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1943
1942
1944
5 février 1943
Assistaient à la séance : MM. Hautecoeur, conseiller d'État, secrétaire général des Beaux-arts, président, Perchet, directeur des services d'Architecture.
Membres de droit : MM. Maspetiol, maître des requêtes au Conseil d'État, représentant M. le président de la section de l'Intérieur de l'Instruction publique et des Beaux-arts, au Conseil d'État, de Ségogne, commissaire au Tourisme, Dallier, directeur général du personnel, du matériel et du budget à la Préfecture de Police, représentant M. le préfet de Police, Giraud, directeur adjoint de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, Jaujard, directeur des Musées nationaux, Paquet, Inspecteur général des Monuments historiques, Collin, idem, Verrier, idem, Verdier, idem, 80/15/030/19 MM. Herpe, Inspecteur général des Monuments historiques, Huignard, idem, Gabriel Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Ruprich-Robert, idem, Sallez, idem, Danis, Inspecteur général des Bâtiments civils et Palais nationaux, Ferran, idem, Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Trouvelot, idem, Démaret, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux., Deschamps, directeur, conservateur du musée des Monuments français, Cartault, conseiller juridique de l'administration des Beaux-arts.
Membres nommés par le ministre : MM. Marcel Aubert, membre de l'Institut, Monseigneur Courbe, secrétaire général de l'action catholique française, Debidour, Inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, Gasquet, président du Touring-club de France, Hourticq, membre de l'Institut, Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, Bocquet, sous-chef du bureau des Monuments historiques ff., secrétaire
Excusés : M. Galletier, directeur de l'Enseignement supérieur, et M. d'Espezel, historien d'art, M. Sorlin, chef du bureau des Monuments historiques.

M. Deschamps donne lecture à la Commission de son rapport sur l'organisation et le fonctionnement de l'Office de documentation sur les Monuments historiques. 80/15/030/20

Seine-et-Oise - Luzarches - église
Rapporteur : M. Paquet.

M. l'architecte en chef [Jules] Formigé a présenté un devis de 163 583 Francs 29, ayant pour objet la consolidation de la façade occidentale de l'église de Luzarches où se sont produits des désordres importants (affaissement du milieu de la corniche supérieure et de la base de la rose ; fissures largement ouvertes à l'intérieur de l'édifice).

Ce devis prévoit d'une part la consolidation de la façade par deux poutres en ciment armé formant chaînage incrustées à la base de la rose et au droit de la corniche supérieure pour enrayer les poussées de l'arc du porche, et d'autre part, pour les fondations, l'établissement de semelles en ciment armé forment empâtements et des injections de ciment à forte pression dans les parties existantes.

Ce devis comporte également la réfection de la couverture en tuiles de la nef et des bas-côtés nord.

Dans son rapport, M. Paquet signale que les travaux envisagés dépasseront le chiffre fixé par le devis en raison des hausses survenues depuis la date de son établissement. Il estime qu'il y a lieu d'approuver ces travaux mais qu'il convient de les ajourner jusqu'à la fin de la guerre, à moins que de nouveaux désordres ne viennent à se produire.

La Commission adopte à l'unanimité les conclusions de son rapporteur.

Pour extrait conforme - le secrétaire 80/15/030/21

Alpes Maritimes - La Turbie - église
Rapporteur : M. Collin

La couverture actuelle de l'église de La Turbie en tuiles mécaniques ne résiste pas au vent et de nombreuses tuiles sont arrachées malgré leurs attaches. Il en résulte de nombreuses infiltrations à l'intérieur de l'édifice, d'autre part, la charpente, trop faible et mal construite doit être restaurée.

M. [Jules] Formigé présente un devis de 815 126 Francs ayant pour objet :

-de remplacer les fermes centrales par des fermes en béton armé et les pannes centrales en bois par des pannes en fer.

-de rétablir la couverture conformément aux dispositions anciennes du pays, c'est-à-dire en tuiles creuses.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 11 janvier 1943, avait estimé, conformément aux conclusions de son rapporteur qu'il y avait lieu d'approuver le devis présenté sous la réserve se remplacer les pannes en fer prévues par des pannes en ciment armé.

La Commission des Monuments historiques adopte à l'unanimité ces conclusions. Une contribution de 10 000 Francs sera demandée à la Commune pour cette opération.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/22

Gard - Villeneuve-lès-Avignon - Chartreuse
Rapporteur : M. Collin

M. l'architecte en chef Chauvel a établi un devis de travaux à exécuter à l'ancienne Chartreuse de Villeneuve les Avignon qui comprend les opérations suivantes :

- réfection en pierre de la couverture de l'église dont les dalles en ciment sont en mauvais état

- remise en état du réfectoire, notamment par la restauration des corniches qui abritent les décorations murales et la réfection du sol et du passage.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942 avait émis un avis favorable à l'exécution des travaux proposés.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté qui sera exécuté aux frais de l'État. Lorsque les couvertures et les corniches auront été refaites des sondages pourront être effectués dans les enduits des murs pour voir si ceux-ci ne cachent pas des peintures intéressantes.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/23

Côte-d'Or - Dijon - Puits de Moïse - protection
Rapporteur : M. Verrier.

M. Verrier donne lecture de son rapport relatif à la protection et à la présentation du Puits de Moïse à l'ancienne Chartreuse de Champmol à Dijon. Il rappelle que cette oeuvre est abritée sous un édicule de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe, dont la pauvreté et la médiocrité, sont particulièrement fâcheuses. Pour préserver l'oeuvre des effets néfastes des fumées de la buanderie voisine de l'asile départemental d'aliénés et du chemin de fer tout proche, le remplacement des grilles fermant les baies de l'édicule par des glaces fut décidé, et ce projet est actuellement en cours d'exécution.

M. Verrier signale que lorsque ce travail sera terminé, il sera nécessaire de procéder à un nettoyage complet de toutes les sculptures qui ont perdu aujourd'hui, une grande partie de leur caractère, par suite de la saleté qui les recouvre. Il demande également que des négociations soient entreprises avec le département pour le déplacement de la buanderie.

Mais M. Verrier estime que cette protection par des vitres ne peut être qu'une solution d'attente, et qu'il convient d'envisager le dégagement et la mise en valeur de ce chef d'oeuvre de la sculpture. Il propose d'ouvrir à cet effet, un concours d'idées, pour permettre aux projets les plus intéressants de se faire jour.

M. Paquet et M. Marcel Aubert appellent l'attention du Comité sur le fait qu'il ne peut être question de laisser cette oeuvre en plein-air, bien qu'elle ait été conçue pour être placée ainsi. Les acides des fumées ont déjà, depuis plusieurs années, rongé la pierre assez profondément et il y a lieu de croire que dans une quarantaine d'années les sculptures auraient disparu.

M. Hautecoeur propose, en cas où l'on voudrait conserver à l'oeuvre son caractère, de mettre à l'emplacement actuel du puits, et en plein air une excellente copie de cette oeuvre. 80/15/030/24

Plusieurs membres de la Commission demandent si le puits du Moïse ne pourrait être transporté dans un musée. M. Verrier signale que cette solution a déjà été envisagée et qu'elle serait évidemment la meilleure pour la conservation des sculptures mais qu'elle présente le grave inconvénient de mettre dans d'une salle fermée cette oeuvre exécutée pour être placée en plein air. D'autre part, M. Verrier estime qu'il serait bien difficile de trouver dans la région une salle de musée suffisamment vaste et éclairée et qu'au cas même où elle existerait, il serait regrettable d'enlever l'oeuvre de l'emplacement où elle fut créée.

Une solution qui donnerait toutes garanties au point de vue de la conservation de l'oeuvre et la maintiendrait à son emplacement actuel, consisterait à construire une salle de musée au-dessus du puits de Moïse en couvrant le jardin qui l'entoure dans toute sa largeur, et si dans sa longueur.

M. de Ségogne propose, pour dégager et mettre en valeur cette oeuvre, d'exproprier l'asile d'aliénés qui lui est contigu, en demandant une participation financière au département qui est propriétaire de l'oeuvre.

M. Hautecoeur signale qu'il est à craindre en cas d'expropriation de cet asile qui comporte de grands jardins que des lotissements soient construits sur une partie des terrains expropriés.

La Commission, considérant que de multiples solutions peuvent être envisagées pour la protection et la mise en valeur du Puits de Moïse, demande à son rapporteur d'examiner les avantages et les inconvénients que présente chacune de ces solutions et de rapporter les résultats de cet examen à une prochaine séance de la Commission

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/25

Oise - Trie-Château - porte fortifiée (aménagement)
Rapporteur : M. Herpe.

L'administration des Beaux-arts a obtenu du secrétariat d'État aux Communications le maintien à son emplacement actuel de la vieille porte de Trie-Château et la déviation sur le côté sud de la route Nationale n°181 qui passe actuellement sous cette porte.

M. l'architecte en chef, Jean-Pierre Paquet, a étudié un avant-projet en vue de cette déviation, en tenant compte des directives qui lui ont été données par l'architecte-urbaniste et en s'efforçant de conserver à la vieille porte tout son caractère. Ce projet prévoit la transformation de la route actuelle en allée pour piétons ; la route proprement dite, légèrement déviée, serait encadrée d'une part par un puissant contrefort établi pour maintenir la poussée de l'arc et, d'autre part, par une pile en maçonnerie n'ayant qu'un rôle décoratif.

Cet avant-projet a été soumis au Comité consultatif des Monuments historiques qui, dans sa séance du 7 décembre 1942, a donné une approbation de principe à l'étude faite par M. Jean-Pierre Paquet sous réserve de certaines modifications à apporter à la nouvelle entrée de la ville.

Dans son rapport à la Commission des Monuments historiques, M. Herpe souligne que la porte doit être conservée à son emplacement primitif pour ne pas perdre sa signification historique et que la déviation envisagée permettrait à la fois de mettre en valeur l'ancienne porte et de satisfaire parfaitement les exigences de la circulation.

M. Hautecoeur signale à la Commission que la solution consistant à établir un rond-point pour la circulation de part et d'autre du monument doit être écartée ; cette solution, adoptée pour la porte Saint-Denis et la porte Saint-Martin a fait perdre à celles-ci toute leur signification en les transformant en arcs de triomphe. 80/15/030/26

M. de Ségogne ayant suggéré de prévoir une déviation encore plus importante, M. Hautecoeur signale que le projet présenté à la Commission semble être le maximum de ce qui sera admis par l'administration des Ponts-et-Chaussées.

Considérant qu'il est nécessaire de sauvegarder et de mettre en valeur la porte de Trie-Château, et que cette opération ne peut être réalisée que par la déviation de la route Nationale et par l'aménagement des abords de cette Porte, la Commission donne son approbation de principe à l'avant-projet présenté par M. Jean-Pierre Paquet, sous réserve d'apporter quelques modifications de détail, en particulier en ce qui concerne la pile en maçonnerie destinée à faire pendant à la porte.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/27

Loire-atlantique - Nantes - La Psallette
Rapporteur : M. Huignard.

M. l'architecte en chef Sallez présente un devis comprenant la reconstruction de la façade sud de La Psalette de Nantes sans rien changer à ces dispositions actuelles et la remontée du plancher intérieur pour dégager les fenêtres du second étage.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 11 janvier 1943, avait émis un avis favorable à l'approbation de ce devis.

M. Hautecoeur signale à la Commission que ces travaux ne concernent que la partie de cet édifice qui a été restauré à une époque indéterminée.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté. Une participation égale à la moitié de ce devis sera demandée à la Ville, propriétaire de l'édifice.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/28

Sarthe - Le Mans - cathédrale - travaux
Rapporteur : M. Huignard.

Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, a signalé que les travaux de nettoyage du choeur et du déambulatoire de la cathédrale du Mans ont été exécutés dans des conditions qui ne respectent pas le caractère du monument et qui sont préjudiciables à l'édifice. Toute cette partie de la cathédrale serait d'une blancheur éclatante qui s'oppose violemment aux autres parties, ce qui laisserait supposer que l'architecte aurait eu recours au grattage de la pierre et à la brosse de fer.

M. Huignard précise à la Commission que les travaux de nettoyage ont été entrepris sur la demande expresse du clergé. Il rappelle que la doctrine du service des Monuments historiques est de respecter la patine des monuments et de la laisser telle qu'elle autant qu'il est possible. Mais les poussières atmosphériques rendent souvent nécessaires un nettoyage qui consiste dans la majeure partie des cas en un simple dépoussiérage à l'aspirateur. Toutefois, lorsque la pierre est trop sale, comme c'était le cas pour la cathédrale de Luçon, on procède à son lavage avec éventuellement brossage à la brosse tendre. Le grattage et l'emploi de la brosse de fer ont toujours été formellement proscrits.

