanxay (Vienne)

La Commission adopte le classement de la poterne et du corps de logis.

Ferme du Châtelet à Nancy (Calvados)

La Commission adopte le classement de la porte d'entrée monumentale.

Église de Sacy (Yonne)

Classement adopté. 80/15/027/215

Maison Loubières à Saint-Lizier (Ariège)

La Commission adopte le classement de la façade du versant de toiture qui l'abrite et des deux planchers des pièces prenant jour sur la place.

Cathédrale d'Amiens (Somme)

L'assemblée est d'avis d'autoriser l'Amicale des Officiers de Réserve du 2e Corps d'Armée à faire apposer dans le croisillon sud du transept une plaque à la mémoire du maréchal Foch.

Ancien couvent des Ursulines à Mâcon (Saône-et-Loire)

Sur la demande de la Ville de Mâcon, la Commission décide de ne maintenir sur l'Inventaire supplémentaire que les galeries, les deux façades et les couvertures des bâtiments sur cour, l'escalier et les 3 portes.

Église de Sergeac (Dordogne)

Classement adopté.

Église de Péronne (Somme)

M. Grüber, peintre verrier, présente la maquette d'un vitrail dont la Commission autorise l'exécution après quelques retouches de détail qui devront être faites sous la direction de M. Rattier.

[Acquisition de relevés de peintures murales]

La Commission décide d'acquérir pour la somme 80/15/027/216 globale de 17 000 Francs cinq relevés, oeuvres de M. Yperman, savoir :

Yonne : Auxerre :

Cathédrale Saint-Étienne

Peinture de la Chapelle du Crucifix

Le Calvaire

Yonne : Auxerre :

Cathédrale Saint-Étienne

Peinture de la Chapelle de la Crypte

Indre et Loire : Parçay Meslay :

Peinture de l'abside

Christ en Majesté

Seine et Marne : Château Landon :

Peinture de l'ancienne abbaye de Saint-Séverin.

Seine et Marne : Château Landon :

Peinture de l'ancienne abbaye de Saint-Séverin. 80/15/027/217

20 juillet 1929
Reims (Marne)
Voyage à Reims du 20 juillet 1929.
Une délégation de la Commission des Monuments historiques s'est rendue à Reims le 20 juillet 1929. Elle était composée de MM. Paul Léon, Aubert, Chabaud, Hallays, Paquet, Rattier, Sallez, Verdier, auxquels se sont joints à l'arrivée MM. Deneux et Haubold, architectes en chef et Krafft.

Elle s'est tout d'abord rendue à la cathédrale où, à l'aide des nombreux documents rassemblés par ses soins, M. Deneux a exposé le problème qui l'arrêtait dans la poursuite de ses travaux la galerie de l'abside a présenté successivement trois aspects différents qui datent du XIIIe siècle, de la fin du XVe siècle, de Viollet-le-Duc. Si l'oeuvre de celui-ci n'avait pas subi de dommages importants il conviendrait sans hésitation possible, de la conserver. Mais les pierres en sont calcinées et pour la plupart inutilisables ; l'on pourra tout au plus réemployer quelques fragments anciens. Il est donc permis de se demander s'il ne serait pas préférable, reconstitution pour reconstitution, de rendre à la galerie ses dispositions du XIIIe ou du XVe siècle. L'une et l'autre peuvent être facilement reproduites grâce à divers documents, photographies, gravures, fragments de sculpture retrouvés à diverses époques. Au XIIIe sicèle, la galerie était pleine, décorée d'arcatures aveugles. Seul, le couronnement était aménagé en chemin de 80/15/027/221 ronde et décoré de créneaux, dont de distance en distance des oiseaux sculptés venaient rompre la monotonie. Après l'incendie de 1481, la forme du toit ayant été modifiée il fallut procéder à une surélévation des murs goutterots d'environ 1 m 50. Le chemin de ronde fut relevé d'autant, les chéneaux étant conservés et recouverts par le dallage du nouveau chemin de ronde. En même temps les merlons étaient remplacés par une décoration de fleurs de lis. Des oiseaux sculptés analogues aux précédents, et à l'extrémité de l'abside, un grand motif représentant deux anges portant les armes royales et rappelant les libéralités faites par Charles VIII en cette circonstance, complétaient cette décoration.Viollet-le-Duc, quand il refit cette galerie, s'imagina sous l'empire de la théorie qu'au Moyen Âge les éléments décoratifs faisaient toujours ressortir les procédés de construction, qu'à l'origine la galerie était ouverte et n'avait été aveuglée qu'ultérieurement. Il débouche les arcatures de façon à ventiler les chéneaux.

Puis, ayant fait rétablir la décoration en fleurs de lis, il constate qu'elle n'était pas à bonne échelle et la fit enlever. C'est alors qu'il retrouva engagés dans la construction des merlons du XIIIe siècle qu'il décide de reproduire, mais en y ajoutant des contre merlons. Des oiseaux du XIIIe siècle retrouvés par M. Deneux et qui adhèrent à des merlons intacts montrent que ces contre merlons n'existaient pas et il apparaît très nettement qu'ils alourdissent encore la composition de la galerie, en augmentant la masse pleine supportée.

M. Deneux estime que dans ces conditions, il convient de restituer la disposition du XIIIe siècle, conservée au XVe siècle et de reconstruire 80/15/027/222 des arcatures aveugles. Quant au couronnement on peut hésiter entre les merlons et les fleurs de lis. Il attire l'attention sur ce fait que la solution abordée commandera le parti à prendre pour les galeries de la nef. Si celles-ci ne sont pas identiques à la galerie de l'abside, elles ont eu également deux dispositions datant du XIVe siècle et du XVIe siècle avant d'être remaniées par Millet et par Ruprich-Robert. De l'une et l'autre version M. Deneux a retrouvé des témoins qui permettent de prendre indifféremment l'une ou l'autre décision.

Devant ces explications, la délégation estime que du point de vue archéologique l'une de ses solutions ne s'impose pas plus que l'autre et qu'il n'y a qu'une question d'aspect. Celle du XVe siècle, a l'avantage d'harmoniser le sommet de la galerie avec la flèche, la toiture et la crète qui sont de cette époque. Il est évident toutefois qu'il serait impossible de refaire le grand motif des deux anges. Celle du XIIIe siècle au contraire conserve plus d'homogénéité à l'ensemble de la galerie.

La délégation monte alors sur le croisillon sud du transept et examine les deux maquettes en plâtre réalisées par M. Deneux pour permettre de concrétiser les deux solutions. Malheureusement il n'est pas possible de cet emplacement de juger de l'effet au sol et du sol on peut à peine distinguer les maquettes. De plus la toiture n'est pas reconstruite sur l'abside et son absence modifie largement l'aspect définitif que présentera la galerie.

M. Deneux propose alors de refaire dès maintenant la galerie pleine et sans couronnement, sa construction étant nécessaire pour permettre l'achèvement du programme de l'année. Il fera ensuite de nouvelles maquettes à des emplacements tels qu'elles 80/15/027/223 puissent être vues du sol et la Commission pourra ainsi décider.

