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Correspondance d'Antoine Du Bourg

Année 1537

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Hesdin

1. Transmission d’une lettre du cardinal de Tournon et d’un état dressé pour Jean de Humières, afin que Du Bourg facilite l’envoi d’argent à l’armée royale en Piémont. 2. Ordre d’envoyer des commissions plus rigoureuses pour l’engagement du domaine. 3. Transmission du double de la réponse du roi à Tournon.

  • Orig. signé et contresigné, scellé d'un cachet de cire rouge sous papier partiellement conservé au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 1, 20 cm x 28,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] A monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je receuz hier une lettre du cardinal de Tournon, ensemble ung estat qu'il m'a envoyé. Et affin que vous entendez ce qu'il me faict sçavoir, je vous envoye le tout et par la vous verrez la difficulté qui se trouve de recouvrer argent par dela, pour satisfaire a l'estat que j'ay faict dresser pour monsr de Humieres. Par quoy il est besoing, sur peine de veoir tomber mon affaire du costé de Piemont en trop grant inconvenient et desordre, d'envoyer argent audict cardinal et pour ceste cause, je vous prie, Monsr le Chancellier, bien veoir et noter tous les poincts touchez par sadicte lettre et aussi par led. estat, et trouver moyen de luy envoyer argent et, en actendant que la somme que luy envoyerez puisse estre devers luy, l'advertir de l'ordre et provision que vous y aurez donnee, dont vous ne fauldrez aussi de me donner advis.

[2.] Vous verrez aussi par ce que m'escript icelluy cardinal qu'il est besoing de faire expedier des commissions ung peu plus rigoreuses pour le faict de l'engaigement et vendition de mon domaine que celles qui ont esté depeschees par ci devant, lesquelles vous pourrez faire dresser ainsi que verrez estre necessaire, à ce que par faulte de cela mon affaire ne demeure en arriere.

[3.] Et à ce que vous entendez la response que je fays presentement audict cardinal, je vous en envoye le double, qui est tout ce que je vous diray pour ceste heure, sinon que je prie a Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous aie en sa Saincte et digne garde.

Escript au camp davant Hedin le xxme jour de mars mil vc xxxvi.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écrite contemporaine] Le roy pour le faict de l'estat envoyé par monsr le reverendissime cardinal de Tournon du xxe mars 1536.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Hesdin

1. Rappel de l’envoi de la lettre précédente et transmission du double d’une lettre de Tournon à Montmorency relative également aux besoins d’argent de Humières en Piémont. 2. Ordre à Du Bourg, s’il ne l’a fait, d’envoyer de l’argent à Tournon. 3. Prochaine réponse du roi à Tournon dont Du Bourg aura le double.

  • Orig. signé et contresigné, scellé d'un cachet de cire rouge sous papier partiellement conservé au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 2, 19,5 cm x 27,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelyer.

Monsr le Chancelier,

[1.] Je vous ay dernierement envoyé tout ce qu'il m’est venu du cardinal de Tournon, et par cela aurez entendu de combien il est requis et necessaire de pourveoir à luy envoyer promptement argent pour satisfaire entierement à l'estat qui a esté dressé pour le sr de Humyeres, qui ne vouldra veoir dedans peu de jours tout mon affaire de Piedmont tumber en manifeste ruyne. Et depuis j'ay receu une autre lectre dudict cardinal, le double de laquelle je vous envoye avecques celle qu'il a escripte à mon cousin le grant maistre. Et par la vous congnoistrez encore de plus en plus qu'il est requis de luy envoyer promptement deniers en toute dilligence pour ne tomber en l’inconvenient que dessus.

[2.] Par quoy je vous prie, Monsr le Chancelier, veoir bien le contenu esd. lectres et le plus dilligemment que faire ce pourra envoier argent audict cardinal sy desja faict ne l'avez. Car entendez que estant les choses comme elles sont du costé dud. Piedmont, vous ne me sçauriez faire service plus agreable, vous priant ne faillir de m'advertyr incontinent de l'ordre et provision que vous aurez donnee en cest endroit, car vous sçavez de combien cela importe.

[3.] Je feray ce jourd'uy dresser la response que j’entends estre faicte audict cardinal, de laquelle je vous envoyeray le double affin que en entendiez le contenu. Et ce pendant, pour ne perdre temps à ce que vous puissiez tousjours pourveoir en son affaire, je vous ay bien voullu faire ceste depesche.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qui vous aict en sa saincte garde.

Escript au camp pres Hedin, le xxiiie jour de mars mil vc xxxvi.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Le roy pour le faict de Piedmont du xxiiie mars 1536.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp près de Hesdin

1. Ordre d’envoyer 4 500 £ à Jean d’Estourmel pour le transport des vivres destinées à ravitailler Thérouanne, outre les 1 200 à 1 300 £ qu’il a épargné pour l’achat des grains.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 3, 19,2 cm x 27,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Le sieur d'Estourmel m'a adverty que pour le paiement du charroy qu'il convient faire des vivres que j'ay ordonné estre menez en ma ville de Therouenne pour l'advitaillement d'icelle et dont led. d'Estourmel a la charge, il convient luy envoier quatre mil cinq cens livres, oultre les douze ou treize cens livres qu'il a espargnez sur l'achapt des grains, ainsi qu'il vous a faict entendre par homme expres. Et d'autant que je desire sur tout led. advitaillement estre faict le plus promptement qu'il sera possible pour estre chose de l'importance et consequence que vous povez panser et estimer, à ceste cause je vous prye, Monsr le Chancellier, que incontinant vous donnez ordre de faire tenir a icelluy d'Estourmel lad. somme de iiiim vc £. ou autre somme que verrez estre necessaire et requise affin que par faulte d'argent icelluy advitaillement ne puisse estre retardé ne differé. Et vous me ferez service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier qu'il vous aict en sa garde.

Escript au camp pres Hedyn le xxviime jour de mars mil vc xxxvi avant Pasques.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écrite contemporaine] Le roy pour le faict de l’advitaillement de Therouenne.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Près de Hesdin

1. Ordre d'accélérer la conclusion du procès, qui a été commis à Du Bourg, entre Jean Le Verrier, premier chirurfien et valet de la chambre du roi, et [Louis] Bourgeois ou Burgensis, chirurgien du roi.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier au verso. Arch. nat., J 955, dossier 6, pièce n° 4, 20,2 cm x 24,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous sçavez le proces et differend qui est entre maistre Jehan de Nismes, mon premier cirurgyen et vallet de chambre ordinaire, et maistre Claude Bourgeois, aussi mon cirurgien, duquel je vous ay commis et attribué la congnoissance. Et pour ce que je desire qu’il soit vuydé en la meilleure et plus briefve expedition que faire se pourra, afin de relever led. de Nismes de la peine et sollicitude en laquelle il est à l'occasion dud. proces, à ceste cause, je vous prie, Monsr le Chancellier, donner ordre de le faire vuyder et expedier le plus tost qu'il vous sera possible et vous me ferez service en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qui vous ayt en sa garde.