M. Huignard estime qu'il y a tout lieu de croire que M. l'architecte en chef Polti qui connaît bien, comme tous ses confrères, cette doctrine n'a eu recours ni au grattage de la pierre ni à la brosse de fer. Selon les renseignements fournis par M. Polti, les murs auraient seulement été lavés à l'eau, et M. Huignard pense que l'effet de blancheur éclatante signalé proviendrait de l'enlèvement des vitraux et de leur remplacement par du verre. 80/15/030/29

La Commission donne à l'unanimité son approbation à la doctrine de l'administration en cette matière, telle que l'a exposée M. Huignard, et demande qu'il soit procédé à une enquête sur les conditions dans lesquelles ont été exécutés les travaux de nettoyage en question. Des instructions précises devront également être données à M. l'architecte en chef Polti sur la façon dont il convient qu'il poursuive les travaux.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/30

Vendée - Luçon - cathédrale
Rapporteur : M. Huignard.

Le clergé ayant demandé le dégagement de la partie occidentale du choeur de la cathédrale de Luçon, M. l'architecte en chef Merlet a établi un projet prévoyant le déplacement des stalles, des lambris et de l'orgue situés dans les arcades de la 1ère travée et leur réinstallation dans les arcades de la 3ème travée, en apportant aux boiseries les aménagements nécessaires pour les adapter à ces dernières arcades d'une plus grande largeur. Un autel serait placé à la hauteur des deuxièmes piliers de choeur.

Le Comité consultatif des Monuments historiques avait estimé que le déplacement des boiseries, à l'intérieur du choeur, pouvait être autorisé et le clergé justifiait ce déplacement, et que le dessin de l'autel, qui devrait être mobile, serait soumis à l'administration pour approbation.

M. Huignard souligne que la demande du clergé semble fondée, les fidèles étant obligés de se tenir pendant les offices dans le déambulatoire.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, propose d'accorder l'autorisation de déplacer les boiseries à l'intérieur du choeur, et d'approuver le projet de M. Merlet sous la réserve que les aménagements nécessaires pour adapter les boiseries à la largeur de la 3ème travée seront conçus sans aucune intention de pastiche.

d'autre part, l'autel projeté devra avoir le caractère d'un autel portatif et son dessein devra être soumis à l'administration, pour approbation.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/31
Seine-et-Oise - Versailles - pavillon de musique de Madame - classement
Rapporteur : M. Paquet.

Le pavillon de Musique de Madame situé au numéro 61 de la rue de Paris à Versailles est composé d'un corps central du XVIIIe siècle et de deux ailes ajoutées au XIXe.

L'ensemble de l'édifice en raison de son histoire et de sa composition architecturale présente un intérêt évident et mérite d'être sauvegardé.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942 avait émis un avis favorable à son classement parmi les Monuments historiques.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, la Commission propose de classer parmi les Monuments historiques ce pavillon qui est dans un excellent état de conservation. Elle estime, selon l'avis exprimé par M. l'architecte en chef Chauliat qu'il y a lieu de prévoir une servitude de non aedificandi pour une zone de 100 m autour de ce pavillon.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/32

Ain - Saint-Vulbas - chapelle de Marcilleux - classement
Rapporteur : M. Collin.

La chapelle de Marcilleux à Saint-Vulbas, dont la construction semble remonter au IIe siècle, comprend une nef unique, un choeur de plan carré et une abside demi-circulaire ornée de pilastres et de colonnettes. Cette chapelle présente un intérêt évident, non seulement pour son architecture, mais aussi en raison du remploi d'importants fragments remontent à l'époque romaine.

Cette chapelle est à l'heure actuelle abandonnée et en mauvais état. Sa disparition est à craindre si des consolidations ne sont pas promptement entreprises.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942 avait émis un avis favorable au classement de cette chapelle.

Considérant l'intérêt de l'édifice et la pauvreté du département en monuments anciens, la Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, propose de classer la chapelle de Marcilleux parmi les Monuments historiques. Cet édifice pourrait être dans l'avenir rendu au culte.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/33

Alpes-Maritimes - Valdeblore - église Saint-Dalmas -classement
Rapporteur : M. Collin.

L'église de Valdeblore se distingue par son beau clocher de plan carré et par son intérieur du XIIe siècle.

Cette église possède une crypte, fait assez rare dans les églises de cette région.

L'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 22 juillet 1925.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942 a émis un avis favorable au classement de cette église.

La Commission des Monuments historiques conformément aux conclusions de son rapporteur estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer cet édifice parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/34

Bouches-du-Rhône - Marignane - ancien château
Rapporteur : M. Collin.

L'ancien château de Marignane se compose d'un grand bâtiment Louis XIII qui a reçu quelques légères modifications sous Louis XVI. Cet hôtel présente une magnifique ordonnance architecturale et son intérieur richement décoré. Plus particulièrement le grand salon Louis XIII et le boudoir Louis XV situés au 1er étage sont déjà classés.

La Municipalité a laissé effectuer certaines modifications regrettables.

Pour éviter que de nouvelles erreurs ne viennent porter atteinte à ce monument, son classement avait été proposé par M. l'architecte en chef [Jules] Formigé et avait reçu un avis favorable du Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il convient de classer cet édifice parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/35

Loire - Boën-sur-Lignon - château de Chabert
Rapporteur : M. Collin.

Le château de Boën, connu dans la région sous le nom de château Chabert, comprend un bâtiment principal et deux ailes comportant un rez-de-chaussée sur sous-sol un étage et un petit second étage en attique. C'est l'un des rares morceaux d'architecture intéressants de la région.

Ce château, menacé autrefois de démolition, est occupé aujourd'hui par une brigade de gendarmerie qui a établi à l'intérieur des salles des cloisonnements supplémentaires.

Les bâtiments sont en mauvais état et d'importants travaux de restauration devront être effectués.

Afin d'éviter la démolition projetée, le château avait été inscrit sur l'Inventaire supplémentaire en juin 1942.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 décembre 1942, avait émis un avis favorable au classement de certaines parties de ce château.

Considérant que l'ensemble du château mérite d'être sauvegardé, la Commission propose à l'unanimité de le classer parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/36

Lozère - Chasseradès - église [Saint-Blaise]
Rapporteur : M. Collin.

L'église de Chasseradès constitue un type de l'architecture régionale. Construite en pierre d'appareil de granit du pays pour toutes les parties portantes et en moellons pour les remplissages, et couverte de grosses lauzes, cette église a résisté aux rigueurs du climat et est une des mieux conservées des églises de haute montagne.

Elle est inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 30 décembre 1938.

La Commune serait disposée à participer dans la mesure de ses ressources aux travaux qui se révéleraient nécessaires.

Le Comité consultatif des Monuments historiques dans la séance du 7 décembre 1942 a émis un avis favorable à son classement parmi les Monuments historiques.

La Commission, considérant l'intérêt que présente cet édifice, propose son classement parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/37

Pyrénées-Orientales - Évol - église [Saint-André d'Evol]
Rapporteur : M. Collin.

L'église d'Evol construite au XIe siècle présente toutes les caractéristiques des églises de la région. Elle comporte une nef avec bras de transept à gauche, chapelle et clocher à droite et une abside demi-circulaire voûtée en cul-de-four. Cet édifice présente un intérêt évident aussi bien en ce qui concerne son extérieur que son intérieur. Son état de conservation est assez bon et ne nécessite actuellement qu'une consolidation de la partie supérieure du clocher et une révision des couvertures.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 21 décembre 1942, avait émis un avis favorable au classement de cette église parmi les Monuments historiques.

Considérant l'intérêt et l'état de conservation de cette église, la Commission propose son classement parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/38

Ardennes - Bazeilles - château [d'Orival]
Rapporteur : M. Herpe.

Le château de Bazeilles constitue un ensemble très heureux par ses proportions et sa décoration, et veut être considéré comme une réalisation des mieux réussies du début du XVIIIe siècle dans l'Est de la France.

Il est entouré d'un grand parc dans lequel on trouve deux petits pavillons, une curieuse orangerie, deux grands miroirs d'eau et la grille d'entrée.

Enfin, les intérieurs du château, malgré les transformations subies, conservent encore quelques restes magnifiques : escaliers à rampe de fer forgé, boiseries plafonds, et cheminées.

Ce château, gravement endommagé durant la guerre 1914-1918 et restauré par son propriétaire, a encore subi des dommages pendant la dernière guerre.

Le propriétaire, qui ne peut plus assurer cette restauration, demande le classement du château et souhaiterait que l'État en fasse l'acquisition.

Conformément aux conclusions de son rapporteur et à l'avis du Comité consultatif des Monuments historiques, la Commission propose de classer parmi les Monuments historiques, en raison de l'intérêt qu'il présente, le château dans son ensemble, les deux pavillons, l'orangerie, le parc, les étangs et la grille d'entrée.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/39

Haute-Marne - Joinville - cheminée de l'immeuble 4 rue des Marmousets
Rapporteur : M. Herpe.

Une instance de classement a été ouverte en juin 1942 au sujet d'une cheminée monumentale du XVIe siècle existant dans une maison délabrée sise 4 rue des Marmousets à Joinville. Le propriétaire de l'immeuble avait offert à la Commune de céder cette cheminée et pour le prix de 15.000 Francs. La Municipalité ayant refusé de faire cette acquisition pour son compte, l'administration des Beaux-arts se propose de l'acheter pour la faire transporter et remonter dans un édifice classé de la région où elle pourrait être placée dans un cadre qui la mettrait en valeur.

Conformément aux conclusions de son rapporteur et à l'avis émis par le Comité consultatif d'Architecture dans sa séance du 7 décembre 1942, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer cette cheminée parmi les Monuments historiques, de procéder à son acquisition sur les bases indiquées, et de demander à l'architecte en chef du département d'étudier sa réinstallation dans un édifice de la région, le château de Bussy par exemple.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/40

Oise - Parnes - château d'Alaincourt
Rapporteur : M. Herpe.

Le château d'Alaincourt est formé de plusieurs bâtiments édifiés entre le XIVe et le XVIIIe siècle. Le principal intérêt de ce château tient à la diversité de ses bâtiments de hauteurs différentes, construits sans ordonnance apparente et diversement colorés par le mariage de la pierre et de la brique. C'est un curieux exemple d'une demeure seigneuriale qui pendant 300 ans s'est constamment agrandie en marquant chacune des étapes de sa construction d'une empreinte particulière. De plus, il est actuellement dans un assez bon état de conservation.

Conformément aux conclusions de son rapporteur et à l'avis du Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 11 janvier 1943, la Commission propose à l'unanimité de classer parmi les Monuments historiques le château proprement dit, le bâtiment des communs les fortifications, le colombier et le parc.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/41

Eure - Gaillon - Maison, 8 place de l'Église
Rapporteur : M. Trouvelot.

La Maison en pan de bois du XVIe siècle sise 8 place de l'Église à Gaillon, est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 8 mai 1926.

Etant donné qu'un nombre considérable de vieilles maisons à pans de bois ont été détruites par cette guerre en Normandie, et que l'édifice considéré présente un intérêt évident, son classement parmi les Monuments historiques a été proposé par M. l'architecte en chef Prieur.

Conformément aux conclusions de son rapporteur et à l'avis émis par le Comité consultatif d'Architecture [sic] dans sa séance du 21 décembre 1942, la Commission propose à l'unanimité de classer cette maison parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/42

12 avril 1943

Assistaient à la séance :

M. Hautecoeur, conseiller d'État, secrétaire général des Beaux-arts, M. Perchet, directeur des services d'Architecture, M. Paquet, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Maspetiol, représentant M. le Président de la section de l'Intérieur et de l'instruction publique et des Beaux-arts au Conseil d'État, M. de Ségogne, commissaire au Tourisme, M. Giraud, directeur adjoint de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, M. Verrier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Verdier, idem, M. Herpe, idem, M. Huignard, idem, M. Sallez, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Lefèvre, Inspecteur général des Bâtiments civils et des Palais nationaux, M. Danis, idem, M. [Jules] Formigé, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, M. Gélis, idem, M. Trouvelot, idem, 80/15/030/43 M. Bitterlin, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux., M. Démaret, idem, M. Deschamps, conservateur du musée des Monuments français, M. Rivière, conservateur du musée national des Arts et traditions populaires, M. Sorlin, chef du bureau des Monuments historiques, M. Marcel Aubert, conservateur du musée du Louvre, Monseigneur Courbe, secrétaire général de l'Action catholique française, M. Debidour, Inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. d'Espezel, historien d'art, M. Gasquet, président du Touring club de France, M. Lavedan, professeur à la Faculté des lettres de Paris, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Planchenault, Inspecteur principal des Monuments historiques, M. Auzas, Inspecteur des Monuments historiques, M. Dupont, idem, M. Mathey, idem, M. Bocquet, sous-chef du bureau des Monuments historiques, secrétaire,

Excusés : M. Jaujard, directeur des Musées nationaux, M. le directeur de l'Urbanisme à la délégation générale à l'Equipement national, M. Collin, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Ruprich-Robert, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Maître Cartault, conseiller juridique des Beaux-arts, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale. 80/15/030/44

Ain - Bourg-en-Bresse - abbaye de Brou - travaux
Rapporteur : M. Collin. (en l'absence de M. Collin les rapports sont lus par MM. Herpe et Huignard).