Cette proposition est adoptée.

Cette question tranchée, M. Deneux montre les travaux en cours et spécialement les fouilles du choeur Les voûtes du choeur sont actuellement terminées et les échafaudages encore en place seront bientôt supprimés.

M. Deneux compte pouvoir refaire en outre en 1929 les voûtes du déambulatoire et de deux chapelles.

La délégation se rend ensuite à Saint-Rémy, où M. Deneux montre les travaux entrepris pour la charpente. Celle-ci étant sensiblement plus basse que celles de la cathédrale, il a pu adopter une disposition nouvelle, plus simple et réduire le nombre des éléments types en ciment armé de 105 à 20. Il compte avoir terminé la toiture en 1929 et en 1930 refaire à l'abri les voûtes du bas côté sud et de la tribune.

Revenus aux chantiers de la cathédrale, la délégation assiste à la coulée de feuilles de plomb destinées à la couverture.

Elle se rend ensuite à l'Hôtel Le Vengeur dont M. Krafft lui fait les honneurs. Elle constate l'emploi judicieux fait des parties conservées et l'heureux arrangement des fragments dont le classement vient d'être décidé.

M. Haubold montre ensuite la maison de la rue du Tambour voisine de la Maison des Musiciens.

De nombreux fragments utilisables ont été retrouvés dans les décombres et un plafond ancien pourra être remonté. Sur la façade qui est la partie intéressante tous documents utiles ont été rassemblés et les travaux pourront être achevés dans deux ans.

La délégation se rend en dernier lieu à l'Hôtel de ville et félicite M. Haubold de sa très bonne reconstruction, travail très délicat et dans lequel il a avec beaucoup de succès raccordé les parties sauvegardées. 80/15/027/224

24 juillet 1929
Rouen (Seine-Inférieure)
Voyage à Rouen du 24 juillet 1929.

Une délégation de la Commission des Monuments historiques s'est rendue à Rouen le 24 juillet 1929. Elle était composée de MM. Chabaud, Collin, Marcou, Nodet, Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, auxquels se sont joints à l'arrivée MM. Auvray, architecte ordinaire, Richard, 1er adjoint représentant M. le maire de Rouen et Lair, architecte de la Ville.

La délégation s'est tout d'abord rendue au Gros-Horloge. Après examen attentif, elle a été unanime pour estimer qu'aucune réparation de la Fontaine n'est possible et qu'on ne peut songer à limiter le mal. Dès maintenant l'Aréthuse est complètement défigurée. Le Neptune est moins atteint mais déjà une jambe s'effrite au moindre contact. L'Amour qui vu du sol, semble indemne, est en réalité totalement pourri. Surtout les motifs de groupes d'enfants et la garde de feuillages qui forment le couronnement sont dans un tel état que des fragments s'en détachent assez fréquemment ; leur chute constitue un danger réel pour les nombreuses personnes qui cherchent de l'eau à la fontaine. Dans ces conditions, il apparaît évident que tous les motifs de sculpture devront un jour être remplacés, et 80/15/027/218 que les groupes d'enfants et la gerbe de feuillages sont à enlever d'urgence par mesure de sécurité. Les motifs d'architecture semblent pouvoir être conservés. On ne peut espérer, même en opérant la dépose avec grand soin conserver grand chose des sculptures existantes. Il ne reste plus maintenant qu'à déterminer s'il convient de faire la dépose de suite et mettre dans un musée les débris que l'on pourra retirer ou de laisser les motifs sur place attendre leur belle mort.

Divers membres de la délégation estiment que puisqu'une dépose partielle est d'ores et déjà reconnue nécessaire il est préférable de tout faire à la fois. La reconstitution sera facile, grâce à un excellent moulage du Trocadéro exécuté il y a une trentaine d'années. Mais il appartient à la Ville de Rouen de décider quelle solution lui semblera préférable.

A une question de M. Richard, M. Collin indique que la réfection du motif central pourrait peut-être coûter une trentaine de mille Francs.

Sans prendre aucun engagement M. Richard laisse entendre que la Ville de Rouen serait disposée à envisager le remplacement des motifs sculptés et à participer à la dépense. Il demande toutefois qu'un rapport détaillé soit adressé au Conseil Municipal pour lui faire connaître la situation exacte. Il est décidé que dès maintenant les motifs du couronnement seront disposés par les soins de l'administration des Beaux-arts et qu'après la réunion de la Commission en octobre des devis pour le remplacement :

1°) Des motifs du couronnement

2°) Du motif central

seront communiqués à la Ville de Rouen, qui prendra alors une 80/15/027/219 décision définitive. Accessoirement, la délégation remarque que la voûte du Gros Horloge commence à son tour à subir des dégradations et qu'il conviendrait dès maintenant de rechercher quelles mesures pourraient la sauvegarder.

La délégation se rend ensuite à l'aître Saint-Maclou M. Richard indique que ce monument a été racheté par la Ville de Rouen, qui se propose, d'y installer ses collections de céramique et de décongestionner ainsi son musée.

M. Paquet fait remarquer qu'il serait souhaitable de dégager les arcades inférieures, où on pourrait installer un musée lapidaire par exemple.

En dernier lieu, la délégation a examiné la flèche de la cathédrale.

On y remarque des cassures assez nombreuses et particulièrement graves dans la partie inférieure, auxquelles il a été paré par la pose de ceintures d'acier. De plus on a relevé en divers endroits des fragments de fonte tombés de la flèche et dont quelques uns pèsent plusieurs kilogrammes. La plupart semblent provenir de la partie supérieure surmontant la lanterne sans qu'on ait pu repérer leur emplacement exact. Il paraît nécessaire à la délégation que cette partie supérieure soit l'objet d'un examen attentif. En tout cas la réparation à entreprendre paraît pouvoir être réalisée à l'aide de moyens très simples qu'un bon praticien des charpentes en fer pourrait parfaitement exécuter. Il conviendrait néanmoins, avant de s'engager, de consulter deux ou trois de ces praticiens. 80/15/027/220

25 octobre 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Chabaud, Defrasse, Durand, Faure, Féron, Focillon, Gadave, Hallays, Hourticq, Koechlin, Laloux, Marcou, Maringer, Nénot, Nodet, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Siméon, Tardif, Verdier, Verne.
Assistaient également à la séance : MM. Sallez, Tillet et Collin adjoints à l'Inspection générale.
Projet de transformation du bâtiment du Jeu de Paume aux Tuileries à Paris (Seine)

M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils présente un projet d'aménagement du bâtiment du Jeu de Paume.

La Commission donne, en principe, un avis favorable à l'exécution de ce projet sous réserve que les fonds nécessaires à l'entreprise seront réunis par le Conservateur, l'État ne prenant que 300 000 Francs à sa charge et qu'un projet détaillé et définitif sera soumis à l'approbation de l'administration. 80/15/027/225

Remblai du mur de soutènement de la rampe d'accès au sous-sol du ministère des Finances à l'angle de la rue de Rivoli et du Jardin de l'Infante.