Escript au camp pres Hesdin le xxxe jour de mars mil vc xxxvi.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Le roy pour raison du differend d’entre messrs Burgensis et de Nysmes.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp près de Hesdin

1. Ordre de faire payer la pension de Jacqueline de Rohan, assise sur la recette d'Amiens.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 5, 19,7 cm x 24,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que je veulx et entends que ma cousine la marquise de Rothelin sois payee et satisfaicte promptement de ce qui luy est deu à cause de la pension que je luy donne des deniers de mes finances estans en mes coffres d’Amyens, suyvant l'acquict que je luy en ay faic expedier, à ceste cause je vous prie et ordonne l'en faire incontinant payer. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript au camp pres Hedin le viime jour d'avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Le roy pour le payement de la pension de madame la marquise de Rothelin.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp du Mesnil près de Hesdin

1. Ordre d'examnier des titres de la duchesse de Vendôme à propos de biens qui ne font pas partie de son apanage.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat. J 965, dossier 6, pièce n° 6, 19,4 cm x 24,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À Monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Ma cousine la duchesse de Vendosme1 m’a pryé de faire veoir et visiter aucuns tiltres touchans et concernans ce qu’elle pretend n’estre de l’appanage de sa maison. Et d’autant que je veulx luy subvenir en cest endroict, je vous prye recevoir lesd. tiltres, lesquelz vous verrez et visiterez de poinct en poinct bien et deuement pour aprés m’en faire votre rapport quant vous serez devers moy. Et en ce faisant vous me ferez service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu’il vous aict en sa saincte garde.

Escript au camp du Mesnil2 pres Hedyn le viime jour d’apvril mil vc xxxvii.

Françoys.

J. Breton.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Le roy pour le faict des tiltres de la maison de Vendosme.

1 À la mort de son mari Charles de Bourbon, son fils Antoine devient duc de Vendôme le 25 mars 1537 et sa mère devient alors duchesse douairière, ce qui explique sans doute la recherche de titres.
2 Le village du Mesnil était situé non loin de Vieil-Hesdin.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Hesdin

1. Ordre d’attribuer à l'abbé d'Aberbrothwick, venu pour demander le paiement de la pension de Madeleine de France, reine d’Écosse, et de l’assignation de Jacques V d’Écosse et de lad. Madeleine, d’autres terres que le comté du Maine pour le rembourser des avances qu’il a consenties pour le paiement de la dot de lad. Madeleine.

  • Orig. scellé et signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 7, *** cm x 24,7 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que Monsr d’Allebrot est venu icy par devers moy me solliciter de la pension de ma fille la royne d’Escosse et pareillement de l’assignation qui est baillee à mon filz le roy d’Escosse et à elle pour le surplus de son dot, je vous prie, Monsr le Chancellier, adviser de luy faire bailler quelques autres terres que la conté du Mayne1, lesquelles il puisse avoir et en joyr en toute preheminance et auctorité jusques ad ce qu’il ait esté remboursé de la somme qui luy est deue dud. dot, vous priant derechief faire en cela user de si bonne diligence que led. d’Allebrot puisse estre promptement expedié. Et vous me ferez service tres agreable en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa garde.

Escript au camp de Hedin le neufviesme jour d’avril aprés Pasques mil cinq cens trente sept.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Le roy pour le faict de la pension et assignation de la royne d’Escosse.

1 La propriété du comté du Maine a été accordée à David Beaton en garantie de ses prêts pour la dot de la reine d'Écosse Madeleine de France.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Hesdin

1. Besoin, signalé par le cardinal de Tournon, d’envoyer 500 à 600 £. t. aux marchands de boulets Henri Gimbre André Borna qui doivent fournir 15 000 boulets à Lyon. 2. Ordonnances envoyées pour ce faire à Jean Vion, commis à l’extraordinaire de l’artillerie, et ordre à Du Bourg de sceller la commission adressée aux deux marchands pour le bois dont ils ont besoin.

  • Orig. jadis scellé d’un cachet de cire rouge sous papier, signé. Arch. nat. J 965, dossier 6, pièce n° 8, 19,5 cm x 27,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancelier,

[1.] J’ay sceu par mon cousin le cardinal de Tournon la diligence que Gymbre et Borna, marchans de boulletz, font au parachevement des quinze milliers boulletz qu’ilz doyvent et sont tenuz fournir en ma munition à Lyon, et qu’il leur est besoing fournir jusques à la somme de cinq ou six cens livres sur ce qu’il leur peult ou pourra estre deu. Pareillement led. cardinal m’a escript que les pouldriers de Lyon ne peuent besongner aux pouldres grevees dont leur avoys escript, s’ilz n’ont argent.

[2.] Par quoy j’ai fait depescher deux ordonnances au tresorier Vyon pour, des deniers qu’il a en ses mains pour le payement desd. boulletz et pouldres, fournir comptant assavoir cinq cens livres ausd. marchans et pareille somme de vc £. t. ausd. pouldriers à Lyon pour fere leurs achaptz de boys, provisions et preparatif, en vous priant, Monsr le Chancelier, d’advertir mond. cousin le cardinal et pareillement led. Vyon, afin qu’il soit satisfait et donné provision à ce que dessus, vous advisant que j’ai fait expedier ausd. pouldriers une commission pour le recouvrement des boys qui leur sont neccessaires, laquelle aprés l’avoir fait seeller vous l’envoyerez à mond. cousin le cardinal pour la leur fere tenir. Et en ce faisant vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu’il vous ayt en sa saincte garde.

Escript au camp pres Hedin le xiime jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy pour le faict des boulletz et pouldres à Lyon.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp près de Hesdin

1. Rappel de la lettre par laquelle le roi ordonnait de pourvoir Antoine Roillard de l’office de conseiller-clerc au parlement de Paris, vacante par le décès de Louis Séguier. 2. Promesse du roi faite à sa sœur la reine de Navarre de donner cet office à Pierre Séguier, neveu du défunt. 3. Ordre à Du Bourg d’examiner les deux candidats et de pourvoir le plus capable de l’office vacant, moyennant quoi qu’il en soit une somme de 6 000 £.

  • Orig. jadis scellé d’un cachet de cire rouge sous papier et signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 9, 19,5 cm x 27,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je vous escripviz dernierement que je trouvoys bon que l’on baillast l’office de conseiller en ma court de parlement de Paris, vaccant par le trespas de feu maistre Loys Seguyer à maistre Anthonin Royllard, soubz les condicions contenues aux lettres que vous avez auparavant escriptes et fournies touteffoiz qu’il se trouvast suffisant pour exercer led. office.