M. l'architecte en chef Sallez a présenté un devis s'élevant à 607 198 Francs 28 et ayant pour objet la restauration dans son état ancien du 2ème cloître de l'abbaye de Brou. Les travaux prévus sont analogues à ceux déjà effectués dans le 3ème cloître et font partie du programme étudié et approuvé, il y a déjà quelques années. La Ville est disposée à participer à l'exécution des travaux prévus à ce devis pour la somme de 125 000 Francs à répartir sur les exercices 1943 et 1944.

Le Comité consultatif d'Architecture, dans sa séance du 23 novembre 1942 avait émis un avis favorable à l'exécution des travaux envisagés.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté par M. l'architecte en chef Sallez.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/45

Alpes-Maritimes - Saint-Jaume (Église) - Nice
Rapporteur : M. Collin.

M. l'architecte en chef [Jules] Formigé a présenté un devis s'élevant à 657 718 Francs 25, et concernant la réfection de l'église Saint-Jaune. Les opérations envisagées concernent :

-le piochement et la réfection des enduits du clocher et de la façade principale sur la rue de la Poissonnerie qui sont cloqués et se détachent fréquemment en provoquant des dégradations aux couvertures des propriétés particulières contiguës.

-le redressement et le renforcement de la charpente trop faible et mal conçue, qui est actuellement affaissée.

-le remplacement des tuiles plates par des tuiles creuses.

-la remise en état des pilastres, des enduits salpêtrés et des dallages de marbre ainsi que de menus travaux de maçonnerie et de peinture.

Dans son rapport, M. Collin souligne l'urgence de ces travaux et propose d'approuver le devis présenté.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février 1943 avait émis un avis favorable à l'exécution de ce devis.

Le Comité [sic], conformément aux conclusions de son rapporteur, décide qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté par M. l'architecte en chef [Jules] Formigé.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/46

Seine-et-Oise - Davron - château de Wideville - classement
Rapporteur : M. Paquet.

Le château de Videville, construit en 1620 et d'une architecture très simple mais admirablement proportionné, comprend un pavillon central dominant la construction et deux ailes édifiées au milieu d'un grand parc.

A l'intérieur du château, on remarque de magnifiques cheminées Renaissance, et quelques plafonds ornés de peintures décoratives.

Dans le parc, se trouvent une chapelle, un petit bâtiment appelé "l'Ermitage", une nymphée remarquable et douze statues de Philippe Buyster représentant les dieux de l'Olympe.

Dans son rapport, M. Paquet souligne le grand intérêt de cet ensemble architectural qui a été malheureusement quelque peu endommagé par l'occupation allemande, et propose de le classer pour empêcher qu'une remise en état fâcheuse ne soit effectuée par le propriétaire après la guerre.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, avait émis un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de cet ensemble.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques le château (intérieurs et extérieurs) la chapelle, l'Ermitage, la Nymphée, le parc et les douze statues qui le décorent.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/47

Alpes-Maritimes - Biot - monument romain dit "La Chèvre d'Or" -classement
Rapporteur : M. Collin

La Commission des Monuments historiques avait émis en 1937 un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du monument romain situé à Biot et connu sous le nom de "La Chèvre d'Or". Cette mesure n'avait pu être prononcée en raison de l'opposition du propriétaire.

Ce monument a la forme d'une tour rectangulaire au sommet de laquelle a été aménagée une niche en plein centre. Sa destination n'a pu être jusqu'ici définitivement établie.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, a émis un avis favorable au classement de ce monument.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques le monument romain de Biot appelé La Chèvre d'Or.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/48

Alpes-Maritimes - La Tour-sur-Tinée - chapelle Saint-Jean-Baptiste - classement
Rapporteur : M. Collin

La chapelle Saint-Jean-Baptiste à la Tour sur Tinée ne comprenait primitivement qu'une salle rectangulaire et une abside. Elle a été agrandie ultérieurement vers le sud par une travée carrée voûtée d'arêtes. Elle comporte des peintures murales à la colle datant du XVIe siècle, qui présente un grand intérêt.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 18 janvier 1943, avait émis un avis favorable au classement de cet édifice qui est dans un bon état de conservation.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, le comité estime qu'il y a lieu de classer cette chapelle parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/49

Haute-Savoie - Contamine-sur-Arve - ancien cimetière - classement
Rapporteur : M. Collin

L'ancien cimetière qui entoure l'église de Contamines classée parmi les Monuments historiques depuis 1909, renfermait des sapins et des cyprès qui formaient avec l'édifice, un ensemble des plus remarquables.

Malheureusement la plupart de ces arbres ont été abattus récemment. D'autre part, la Municipalité a l'intention de transformer ce cimetière en jardin public. Une instance de classement a été ouverte pour sauvegarder ce qui subsistait des abords de cette église.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 1er février 1943, avait émis un avis favorable au classement de l'ancien cimetière et du lot 550 appartenant à la Commune.

Considérant que cet ancien cimetière a perdu une grande partie de son intérêt par suite des coupes qui y ont été effectuées, et qu'une mesure aussi importante qu'un classement ne semblerait pas justifiée.

Considérant, d'autre part, que la loi du 25 février 1943 permet d'assurer la sauvegarde de leur état actuel des abords immédiats de l'église au cas où ceux-ci seraient menacés, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques l'ancien cimetière de Contamines sur Arve et le lot 550 qui appartient à la Commune.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/50

Basses-Alpes - Pont de Gueydan - classement
Rapporteur : M. Collin

Ce pont en dos d'âne est situé sur la route Nationale n°202, et franchit le Colomp entre Saint-Benoît et Matrevaux ; il a été doublé par un pont nouveau construit par le service des Ponts-et-Chaussées.

Dans son rapport, M. Collin souligne le pittoresque de ce pont qui va tomber en ruines si on ne le consolide pas, et propose son classement parmi les Monuments historiques.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 1er février 1943, avait émis un avis favorable au classement comme ruine de ce pont.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer ce pont comme ruine.

D'autre part, sur la proposition de MM. Hautecoeur et Perchet, la Commission émet le voeu qu'un représentant du secrétariat d'État aux Communications (service des Ponts-et-Chaussées), qui pourrait être un Inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, puisse suivre ses travaux.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/51

Rhône - Lyon - Hôtel-Dieu - classement et inscription.
Rapporteur : M. Collin.

Seuls le grand dôme, le petit dôme et la chapelle de l'Hôtel-Dieu de Lyon sont classés parmi les Monuments historiques.

Cette mesure paraît insuffisante et il conviendrait de l'étendre à la grande façade qui est l'oeuvre de Soufflot ainsi qu'à diverses autres parties de la construction.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 18 janvier 1943, avait approuvé les propositions faites à cet effet par M. l'architecte en chef Gélis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de prononcer le classement parmi les Monuments historiques de :

-quatre travées de baies situées à droite et à gauche de l'entrée de la chapelle, sur la rue de l'Hôpital

-le grand réfectoire et son entrée

-les façades, toitures et galeries des bâtiments entourant la grande cour, la cour Saint-Louis et la cour de l'entrée ainsi que le sol de ces trois cours.

-les façades, toitures et galeries du rez-de-chaussée du grand bâtiment donnant sur la cour Jules Courmont

-les salles intérieures du grand dôme.

D'autre part, la Commission émet un avis favorable à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire en tant que façades et toitures des autres bâtiments, afin de contrôler les modifications qui pourraient y être apportées.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/52

Basses-Alpes - Castellane - église Saint-Victor
Rapporteur : M. Collin.

L'église Saint-Victor à Castellane, achevée en 1040, comprenait primitivement une nef de deux travées terminée par un cul-de-four en hémicycle. Au XVe siècle, elle fut agrandie au nord, par une seconde nef de deux travées construites avec les pierres provenant de la démolition des remparts. Enfin, plus tard encore, un bas-côté, comprenant deux travées de voûtes d'ogives, fut élevé au nord de la seconde nef.

Dans son rapport, M. Collin, souligne l'intérêt de cette église et propose son classement parmi les Monuments historiques. Il signale toutefois qu'un certain nombre de travaux sont à prévoir pour lesquels la Municipalité est d'ailleurs prête à apporter une aide financière.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février 1943, avait émis un avis favorable à cette proposition de classement.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer l'église Saint-Victor à Castellane parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/53

Haute-Savoie - Yvoire - portes de Genève et de Thonon - classement
Rapporteur : M. Collin.

Il ne subsiste aujourd'hui des anciens remparts édifiés autour du village d'Yvoire, pendant le 1er quart du XIVe siècle, que les deux portes qui les perçaient et qui constituent encore les seuls accès à l'intérieur du village :

La porte de Genève, au sud-ouest, constituée par une tour carrée d'une quinzaine de mètres de hauteur, traversée par une double ouverture ogivale.

La porte de Thonon, à l'est, qui est beaucoup plus endommagée que la précédente.

Ces deux portes sont inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 22 février 1927.

Dans son rapport, M. Collin souligne l'intérêt de ces deux portes qui sont les seuls monuments de ce genre et de cette époque que possède le Chablais. Ces portes n'étant pas entretenues, il propose de les classer pour que les travaux nécessaires puissent être entrepris par l'État le plus rapidement possible.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février, avait émis un avis favorable au classement de ces deux portes.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques les portes de Genève et de Thonon à Yvoire et d'entreprendre une étude, en vue du classement comme site des abords de ces portes.

Pour extrait conforme - le secrétaire. 80/15/030/54

Alpes-Maritimes - Nice - caserne Lympia - classement
Rapporteur : M. Collin.

La caserne Lympia est une ancienne caserne militaire située à l'entrée est de l'ancien bassin du port de Nice. Elle comprend un bâtiment de plan carré, avec rez-de-chaussée et deux étages, surmonté d'un clocher. Depuis longtemps l'édifice n'est plus entretenu, et il est à craindre qu'il ne vienne à tomber en ruines assez rapidement

Dans son rapport, M. Collin propose le classement de cet édifice pour qu'il puisse être sauvegardé.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 18 janvier 1943, avait émis un avis défavorable au classement et propose l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire des façades et toitures.

La Commission, considérant que l'intérêt architectural de ce bâtiment ne justifierait pas les dépenses importantes qu'entraînerait son classement, estime qu'il y a lieu d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire les façades et les toitures de cette ancienne caserne.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/55

Alpes-Maritimes - Contes - église [Sainte-Marie-Madeleine] - Inventaire supplémentaire.
Rapporteur : M. Collin

L'église de Contes qui semble remonter au XVIe siècle, est située sur la place principale de la ville et constitue un remarquable ensemble avec la magnifique fontaine déjà classée, qui lui est presque accolée.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 18 janvier 1943, avait émis un avis favorable à l'inscription de cette église sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Conformément aux conclusions de son rapporteur, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'inscrire l'église de Contes, sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/56

Nord - Steenvoorde - Maison "Au Coq Estaminet" - classement
Rapporteur : M. Herpe.

Il existe à Steenwoorde, en bordure de la route Nationale, une maison portant l'enseigne "Au Coq Estaminet" qui remonte à 1664. Cet édifice très mutilé au rez-de-chaussée par l'aménagement d'un estaminet, a subi d'assez graves dommages pendant la guerre 1939-40. Sa démolition est actuellement envisagée pour une question d'alignement.

Le Comité consultatif des Monuments historiques considérant que cet édifice est, avec l'église, le seul qui offre un intérêt architectural dans la commune et qu'il appartient au type trop rare de constructions civiles du XVIIe siècle, avait émis un avis favorable à son classement parmi les Monuments historiques.