La Commission décide d'ajourner sa décision jusqu'à ce qu'une étude approfondie au projet, accompagnée de plans et dessins, lui soit soumise. Elle demande, en tout cas, que le mur ancien soit respecté.

Projet de garages souterrains, places du Carrousel, des Tuileries et du Palais Royal

M. Nénot saisit l'assemblée d'une requête de Mme Pourchet-Colmant tendant à obtenir l'autorisation de faire procéder à l'étude de projets de garages souterrains.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général la Commission demande qu'aucune concession ne soit faite pour l'instant. Un plan général de la circulation étant actuellement à l'étude à la Préfecture de Police, il est préférable d'attendre les résultats de ce travail.

Palais de Compiègne (Oise) - projet de bail d'exposition au Musée de la Voiture

La Commission n'est pas, en principe, opposée à un projet, mais avant de prendre quelque décision, elle demande qu'un devis très détaillé et un plan des travaux de couverture de la cour, lui soient soumis.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, l'assemblée 80/15/027/226 donne un avis favorable à l'exécution du devis de 198 967 Francs 37 dressé par M. Bray, architecte en chef, pour la remise en état des Bâtiments du Palais de Fontainebleau, de ses pièces d'eau et de ses accès.

Modification de la Grille de l'Orangerie à Versailles (Seine-et-Oise)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission donne un avis favorable à l'exécution de diverses mesures destinées à faciliter la circulation aux abords de la Grille de l'Orangerie. Les travaux devront être exécutés aux frais de la Ville de Versailles et sous la surveillance de l'architecte du domaine.

Projet d'édification d'une écurie dans le Parc de Versailles

M. Pontremoli saisit l'assemblée d'une demande formulée par l'Institut de Recherches Agronomiques tendant à obtenir l'autorisation d'édifier une écurie dans le Parc de Versailles, à proximité du Pavillon des Matelots.

Se ralliant aux décisions précédentes refusant toute nouvelle concession dans ce Domaine la Commission invite l'Institut Agronomique à rechercher un autre champ d'activité.

Restauration de l'orgue de la Chapelle du Palais de Versailles

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, la Commission donne un avis favorable à la restauration de l'orgue de la Chapelle du Château de Versailles. Prier M. Widor de bien vouloir donner quelques conseils. 80/15/027/227

Echange d'un terrain faisant partie du domaine de Versailles contre 3 parcelles de terrains libres

L'assemblée donne un avis favorable à cet échange sous réserve de grever ce terrain d'une servitude de hauteur afin que les constructions qui pourraient y être édifiées ne soient pas visibles du Parc et du château.

Église de Rhodon (Loir-et-Cher)

Afin de conserver les peintures murales ornant l'église de Rhodon, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Marcou, Inspecteur général, donne un avis favorable au classement de l'ensemble de l'édifice.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

Le projet de budget présenté par M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée est approuvé par l'assemblée.

Maison de la Ronade à Salers (Cantal)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du 1er chapitre du devis dressé pour la restauration de la Maison de la Ronade à Salers. Ce chapitre comprend la restauration de la couverture.

Quant au chapitre II qui concerne l'arrangement de la façade, la Commission estime que l'Inspecteur général accompagné de l'architecte jugera sur place des réparations à effectuer et de l'opportunité d'installer dans cette façade trois fenêtres du XIVe siècle. 80/15/027/228

Hôtel de Than à Caen (Calvados)

La Commission maintient son point de vue exprimé à la séance du 12 juillet dernier et demande le classement de la totalité de l'édifice avec une bande de terrain déterminée.

Quant aux travaux à exécuter, l'assemblée invite M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, à les surveiller et à donner des directives à l'architecte.

Église d'Arques-la-Bataille (Seine-Inférieure)

M. Ruprich-Robert saisit la Commission d'un projet de vitrail à exécuter dans l'église d'Arques. Un avis favorable à l'exécution, sous certaines réserves, que précisera M. Collin, architecte en chef.

Église de la Trinité à Fécamp (Seine-Inférieure)

Un projet de vitrail présenté par M. Ruprich-Robert et destiné à l'église de la Trinité à Fécamp, est refusé. Une nouvelle étude devra être faite pour laquelle M. Collin, architecte en chef, donnera des directives au peintre verrier.

Château de Châteaudun (Eure-et-Loir)

M. Paquet, Inspecteur général, soumet à l'assemblée un programme détaillé des travaux nécessaires en vue d'assurer la conservation du château de Châteaudun.

La Commission décide, à l'unanimité, que le propriétaire devra mettre à la disposition de l'administration des Beaux-arts pour le 1er décembre prochain les fonds nécessaires à l'entreprise sans qu'aucune réserve ou modalité intervienne, 80/15/027/229 faute de quoi l'État entamera, sans nouveau délai, la procédure d'expropriation du domaine.

Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)

Un devis de 158 539, 14 Francs dressé par M. Hardion, architecte en chef, pour la réparation et la clôture des fenêtres du Château de Montsoreau est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général.

Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

L'assemblée approuve un projet de réfection du dallage de la salle d'Honneur à Paris.

Hôtel des Invalides à Paris

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 248 393 Francs 01 dressé par M. Hulot, architecte en chef, pour la réfection de la partie gauche du versant nord de la couverture du bâtiment central de l'Hôtel des Invalides.

Église de Vitry (Seine)

M. Paquet saisit la Commission d'un projet de réparation du clocher de l'église de Vitry.

Cette partie de l'édifice étant moderne et n'intéressant pas par conséquent, le service des Monuments historiques, l'assemblée demande que la Commune fasse un effort financier pour permettre l'exécution des travaux.

Château de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine)

M. Hallays étant intervenu à nouveau en faveur du 80/15/027/230 classement du château de Châteaugiron, la Commission donne un avis favorable et demande que l'architecte fournisse un état détaillé de la conservation de l'édifice.

Palais Granvelle à Besançon (Doubs)

Un devis de 104 017 Francs 51 dressé par M. Nénot, architecte en chef, pour l'achèvement des travaux en cours au Palais Granvelle à Besançon, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Tillet, adjoint à l'inspection générale.

Cathédrale de Besançon (Doubs)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Tillet l'assemblée donne un avis favorable à l'attention du devis de 137 088 Francs 43 pour la réfection de la couverture du clocher de la cathédrale.

Église de Dole (Jura)

Approbation du devis de 113 814 Francs 45 dressé pour la réfection des maçonneries et couvertures de l'église de Dole.

Château d'Oiron (Deux-Sèvres)

Un devis de 238 530 Francs 43 dressé par M. Brun, architecte en chef, pour la restauration du château d'Oiron est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Collin, adjoint à l'inspection générale.

Versailles

M. Hallays signale à la Commission que deux immeubles 80/15/027/231 situés à Versailles avenue de Sceaux et rue Gambetta vont être mis en vente. Ces immeubles se trouvent sur les terrains appartenant à la Guerre, aux abords du château. Il importe donc que pour éviter des surélévations et pour respecter la zone du château une entente intervienne entre la Ville, l'administration des Beaux-arts et les Domaines.