[2.] Et depuis je m’est souvenu que ma seur la royne de Navarre m’avoit fait prier de vouloir pourveoir d’iceluy office ung nommé Seguyer, nepveu dud. deffunct.

[3.] Et pour ce que je desire gratiffier en cela et toutes autres choses mad. seur, à ceste cause je vous prie et ordonne examiner ou faire examiner led. Seguyer, vous advisant que je veulx et entends que celuy des deux que vous trouverez le plus suffisant soit pourveu d’iceluy office, aux condicions touteffoiz des vim £. que vous savez, par quoy vous suyvrez en cela mon intencion. Et m’advertirez lequel des deux vous aurez trouvé le plus capable, affin que je luy en face depescher ses lettres1. Et en ce faisant vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript au camp pres Hedin, le xiiie jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy pour l’office de conseillier clerc en la court de parlement vaccant par le trespas de feu Seguyer.

1 Cette succession compliquée est difficile à documenter car les registres du Conseil du parlement pour les années 1536-1537 ont disparu. Les successions d'office dans les familles Séguier et Roillard démontrent en tout cas que la volonté de Marguerite de Navarre ne fut pas suivie à la lettre.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Hesdin

1. Ordre de faire rembourser Guillaume Du Bellay et Guigues Guiffrey des sommes qu’ils ont empruntées, au besoin en faisant rédiger des dépêches selon l’article porté dans les instructions que le porteur de cette lettre a reçues de Du Bellay.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 10, 19,4 cm x 23,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous entendrez par ce porteur la cause pour laquelle le seigneur de Langey l’a envoyé devers moy et la responce et depesche que je luy ay faicte la dessus, car je luy ay donné charge expresse de vous communicquer le tout. Et pour ce qu’il est necessaire faire rambourser promptement quelque party qui a esté par cy devant emprunctee par led. Langey et Boutières pour l’affaire que vous dira ced. porteur, à ceste cause je vous prie, Monsr le Chancellier, que vous veuillez incontinant pourveoir et donner ordre à cela et au surplus faire dresser, si desja n’a esté faict, les depesches qui sont necessaires contenues en ung article que vous verrez en son instruction. Et en ce faisant vous me ferez tres singullier plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous aye en sa saincte et digne garde.

Escript au camp de Hedin, le xvme jour d’avril m vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict des despesches necessaires pour Langey et Boutières.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Hesdin

1. Ordre de faire payer le premier quartier de la pension de Madeleine, reine d'Écosse, commençant le 1er janvier et se montant à 30 000 £ annuelles, car elle est sur le point de quitter la France. 2. Ordre de remettre de l'argent au trésorier Victor Barguin pour payer la réalisation de la vaisselle que le roi donne à sa fille.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 11, 19,7 cm x 27,3 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous sçavez comme j’ay ordonné à ma fille la royne d’Escosse la somme de trente mil frans de pension pour son estat et entretenement, commancent lad. pension le premier jour de janvier dernier passé. Et pour ce qu’elle m’a faict entendre que avant son embarquement elle desire bien se pourveoir de beaucoup de choses neccessaires, je vous prye à ceste cause, Monsr le Chancellier, adviser de luy faire presentement et promptement fournir le premier quartier de sad. pension dont les troys mois sont desja passez, sans attendre le temps acoustumé aprés led. terme, vous pryant derechef à ce ne faire faulte car cela pourroit retarder sond. embarquement.

[2.] Vous donnerez ordre aussi de faire mectre quelque argent entre les mains du tresorier Barquyn pour payer la façon de la vaisselle que j’ay donnee à mad. fille.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa garde.

Escript à Hedyn, le xviie jour d’avril m vc xxxvii.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la pension de la royne d’Escosse.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Hesdin

1. Ordre de dresser un acquit pour 12 000 £ de don que le roi fait à son maître d'hôtel ordinaire, Gille de La Pommeraye, à prendre sur les débets de l'ex-trésorier et receveur général de Bretagne Jean Parajau, qui remet son office de président de la chambre des comptes de Bretagne à La Pommeraye avec 1 200 £.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 12, 19,5 cm x 27,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] Á monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J’ay faict don au sr de La Pommeraye, mon maistre d’hostel ordinaire, de la somme de douze mil livres tournois à prandre sur les debetz de maistre Jehan Parajau, par cy devant tresorier et receveur general de Bretaigne, moiennant laquelle somme led. Parajau baille et delaisse aud. de La Pommeraye son office de président des Comptes audict Bretaigne en luy fournissant encores la somme de douze cens livres tournois. Et pour ce que je veulx et entends que le don que j’ay faict audict de La Pommeraye de lad. somme de xiim £ sorte effect, à ceste cause je vous ordonne que vous ayez à seeller l’acquict que je luy ay pour ce faict expedier, sans y faire aucune difficulté car je veulx que ainsi se face.

Priant Dieu Monsr le chancellier qu’il vous ayt en sa garde.

Escript à Hedyn le xviiie avril mil vc xxxvii.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict des xiim £ de La Pommeraye.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Monchy-Cayeux

1. Ordre de payer sur ses meubles les sommes dues aux serviteurs de feu Ravaud Bochetel, archidiacre d'Angers et chargé des affaires de la maison de Rohan, dont les papiers et les biens ont été saisis à son décès.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 13, 19,6 cm x 24,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancelier,

[1.] Pour ce qu’il a esté depesché une provision pour saisir tous les papiers et autres choses appartenans au feu archediacre d’Angiers, maistre Ravaud Bochetel, qui a eu charge des affaires de la maison de Rohan, laquelle provision, à ce que j’ay entendu, a esté executee et au moyen d'icelle ont tous ses biens meubles esté arrestez, et d’autant, Monsr le Chancellier, que ses pouvres serviteurs m’ont fait remonstrer qu’ilz n’ont esté payez de leurs sallaires et services, qui est chose qui pour la raison ne doit estre retardee, à ceste cause, je vous prie leur expedier telle provision qu’il appartiendra pour, sur lesd. meubles de leurd. feu maistre, estre payez de ce qui leur est deu de leursd. services.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa sainte garde.

Escript au camp de Monchy le xixe jour d’avril m vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la saisye des biens du feu archediacre d'Angers.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre d’envoyer à Louis Daugerant de Boisrigault l’argent nécessaire découlant de l’accord avec les Grisons, selon le double de la lettre de Boisrigault à Montmorency et le double dudit accord que le roi envoie ci-joint à Du Bourg, en y joignant de l'argent pour le paiement de pensions selon le mémoire joint. 2. Ordre d'envoyer à Boisrigault de l'argent pour sa mission car il doit retourner en Suisse pour empêcher une levée de mercenaires que tenterait de faire le pape. 3. Ordre de retrouver les quittances de Berne.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 14, 19,9 cm x 27,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je vous envoye le double d’une lettre que Boisrigault escript a mon cousin le grant maistre avecques ung autre double de l’acord qu’il a faict avecques les Grisons suivant lequel, je vous prie, Monsr le Chancellier, adviser de donner ordre qu’il soit pourveu à l’argent pour ce necessaire et aussi à quelques pensions d’aucuns particuliers dont il envoye le mémoire.