Considérant que la route en question est peu passagère et que le maintien de cet édifice ne saurait gêner la circulation, la Commission estime qu'il y a lieu de classer les façades et les toitures de cette maison.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/57

Oise - Boubiers - église [Saint-Gilles-Saint-Leu] - classement
Rapporteur : M. Herpe.

L'église de Boubiers est inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 12 avril 1926.

Cette église a été légèrement endommagée par la guerre, mais la réparation de ces dégradations ne saurait suffire. L'état actuel de l'édifice, quoique assez bon dans l'ensemble, nécessite en effet l'exécution de travaux que la Commune, dépourvue de ressources, est incapable d'entreprendre. Son classement parmi les Monuments historiques est demandé par la Municipalité et le clergé.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 1er février 1943, avait émis un avis favorable à son classement.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques l'église de Boubiers et son cimetière.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/58

Jura - Barésia-sur-l'Ain - chapelle - classement
Rapporteur : M. Herpe.

La petite chapelle abandonnée du cimetière de Barézia contient des peintures murales du XIIe siècle, qui n'ont pas été jusqu'ici dégagées du badigeon qui les recouvre.

La conservation de ces peintures se trouve aujourd'hui gravement compromise par l'état de l'édifice : la voûte du choeur menaçant ruines, les couvertures étant à refaire, et la clôture de la chapelle à assurer

Dans son rapport, M. Herpe souligne le grand intérêt de ces peintures et signale que les travaux qui devront être entrepris à cette chapelle seront à la charge de l'administration.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février 1943, avait émis un avis favorable au classement de cette chapelle.

La Commission, considérant que ces peintures murales doivent être sauvegardées, estime, à l'unanimité qu'il y a lieu de classer la chapelle de Barézia parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/59

Charente - Gardes-le-Pontaroux - église [Notre-Dame] - classement
Rapporteur : M. Huignard.

Le clocher roman et l'abside de l'église de Gardes sont déjà classés parmi les Monuments historiques depuis 1910. Mais la nef, agrandie au XVe et au XVIe siècles par l'adjonction d'une seconde nef, n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune mesure de protection.

Dans son rapport M. Huignard souligne l'intérêt de l'ensemble de l'église qui mérite le classement. Il signale toutefois que l'état des parties non classées exige l'exécution de travaux importants pour lesquels la commune ne pourra verser qu'ne participation minime.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 mars 1943, avait émis un avis favorable au classement de l'église de Gardes.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer dans son ensemble l'église de Gardes.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/60

Loire-Atlantique - Nantes - immeuble, 1 rue du Guesclin - classement
Rapporteur : M. Huignard.

L'immeuble situé 1 rue du Guesclin et anciennement nommé Hôtel Dufau, présente une façade d'une composition noble et élégante qui est un excellent exemple d'architecture de la fin du XVIIIe siècle.

A l'intérieur se trouve un escalier en pierre qui porte une belle rampe de fer forgée. L'appartement du 2ème étage occupé par la Chambre des Notaires, et autrefois aménagé pour recevoir l'Empereur, est la partie de cet immeuble qui présente le plus grand intérêt, en raison de sa riche décoration.

Dans son rapport M. Huignard, souligne que les propriétaires sont favorables à son classement et que l'immeuble est bien entretenu.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, avait émis un avis favorable au classement de l'immeuble situé 1 rue du Guesclin, (façades et toitures, escalier intérieur avec rampe, appartement du 2 ème étage).

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques :

-les façades et toitures de l'immeuble sis 1 rue du Guesclin

-l'escalier intérieur et la rampe de fer forgé de cet immeuble

-l'appartement du second étage occupé par la Chambre des Notaires.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/61

Indre-et-Loire - Bléré - église de la Croix [sic : Saint-Christophe] - classement
Rapporteur : M. Huignard.

L'église de la Croix, près de Bléré, est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 12 juin 1926. Elle date du XIIe siècle et se compose d'une nef simple, d'un transept sur lequel s'ouvrent deux chapelles avec absidioles et d'un choeur terminé par une abside semi-circulaire. Une chapelle a été ajoutée au XVe siècle dans l'angle de la nef et du transept sud.

Dans son rapport, M. Huignard signale que cette église est en assez bon état et qu'elle mérite d'être classée.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février 1943, avait émis un avis favorable au classement de cette église.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer l'église de la Croix, près de Bléré parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/62

Indre - Nohant-Vic - église [Sainte-Anne de Nohant] - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'église Nohant-Vic, qui renferme des peintures murales très intéressantes déjà classées, est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 26 janvier 1927. Cette église constitue avec les maisons qui l'entourent, la petite place, le château de George Sand et le cimetière, un ensemble pittoresque et plein de souvenirs de cet écrivain.

Pour éviter que des réparations maladroites n'altèrent l'aspect de l'église, le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 18 janvier 1943, a émis un avis favorable au classement de l'église et du cimetière qui l'entoure.

La Commission, considérant l'intérêt pittoresque que présente cet ensemble, estime à l'unanimité, qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques l'église de Nohant-Vicq, le cimetière et la place qui l'entourent.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/63

Dordogne - Saint-Geniès - église [Notre-Dame de l'Assomption] - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La partie la plus intéressante de l'église de Saint-Geniès, son abside romane du XIIe siècle, est déjà classée parmi les Monuments historiques depuis le 18 septembre 1926.

Dans son rapport, M. Gélis signale que la nef du XVe siècle, qui a subi une restauration malheureuse et le clocher couvert en lauzes doivent également être protégés pour éviter que des modifications apportées à ces parties de l'édifice ne viennent altérer ce magnifique ensemble.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 1er février 1943, avait émis un avis favorable au classement de l'église de Saint-Geniès.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques, l'église de Saint-Geniès, dans son ensemble.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/64

Creuse - Magnat-l'Étrange - église - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'église de Magnat l'Étrange, située sur le plateau de Millevaches, est un édifice dont les parties les plus anciennes remontent à la fin du XIIe siècle. Son intérêt réside surtout dans le clocher-mur qui fut construit perpendiculairement à la façade, à une époque indéterminée, peut-être au XIIIe siècle.

Symétriquement à ce clocher, se trouvent les restes d'un château construit au XVIIe siècle qui est dans un état complet de délabrement, mais qui possède un bel escalier en pierre, à trois révolutions.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 février 1943, avait émis un avis favorable au classement de l'église et à l'inscription du château sur l'Inventaire supplémentaire.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité, qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques, l'église de Magnat l'Étrange, et d'inscrire le château sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/65

Puy-de-Dôme - Vertaizon - église - classement
Rapporteur : M. Trouvelot.

L'ancienne église de Vertaison, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 13 juillet 1926, est un édifice du XIIIe siècle, complètement ruiné, dont la nef est entièrement détruite.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 1er février 1943, avait émis un avis favorable au classement comme ruines des restes de cette ancienne église, afin de sauvegarder les parties qui existent.

Considérant, que ces ruines ne présentent plus aujourd'hui qu'un très faible intérêt architectural et n'ont de valeur que par le pittoresque de leur ensemble, la Commission estime, à l'unanimité, qu'il y a lieu de classer parmi les sites les restes de l'ancienne église de Vertaizon.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/66

Marne - Hans - église [Notre-Dame du Soldat] - classement
Rapporteur : M. Herpe.

L'église de Hans, dont la construction remonte au commencement du XIIIe siècle, a beaucoup souffert des événements qui se sont déroulés au cours du XIVe siècle. Ses voûtes ont été détruites et ses murs dérasés jusqu'à la moitié de la hauteur des fenêtres. Son intérieur présente un intérêt beaucoup plus grand que l'extérieur. On y remarque de curieux chapiteaux et de belles portes d'entrée.

Dans son rapport, M. Herpe signale qu'aucun travail d'entretien n'a été effectué depuis longtemps et que les maçonneries dégradées par l'humidité, doivent être consolidées et remises en état.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 5 avril 1943, avait émis un avis favorable au classement de cette église.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité, qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques l'église de Hans.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/67

Dordogne - Saint-Jean-de-Côle - château de la Marthonye - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La Commission des Monuments historiques, dans sa séance du 27 novembre 1942, avait émis un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château de la Marthonye à Saint-Jean-de-Côle.

Lors de l'établissement du dossier de classement M. le marquis de Favilly, propriétaire du château, avait accueilli favorablement cette mesure.

Celui-ci étant décédé récemment, le château est aujourd'hui, la propriété des enfants du marquis de Beaumont-Beynac, dont les intérêts sont défendus par un régisseur, M. le comte de Saint-Cyr, qui est formellement opposé au classement.

Dans son rapport M. Gélis expose que dans ses conditions, il faut envisager le classement d'office, si l'on veut prendre une mesure de protection à l'égard de ce château.

Considérant que le château de Marthonye constitue un des exemples les plus typiques des gentilhommières du Périgord et qu'il importe de le sauver, la Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'entamer la procédure du classement d'office pour ce château.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/68

Dordogne - Beynac - château [de Leymarie] - classement
Rapporteur : M. Gélis.

Le château de Beynac est situé sur un rocher qui domine un des plus beaux sites de la vallée de la Dordogne. Il a conservé extérieurement toutes ses dispositions du Moyen Âge et présente de ce fait le plus grand intérêt. Malheureusement, l'intérieur a subi des remaniements successifs qui ont gravement altéré les dispositions primitives.

Ce château est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 6 janvier 1927. Son classement n'a pu être prononcé en raison de l'opposition des propriétaires.

Dans son rapport, M. Gélis estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques le château y compris les murs d'enceinte et les terrasses, et de classer parmi les sites, tout le village de Beynac, le périmètre de protection du site, devant s'étendre le long de la Dordogne, au pied du château. Comme il y a tout lieu de croire que les propriétaires ne voudront jamais participer aux frais de restauration, M. Gélis signale qu'il conviendrait peut-être d'envisager l'acquisition par l'État de ce château.

Considérant que le château de Beynac est le plus remarquable château féodal du Périgord et qu'il constitue, avec le village de Beynac et cette partie de la vallée de la Dordogne, un des plus magnifiques et des plus pittoresques sites de France.

Considérant d'autre part, que la sauvegarde de cet ensemble présente un caractère d'intérêt national, la Commission estime à l'unanimité, conformément aux conclusions de son rapporteur et à l'avis émis par le Comité consultatif des Monuments historiques dans sa séance du 5 avril 1943, qu'il y a lieu de 80/15/030/69 classer parmi les Monuments historiques, par décret en Conseil d'État si besoin est, le château de Beynac y compris les murs d'enceinte et les terrasses, et de classer comme site, tout le village de Beynac.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/70

18 juin 1943
Etaient présents : M. Perchet, directeur des services d'Architecture, M. Paquet, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Maspetiol représentant M. le président de la section de l'Intérieur de l'Instruction publique et des Beaux-arts au Conseil d'État, M. de Ségogne, commissaire du Tourisme, M. Giraud, directeur adjoint de l'Administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, M. Jaujard, directeur des Musées nationaux, M. Verrier, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Verdier, idem, M. Herpe, idem, M. Huignard, idem, M. Gabriel Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Brunet, idem, M. Ruprich-Robert, idem, M. Lefèvre, Inspecteur général des Bâtiments civils et Palais nationaux, M. Danis, idem, M. [Jules] Formigé, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques. 80/15/030/71
Trouvelot, Inspecteur général des Monuments historiques, M. Deschamps, conservateur du musée des Monuments français, membre de l'Institut, M. Sorlin, chef du bureau des Monuments historiques, Maître Cartault, conseiller juridique de l'administration des Beaux-arts, M. Marcel Aubert, conservateur du musée du Louvre, membre de l'Institut, Monseigneur Courbe, secrétaire général de l'Action catholique française, M. Debidour, Inspecteur général des services de protections historiques et esthétiques de Paris, M. Gasquet, président du Touring club de France, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, M. Bitterlin, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils et des Palais nationaux, M. Démaret, idem, M. Planchenault, Inspecteur principal des Monuments historiques, M. Dupont, Inspecteur des Monuments historiques, M. Jardot, idem, M. Bocquet, sous chef du bureau des Monuments historiques, secrétaire.
Excusés : M. Hautecoeur, secrétaire général des Beaux-arts, M. Préchac, directeur de l'Enseignement supérieur, M. Tillet, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, M. Deshoulières, directeur adjoint de la Société française d'archéologie, M. d'Espezel, historien d'art, M. Collin, Inspecteur générale des Monuments historiques, M. Gélis, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques.