De même, il faudrait que la Ville examine le plus tôt possible, dans son plan d'extension actuellement à l'étude, la question de sauvegarder de la perspective du château et de ses abords. 80/15/027/232

26 octobre 1929
Présidence de M. Paul Boeswillwald. Membres présents : MM. Cartault, Chabaud, Hallays, Marcou, Nodet, Paquet, Perrault-Dabot, Pinardon, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Église de Coucy-la-Ville (Aisne)

M. l'architecte en chef Trouvelot présente un devis de 1 862 173 Francs 93 pour la restauration de cet édifice endommagé par la Guerre.

Ce devis est approuvé.

M. André Hallays émet alors le voeu que dans toute église endommagée par la Guerre une plaque soit apposée rappelant les dégâts subis et les travaux de restauration effectués.

Ce voeu est adopté à l'unanimité.

Porte de Guise à Calais (Pas-de-Calais)

Classement adopté. 80/15/027/233

Église Saint-Pierre à Roye (Somme)

MM. Duval et Gonse présentent un projet de reconstruction de la nef détruite par la Guerre.

L'assemblée approuve ce projet sous réserve qu'avant toute exécution les architectes soumettront leurs dessins à l'Inspecteur général afin que toutes dispositions soient prises pour harmoniser cette partie moderne de l'édifice avec le choeur actuellement en cours de restauration.

Monument des Sources de la Seine à Saint-Germain-Source-Seine (Côte-d'Or)

La Ville de Paris propriétaire envisage la réfection de ce monument.

La Commission est d'avis d'autoriser ce projet sous réserve que l'aspect du site ne sera nullement modifié.

M. Perrault-Dabot, Inspecteur général Honoraire est chargé de surveiller les travaux.

Hôtel de La Motte Sanguin à Orléans (Loiret)

La Ville a abandonné le projet de transformation de l'Hôtel classé en école primaire supérieure de jeunes filles. Elle envisage toutefois l'expropriation en vue de créer un musée. Sur l'avis de M. Paquet la Commission approuve ce projet sous réserve que le jardin ne sera pas morcelé et que la décoration intérieure sera respectée. Le Musée prévu ne devra comporter que du mobilier et des dessins du XVIIIe siècle.

Église Saint-Vincent à Metz (Moselle)

La Commission approuve le projet de vitrail présenté par M. Grüber sous réserve qu'il soit modifié d'après 80/15/027/234 l'étude au crayon jointe au dossier.

Église de Dannemois (Seine-et-Oise)

Avant de se prononcer sur le classement de cet édifice l'assemblée décide de demander à l'architecte des photographies de l'intérieur.

Église Saint-Génitour au Blanc (Indre)

Classement adopté.

Temple protestant de Moissac (Lozère)

Classement adopté.

Immeuble, n°85 Grand-Rue, Turkheim (Haut-Rhin)

La Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques la façade de cet immeuble.

Église Saint-Pierre-le-Guillard à Bourges (Cher)

Classement adopté.

Église de Groslay (Seine-et-Oise)

La Commission adopte le classement de l'ensemble de l'édifice.

Galeries couvertes de Mirepoix (Ariège)

M. Second, locataire de la Maison Murat, ignorant l'inscription de cet immeuble sur l'Inventaire supplémentaire, a fait exécuter un plafond de plâtre sous les galeries couvertes. 80/15/027/235

La Commission est d'avis d'autoriser la continuation de ces travaux à titre exceptionnel et sans que cela puisse constituer un précédent.

L'assemblée émet, à cette occasion, le voeu qu'une étude soit faite sur les répercussions que pourrait avoir le classement de l'ensemble des Galeries couvertes.

Maison Singlin, Place de l'Hôtel de ville, à Lodève (Hérault)

La Commission adopte le classement de la balustrade du balcon en fer forgé.

Chapelle Saint-Ferréal à Moissac (Tarn-et-Garonne)

La Commission adopte le classement de cette chapelle sous réserve qu'elle sera utilisée comme musée.

Église Saint-Philibert à Charlieu (Loire)

L'assemblée adopte le classement de la porte du XIIe siècle découverte dans le fond du bas côté nord.

Pont de Montpezat (Basses-Alpes)

Classement ajourné ; des renseignements devront être fournis sur les abords (plan et noms des propriétaires) ainsi que sur la nature de al route qui traverse le pont.

Châtelet du XVIe siècle à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes)

Classement adopté.

Église de Cesseville (Eure)

La Commission adopte le classement de l'ensemble de l'édifice y compris le mur de clôture du cimetière. 80/15/027/236

Maison Moneix, rue Gay Lussac, à Saint-Léonard (Haute-Vienne)

La Commission adopte le classement de la façade.

Château d'Argy (Indre)

La Commission adopte le classement des trois tours de l'Est, à mâchicoulis, et des deux corps de bâtiment qui les rattachent.

Église de Dissay (Vienne)

L'assemblée refuse le classement de cet édifice dont l'intérêt ne saurait justifier la participation de l'État dans les dépenses importantes à prévoir pour sa conservation.

Église de Vaux-sur-Yonne (Yonne)

La Commission adopte le classement de l'ensemble de l'édifice.

Ferme de la Valouine à Saint-Valéry-sous-Bures (Seine-Inférieure)

Classement adopté.

Ferme du Château de Martainville (Seine-Inférieure)

Le château seul étant classé, le nouveau propriétaire de la ferme aurait l'intention de faire élever dans la cour un bâtiment d'habitation. Pour prévenir cette construction qui dénaturerait l'aspect de la ferme, il y aurait lieu d'envisager le classement.

Auparavant, une enquête serait nécessaire pour étudier l'éventualité d'un achat de cette ferme par l'État déjà propriétaire du château. 80/15/027/237

Ancien Evêché de Bayeux (Calvados)

Un cinématographe ayant été établi dans un terrain voisin, la Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire les bâtiments de l'ancien évêché. Il y aura également lieu d'exiger que les fenêtres du cinéma situées en face de ces bâtiments soient munies de persiennes fixes en fer. Le toit du rez-de-chaussée devra être ouvert en ciment armé au lieu de zinc.

Église de Seraincourt (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Église d'Ussy-sur-Marne (Seine-et-Marne)

L'assemblée décide qu'il n'y a pas lieu de prononcer le classement de cet édifice défiguré par d'importantes réparations et actuellement en très mauvais état.

Église de Grandrieu (Lozère)

Classement adopté.

Église Saint-Christophe à Belfort (Territoire-de-Belfort)

Classement adopté sous réserve que la Ville prendra l'engagement de rapporter les trois quart de la dépense de tous les travaux à exécuter.

Maison Descartes à Châtellerault (Vienne)

Le Conseil Municipal de Châtellerault a décidé d'acquérir la maison classée dite Maison de Descartes.

L'assemblée est d'avis que l'État contribue à cette acquisition pour une somme de 10 000 Francs. 80/15/027/238

Maison Mandon, rue des Rondes, à Pérouges (Ain)

Classement adopté.

Maison Bache, rue des Rondes, à Pérouges (Ain)

Classement adopté.