[2.] Au demeurant, Monsr le Chancellier, pour ce que j’ay certain adviz tant par led. Boisrigault que par autres que le pape s'esforce de faire quelque levee de Souysses qui ne se peult faire que à mon préjudice et dommaige, j’escriptz presentement aud. Boisrigault se haster le plus qu’il pourra d’aller par delà pour, par tous moiens à luy possibles, mectre paine de rompre lad. levee. À ceste cause, je vous prie, Monsr le Chancellier, regardez qu’il soit envoyé aud. Boisrigault partie de ce qu’il luy fut dernierement ordonné pour les effectz que vous sçavez car c'est chose grandement necessaire.

[3.] Il fauldra aussi mectre paine que ces quictances de Berne soient trouvees, autrement ce sera argent perdu pour moy. Par quoy vous les ferez sercher le plus diligemment que vous pourrez.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa sainte garde.

Escript au camp de Pernes, le xxe jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy, pour le faict de l'accord faict par Boisrigault avec les Grisons.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Lettre de créance en faveur d'un membre de la famille de Noailles.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 15, 20 cm x 22,9 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'envoye presentement Noailles1 par delà, auquel j'ay donné charge vous dire et declarer aucunes choses de par moy, desquelles je vous prie le croyre et dilligemment vous employer à ce que ce qu'il vous dira soit executé. Et vous me ferez service tres agreable en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa saincte garde.

Escript au camp de Pernes, le xxiiie jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy, portant creance sur monsr de Noailles.[d'une autre main, probablement de Du Bourg ou de son entourage] Monsr le grant maistre.

1 S'agit-il d'Antoine de Noailles (1504-1562), futur amiral de France (1547), ou plus probablement de son jeune frère François (1519-1585), futur évêque de Dax (1556) ? Ils étaient tous deux fils de Louis de Noailles (1484-1540), sans doute trop âgé pour ce type de mission.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de fournir au commissaire de l'artillerie Jean de Raconis 400 £ par l'intermédiaire du trésorier Jean Vion, à défaut par Philippe Le Tirant, pour faire 33 333 livres de grosse poudre.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 16, 19,7 cm x 27,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Au moyen des provisions dernierement expediees, il a esté apporté de Champaigne en ma munition de Paris ung nombre de salpestre. Et pour ce que j'escriptz à Raconis besongner en diligence aux pouldres et qu'il m'a adverty n'avoir argent, je vous prie que par le tresorier Vyon et des deniers qu'il a receuz pour les pouldres et boulletz, luy faictes fournir comptant par vertu de l'ordonnance que luy en ay faict depescher, laquelle vous envoye jusques à quatre cens livres pour achapt de bois, charbon, preparatifz, façon et composition de trente troys miliers trois cens trente trois livres grosses pouldres, qui est le tiers de cent milliers ; et que ce soit incontinant, à ce que led. Raconis ne s'excuse la dessus. Et s'il ne se peult faire de ce costé, pourvoyez-y par le moien du viconte d'Orbec à Paris. Et vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa saincte garde.

Escript au camp de Pernes, le xxve jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la composition des pouldres.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de dépêcher une commission pour procéder à l'évaluation des maisons à abattre pour renforcer la fortification du rempart de Péronne.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 17, 19,9 cm x 27,7 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous sçavez l'importance de ma ville de Péronne et le service que ceste annee elle a faict à moy et à tout mon royaume. Et pour ce que je desire la remettre en telle et si bonne fortiffication qu'elle puisse cy aprés demeurer en toute seureté, j'ay advisé par l'advis et deliberation de plusieurs gens de bien que je y ay envoyé pour la visiter qu'il est requis prendre tout autour de la ville par le dedans oultre le rempart jusques à trente piedz de terre tant pour la fortiffication dud. rempart que pour mectre gens en bataille. En quoy faisant, il fauldra abbatre et demolir quelque petite quantité de maisons dont j'ay bien voullu vous advertir à ce que vous faictes depescher commission à quelque bon personnaige pour faire visitation desd. maisons et regarder à la valleur et estre d'icelles, à quoy je vous prye ne faire faulte1. Et vous me ferez service en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa garde.

Escript au camp de Pernes, le xxviie jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la repparation et fortiffication de Peronne.

1 Cette commission n'a pas été retrouvée.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de sceller la déclaration établissant le règlement des épices et vacations des gens des Comptes lors de l'audition des comptes des payeurs des compagnies des ordonnances.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 18, 19,8 cm x 23,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À Monsr le chancelier.

Monsr le chancellier,

[1.] J’ay icy faict dresser une ordonnance et declaration de mon voulloir sur ce que j’entens que les gens de mes Comptes ayent doresnavant pour leurs espices et droictz de l’audition des comptes des payeurs des compaignies de mes ordonnances, pour et ou lieu des sommes de deniers qu’ilz soulloient prandre et exiger desdits payeurs, ainsi que pourrez veoir par les lettres de lad. ordonnance et declaration, lesquelles je vous prie voulloir incontinant seeller, affin que le contenu soit entretenu gardé et observé, ainsi qu’il est requis pour les causes que savez et entendez. Et vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript au camp de Perne le xxviie jour d’avril mil vc xxxvii.

François.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict des espices de l'audition des comptes des payeurs des compagnyes.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Envoi d’une lettre reçue du cardinal de Tournon exposant le retour de Boisrigault en Suisse et la nécessité de lui adresser de l'argent, entre autres pour payer deux années dues aux gens de Berne. 2. Ordre de payements des mercenaires.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 19, 19,9 cm x 24,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancelier,

[1.] Je vous envoye une lettre que j’ay presentement reçue de mon cousin le cardinal de Tournon par laquelle vous verrez de combien il est necessaire pour le bien de mes affaires que Boisrigault se haste d’aller en Suysse et qu’il soit promptement pourveu tant à l'argent qui luy a esté ordonné que à ces deux annees que pretendent leur estre deues ceulx de Berne ou bien que les quictances leur en soient monstrees.

[2.] Et pour ce que cela est chose forcee, je vous prie sur tout le service que faire me desirez, donner ordre qu’il y soit pourveu et satisfaict en la plus grande dilligence que faire ce pourra et pareillement à la partie des Grisons, si fait n’a esté. Et vous me ferez service tres agreable en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa garde.