En l'absence de M. Hautecoeur, la séance était présidée par M. Perchet directeur des services d'Architecture. 80/15/030/72

Gard - Nîmes - amphithéâtre (travaux)
Rapporteur : M. Collin

M. l'architecte en chef Chauvel a étudié un programme de travaux de restauration à réaliser en 1944 à l'amphithéâtre de Nîmes. Ce programme qui s'élève à 1 147 745 Francs comprend :

-la restauration des piles des travées 24-25 et 25-26, dont certaines sont en très mauvais état

-la restauration des corniches hautes et basses des travées 32 à 38. Les corniches qui rejettent les eaux de pluie à l'extérieur du monument, sont un élément essentiel de protection des murs et il est indispensable de les remplacer dans les travées où elles manquent.

-la reconstruction en certains points des gradins disparus. Cette reconstruction est nécessaire là où les gradins formaient couverture ; en particulier au-dessus des escaliers du dernier étage.

-le dallage en pierre du sol de la 1ère galerie. Ce dallage sera traité comme les dallages anciens et sera composé d'éléments d'assez grandes dimensions formant un "Opus Incertum".

Dans son rapport, M. Collin émet un avis favorable à l'approbation du programme établi par M. Chauvel, pour la réalisation duquel un fonds de concours de 20% sera accordé par la Ville de Nimes.

M. Paquet expose à la Commission que les travaux envisagés ne sont que la continuation des restaurations déjà entreprises. Il souligne que le service d'Architecture des Monuments historiques s'est borné à consolider ce qui 80/15/030/73 existait, et qu'il s'est attaché à conserver le caractère des éléments dont le remplacement était indispensable.

Le Comité, dans sa séance du 17 mai 1943, avait émis un avis favorable, à l'exécution de ce devis.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté par M. l'architecte en chef Chauvel.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet 80/15/030/74

Pyrénées-Orientales - Perpignan - citadelle - travaux
Rapporteur : M. Collin

La citadelle de Perpignan, ancien Palais des rois de Majorque et d'Aragon, avait été défigurée par les adjonctions que le Génie militaire avait apportées aux bâtiments en les transformant en caserne.

L'administration de la Guerre désire remettre dans leur état primitif les parties transformées.

Un premier devis a permis de découvrir sous les enduits de mortier la plupart des éléments architectoniques du Palais. On possède donc à l'heure actuelle tous les éléments susceptibles de permettre une restauration.

A cet effet, M. Nodet présente un devis de 708 312 Francs 05 qui prévoit :

-la réfection des couvertures en tuiles creuses avec remploi des éléments anciens

-le piochement des enduits et le rejointoiement des maçonneries

-des reprises peu importantes de maçonneries de brique et des injections de ciment pour la consolidation des murs

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 3 mai 1943, avait émis un avis favorable à l'exécution de ces travaux pour lesquels le département de la Guerre a accepté de participer pour moitié.

La Commission estime à l'unanimité qu'il y a lieu d'approuver le devis présenté par M. Nodet.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet 80/15/030/75

Ardennes - Charleville - Place Ducale (mise en valeur)
Rapporteur : M. Herpe.

Des transformations multiples et malheureuses ont altéré petit à petit le caractère du magnifique ensemble architectural que constituait la place Ducale à Charleville.

M. l'architecte en chef Froidevaux a étudié et retrouvé les dispositions primitives de cette place. Afin de lui rendre sa noblesse et son harmonie primitives, il propose de réaliser un programme de travaux qui comprendrait les opérations suivantes, énumérées par ordre d'urgence :

- enlèvement de toutes les enseignes ou inscriptions

- reconstitution des fenêtres anciennes (suppression des volets extérieurs, remplacement des croisées actuelles par des fenêtres à meneaux fixes et châssis à petits carreaux)

- réfection des lucarnes suivant les modèles anciens

- suppression du macadam de la place et rétablissement du pavage ancien

- démolition du beffroi de l'hôtel de ville qui dépare l'aspect général de la place

- remise en place des couvertures en dômes des pavillons centraux

La réalisation de ce programme ne pourra être entreprise qu'après le classement parmi les Monuments historiques de tous les immeubles bordant la place ducale.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 17 mai 1943, avait émis un avis favorable au programme établi par M. l'architecte en chef Froidevaux. 80/15/030/76

La Commission estime qu'il y a lieu de classer tous les immeubles bordant la place ducale à Charleville en recourant si besoin est, à la procédure du classement d'office.

d'autre part, la Commission donne son approbation de principe au programme établi par M. l'architecte en chef Froidevaux et à l'allocation d'une avance de 25 000 Francs pour l'étude de ce programme.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/77

Somme - Amiens - lycée de garçons "ancienne abbaye Saint-Jean"
Application de la loi du 12 juillet 1941.
Rapporteur : M. Herpe.

L'ancienne abbaye Saint-Jean, dans laquelle était installé le lycée de garçons d'Amiens est un bel édifice du XVIIIe siècle, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Il a été très gravement endommagé pendant la guerre et il n'en reste plus actuellement que les murs. La Municipalité demande à bénéficier des dispositions de la loi du 12 juillet 1941.

Dans son rapport, M. Herpe estime qu'il y a lieu d'accueillir favorablement cette demande.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 7 juin courant, avait émis un avis favorable à la prise en charge par l'administration des Beaux-arts des frais de restauration du gros oeuvre de cet édifice.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de faire bénéficier la ville d'Amiens des dispositions de la loi du 12 juillet 1941, en ce qui concerne cette ancienne abbaye.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/78

Drôme - Valence - maison des Têtes
Rapporteur : M. Collin.

La maison des Têtes à Valence, édifice intéressant et bien connu, est malheureusement construite avec une pierre de qualité médiocre qui se désagrège rapidement, de telle sorte que toutes ses sculptures sont en voie de disparition.

Cette maison est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 21 octobre 1926. Dans son rapport, M. Collin expose que les propriétaires se désintéressent de l'entretien de la façade, et il propose de classer l'immeuble pour que l'État puisse entreprendre sa restauration.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 3 mai 1943, avait émis un avis favorable au classement de cette maison.

M. Gabriel Faure signale le grand intérêt des sculptures du couloir d'entrée qui sont en excellent état et demande l'étude d'une restauration des façades.

La Commission, considérant qu'il convient de sauvegarder cette curieuse demeure, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la maison des Têtes à Valence et de demander à l'architecte en chef du département d'étudier sa restauration qui devra être soumise à la Commission.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/79

Ardennes - Mouzon - ancien monastère - classement
Rapporteur : M. Herpe.

Il ne reste aujourd'hui de l'ancien monastère de Mouzon que deux corps de bâtiments disposés en équerre remontant à 1660. Ce monastère aménagé depuis longtemps en Hôtel-Dieu, a subi d'importantes transformations qui lui ont enlevé une partie de son intérêt.

Dans son rapport, M. Herpe souligne que ces deux corps de bâtiment s'harmonisent parfaitement avec l'architecture de l'église classée, près de laquelle ils sont placés. Il signale qu'ils ont subi quelques dommages au cours des hostilités, et il propose d'inscrire les façades et les toitures sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques pour que les réparations de ces dommages puissent être effectuées par le service des Monuments historiques, en faisant bénéficier la commune des dispositions de la loi du 12 juillet 1941.

Considérant la valeur architecturale de cet édifice et l'intérêt qui s'attache à une bonne exécution des restaurations des dommages de guerre subis, la Commission, conformément à l'avis du Comité consultatif des Monuments historiques, estime qu'il y a lieu de classer les façades et toitures des deux corps de bâtiments ainsi que la cour de l'ancien monastère de Mouzon.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/80

Côte-d'Or - Buffon - Forges de Buffon - classement
Rapporteur : M. Herpe.

M. Herpe donne lecture à la Commission d'une lettre de M. Toutain, président de la Société des Sciences historiques et naturelles de Semur, concernant la protection des "forges de Buffon". Dans cette lettre, M. Toutain demande qu'une mesure de protection soit prise à l'égard du bâtiment où Buffon réalisa ses expériences sur le refroidissement des métaux et que le site soit classé pour éviter la création d'un cimetière communal aux abords de cette Forge.

M. Verrier signale à la Commission qu'il est indispensable d'assurer la conservation des bâtiments industriels anciens qui sont restés tels qu'ils étaient autrefois. Il souligne l'intérêt de cette forge qui est restée à peu près intacte depuis la fin du XVIIIe siècle et qui n'entraînera pas de lourdes charges d'entretien pour l'État.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 15 mars 1943, avait émis un avis favorable au classement des Forges de Buffon et du site dans lequel elles se trouvent.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques des Forges de Buffon et au classement du site dans lequel elles se trouvent.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/81

Marne - Trois-Fontaines - abbaye - classement
Rapporteur : M. Herpe.

L'ancienne abbaye cistercienne de Trois Fontaines, dont la construction remonte au XIIe siècle, fut transformée au XVIIIe siècle conformément au goût de l'époque d'une façon très heureuse, sans que ce rhabillage ait nui à sa valeur architecturale. Elle a été endommagée pendant la Révolution et se trouve actuellement dans un état de complet abandon, en particulier l'église dont une partie des voutes s'est effondrée.

Dans son rapport, M. Herpe souligne l'intérêt de ce remarquable ensemble architectural et émet un avis favorable à son classement qui entraînera cependant d'importants travaux de restauration à la charge des Beaux-arts.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 3 mai 1943, avait proposé le classement de cette ancienne abbaye.

M. de Ségogne signale la nécessité de protéger également la vaste esplanade précédant le portail d'entrée.

La Commission, prenant en considération la valeur de cet ensemble, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques les bâtiments de l'ancienne abbaye de Trois Fontaines, comprenant l'église, les anciens bâtiments conventuels, le portail et les communs entourant la 1ère cour, ainsi que le jardin avec son décor de statues et de vases. L'assemblée émet d'autre part un avis favorable à l'inscription sur l'Inventaire des Sites de l'esplanade située en avant du portail d'entrée.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/82

Nord - Valenciennes - Hôtel Floréal - classement
Rapporteur : M. Herpe.

L'hôtel Floréal, sis 56 rue de Paris à Valenciennes est un immeuble d'un rez-de-chaussée et d'un étage comprenant un bâtiment en bordure de la rue et un bâtiment en aile sur cour, perpendiculaire au premier.

Cet hôtel est un type intéressant de l'architecture civile du début du XVIIIe siècle dans la région du Nord. Les façades sont décorées de motifs de sculpture d'une facture très particulière à cette région.

A l'intérieur, la grande salle à manger possède encore des boiseries sculptées de la seconde moitié du XVIIIe siècle d'une très grande élégance.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 19 avril 1943, avait émis un avis favorable au classement des parties les plus intéressantes de cet hôtel.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques les deux façades et toitures du bâtiment sur rue, la façade sur rue et la toiture du bâtiment en aile et la grande salle à manger du bâtiment sur cour, y compris les boiseries qui la décorent.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/83

Oise - Villiers-sous-Saint-Leu - église - classement
Rapporteur : M. Herpe.

Le clergé se propose d'établir l'éclairage électrique dans l'église de Villiers sous Saint-Leu, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le projet présenté est, en de nombreux points, contraire aux instructions de la circulaire du 20 mars 1936 relative à l'électrification des monuments classés.

Pour imposer au clergé les prescriptions de cette circulaire, le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, a estimé qu'il y avait lieu de classer cette église.

M. de Ségogne appelle l'attention de la Commission sur le fait que cet édifice ne paraît pas mérité le classement.

M. Marcel Aubert fait remarquer qu'il s'agit là d'un édifice religieux dont l'entretien incombera dans tous les cas aux collectivités publiques et qu'il serait regrettable de voir endommagé par une installation électrique défectueuse ; il souligne de plus, la valeur architecturale particulière du clocher de cette modeste église.

La Commission estime à la majorité des voix qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques l'église de Villiers sous Saint-Leu et d'imposer au clergé le respect des prescriptions concernant l'électrification des monuments classés.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/84

Côtes-du-Nord - Lannion - maison du XVIIe siècle rue Geoffroy de Pontblanc - classement
Rapporteur : M. Huignard.

La façade sur rue de la maison sise à l'angle de la place du Centre et à l'entrée de la rue Geoffroy de Pontblanc à Lannion présente une riche décoration de sablières sculptées de cartouches et d'entrelacs. Les poteaux supportant les saillies sont ornés de caristides engainées et de consoles. Le rez-de-chaussée a malheureusement été défiguré par des devantures de boutique.