Maison Devigne à Pérouges (Ain)

Classement adopté.

Ceyrat (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable au renouvellement de l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.

Laveissière (Cantal)

La Commission émet un avis favorable au renouvellement de l'autorisation de percevoir la taxe de séjour.

Six-Fours (Var)

L'assemblée émet un avis favorable à l'établissement d'une taxe de séjour.

Castres (Tarn)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Bénodet (Finistère)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour. 80/15/027/239

Florac (Lozère)

La Commission émet un avis favorable à l'érection de la Commune en station de tourisme et à l'établissement d'une taxe de séjour.

Larmor-Plage (Morbihan)

L'assemblée émet un avis favorable à l'établissement d'une taxe de séjour. 80/15/027/240

Lundi 18 novembre 1929
Versailles (Seine-et-Oise)
sous-commission de Versailles. Le lundi 18 novembre 1929, la sous-commission s'est réunie à 10 heures du matin sous la présidence de M. Paul Léon, dans les bureaux du service d'architecture du Palais de Versailles.
Assistaient à cette séance : MM. Bosworth, Secrétaire Général du Comité France-Américain, Chabaud, Féron, Hallays, Neveux, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Vaissière, Verdier, auxquelle s'étaient joints : MM. Pératé, Conservateur du Musée, Bonnet, Japy, Guéritte, architectes des Palais de Versailles et de Trianon.

Sur la proposition de M. Bonnet, la Commission décide de consacrer la matinée à une visite sur place des travaux en cours dans le Domaine.

Pavillon des Matelots

Saisie d'une demande de l'Institut de Recherches Agronomiques tendant à obtenir l'autorisation de construire des bâtiments d'exploitation autour du Pavillon des Matelots, la Commission des Monuments historiques avait décidé de surseoir à toute autorisation jusqu'au moment où un plan d'ensemble des constructions lui serait soumis, Grand est l'étonnement de la sous-commission de constater qu'on a passé outre à cette décision et qu'un hangar et un bâtiment neuf ont été édifiés.

L'assemblée demande d'inviter 80/15/027/265 l'Institut à démolir immédiatement les constructions (nouvelles et anciennes) qu'il a fait édifier à l'exception du Pavillon d'habitation. Elle insiste d'autre part pour que le pavillon des Matelots qui a été restauré, sans autorisation préalable de l'administration, et d'une façon peu esthétique pour l'aspect du Parc soit masqué le plus possible par un rideau de verdure. La sous-commission émet l'avis de saisir la première occasion qui se présentera pour supprimer les bâtiments des pontonniers sur le Grand Canal.

Pavillon de la Ménagerie

Les deux pavillons anciens qui possèdent encore quelques fragments de sculptures intéressants pourraient être isolés de la concession faite à M. Illaz et repris en charge par le service d'architecture du domaine qui en assumerait la conservation.

Ferme de Gally

Conformément à l'avis émis par la Commission des Monuments historiques dans sa séance précédente, la sous-commission donne un avis favorable à la démolition de la majeure partie des bâtiments. Seule une grande remise et un logement contigu pourront être conservés et aménagés pour y entreposer les films appartenant à l'administration des Beaux-arts. Des crédits devront être réunis pour assurer les démolitions et l'aménagement du terrain de la forme en terrains de culture, prairies, futaies, etc… 80/15/027/266

Bassin du Plat-Fond

L'assemblée examine le projet additif qui après les démolitions, sondages et repérage des pierres vient compléter le programme initial tant pour la disposition du collecteur autour du terrain que pour l'égout de jonction au collecteur du parc. Une recherche devra être faite parmi les documents anciens pour déterminer si les trois groupes en plomb qui décoraient le bassin doivent être supprimés ou si celui du bassin supérieur peut être conservé.

Trianon de Marie-Antoinette

La sous-commission, d'accord avec l'architecte, émet l'avis que la restauration des bâtiments de Marie-Antoinette doit surtout consister dans la conservation du décor ancien et que tout devra être tenté pour éviter le plus possible des démolitions. Par exception, les travaux en régie seront tolérés pour permettre de recourir plutôt à des artistes décorateurs qu'à des entrepreneurs ordinaires. Les boiseries seront restaurées d'après les procédés anciens.

L'après midi la sous-commission se réunit dans le bureau de l'architecte en chefpour examiner, dans ses grandes lignes, le programme des travaux qui pourraient être entrepris à Versailles et à Trianon en 1930, tant sur les fonds de la 2e Donation de M. Rockefeller, que sur les crédits des Monuments historiques 80/15/027/267 et des Bâtiments civils. Sur la demande de M. Bosworth, l'assemblée voudrait que la question de la réfection de la Cour de Marbre soit liée à la suppression des grandes statues.

M. Hallays suggère l'idée de transférer celles-ci à l'entrée de Versailles, après la grille de l'octroi, à intervalles réguliers de chaque côté de l'avenue de Paris La Commission approuve ce projet et demande à M. Bonnet de préparer une étude en ce sens. Cette assemblée approuve d'autre part les conclusions du rapport de M. Bonnet au sujet du nettoyage et de l'entretien des vases et statues du domaine. Elle décide de renoncer à des opérations isolées ayant pour objet de nettoyer périodiquement à la vapeur et d'encaustiquer des marbres, opérations fort coûteuses, et d'entretenir les statues préalablement nettoyées une fois pour toutes à la vapeur, par des lavages à l'eau pure suivie d'encausticages et lustrages. A cette fin l'architecte en chef examinera la possibilité de confier à un personnel spécial ces travaux, la dépense pouvant être prélevée sur les crédits annuels d'entretien ouverts par la Caisse Nationale des Monuments historiques.

Service de signalisation contre le vol et l'incendie

M. Pontremoli ayant signalé à l'assemblée que les installations prêtes depuis le mois d'avril demeurent inemployées faute d'approbation et d'application par l'administration des Musées de la consigne établie de commun accord avec l'architecte, la sous-commission marque un vif mécontentement de cet état de choses 80/15/027/268 et charge M. Pératé de faire immédiatement le nécessaire pour permettre, à très bref délai, la mise en service régulier des nouvelles installations.

Petites écuries

A la suite de quelques explications fournies sur M. Bonnet sur l'état actuel de la coupole qui ne présente pas un danger immédiat, la sous-commission demande que l'architecte étudie un projet de consolidation de préférence à un projet de reconstruction, la charpente actuelle devant être conservée. 80/15/027/269

25 novembre 1929
Versailles (Seine-et-Oise)
La sous-sommission s'est réunie le 25 novembre 1929 à la Direction des Beaux-arts sous la présidence de M. Pontremoli.
Assistaient à cette séance : MM. Bonnet, Chabaud, Féron, Hallays, Neveux, Paquet, Vaissière et Verdier.

M. Bonnet fait une série de propositions de servitudes diverses pour que soit respecté dans son intégralité le domaine de Versailles.

Zones non construites soumises à un droit de vue comportant :

Interdiction de changer l'aspect, construire ou démolir, planter ou modifier les plantations sans accord préalable avec l'administration des Beaux-arts. Les avenues de Paris, de Saint-Cloud et de Sceaux. Les rues entourant les carrés du Vieux Marché.