Escript au camp de Pernes le xxviiie jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict des Suysses, quictances de Berne et Grisons.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de servir Philibert Babou, porteur de la présente, pour le ravitaillement des villes et châteaux de Hesdin et Saint-Pol.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 20, 19,9 cm x 27,7 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour autant que je veoy les villes et chasteaulx tant de Hedyn que de Sainct Pol quasy du tout en deffence, lesquelles il est trop plus que requis et necessaire d’advitailler promptement et pourveoir de ce qu’il est besoing pour estre, comme vous sçavez, de l’importance et consequence quelles sont, à ceste cause, Monsr le Chancellier, j’ay advisé d’envoyer devers vous le sr de La Bourdaizière, porteur de cestes, pour vous communicquer de cest affaire et quant à ce poinct vous faire entendre mon voulloir et intention et la diligence que je desire que vous faciez et faciez faire de vostre part pour nous servir promptement de vivres pour le faict desdictz advitaillemens. Par quoy je vous prye voulloir croire led. sr de La Bourdaizière de ce qu’il vous en dira et exposera de ma part, tout ainsi que vous vouldriez faire moy mesmes et faire en cela ainsi que j’ay en vous parfaicte et entiere fiance. En quoy faisant, vous ne me sçauriez faire service plus agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa saincte garde.

Escript au camp de Pernes le xxixe jour d’avril, l’an mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de l'advitaillement de Hesdyn et Sainct Pol.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de payer les troupes en Piémont pour le mois de mai, comme demandé par le cardinal de Tournon et Jean de Humières ; envoi de la lettre du cardinal de Tournon et demande de l'avertir du paiement. 2. Ordre de paiement de 600 écus à Honorat de Caix, ambassadeur du roi de France au Portugal, dus de dix mois de son traitement et en sus de 500 écus déjà remis par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Portugal en France.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 21, 19,6 cm x 27,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que mon cousin le cardinal de Tournon et le sr de Humieres m’ont dernierement escript qu’il est requis et necessaire, d’autant que je desire la conservacion de mes affaires de Pyemont, qu’il n’y ait faulte à ce que le payement pour le moys de may prochain ne soit envoyé par dela, à ceste cause je vous prie, Monsr le Chancelier, veoir bien les lettres que led. cardinal m’a escriptes, lesquelles je vous envoye pour cest effect, et vouloir trouver moyen de satisfaire aud. payement et mesmement à ce qu’il fault pour Thurin le plus dilligemment qu’il sera possible. Et ne faillez d’advertir led. cardinal de l’ordre et provision que aurez donnee en cest endroit affin qu’il sache à quoy il se devra arrester.

[2.] Au demourant, Monsr le Chancelier, pour ce que Honnorat de Quayz, mon ambassadeur en Portugal, m’a dernierement fait savoir qu’il luy est deu dix moys de son estat, sur quoy il n’a receu que cinq cens escuz que luy a, ces jours passez, fait tenir l’ambassadeur du roy dud. Portugal estant par deça, à ceste cause et qu’il est bien necessaire de le secourir de quelque argent, je vous prie faire incontinant mectre es mains dud. ambassadeur de Portugal jusques à la somme de six cens escuz pour icelle faire delivrer aud. Honnorat de Caiz, affin qu’il s’en puisse ayder en actendant plus grosse somme. Et en ce faisant, vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript au camp de Perne le xxixe jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] [Note dorsale, d’une écriture contemporaine :] Lettres du roy pour le payement de l'armee de Piedmont pour le moys de may.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Pernes

1. Ordre de remettre 1 500 écus à Philippe Le Tirant pour acheter de la vaisselle de Vermeil comme cadeau pour Rodolfo Pio di Carpi qui quitte la France et qu'il remette la vaisselle à Nicolas de Neufville que Du Bourg devra avertir de tout cela et à qui il remettra la lettre que le roi lui adresse. 2. Approbation des dispositions prises par Du Bourg concernant Boisrigault et les Suisses. 3. Approbation du mémoire concernant la lettre du secrétaire du duc de Gueldre et ordre de lui remettre 200 écus pour son voyage. 4. Ordre de proposer au cardinal de Carpi les postes royales pour l'éventuelle expédition d'un paquet à Lyon.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 22, 19,5 cm x 26,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À Monsr le Chancellier.

Monsr le Chancelier,

[1.] Pour autant que Monsr le cardinal de Carpy a prins congié de moy pour se retirer a Romme et que je desire qu’il luy soit fait ung present de vaisselle jusques a la valleur de quinze cens escus, à ceste cause je vous prie que incontinant vous escripviez à Paris soit au viconte Le Tirant ou autre que adviserez, à ce qu’il achapte de lad. vaisselle vermeille doree ou autre de belle façon, jusques à la somme dessusd., et qu’il la mecte es mains du sr de Villeroy auquel, suyvant ce que je luy escriptz ainsi que verrez, arrivé que soit led. cardinal aud. Paris, il la luy presentera de ma part. Et advertissez led. sr de Villeroy de l’ordre que vous aurez donnee quant à ce point et luy faictes tenir la lettre a luy adressant. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript au camp de Pernes le dernier jour d’avril mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[post-scriptum dans une écriture d'un module plus petit]

Monsr le Chancellier,

[2] J’ay veu les lettres que vous m’avez escriptes par ce porteur et entendu par icelles l’ordre qu’avez donné, tant sur ce que je vous avoys escript touchant Boisrigault, le paiement des Suisses que autres poincts mentionnez en vosd. lettres dont j’ay esté tres aise.

[3] J’ay semblablement veu le memoyre par vous dressé pour la depesche du secretaire du duc de Gueldres, lequel j’ay trouvé tres bon et me semble que vous n’y avez rien obmys. Je vous renvoye ledict memoire et pareillement toutes les autres pieces que vous m’avez envoyees, vous priant depescher incontinant led. secretaire et luy faire bailler deux cens escuz pour faire son voiage.

[4] Et au reste, si le cardinal de Carpy vous faict bailler ung pacquet pour Lyon, donnez ordre de le faire courir audict Lyon par mes postes. Et vous me ferez plaisir.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict du present de monsr le cardinal de Carpy.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de La Comté

1. Lettre de créance pour Lavau, valet de chambre du roi.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 23, 19,6 cm x 25,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J’envoye Lavau mon varlet de chambre porteur de cestes par delà pour les causes que par luy entendrez dont il vous prie le croire. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa garde.

Escript du camp de La Conté le iiiie jour de may mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettre du roy portant creance sur monsr de Lavau.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de La Comté

1. Transmission de la requête de Jean de Foix qui souhaite faire évoquer au Grand Conseil ou dans un parlement le procès qu'il a au parlement de Bordeaux.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 24, 19,9 cm x 24,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Le conte de Carmaing m'a supplyé voulloir evocquer en mon Grant Conseil ou en quelqu'une de mes courtz de parlement autre que celle de Bordeaulx ung proces qu'il a pendant ou parlement dud. Bordeaulx pour les causes de recusacion contenues en une requeste qu'il m'a presentee. Et pour ce que je desire qu'il soit traicté en toute bonne et briefve justice en faveur des bons et agreables services qu'il m'a cy devant faictz au faict de mes guerres et faict chacun jour en l'armee ou je suis presentement en personne, à ceste cause, Monsr le Chancellier, je vous envoye lad. requeste, laquelle vous prye veoir et sur icelle luy faire pourveoir de ce que verrez qu'il se debvra faire par raison.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa garde.