Les façades et les toitures de cet immeuble ont été inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 5 février 1927.

Sur la proposition de M. l'architecte en chef Prieur et sur l'avis favorable de son rapporteur, le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, a estimé qu'il y avait lieu de classer les façades et toitures de cette maison parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, émet à l'unanimité un avis favorable en ce qui concerne ce classement.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/85
Maine-et-Loire - Mazé - château de Montgeoffroy - classement
Rapporteur : M. Huignard.

Le château de Montgeoffroy est une grande et belle demeure seigneuriale, d'une architecture simple et classique mais de belles proportions. Son classement parmi les Monuments historiques avait déjà été envisagé en 1933, mais avait du être ajourné en raison de l'insuffisance des crédits budgétaires dont disposait alors l'administration des Beaux-arts.

Dans son rapport, M. Huignard expose que le château est dans un excellent état de conservation et que plusieurs pièces ont conservé la décoration et les meubles qui existaient au XVIIe siècle.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 3 mai 1943, avait émis un avis favorable au classement de ce château.

M. Verrier signale qu'une étude sera entreprise en vue du classement des pièces les plus intéressantes de ce château.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques le château de Montgeoffroy.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/86
Vienne - Nouaillé - ancienne abbaye - classement
Rapporteur : M. Huignard.

Des éléments très importants et très intéressants subsistent de l'ancienne abbaye des bénédictines de Nouaillé en particulier l'église et le logis de l'abbé. On remarque également des parties notables de l'ancienne enceinte fortifiée et notamment huit tours et le pont qui franchit les douves en avant de la porte sud.

Dans son rapport, M. Huignard expose que l'église seule est classée et qu'il conviendrait de protéger au titre des Monuments historiques l'ensemble des anciens bâtiments de l'abbaye.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 3 mai 1943, avait émis un avis favorable au classement du bâtiment du XIIe siècle sis à l'ouest du cloître, du logis de l'abbé, des restes de l'enceinte fortifiée y compris les douves et le pont en avant de la porte sud. Cette assemblée avait d'autre part proposé d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire les bâtiments du XVIIe siècle élevés au sud du cloître.

M. Paquet fait remarquer à la Commission que si les abords de cette abbaye sont classés comme site, comme il est envisagé, l'ensemble figurera sur trois listes différentes (classement Monuments historiques -et Sites -inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques)

Considérant l'intérêt particulier des vestiges de cette ancienne abbaye, et tenant compte de l'observation de M. Paquet, la Commission estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques tous les vestiges de cette abbaye qui se trouvent à l'intérieur de l'enceinte, l'enceinte y comprise, et de classer comme Site ses abords immédiats.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/87
Vienne - Nouaillé - ancien prieuré d'Availles - classement
Rapporteur : M. Huignard.

Il ne subsiste du prieuré d'Availles, qui dépendait de l'ancienne abbaye bénédictine de Nouaillé, que le grand portail daté de 1461, déjà classé parmi les Monuments historiques et la chapelle du XIIe siècle, ainsi que quelques vestiges d'enceinte.

La chapelle comporte une décoration intérieure (chapiteaux, bandeaux) des plus intéressantes. Dans son rapport M. Huignard propose de classer cette chapelle qui est actuellement laissée à l'abandon et sert de dépôt de bois. Il signale que sa remise en état entraînerait une dépense d'environ 120.000 Francs.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, dans sa séance du 8 mars 1943, avait émis un avis favorable au classement de cet édifice.

Considérant l'intérêt architectural de cette chapelle, la Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de la classer parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/88
Gers - Auch - ancien archevêché - classement
Rapporteur : M. [Jules] Formigé

L'ancien archevêché d'Auch, actuellement préfecture, est inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 22 mars 1930. Les diverses façades et le portail de cet édifice présentent un intérêt architectural certain. A l'intérieur se trouvent plusieurs pièces remarquables par leur décoration : grand salon jaune, chambre avec niche. L'édifice est entouré d'un jardin dominant la vallée du Gers.

Dans son rapport, M. [Jules] Formigé émet un avis favorable au classement des parties les plus intéressantes de ce monument et il propose de classer également la tour du sénéchal d'Armagnac, déjà inscrite sur l'Inventaire supplémentaire et mal entretenue par la Ville qui s'en désintéresse.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer les parties suivantes de l'ancien archevêché d'Auch : le portail d'entrée, la cour d'honneur, les façades et toitures, le grand salon jaune, le petit salon, la chambre ministérielle et la chambre avec niche.

L'assemblée estime d'autre part qu'il y a lieu d'inscrire le jardin entourant cet édifice sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Enfin elle émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la tour sénéchal d'Armagnac.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/89
Indre - Châteauroux - Musée Bertrand - classement
Rapporteur : M. Gélis.

Le musée Bertrand à Châteauroux est installé dans l'ancien hôtel du maréchal Bertrand, construit au XVIIIe siècle et où celui-ci habite à partir de 1830. Cet hôtel comporte, outre le grand portail d'entrée, une cour d'honneur sur laquelle donne à droite, un corps de logis principal, avec petit avant corps, flanqué de deux ailes en retour de même hauteur, formant les communs. Celle qui se trouve, en face de l'entrée a été prolongée à époque récente pour permettre l'agrandissement du musée.

Le classement de cet hôtel est demandé par la Ville de Châteauroux, propriétaire de l'édifice et du musée.

La Commission, considérant que cet hôtel ne présente pas un intérêt architectural et artistique de premier ordre, estime à l'unanimité qu'il y a seulement lieu de l'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/90
Dordogne - Sarlat - immeuble, 1 rue Salamandre - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'immeuble, sis 1 rue Salamandre à Sarlat, comporte une façade en pans de bois en encorbellement reposant sur des corbeaux en pierre de taille moulurée. Une très jolie porte décorée de fleurons et de pinacles donne accès à l'escalier à vis contenu dans une tourelle octogonale en pierre de taille.

Dans son rapport, M. Gélis signale que cet ensemble est déjà inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et il propose, en raison de son intérêt de le classer parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime à l'unanimité qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la façade sur rue, la tourelle et la toiture de cet immeuble.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/91
Dordogne - Sarlat - 6 et 8 rue des Consuls - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'immeuble, sis 6 et 8 rue des Consuls à Sarlat, présente des vestiges architecturaux très intéressants du XVe, XVIe et XVIIe siècles. Une partie de cet immeuble (n°6) dépendait de l'hôtel Planon et est déjà classée parmi les Monuments historiques.

Dans son rapport, M. Gélis signale qu'il serait facile de rétablir en partie l'ordonnance ancienne de la façade. Il signale un très bel escalier à volée droite à l'intérieur de cet immeuble.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques les façades et toitures de cet immeuble ainsi que l'escalier.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/92
Dordogne - Sarlat - immeuble 7 rue des Consuls - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'immeuble, 7 rue des Consuls à Sarlat, fait partie d'un ensemble architectural très intéressant du XVe et XVIe siècles. Sa façade en pierre de taille est percée de baies à meneaux et d'une porte à fronton soutenue par deux colonnes.

Dans son rapport, M. Gélis émet un avis favorable à son classement parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la façade et la toiture de cet immeuble.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/93
Dordogne - Sarlat - immeuble 9 rue des Consuls - classement
Rapporteur : M. Gélis.

L'hôtel, sis 9 rue des Consuls à Sarlat, est un des plus intéressants édifices du XVe siècle de cette ville. Une grosse tour carrée avec tourelle en encorbellement et sa façade sont à peu près intactes. Seule une boutique cache une arcade du rez-de-chaussée.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques les façades et toitures sur rue de cet immeuble.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/94
Dordogne - Sarlat - 2 rue des Armes - Inventaire supplémentaire.
Rapporteur : M. Gélis.

L'immeuble, sis deux rue des Armes à Sarlat, est un intéressant édifice de la fin du XVe siècle qui forme le fonds de la perspective de la rue des Armes.

Dans son rapport, M. Gélis émet un avis favorable à ce classement pour permettre au service d'Architecture des Monuments historiques de remettre en état les baies anciennes actuellement bouchées et de supprimer la devanture qui le défigure.

M. Paquet fait remarquer que l'édifice perdra en grande partie de son caractère ancien lorsqu'il aura été restauré. Il estime que cet immeuble fait partie d'un site urbain qui doit être protégé dans le plan d'aménagement de la Ville.

La Commission, prenant en considération l'observation de M. Paquet, estime qu'il y a lieu d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire les façades et toitures de cet immeuble.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/95
Dordogne - Sarlat - 2 rue de la Liberté - classement
Rapporteur : M. Gélis.

M. L'architecte en chef Froidevaux propose de classer parmi les Monuments historiques la façade à pignon sur rue et la toiture de l'immeuble sis deux rue de la Liberté à Sarlat.

La Commission, considérant que cet immeuble ne présente pas un intérêt de premier ordre, estime qu'il n'y a lieu seulement d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire sa façade sur rue et sa toiture.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/96
Dordogne - Sarlat - 7 place de la Liberté - classement
Rapporteur : M. Gélis.

M. l'architecte en chef Froidevaux propose de classer parmi les Monuments historiques les façades et toitures de l'immeuble sis 7 place de la Liberté à Sarlat. Des travaux malencontreux ont malheureusement dénaturé cet immeuble. Les pans de bois ont été enduits, les lauzes de la couverture enlevée.

La Commission, considérant que cet immeuble ne présente plus un intérêt de premier ordre du fait des modifications qu'il a subies, émet un avis favorable à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire de ses façades et de ses toitures.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/97
Dordogne - Sarlat - 8 rue du Siège - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La façade du XIVe siècle de l'immeuble, sis 8 rue du Siège à Sarlat, présenterait un très beau caractère si ses baies anciennes étaient débouchées et restaurées.

Dans son rapport M. Gélis propose de classer la façade sur rue et la toiture de cet immeuble.

Considérant que cette maison ne présente pas un intérêt de premier ordre et que d'autre part son état de conservation est très médiocre, la Commission, après délibération, estime qu'il y a lieu de l'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/98
Dordogne - Sarlat - Tour d'enceinte 3 boulevard Voltaire - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La Tour d'enceinte, située 3 boulevard Voltaire, est la seule qui subsiste de l'ancienne défense de la ville de Sarlat au XIVe siècle.

Dans son rapport, M. Gélis propose de classer cette tour dont la masse imposante domine le vieux Sarlat.

La Commission, considérant que cette tour ne présente pas un intérêt archéologique de premier ordre, estime qu'il y a lieu seulement de l'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/99
Dordogne - Sarlat - restes de l'enceinte - classement
Rapporteur : M. Gélis.

En dehors de la tour, sise 3 boulevard Voltaire, il n'existe plus que quelques rares vestiges de l'enceinte du XIVe siècle qui existait à Sarlat. Les restes les plus importants sont situés 7, 8, 9 et 11 boulevard Voltaire, rue du Siège, et au n°1, 3, 5 et 7 de la rue Manuel.

Dans son rapport, M. Gélis propose de classer ces vestiges en raison de leur caractère pittoresque.

La Commission, considérant que ces vestiges n'offrent qu'un intérêt secondaire du point de vue archéologique, estime qu'il y a lieu seulement de les inscrire sur l'Inventaire supplémentaire.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/100
Dordogne - Sarlat - chapelle des Pénitents Bleus - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La chapelle des Pénitents Bleus à Sarlat, autrefois dédiée à Saint-Benoît, semble remonter au XIIe siècle. Elle a été fortement remaniée au XVIe siècle et ne présente à l'heure actuelle aucune valeur architecturale. Mais son intérêt réside dans le fait qu'elle fait partie du cadre de la cathédrale et forme un des côtés de la cour des Chanoines.

Dans son rapport, M. Gélis signale que cette chapelle est très délabrée et menace ruine. Il propose son classement pour permettre au service d'Architecture des Monuments historiques d'effectuer les consolidations nécessaires.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la chapelle des Pénitents Bleus à Sarlat.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet. 80/15/030/101
Dordogne - Sarlat - chapelle des Pénitents Blancs - classement
Rapporteur : M. Gélis.

La chapelle des Pénitents Blancs à Sarlat est un petit monument du XVIIe siècle possédant une belle porte décorée d'un fronton supporté par deux colonnes. A l'intérieur se remarque des boiseries intéressantes.

Dans son rapport, M. Gélis signale que cet édifice est complètement abandonné et propose de le classer pour permettre à l'administration des Beaux-arts de le sauver.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la chapelle des Pénitents Blancs à Sarlat.