Zones non construites soumises aux mêmes servitudes que les zones prévues à l'article I et supportant en outre :

Interdiction d'affichage. Interdiction de toute construction en dehors des concessions prévues ci-après : abris publics pour les tramways et autres moyens de transports en commun, panneaux indicateurs pour la circulation.

Les avenues de Paris de Saint-Cloud et de Sceaux sur une distance de 500 mètres à compter de la limite de la Place d'Armes. Une longueur de 50 mètres de toute rue en voie quelconque aboutissant à une entrée quelconque du Domaine classé. 80/15/027/241

Les rues des Réservoirs et Gambetta sur tout le développement du château et de ses dépendances. Les rue Robert de Cotte et Le Vau. Les rues Colbert et de la Chancellerie dans toute la traversée de la Place d'Armes. Le boulevard de la Reine depuis le Carrefour de la rue Maurepas jusqu'à la Grille d'entrée du Parc de Versailles. La Place Saint-Louis et la rue de la Cathédrale.

Alignements de façades supportant interdiction de modifier l'aspect actuel de ces façades avec la partie de couverture les couronnant. Toute modification même dans un but d'entretien devant faire l'objet d'une demande d'autorisation à l'administration des Beaux-arts

Les façades des immeubles privés ayant vus sur le Domaine classé, Bassin de Neptune, Pièce d'eau des Suisses. Les façades d'immeubles privés sur les rue Gambetta et les Réservoirs dans toute la zone prévue à l'article II ci-dessus.

Les façades d'immeubles quelconques comprises dans les zones de l'article II à toute entrée du Domaine. Les façades bordant la Place d'Armes sur les rues Colbert et de la Chancellerie. Les façades entourant la Place Saint-Louis et la rue de la Cathédrale. Les façades des carrés du Vieux Marché. Les façades entourant la Petite Place.

Alignement de façades frappées de servitude de hauteur avec gabarit :

Façades des immeubles bordant les zones prévues à l'article II ci-dessus. Sur les avenues de Paris, de Saint-Cloud et de Sceaux. Sur les rues entourant les carrés du Vieux Marché. Dans la zone de 50 mètres prévue à toute entrée du Domaine. Sur le boulevard de la Reine. 80/15/027/242

Alignement de façades à élever sur des terrains appartenant à l'État par les administrations de l'État ou en cas d'aliénation quelconque de ces terrains :

Servitude de hauteur et de gabarit. Servitude de composition des architectures, plan, nature des matériaux. Les Immeubles Militaires sur les avenues de Paris et de Saint-Cloud, l'avenue Thiers et sur toutes les voies à établir à l'intérieur de ces terrains.

L'assemblée propose de demander à la Municipalité de Versailles ou en est son plan d'aménagement et d'embellissement.

Peut-être l'administration pourrait-elle entrer en pourparlers avec la Ville pour que celle-ci consente à examiner plus sérieusement le point de vue esthétique et le côté artistique de Versailles ; certaines concessions, notamment en ce qui concerne les égouts, pourraient alors être faites par l'administration des Beaux-arts.

Au cas où la Municipalité se refuserait à tout accord, l'État pourrait lui refuser le renouvellement de la taxe de séjour. En attendant l'application du plan d'aménagement de la Ville, l'administration des Beaux-arts pourrait inscrire sur l'Inventaire supplémentaire les immeubles intéressants susceptibles d'être démolis ou transformés, tel que l'Hôtel de Luynes par exemple, mais il ne faudra se servir de l'Inventaire supplémentaire qu'avec circonscription. 80/15/027/243

6 décembre 1929
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Defrasse, Durand, Féron, Gadave, Humblot, Laloux, Maringer, Muller, Nénot, Neveux, Nodet, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Tillet, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Un devis de 163 678 Francs 19 dressé par M. Bray, architecte en chef pour l'achèvement des travaux de restauration de l'ancienne Comédie à Fontainebleau (la Donation Rockefeller) est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, Inspecteur général.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

M. Nénot, Inspecteur général, présente un devis de 754 767 Francs 95 pour des travaux divers à exécuter au Palais du 80/15/027/244 Louvre et des Tuileries.

Ce devis est approuvé.

Parc de Saint-Cloud (Seine)

M. Pontremoli, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'un projet de M. le ministre des Travaux-publics relatif à la création d'une route destinée à relier Paris à la Bretagne en empruntant le Parc de Saint-Cloud.

Ce projet devant entraîner une modification sensible de l'aspect du Parc, couper nombre d'allées, exiger l'abatage de nombreux arbres, est refusé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli.

Maison Natale du maréchal Foch à Tarbes (Hautes-Pyrénées)

Le classement à titre historique, de la maison natale du maréchal Foch est adopté à l'unanimité.

Château de Rohan à Saverne (Bas-Rhin)

1°)Domaine :

Afin de sauvegarder les restes de la grande perspective qui existait autrefois devant le château de Rohan à Saverne, la Commission approuve les conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général, tendant à ce que l'État alloue à la Ville de Saverne une subvention de 200 000 Francs pour lui permettre l'acquisition de terrains qui, nécessairement, seront soumis à des servitudes. La Ville devra être invitée par contre à donner son consentement au classement de l'église paroissiale demandé par l'assemblée. Les services de la Guerre devront envisager la suppression de la majeure partie des baraquements installés sur les terrains avoisinant le château. 80/15/027/245

2°) M. Danis, architecte en chef ayant présenté un rapport pour l'aménagement du château et ce projet devant atteindre environ un million, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, décide d'ajourner la réalisation de l'entreprise jusqu'à ce que les services de la Guerre aient évacué le bâtiment. Celle-ci pourra être exécutés ensuite sur plusieurs exercices.

Vieux Chapitre à Meaux (Seine-et-Marne)

Un devis de 244 389 Francs 29 dressé par M. Bray, architecte en chef, pour achever la restauration intérieure et extérieure du Vieux Chapitre de la Cathédrale de Meaux, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet.

Château de Voltaire à Ferney (Ain)

En raison du double intérêt qu'il présente, tant au point de vue historique qu'au point de vue artistique, la Commission demande, sur la proposition de M. Tillet, le classement du château de Voltaire. Inviter le propriétaire à donner son consentement - qu'il a refusé jusqu'à ce jour - en lui expliquant que cette mesure est surtout une garantie d'avenir, le château étant actuellement parfaitement entretenu.

Domaine de Vizille (Isère)

La Commune de Vizille ayant sollicité la concession d'une partie du domaine de Vizille pour y construire une 80/15/027/246 école primaire et une école nationale d'enseignement technique, la Commission émet un avis défavorable au projet demandant que le domaine soit conservé dans son intégralité.

Reconstruction du restaurant des Ambassadeurs aux Champs-Elysées à Paris (Seine)

M. Hallays appelle l'attention de la Commission sur le projet de reconstruction du restaurant des Ambassadeurs aux Champs-Elysées.