Escript du camp de La Conté le iiiie jour de may mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettre du roy pour le faict de l'evocation du conte de Carmaing.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — La Comté

1. Ordre de faire accélérer la conclusion du procès que le cardinal Jean Du Bellay a à cause de l'abbaye Saint-Vincent du Mans.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 25, 19,6 cm x 27,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J’ay esté adverty que quelque poursuicte que ayt jusques icy sceu faire mon cousin le cardinal Du Bellay de faire vuyder en mon Grand Conseil le proces qu’il y a pendant pour raison de la provision de l’abbaie de Saint Vincent du Mans1, ce neantmoins ses parties adverses ont trouvé et treuvent journellement tant de nouveaulx incidens que, combien que vous soyez mis en vostre plain devoir pour accellerer à l’expedition dud. proces, il n’en a peu avoir la fin, ce qu’ilz font pour acrocher le principal et cuyder esgarer la matiere. Et font cependant à Romme plusieurs poursuictes et menees, serchans tous les moyens qui leur sont possibles pour cuyder corrumpre mes privilleges touchans ceste matiere et tirant tousjours en longueur et dissimulation led. proces soubz umbre desd. incidens qui devroient estre joinctz au principal. À ceste cause, Monsr le Chancellier, je vous prie tenir main et avoir l’œil à ce que, joinctz lesd. incidens audit principal, il soit de plus promptement et dilligemment que faire se pourra en toute justice procedé à la vuydange et decision dudit proces, ouquel nous avons tel interest que vous sçavez. Et vous me ferez service tres agreable en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa garde.

Escript au camp de Contay le vie jour de may m vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict de l'expedicion du proces de Sainct Vincent du Mans.

1 Abbaye Saint-Vincent du Mans, OSB, dioc. du Mans. Ce procès témoigne des difficultés d'application du concordat de Bologne dans certains établissements monastiques durant le règne de François Ier. La notice de la Gallia Christiana (t. XIV, col. 465) note que les prétentions de Du Bellay s'exercèrent après 1541. Du Bellay prétendait, comme Jean Du Busson, à une provision effectuée en cour de Rome tandis que leur compétiteur Gilles Lemarchand revendiquait l'élection par les moines. Après un long procès, Du Bellay se retira en 1554, moyennant une indemnité, et le titre de Du Busson fut alors cassé.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de La Comté

1. Ordre de sceller les lettres de provision de l'office de contrôleur général de la Gabelle et du mesurage à Ingrandes, vacant par le décès de Victor Lancelot, en faveur de Anne de Rennes, dit Michelet, premier huissier de la chambre du roi qui lui en a fait don.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 26, 19,6 cm x 26,9 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Aiant esté adverty de la vacation de l'office de contrerolleur general de ma gabelle et mesurage establyz à Ingrande de tout le sel montant contremont la riviere de Loire et autre fleuves descendant en icelle par le trespas de feu Victor Lancelot1 et saichant qu'il est bien requis y pourveoir de quelque bon personnage et de bonne loyaulté, preudommie et experience, à ceste cause et aussi en consideration et faveur des bons et agreables services que m'a par ci devant faictz et faict encores chacun jour Anne de Rennes dict Michellet, mon premier huissier de chambre, je luy ay faict don dudict office et faict expedier ses lettres, comme verrez par icelles, lesquelles vous ne ferez aucune difficulté de luy seeller. Car c'est chose que je veulx et entends estre faicte et led. don sortir effect.

Et sur ce pointct prye Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte garde.

Escript au camp de La Conté le viie jour de may mil vc xxxvii.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettre du roy pour l'office de contrerolleur du mesuraige d'Ingrande.

1 Non identifié.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Camp de Saint-Martin

1. Accusé de réception, par l'intermédiaire de Lavau, de la lettre de Du Bourg expliquant les retards dans l'approvisionnement de Hesdin et Saint-Pol. 2. Priorité doit être donnée au ravitaillement de Saint-Pol.

  • Orig. signé et contresigné, peut-être autographe de Bochetel. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 27, 19,7 cm x 27,3 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J’ay receu la lettre du vime de ce moys que m'avez escripte par Lavau par laquelle me faictes entendre la cause dont est provenue ceste discontinuation de vivres, à quoy je seray tres aise que cy aprés il ne puisse plus intervenir de faulte, vous advisant, Monsr le Chancellier, que ce m'a esté aussi tres grant plaisir d'entendre que ayez pourveu à l'advitaillement de Hesdyn et de Sainct Pol et que dedans jeudy ou vendredy le tout sera fourny1. Toutesfoiz, Monsr le Chancellier, pour ce que cest affaire est de l'importance que povez assez considerer et qu'il fault que l'effect s'en ensuyve tel que la parolle, je vous prie, Monsr le Chancellier, sur tout le service que faire me desirer, haster et dilligenter cela de telle sorte que j'en veoye led. effect car jusques là je vous advise que je ne pourroye estre en repoz.

[2.] Dilligentez principallement l'advitaillement de Sainct Pol car c'est le plus necessaire.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa saincte garde.

Escript au camp Sainct Martin2 le viie jour de may mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettre du roy pour le faict de l'advitaillement de Hesdin et Sainct Pol.

1 Le 7 mai 1537 étant un lundi, le roi espérait l'arrivée des secours pour le 10 ou le 11 mai 1537.
2 Toponyme identifié par le Catalogue des actes de François Ier (t. VIII, p. 496) avec Bailleul-aux-Cornailles, dép. Pas-de-Calais, arr. Arras, cant ; Aubigny-en-Artois.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Château-Thierry

1. Ordre de remettre à Galeotto Pico de Mirandola, qui retourne en Italie, 2 000 £ qui lui sont dues et 3 000 £ de don du roi pour le récompenser des pertes rencontrées durant la guerre.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 28, 20 cm x 29,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que j'ay depesché le conte de La Myrandolle pour s'en retourner chez luy et qu'il ne reste plus que à luy faire bailler argent, à ceste cause je vous prie et ordonne que incontinant vous luy faciez bailler et delivrer comptant, sans le remectre à Venise, pour ce qu'il a necessairement affaire d'argent icy, la partie qui luy est deue de reste, montant deux mil livres dix solz, et oultre cela, la somme de troys mil livres dont je luy ay faict don pour aucunement le recompenser des fraiz et dommaiges qu'il a soustenuz et supportez par cy devant au moyen de la guerre. Et aprés l'on en expediera l'acquict en vertu de la presente que j'ay pour ce signee de ma main pour servir à la reddition des comptes de celluy de mes officiers comptables que besoing sera. Et en ce faisant vous me ferez service tres agreable, vous priant ne voulloir fere faulte à ce que dessus affin que ledict conte ne puisse aucunement retarder son partement.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript à Chasteauthierry1 le xxixe jour de may mil cinq cent trente sept.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy.