Pour extrait conforme, le secrétaire, Bocquet.
5 novembre 1943
Assistaient à la séance : MM. Hautecoeur, conseiller d'État, secrétaire général des Beaux-arts, président, Perchet, directeur des services d'Architecture.
MM. de Ségogne, commissaire au Tourisme, directeur de l'Enseignement supérieur Giraud, directeur adjoint de l'administration départementale et communale au ministère de l'Intérieur, Paquet, Inspecteur général des Monuments historiques, Collin, idem, Verrier, idem, Verdier, idem,
MM. Herpe, Inspecteur général des Monuments historiques, Huignard, idem, Gabriel Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Rattier, idem, Ruprich-Robert, idem, Sallez, idem, Danis, Inspecteur général des Bâtiments civils et Palais nationaux, Lefebvre, idem, Trouvelot, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Démaret, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux., Deschamps, directeur, conservateur du musée des Monuments français, M. Sorlin, chef du bureau des Monuments historiques.
MM. Marcel Aubert, membre de l'Institut, Monseigneur Courbe, secrétaire général de l'action catholique française, Debidour, inspecteur général des services de protection historique et esthétique de Paris, M. d'Espezel, historien d'art, Gasquet, président du Touring-club de France, Hourticq, membre de l'Institut, Vallery-Radot, conservateur du département des Estampes à la Bibliothèque nationale, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, Bocquet, sous-chef du bureau des Monuments historiques ff., secrétaire.

MM. Planchenault, inspecteur principal des Monuments historiques, Dupont, Auzas, Mathey, Jardot, inspecteur des Monuments historiques

Reims - cathédrale - restauration de la statuaire
Rapporteur : M. Paquet

M. L'inspecteur général Paquet donne lecture au comité [sic] de son rapport du 20 octobre 1943 sur la conservation de la statuaire et de la sculpture monumentale. Il rappelle que depuis un demi siècle environ, à l'usure normale du temps, est e venu s'ajouter un mal bien plus grand l'action corrosive des agents chimiques. Dans l'espace de 30 ans, certaines statues qui étaient restées saines pendant des siècles, sont tombées en poussière. Tous les essais de préservation par application de produits chimiques ont donné des résultats peu satisfaisants. Dans ces conditions, le service des Monuments historiques doit-il, par respect excessif du passé, laisser tomber en poussière toutes les statues de nos monuments, ou au contraire, les restaurer ?

En tout état de cause, M. Paquet estime qu'il y a lieu de mouler, dés maintenant toutes les statues et tous les motifs décoratifs.

Puis M. Huignard donne lecture de son rapport du 30 octobre 1943 sur l'état actuel de la statuaire à la cathédrale de Reims, endommagée par le temps, la guerre et l'incendie. Ce rapport est accompagné de très nombreuses photographies montrant l'état de chaque statue à des périodes différents, avant la guerre de 1914, à la fin des hostilités et enfin son état actuel.

Aucune méthode générale ne semble pouvoir être adoptée pour la restauration de ces statues. M. Huignard considère quatre cas :

A : statues très endommagées

Elles peuvent être restaurées en recollant les morceaux qui menacent de tomber

B : statues en partie détruites

Elles peuvent être restaurées en reconstituant en pierre neuve patinée la partie mauvaise

C : statues dans un très mauvais état général mais pour lesquelles on possède des éléments assez importants

Elles peuvent être refaites d'après les éléments qu'on possède. 80/15/030/102

D : statues détruites ou dont la conservation serait un danger pour la sécurité publique

M. Huignard estime qu'il est nécessaire de remplacer ces statues qui font partie de la composition architecturale de l'édifice.

Il propose de mettre à leur place des oeuvres qui reproduiraient le volume et les lignes générales de la statue ancienne, mais dont la facture serait d'un caractère nettement différent.

M. Hautecoeur rappelle que les travaux du congrès des Monuments historiques qui s'est tenu à Athènes en 1932 ont montré que les monuments anciens avaient subi des altérations particulièrement graves et rapides depuis une trentaine d'années. Cet état de chose semble du à l'action des fumées qui attaquent la pierre et transforment carbonate en sulfate.

M. Danis souligne que la cathédrale de Reims a souffert davantage de l'incendie de 1914 que des agents atmosphériques et il estime qu'il faut conserver telle quelle cette page tragique de notre histoire nationale.

M. Paquet fait remarquer qu'on ne peut laisser l'édifice dans son état actuel. Des morceaux de pierre se détachent fréquemment, pouvant provoquer des accidents graves qui engageraient la responsabilité de l'administration.

M. Danis estime qu'il faut faire des moulages mais éviter avant tout de reconstituer les statues anciennes d'après des photographies.

Afin d'apporter de la clarté dans le débat, M. Hautecoeur propose d'examiner séparément chacun des cas suggérés par M. Huignard.

1°- statues entièrement détruites

Madame de Maillé estime qu'il n'y a pas lieu de refaire des statues. A son avis, le vide ainsi créé n'est pas gênant pour l'oeuil, celui-ci se portant au-delà, tandis que il est en général accroché par une restitution.

M. Paquet estime au contraire indispensable de remplacer ces statues par ce que la statuaire d'un édifice fait partie de son architecture même set qu'elle a été conçue en fonction de celle-ci pour créer certains jeux de lumière. Laisser des trous, c'est-à-dire des taches sombres, à l'emplacement des statues détruites serait dénaturer l'aspect de l'édifice.

M. Paquet est d'avis qu'il faut adopter comme principe de conserver la masse et l'iconographie des statues détruites mais éviter de faire des pastiches des oeuvres anciennes. Il rappelle à cette occasion que l'administration des Beaux-arts s'occupe activement de la formation de sculpteurs connaissant ce genre de sculpture et que dans quelques années, l'administration pourra disposer de quelques sculpteurs de talent. 80/15/030/103

M. Verrier signale que lorsque l'oeil est accroché par une restauration, c'est que celle-ci est mauvaise. Mais ce n'est pas par ca que certaines restaurations sont mauvaises qu'il faille de plus restaurer. En ce qui concerne la statuaire de Reims, il faut tenter à son avis une expérience.

M. Hautecoeur expose que pour le remplacement des statues détruites de Reims, on pourrait adopter la procédure jusqu'ici suivie :

L'administration commence par examiner la maquette, puis fait exécuter le plâtre qui est ensuite mis en en place. Et on se rend ainsi compte de l'effet produit avant de faire exécuter définitivement l'oeuvre.

2° - Statues en très mauvais état mais pour lesquelles on possède des éléments anciens.

M. Paquet souligne que ces cas sont rares.

M. Verrier estime qu'il faut avant tout éviter de refaire des parties de statues, les parties anciennes continuant à se déliter tandis que les parties nouvelles restent intactes. Il conviendrait à son avis dans ce cas de mouler entièrement et sans tarder la statue ancienne qui pourrait être déposée dans un musée et mettre en place le moulage.

M. Paquet expose à la Commission un nouveau procédé de moulage qui utiliser du ciment et de la pierre écrasée. En prenant la même pierre que celle de la statue, on obtient ainsi un moulage qui respecte le grain de la statue primitive.

M. Hautecoeur estime qu'il faut considérer chaque cas isolément. Si on parvient à découvrir le moyen de durcir la pierre, on pourrait alors ressortir les statues anciennes du musée et les replacer à leur emplacement primitifs.

3° - Statues dont il faut refaire une partie

M. Hautecoeur expose que, dans ce cas, deux solutions sont possibles :

- Ou bien on refait la partie détruite mais il est à craindre que les deux pierres composant la statue ne vieillissent et ne se délitent différemment,

- Ou bien ce qui serait à son avis préférable on refait la statue entièrement et on met l'oeuvre primitive au musée.

En tout état de cause, il sera nécessaire de faire quelque chose dans le cas où c'est la partie basse de la statue qui est ruinée, afin d'éviter une chute au sol et des accidents de personne.

M. Brunet signale qu'il ne faudra pas utiliser la même pierre que celle employée pour la construction de la cathédrale et qui est une pierre trop tendre et gélive. 80/15/030/104

M. Deschamps est d'avis de déposer l'oeuvre primitive au musée ; ce qui permettrait aux connaisseurs de l'examiner de près.

M. Hautecoeur fait remarquer que si cette solution parait s'imposer si l'on veut assurer la conservation de la statue, il ne faut cependant pas oublier que cette statue a été conçue pour être vue d'une certaine hauteur, et qu'elle perdra ainsi de sa valeur dans un musée.

C Statues peu endommagées

La Commission estime unanimement qu'elles doivent être restaurées en recollant les morceaux qui menacent de tomber.

M. Danis demande à la Commission s'il convient de restaurer les contreforts rongés par l'incendie à la suite du bombardement de septembre 1914, ou s'il ne serait pas plutôt préférable de laisser subsister les traces de ce tragique et douloureux souvenir.

MM. Hautecoeur et Perchet font remarquer à M. Danis qu'aucune solution générale ne peut être adoptée et qu''il faut considérer avant tout en cette nature, la sécurité publique. Dans certains cas, il est indispensable de procéder à la restauration de certaines sculptures pour éviter leur chute au sol.

En conclusion, la Commission donne son approbation au principe d'une restauration générale de la statuaire de la cathédrale de Reims.

L'assemblée estime qu'il y a lieu de considérer chaque cas isolément et de voir s'il est préférable soit de restaurer la statue ancienne, soit de la remplacer par un moulage, soit de créer une nouvelle statue lorsqu'il ne subsiste plus rien de l'ancienne.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/105
19 novembre 1943
Présents [manque la page 1]
MM. Collin, Inspecteur général des Monuments historiques, Verrier, idem, Verdier, idem, Herpe, Inspecteur général des Monuments historiques, Huignard, idem, Gabriel Faure, Inspecteur général honoraire des Monuments historiques, Brunet, idem, Danis, Inspecteur général des Bâtiments civils et Palais nationaux, Lefèvre, idem, Trouvelot, adjoint à l'inspection générale des Monuments historiques, Formigé, idem, membre de l'Institut, Gélis, idem, Démaret, adjoint à l'inspection générale des Bâtiments civils et Palais nationaux, Bitterlin, idem, M. Sorlin, chef du bureau des Monuments historiques, M. Renaud, inspecteur général des Ponts-et-chaussées, le conseiller juridique de l'administration des Beaux-arts, Marcel Aubert, membre de l'Institut, conservateur des musées nationaux, Monseigneur Courbe, évêque auxiliaire de Paris, M. d'Espezel, historien d'art, Gasquet, président du Touring-club de France, Hourticq, membre de l'Institut, Lavedan, professeur à la faculté des lettres de Paris, Madame de Maillé, vice-présidente de La Sauvegarde de l'art français, M. Planchenault, inspecteur principal des Monuments historiques, Dupont, Jardot, inspecteur des Monuments historiques, Bocquet, sous-chef du bureau des Monuments historiques ff., secrétaire
En l'absence de M. Hautecoeur, la séance était présidée par M. Perchet, directeur des services d'Architecture. 80/15/030/106
Eure-et-Loir - Châteaudun - château - travaux
Rapporteur : M. Paquet.

En l'absence de M. Paquet le rapport a été lu par M. Herpe.

La restauration des combles et de la couverture de l'aile de Longueville au château de Châteaudun étant maintenant achevée, M. l'architecte en chef Trouvelot propose, afin de rendre à cette partie du château son aspect ancien, de remettre en état les grandes salles intérieures qui sont des morceaux d'architecture de premier ordre et qui ont malheureusement été endommagées par les intempéries lorsque les toitures étaient défectueuses. Cette remise en état sera effectuée en conservant les grosses poutres si joliment moulurées de ces salles. Elle s'élèvera à environ 2 500 000 Francs, mais les travaux pourront être échelonnés sur plusieurs exercices.

M. l'architecte en chef Trouvelot a établi à cet effet un devis s'élevant à la somme de 390 547 Francs pour une première tranche de travaux concernant la consolidation d'une travée des planchers du premier et du deuxième étage de la grande salle de cette aile.

Dans son rapport, M. Paquet donne un avis favorable à l'approbation de ces travaux qui n'appellent de sa part aucune observation technique.

La commission conformément à l'avis de son rapporteur, donne son approbation au programme général de remise en état de l'aile de Longueville, ainsi qu'au devis présenté qui constitue la première tranche de ce programme

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/107
Seine ; Paris, Église Saint-Laurent ; classement
M. Paquet rapporteur.