Ce projet, actuellement en exécution, a été élaboré par les services d'architecture de la Ville de Paris, sans que l'administration des Beaux-arts ait été consultée.

La partie des Champs-Elysées comprise entre le rond-point et la place de la Concorde étant classée parmi les sites pittoresques, la Commission demande que le préfet soit invité à surseoir aux travaux en cours jusqu'à ce que le projet ait été soumis et approuvé par l'administration des Beaux-arts.

École Militaire à Paris (Seine)

M. Hallays demande aussi que le préfet soit invité à fournir des renseignements au sujet de l'immeuble construit sur la Place Fontenoy pour abriter le service des Assurances Sociales. Il semblerait en effet que les tolérances de hauteur n'aient pas été respectées.

Remparts de Bayonne (Basses-Pyrénées)

L'assemblée insiste pour que le classement d'office des remparts de Bayonne soit poursuivi.

M. Collin est chargé de hâter l'affaire d'accord avec M. Besnard, architecte en chef. 80/15/027/247

Abbaye de Chantelle (Allier)

Un devis de 128 255 Francs 46 dressé par M. Chauliat, architecte en chef, pour la restauration des couvertures de la tour nord et du donjon de l'abbaye de Chantelle, est autorisé conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général.

Chapelle de la Charité à Arles (Bouches-du-Rhône)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, l'assemblée décide de refuser l'autorisation d'adosser un bureau de tourisme au chevet de l'ancienne chapelle de la Charité.

Cathédrale de Toulouse (Haute-Garonne)

Un devis de 240 862 Francs 15 dressé par M. Hulot, architecte en chef, pour la consolidation du clocher de la cathédrale est approuvé.

Église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (Vienne)

M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, soumet à l'assemblée un projet de vitrail à exécuter dans l'église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Ce projet est approuvé.

Église Saint-Germain à Auxerre (Yonne)

Approbation d'un devis de 166 618 Francs 87 dressé par M. Haubold, architecte en chef, pour l'assainissement et la conservation de l'église Saint-Germain à Auxerre. 80/15/027/248

Église de Noyers-sur-Serein (Yonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert un devis de 160 838, 17 Francs présenté pour la restauration des couvertures de l'église de Noyers, est approuvé.

Église du Grand-Bourg (Creuse)

Un devis de 100 939 Francs 07 dressé par M. Mayeux, architecte en chef, pour la remise en état del'église de Grand-Bourg est approuvé.

Église Saint-Jacques à Dieppe

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve un devis de 149 713 Francs 12 dressé par M. Collin, architecte en chef, pour la restauration des couvertures de l'église Saint-Jacques à Dieppe.

Église de Voncq (Ardennes)

La Commission approuve l'exécution d'un devis s'élevant à 1 540 213 Francs 55 présenté par M. Rattier, Inspecteur général, pour la restauration complète de l'église de Voncq.

Cathédrale de Châlons-sur-Marne (Marne)

Approbation d'un projet d'autel destiné à la cathédrale de Châlons. 80/15/027/249

Maison 14-16 rue Dieu Lumière à Reims (Marne)

Conformément à l'avis de M. Rattier, l'assemblée approuve le déclassement de l'immeuble sis 14 rue Dieu Lumière à Reims.

Trésor de la cathédrale de Reims (Marne)

La Commission donne un avis favorable à l'apposition d'un mémorial de Jeanne d'Arc contre les ruines du Trésor de la cathédrale de Reims.

Ancien évêché de Verdun (Yonne)

Un projet de restauration de l'ancien évêché de Verdun s'élevant à 6 953 099 Francs et présenté par M. Ventre, architecte en chef, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier.

Cathédrale de Verdun (Meuse)

Les projets de vitraux présentés par M. Rattier sont approuvés.

Maison, 17 rue du Lillier, à Abbeville (Somme)

Le classement de la maison sise 17 rue du Lillier à Abbeville, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier.

Cathédrale d'Amiens (Somme)

La Commission donne une approbation de principe 80/15/027/250 au projet de M. Moreau mais demande qu'un concours restreint soit ouvert entre quelques peintre verriers. Les maquettes devront être étudiées dans une note moderne en tenant compte toutefois des documents anciens et de l'iconographie. Les projets devront être soumis à l'approbation de la Commission. 80/15/027/251

7 décembre 1929
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Chabaud, Muller, Nodet, Paquet, Pinardon, Rattier, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Collin Sallez et Tillet, adjoints à l'Inspection générale.
Parc des Capucins à Coulommiers (Seine-et-Marne)

La Commission adopte le classement :

1°) Des restes de l'ancien château de la duchesse de Longueville situés dans le Parc des Capucins

2°) De l'église de l'ancien couvent des Capucins.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

MM. les architectes en chef Génuys et EM. Chaine, présentent un devis de 308 517 Francs 75 pour la restauration de la Tour sud à la 2e Galerie. Ce devis est approuvé. 80/15/027/252

Château de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

L'assemblée approuve un devis de 149 614, 83 Francs dressé par M. l'architecte en chef Génuys, en vue de la restauration des loggias et de diverses réparations.

Église de La Forêt-le-Roi (Seine-et-Oise)

La Commission refuse le classement de cet édifice d'un médiocre intérêt et en très mauvais état.

Maison de Rabelais à La Devinière-Seuilly (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Sur l'avis de M. André Hallays l'assemblée décide de demander à l'architecte des propositions pour l'inscription des maisons voisines sur l'Inventaire supplémentaire.

Église Saint-Sépulcre à Montdidier (Somme)

La Commission approuve le projet de reconstruction qui sera exécuté au titre des Dommages de Guerre.

Cathédrale de Verdun (Meuse)

Sur l'avis de M. Rattier, Inspecteur général, l'assemblée décide de faire exécuter les vitraux qui doivent être placés dans les grandes baies du transept en style XVIIe siècle comme les fenêtres hautes de la nef.

Hôtel de ville d'Avignon (Vaucluse)

Un devis de 207 389 Francs 94 établi par M. l'architecte Nodet pour la réfection du beffroi est approuvé.

Maison de l'Annonciation, 36 rue de la Rodade, à Montferrand (Puy-de-Dôme)

M. l'architecte en chef Guéritte, présente un devis de 23 031 Francs 04 pour des travaux de consolidation. Ce devis est approuvé. 80/15/027/253

Château de Salses (Pyrénées-Orientales)

Le château étant rayé du tableau des places de guerre la Commission en demande l'affectation à l'administration des Beaux-arts qui paiera au département de la guerre l'indemnité fixée par le service des Domaines.

Cathédrale de Lyon (Rhône)

Le clergé a fait placer sur le mur du bas côté nord un monument aux Morts de la Guerre sans autorisation de l'administration des Beaux-arts.

La Commission refuse d'approuver ce monument et exige l'enlèvement des encadrements qui sont du plus fâcheux effet.

Cathédrale de Langres (Haute-Marne)

Le clergé sollicite l'autorisation de placer dans la chapelle d'Arnoncourt accolée au bas côté nord une plaque sur laquelle seraient gravés les noms des évêques de Langres enterrés dans cette chapelle.