1 Cette lettre permet de compléter l'itinéraire du roi (Catalogue des actes de François Ier, t. VIII, p. 497) pour la journée du 29 mai.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Fontainebleau

1. Ordre de recevoir, pour les affaires urgentes du roi, l'argent que lui remettra avec les documents afférents Guillaume Du Bellay, provenant de dons du roi qu'il est parvenu à se faire régler.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 29, 19,4 cm x 27,7 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancelier,

[1.] Le seigneur de Langey m'a faict entendre que, de plusieurs dons que je luy ay par ci devant faictz, il a faict si bonne poursuicte que les choses en sont quasy venues du tout a lumiere, tellement que dedans peu de jours s'en pourra tyrer une bonne grosse somme de denyers et dedans quelque temps aprés une autre meilleure, lesquelz dons il m'a remys en mes mains et s'en est desisté affin que de ce qui en proviendra je m'en puisse aider et subvenyr a mes urgens et pressez affaires. À ceste cause vous entendrez de luy les moiens de tirer le prouffict desd. choses et prandrez les pieces, instructions et memoires qu'il vous en baillera, dont vous aurez souvenance à ce que, s'il en sort quelque bien, je puisse donner ordre par cy aprés de l'en recompenser ainsi que la raison le veult.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qui vous aict en sa saincte garde.

Escript à Fontainebleau le premier jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict de monsr de Langey.

François Ier au cardinal Louis de Bourbon et à Antoine Du Bourg

. — Fontainebleau

1. Accusé de réception de leur lettre du 2 juillet 1537 annonçant que 120 000 £ avaient été réunies dont une partie a été versée au dauphin Henri.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 30, 19,6 cm x 26,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À mon cousin le cardinal de Bourbon et à monseigneur le chancellier.

Messrs,

[1.] J'ay tout à ceste heure receu la lectre que vous m'avez escripte du jour d'hier et par icelle entendu la bonne et grande diligence que vous faictes pour recouvrer deniers dont avez desja faict fond jusques à six vingts mil livres, desquelz avez faict partir une portion pour envoyer a mon filz1, chose que j'ay eu tres grant plaisir d'entendre. Et vous prie, sur tout le service que vous me desirez jamais faire, que vous faciez la plus grande et extreme diligence qu'il vous sera possible de mectre à execution la charge que je vous ay donnee. Et vous ferez chose qui me sera tres agreable.

Priant Dieu, Messrs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Fontainebleau le iiie juillet mil vc xxxviii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict des deniers dont a esté faict fons pour monseigneur.

1 Le futur Henri II (1519-1559), dauphin de France depuis la mort de son frère aîné François le 10 août 1536.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Fontainebleau

1. Envoi du commissaire des guerres Guy Carruel en provenance du Piémont à qui Du Bourg doit procurer de l'argent. 2. Ordre de trouver de l'argent pour cardinal de Tournon dont la lettre au roi est ci-joint et demande de l'informer des moyens utilisés. 3. Ordre de tenir le roi au courant des suites données à cette lettre.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 31, 19,7 cm x 27,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le chancellier,

[1.] Vous aurez entendu par le commissaire Bourran qui est dernierement venu de Pyemont, lequel je depeschay hier pour aller devers vous, en quelz termes et disposicion sont mes affaires de ce cousté là et de combien il est requis et neccessaire d'y envoyer argent, qui ne vouldra veoir tumber mesd. affaires en totalle ruyne.

[2.] J'ay depuis receu une lettre de mon cousin le cardinal de Tournon, laquelle je vous envoye affin qu'en entendiez le contenu, vous priant, Monsr le Chancellier, sur tout le service que vous me desirez jamays faire, adviser de secourir promptement d'argent led. cardinal et l'advertir ordinairement par mes postes de l'ordre et provision que y aurez donnee. Et oultre cela luy escripre le chemyn et moyen que vous tenez par delà pour recouvrer deniers affin que, s'il ne s'est jusques icy aydé dud. moyen, qu'il le puisse faire, combien que je pense estre tout asseuré qu'il n'aura failly d'avoir fait en en cest endroit tout ce qu'il aura peu.

[3.] Et ne faillez de m'escripre ce que aurez fait touchant ce que dessus. Et vous me ferez tres grant plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa tres saincte et digne garde.

Escript à Fontainebleau le quatreiesme jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict de Piedmont.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Fontainebleau

1. Ordre de verser comptant tout ou partie de la pension due au sr de La Fayette qui part en Piémont avec sa compagnie.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 32, 19,7 cm x 24,9 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que j’ay ordonné au sr de La Fayette1 s’en aller présentement en Pyemont pour mon service avec sa compaignye et qu’il sera contrainct, estant là, de faire de la despense, à ceste cause je vous prye et ordonne veoir ce qu’il luy est deu de sa pension pour l’en faire payer ou luy en faire bailler une partie en l’assignant du reste affin qu’il puisse partir pour faire sond. voyaige. Et en ce faisant, vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Fontainebleau, le vme jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Le roy pour le faict de la pension de monsr de la Fayette.

Il s'agit sans doute d'Antoine Motier de La Fayette (1474-1537), grand-maître de l'artillerie, qui devait mourir le 22 août 1537, plus probablement que l'un de ses deux fils Louis († v. 1579) et Jean († 1561).

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Chailly-en-Bière

1. Envoi de la lettre de Boisrigault reçue après le départ de Bochetel vers Du Bourg afin de préparer une réponse. 2. Ordre de trouver de l'argent pour Jean de Humières dont le roi envoie les dernières lettres à Du Bourg. 3. Ordre de préparer le remboursement de la somme de 10 000 écus procurée à Venise par le cardinal de Tournon par l'intermédiaire de Livio Crotto, comme l'indique une lettre jointe du cardinal. 4. Ordre de renvoyer les lettres de Humières et du cardinal de Tournon en indiquant la suite qui leur a été donnée.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 33, 19,7 cm x 27,5 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Depuis le partement de Bochetel pour aller devers vous, j’ay receu une autre depesche de Boysrigault, laquelle je vous envoye1 affin que vous en entendiez le contenu et que tout par ung mesme moyen vous advisez de faire et dresser la responce tant sur lad. presente depesche que sur celle que vous a portée led. Bochetel. Vous verrez des poinctz que touche led. Boysrigault, sur quoy il est bien besoing de regarder à luy bien satisfaire. Et pour ce, je vous prie y bien penser et avoir l’œil. led. Bochetel vous pourra faire souvenir des depesches qui ont esté par cy devant faictes qui vous aydera à ce que dessus.