M. l'architecte en chef Creuzot a proposé de classer parmi les Monuments historiques l'église Saint-Laurent à Paris.

Dans son rapport, M. Paquet expose qu'il peut paraître surprenant qu'un monument d'un caractère architectural aussi curieux et d'un intérêt archéologique et historique aussi grand, ne soit pas encore inscrit sur la Liste des édifices classés. Il estime que cet état de chose est sans doute dû à la reconstruction de la façade de cette église, il y a 80 ans environ, par Constant-Dufeux. Cette façade qui a suscité de violentes critiques et qui ne brille pas par son originalité, n'a cependant pas déshonoré l'édifice. Il émet dans ces conditions un avis favorable au classement de l'ensemble de l'église.

MM. Trouvelot, Faure et Hourticq estiment qu'il est préférable en effet de classer l'ensemble pour éviter des complications administratives et pour permettre au service d'architecture des Monuments historiques de surveiller les modifications qui seraient apportées à cette façade.

M. Lavedan souligne le caractère récent et médiocre de cette façade et propose de l'inscrire seulement à l'Inventaire supplémentaire. Cette mesure, tout en donnant à l'administration un droit de surveillance, marquerait la différence de valeur entre la façade et le reste du monument.

La Commission, prenant en considération ce dernier avis, donne son approbation au classement parmi les Monuments historiques de l'église Saint-Laurent à Paris exception faite de sa façade et à l'inscription à l'Inventaire supplémentaire de cette façade.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/108
Seine-et-Marne : Bray-sur-Seine, Église Classement
Rapporteur : M. Paquet.

L'église de Bray-sur-Seine, édifice des XIe, XIIe et XVIe siècle, se compose d'un large vaisseau central avec abside demi-circulaire, accompagné de collatéraux avec déambulatoire, et chapelles rayonnantes. Le vaisseau central est couvert d'une charpente lambrissée du XVe siècle.

Dans son rapport, M. Paquet souligne l'intérêt archéologique de cette église et propose de la classer parmi les Monuments historiques.

La commission, conformément à l'avis de son rapporteur, donne son approbation au classement de l'église de Bray-sur-Seine.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/109
Seine-et-Marne : Congis - Église Saint-Rémy - Classement
Rapporteur : M. Paquet

L'église Saint-Rémy à Congis se trouve aujourd'hui dans un état déplorable et menace ruine. Son classement a été proposé pour permettre au service d'architecture des Monuments historiques d'entreprendre sa restauration. Dans son rapport, M. Paquet expose que les murs sont déversés par la poussée des voûtes les maçonneries désorganisées et la pierre désagrégées. La remise en état de cet édifice entraînerait une dépense de plus de 3 000 000 Francs qui incomberait uniquement au service des Monuments historiques et qui serait disproportionnée avec l'intérêt de cette église. Il semble donc dans ces conditions qu'il n'y ait pas lieu de le classer.

M. Perchet propose, dans le but de conserver la silhouette de cette église qui est pittoresque, de la classer comme ruine.

M. Verrier fait remarquer que ce classement ne pourra intervenir que lorsque la désaffectation cultuelle aura été prononcée.

Mme de Maillé signale que l'architecte de La Sauvegarde de l'art français a procédé à quelques étaiements.

Considérant que la remise en état de l'église de Congis entraînerait une dépense très élevée disproportionnée à son intérêt architectural et qu'il n'est pas possible au service des Monuments historiques de prendre cette dépense intégralement à sa charge, la Commission décide à l'unanimité moins deux voix de ne pas classer cet édifice parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/110
Aveyron : Boussac - Église - Classement
Rapporteur : M. Collin

L'église de Boussac, construite vers 1470, comprend une nef unique, un petit transept et un choeur au chevet polygonal. Les murs sont frustes et construits de moellons ; seules les piles et les nervures sont appareillées de pierre de taille.

Cette église est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 14 février 1939. Son classement a été proposé à diverses reprises et ajourné, en raison des crédits insuffisants dont disposait alors l'Administration des Beaux-arts.

Dans son rapport, M. Collin, expose que cet édifice est l'une des dernières en date des églises fortifiées et probablement la mieux conservée ; car l'état des machicoulis et des merlons est excellent. Il propose en conséquence, de la classer parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément à l'avis de son rapporteur, donne son approbation au classement de l'église de Boussac parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/111
Aisne : Villers-Cotterêts - Château - Classement
Rapporteur : M. Herpe

Le château de Villers-Cotterêts, qui figurait parmi les Monuments historiques jusqu'en 1889, n'est plus mentionné sur les listes de 1889 et de 1900. Cette radiation semble avoir pour cause les nombreuses dégradations qu'a fait subir à l'édifice le dépôt de mendicité qui s'y est installé au début du XIXe siècle.

Presque rien ne subsiste sans altération de l'ordonnance primitive du château. La salle des États, magnifique morceau d'architecture a été fort endommagée ; les colonnes ont été grattées a tel point que les cannelures ont du être retaillées à nouveau. Les bases des colonnes ont été déformées au point de présenter des saillies différentes d'un coté à l'autre. Il ne reste rien de la polychromie qui décorait les divers membres architecturaux de cette salle. Les belles façades qui subsistent sont déshonorées par le voisinage immédiat de bâtiments à aspect de caserne qui ont été construits pour faire face aux besoins de l'hospice.

Dans son rapport, M. Herpe souligne que le reclassement de ce château pourrait être considéré comme une approbation de toutes les transformations néfastes exécutées. Il propose de maintenir à l'Inventaire supplémentaire le château et les tourelles dites d'Henri II et de Diane.

Le Comité consultatif des Monuments historiques, sur la proposition de M. Hautecoeur, avait émis un avis favorable au classement de la voûte de l'escalier et de la salle des États, les restes du château demeurant inscrit sur l'Inventaire supplémentaire. 80/15/030/112

La Commission, suivant l'avis de cette assemblée, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques la salle des États et la voûte de l'escalier et de maintenir les autres parties du château sur l'Inventaire supplémentaire. D'autre par, l'assemblée émet le voeu que soit supprimé le plafond en plâtre uni qui marque actuellement la voûte lambrissée de la salle des États.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/113
Doubs : Moncley - Château - classement
Rapporteur : M. Herpe.

Le château de Moncley, dont la construction commencée en 1775 a été interrompue par la Révolution, est l'oeuvre de l'architecte bisontin Bertrand où l'on sent l'influence de Ledoux et de Blondel.

Le corps de logis présente sur la cour d'honneur, une façade incurvée en arc de cercle, marquée dans l'axe par un péristyle de quatre colonnes ioniques et un fronton. Les deux ailes abritent les communs et qui ne comportent qu'un rez-de-chaussée sont caractérisées par une architecture de bossages simplement épannelées d'une brutalité bien particulière à Ledoux mais d'un caractère puissant. Ces deux ailes avec leur portique sur la cour d'honneur leur couverture en tuiles plates et leur décoration rustique ont beaucoup de caractère.

A l'intérieur, toutes les pièces sont restées dans l'état où elles se trouvaient à la fin du XVIIIe sicle, les boiseries, les cheminées, les trumeaux, des portes n'ont subi aucune modification. Les meubles occupent la place qui leur avait été primitivement destinée.

Dans son rapport, M. Herpe souligne le très grand intérêt de ce château qui marque une époque et qui est dans un assez bon état de conservation.

Le comité consultatif des Monuments historiques dans sa séance du 17 mai 1943 avait émis un avis favorable au classement de ce château parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément aux conclusions de son rapporteur, donne son approbation au classement du château de Moncley. Une étude devra être entreprise par le service des objets mobiliers pour dresse un inventaire des objets qui devront rester attachés à perpétuelle demeure au château.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/114
Nord : Valenciennes - hôpital - classement
Rapporteur : M. Herpe.

L'hôpital général de Valenciennes dont la construction remonte à la seconde moitié du XVIIIe siècle se présente sous la forme de bâtiments composés chacun de 4 nefs voûtées, entourant une vaste cour. Chacune des nefs sert de couloir de dégagement tandis que que les trois autres sont aménagées en salles de malades. Dans le bâtiment édifié en bordure de la rue se trouve l'entrée monumentale. Dans le bâtiment du fond, la chapelle.

Primitivement, l'hôpital devait comporter un rez-de-chaussée et deux étages ; mais, en cours de construction, les rues l'entourant furent rehaussées et le rez-de-chaussée fut transformé en caves, de sorte que tous les bâtiments n'ont actuellement qu'un rez-de-chaussée et un étage.

Dans son rapport, M. Herpe signale que cet édifice a subi quelques modifications malheureuses, telle l'adjonction d'un clocheton en béton armé sur la chapelle. Au cours de la guerre de 1939-1940, toutes les toitures ont été incendiées et pour protéger les bâtiments une chape de béton armé a été établie. La toiture définitive devra s'harmoniser avec le style de l'édifice et rappeler l'ancienne toiture disparue ; M. Herpe propose de classer cet édifice pour assurer sa sauvegarde et confier au service des Monuments historiques l'étude délicate de la nouvelle toiture. 80/15/030/115

La Commission ; conformément aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques l'hôpital général de Valenciennes

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/116
Pas-de-Calais-; Hesdin - église (portail) classement
Rapporteur : M. Herpe.

La seule partie intéressante de l'église d'Hesdin est son portail, qui constitue un des rares exemples du style Renaissance dans les Pays-Bas méridionaux. Il a été conçu suivant la forme des entrées ou Triomphe à la mode au milieu du XVIe siècle.

Dans son rapport, M. Herpe signale que ce portail est en excellent état et il propose son classement parmi les Monuments historiques.

La Commission, conformément à l'avis de rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer le portail cette église parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme, le secrétaire. 80/15/030/117
Deux-Sèvres - Saint-Gelais - église - classement
Rapporteur : M.Huignard.

L'église de Gelais, dont la construction parait remonter au XIIe sicle se compose d'une nef de deux travées bordée de bas-côtés d'un transept sur chaque bras duquel s'ouvrait une absidiole et d'un d'un choeur terminé par une abside circulaire.

Dans son rapport, M. Huignard expose que cette église, sans présenter un intérêt de premier ordre, ne manque, cependant, pas de valeur par son ancienneté sa disposition et le caractère de la sculpture qui la décore. Malheureusement cet édifice menace ruine et son accès est interdit depuis 1933. Son classement, envisagé à plusieurs reprises, n'a pu aboutir en raison du refus de la Commune de participer aux frais de remise en état.

A l'heure actuelle, le clergé et la Municipalité mieux disposés, seraient prêts à prendre en charge une partie de ces frais.

La Commune [sic], après délibération, estime que l'intérêt de cette église justifie son classement parmi les Monuments historiques.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/118
Vendée ; Ardelay ; ancienne abbaye de la Grainetière ; Clas[sement]
Rapporteur : M. Huignard.

Les vestiges de l'ancienne abbaye de la Graintière à Ardelay présentent un grand intérêt archéologique et historique. Il reste de l'église du XIIe siècle trois des chapelles du transept ; le cloitre de la même époque a conservé une aile composée d'une série d'arcades reposant sur de puissants piliers alternés avec des colonnettes jumelées. A l'Orient se trouve la salle capitulaire presqu'intacte.

Dans son rapport, M. Huignard souligne la qualité architecturale de ces vestiges et propose de les classer parmi les Monuments historiques pour que l'administration puisse y entreprendre divers travaux de conservation et de mise en valeur. Il conviendrait également de débarrasser cet ensemble de tous les instruments oratoires et objets divers qui l'encombrent.

La Commission, après délibération, estime qu'il y a lieu de classer les vestiges de cette ancienne abbaye en recourant à la procédure du classement d'office, au cas où le propriétaire s'opposerait à cette mesure de protection

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/119
Gers - Barran - église (clocher) - classement
Rapporteur : M. Formigé.

Le clocher et le pignon qui lui est accolé sont les seules parties anciennes de l'église de Barrau. La nef est moderne et ne mérite aucune protection.

Dans son rapport, M. Formigé souligne l'intérêt de la flèche et de son clocher qui est en hélice ; il signale que la charpente est en bon état mais que la couverture est entièrement à refaire.

La Commission, conformément et aux conclusions de son rapporteur, estime qu'il y a lieu de classer parmi les Monuments historiques le cocher de l'église de Barrau et le pignon qui lui est accolé.

d'autre part, l'assemblée demande qu'une étude soit entreprise en vue du classement comme Site de l'ensemble formé par l'église et le cimetière.

Pour extrait conforme le secrétaire : signé R Bocquet 80/15/030/120