L'assemblée approuve le projet présenté à cet effet par M. l'architecte en chef Polti.

Église de Fontenoy-le-Château (Vosges)

M. l'architecte en chef Texier présente un devis de 309 476 Francs 25, en vue de la restauration des parties classées.

La Commission approuve ce devis, mais demande qu'il soit sensiblement réduit d'après les observations de M. Tillet, adjoint à l'inspection générale.

Maison Briand à Laval (Mayenne)

Approbation est donnée à un devis de 89 261 Francs 24 établi par M. l'architecte en chef Vorin, pour la remise en état générale. 80/15/027/254

Église Saint-Savinien à Melle (Deux-Sèvres)

M. l'architecte en chef Brun présente un devis de 61 848 Francs, en vue de la restauration de la charpente et de la remise en état de l'édifice. Ce devis est approuvé.

Église de Rigny-Ussé (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Église Notre-Dame de Niort (Deux-Sèvres)

La Commission approuve un devis de 34 568 Francs 02 dressé par M. l'architecte en chef général Brun, pour la restauration d'un vitrail du XVe siècle.

Château de l'Ile-d'Yeu (Vendée)

M. l'architecte en chef Général Brun présente un devis de 22 800 Francs 84 en vue de la démolition et de la reconstruction de la Passerelle. Ce devis est approuvé.

Maison de la Ronade à Salers (Cantal)

La Commission ayant précédemment approuvé le devis de restauration M. l'architecte en chef Mayeux propose de substituer à la boutique actuelle une prote ancienne provenant d'une maison en démolition.

L'assemblée décide de refuser cette proposition : l'aménagement projeté constituerait, en effet, un faux archéologique.

Porte d'Avail à Mirepoix (Ariège)

Classement adopté. 80/15/027/255

Église de village, Saint-Pancrace (Hautes-Alpes)

La Commission décide d'ajourner ce classement jusqu'à ce que l'architecte ait fourni des précisions sur l'état de l'église et du clocher.

Église de Saint-Crépin (Hautes-Alpes)

Classement refusé.

Église de Cezens (Cantal)

Classement adopté.

Église de Saint-Maurin (Lot-et-Garonne)

Classement adopté. 80/15/027/256

26 décembre 1929
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Bonnier, Cartault, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Hallays, Krafft, Laloux, Nénot, Nodet, Paquet, Pontremoli, Rattier, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Collin, Tillet, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.

Conformément à l'avis émis par la Commission des Monuments historiques le classement des édifices suivants a été décidé :

Église de Brommat (Aveyron)

Église de Saint-Dalmazy (Aveyron)

Église Saint-Pierre à Castelnau-Pégayrols (Aveyron)

Mur d'enceinte du Temple de Vernègues (Bouches-du-Rhône)

Porte des Cordeliers à Falaise (Calvados)

Église de Saint-Vincent (Cantal)

Église de Vernon (Cher)

Ancienne chapelle d'Epailly à Courban (Côte-d'Or)

Manoir de Leuzeu à Fleurey-sur-Ouche (Côte d'Or). 80/15/027/257

Château de Rosières à Saint-Seine sur Vingeanne (Côte-d'Or)

Église de Chéniers (Creuse)

Église de la Madeleine à Besançon (Doubs)

Château de Montaren (Gard)

Château de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine)

Église de Tullins (Isère)

Maison Florent Tissart à Lavardin (Loir-et-Cher)

Église d'Azérat (Haute-Loire)

Château de Domeyrat (Haute-Loire)

Croix de pierre à Ouides (Haute-Loire)

Ancienne église de Gluges (Lot)

Clocher d'Anglars-Lacapelle (Lot)

Portail de l'église d'Anglars-Juillac (Lot)

Préfecture de Châlons-sur-Marne (Marne)

Église Saint-Vénérand à Laval (Mayenne)

Château d'Haussonville (Meurthe-et-Moselle)

Hôtel de ville d'Avesnes-sur-Helpe (perron, façade sud, toitures)

Église de Prades (Pyrénées-Orientales) - clocher

Église de Lancharre à Chapaize (Saône-et-Loire)

Ancienne abbaye du XVIIIe siècle à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)

Église de Saint-Germain-en-Brionnais (Saône-et-Loire)

Ancien Donjon du Palais des Comptes du Maine au Mans (Sarthe)

Église de Beton-Bazoches (Seine-et-Marne)

Maison Manoir à Saint-Léonard (Haute-Vienne)

Tour de l'Horloge à Avallon (Yonne)

Château de Fleurigny (Yonne) 80/15/027/258

M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée, saisit l'assemblée du legs fait au Musée par M. le président Clemenceau, d'une épreuve de la stèle de Munich : "Le Chasseur et son chien". Le legs est accepté.

Tour Saint-Hospice à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes)

La Commission émet un avis favorable au classement de la Tour Saint-Hospice qui mérite d'être conservée, tant au point de vue historique, que pour sauvegarder le paysage, mais l'indemnité résultant de ce classement devra être à la charge de la Commune et du département.

Château de Mont-Saint-Jean (Côte-d'Or)

Sur la proposition de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable au classement de la totalité du château, y compris les douves.

Remparts de Bayonne (Basses-Pyrénées)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Collin, adjoint à l'inspection générale, la Commission décide de poursuivre, au besoin d'office et sous réserve, le classement des remparts de Bayonne, tels qu'ils sont actuellement.

Alsace et Lorraine

Sur la proposition de M. Verdier, Inspecteur général, l'assemblée décide de supprimer de la liste de classement les édifices suivants, qui inscrits antérieurement à 1870 ou pendant l'occupation allemande, ont disparu ou ne présentent plus aujourd'hui le moindre intérêt par suite de leur 80/15/027/259 état de ruines ou des transformations qu'ils ont subies.

Moselle

Ancienne chapelle des Chevaliers de Malte à Gelucourt

Ruines de l'ancien château de Bourgaltroff

Restes romains à Dieuze

Les deux châteaux de Réchicourt-le-Château

Tour à Châtel-Saint-Germain

Camp romain de Hérapel à Rosbruck

Bas-Rhin

Église de la Paix à Froeschwiller

d'autre part, les rectifications suivantes seront apportées aux classements ci-dessous :

Moselle

Porte de l'ancien château à Vic-sur-Seille

Façades et toitures de la vieille Monnaie à Vic-sur-Seille

Église de Munster, à l'exception de la façade ouest

Église de Morlange à Fameck (à l'exception de la nef centrale) et portail d'entrée du cimetière

Choeur et absidiale circulaire attenante de l'église de Thicourt

Partie du mur de la façade sud de l'église de Mey percée d'une porte XIIe siècle et percée d'un machicoulis

Porte d'entrée monumentale de l'ancienne abbaye de Villers-Bettnach à Saint-Hubert et restes de la chapelle de l'abbaye 80/15/027/260

Vieux clocher de l'église d'Ussel à Boust

Bas relief encastré dans le mur d'enceinte du couvent des Carmélites à Metz (ancien Palais des rois d'Austrasie). 80/15/027/261