[2.] Au demourant, Monsr le Chancelier, à ce que vous entendez de plus en plus de combien il est requis et neccessaire secourir promptement le sr de Humieres d’argent, qui ne vouldra veoir tumber mon affaire de delà en totalle ruyne, je vous envoye des lettres que j’ay ce jourd’huy receues de luy, lesquelles vous verrez sans les communicquer à autre à cause du dernier article qui est en icelles.

[3.] Je vous envoye pareillement une lettre que j’ay receue du cardinal de Tournon, par laquelle aussi vous sçaurez comme il a faict fournir à Venise la somme de dix mil escuz dont il luy a esté par cy devant escript par messire Lyvio. Et qu’il ne fault pas qu’il y ait faulte que lad. partie ne soit remboursee au temps qui a esté par luy promis et accordé, vous priant y donner si bon ordre et provision que par faulte de cela l’on ne puisse perdre le credit.

[4.] Et me renvoyez incontinant lesd. deux lettres desdits srs cardinal et de Humieres, et m’advertissez de l’ordre que vous aurez donnee ou esperer donner à ce que je vous escriptz affin que je leur puisse faire faire responce. En quoy faisant vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Chailly, le viime jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict de Suysse et de Piedmont.

1 Lettre non conservée dans les articles Arch. nat., J 963-J 968.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Ablon-sur-Seine

1. Ordre de remettre 2 000 £ à Nicolas Picart, trésorier de Fontainebleau, en attendant que l'assignation sur le greffe d'Orléans ait produit cette somme qu'il conviendra alors de rembourser au trésor royal.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 34, 19,5 cm x 27,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je vous prye et ordonne que, incontinant la presente receue, vous faictes fournir au tresorier et commis au payement de mon bastiment de Fontainebleau, present porteur, la somme de deux mil livres tournois en actendant que l’on puisse recouvrer deniers du greffe d’Orléans que j’ay ordonnez et assignez pour le faict dud. bastiment, lequel je veulx estre continué en la meilleure dilligence que faire se pourra. Et, lesd. deniers dudit greffe receuz, l’on se remboursera de lad. somme de iim £ que vous baillerez presentement ainsi que je vous escriptz cy-dessus. Mays je vous prye encores une foys n’y voulloir faire faulte. Et vous me ferez service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Ablon le xime jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict du bastiment de Fontainebleau.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre de parler au cardinal Louis de Bourbon pour régler positivement l'affaire d'Emanuele Ricci, porteur de la présente, dont le sauf-conduit royal n'a pas été respecté et à qui on a pris des sommes indues.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 35, 19,7 cm x 27 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À Monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous sçavez le propoz que je vous ay par cy devant tenu touchant l’affaire de Emanuel Riccio, porteur de cestes. Et pour ce que j’ay entendu qu’il n’est point encores depesché et que je veulx en toutes façons que tout ce qui luy a esté par cy devant prins et osté et pareillement ce qu’on luy a faict payer, contre le sauf conduict qu’il avoit de moy1, luy soit entierement rendu et restitué. À ceste cause, je vous prye et ordonne parler de cest affaire à mon cousin le cardinal de Bourbon, affin qu’il donne promptement ordre que mon vouloir et intencion soyt en cest endroict de poinct en poinct ensuivy, car j’ay trouvé et trouve merveilleusement estrange que, contre mond. sauf conduict et parolle, l’on ay faict ung tel tour aud. Riccio, vous pryant encores une foiz me faire entendre ce qui aura esté faict en ce que je vous escriptz. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa sainte garde.

Escript à Meudon le xvime jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lettres du roy pour le faict de Emanuel Riccio.

1 Sauf-conduit non retrouvé, mais sans doute comparable à ceux qui lui furent encore délivrés le 14 septembre 1538 et 29 mars 1539 (n. st.) (Catalogue des actes de François Ier, t. III, p. 601, n° 10268) : ils lui permettaient de faire entrer des marchandises dans le royaume sans payer les nouvelles taxes décidées par le roi.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Information donnée par le porteur, Gilbert Bayard, sur les troupes mises en place pour la défense de la Champagne.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 36, 19,7 cm x 25,7 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay donné charge au general Bayard, porteur de cestes, de vous dire aucunes choses de ma part touchant le fait des gens de guerre, tant de cheval que de pyed que j'ay ordonné estre mis dedans aucunes places de mon pays de Champaigne pour la seuretté et conservacion de la frontiere de ce cousté là dont vous le croyrez comme moy mesmes. Et vous me ferez plaisir.

Pryant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Meudon le xviime jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de garnisons de Champaigne, 1537.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Renvoi au chancelier de Jean des Essarts et de de trois compagnons allemand qui ont découvert des mines en Normandie.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 37, 19,3 cm x 28,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Il est venu icy devers moy troys compaignons allemans, lesquelz m'ont esté addressez par le sr des Essarts du pays de Normandie, qui ont puis nagueres trouvé et descouvert certaines mynes qu'ilz estiment et treuvent pour certain qui se trouveront merveilleusement bonnes et de grand proffict. Et pour ce que je ne me trouve pas à propoz pour parler à eulx, à ceste cause j'ay advisé de les vous envoyer avecques led. sr des Essarts affin qu'ilz vous facent entendre bien au long et par le menu l'affaire dont il est question, vous priant aprés les avoir entenduz adviser à leur faire telle et si bonne depesche qu'ilz s'en puissent incontinant retourner pour besongner au faict desdictes mynes1. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Meudon le xixe jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict des mynes du pays de Normandye.

1 CAF, t. VIII, p. 125, n° 30405 : mandement pour faire payer à Jean des Essarts, baron d'Aulnay, un don de 112 £ 10 s. pour l'aider à entretenir certains Allemand qui doivent découvrir des mines d'argent et autres métaux en Normandie, s. d.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Résistance du chancelier au scellement des lettres expédiées sur un bref du pape concernant l'archevêché de Lyon. 2. Ordre du droi de régler cette affaire pour préserver les revenus en faveur d'Ippolito d'Este, archevêque de Milan.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 38, 20,1 cm x 27,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Mes cousins les cardinal de Lorraine et l'arcevesque de Milan m'ont faict entendre la difficulté que vous avez faict de seeller les lectres patentes qui ont esté expedyees sur le brief du pape touchant l'arcevesché de Lyon1 pour les causes et raisons que avez escriptes à Villandry.

[2.] Et affin que vous saichez mon voulloir et intention quant à ce poinct, entendez que led. brief qui a esté depesché en faveur de mond. cousin le cardinal de Lorraine n'est que pour saulver les fruictz dudict arcevesché à icelluy arcevesque de Milan, desquelz fruictz en toutes façons je veulx et entends qu'il joysse en actendant qu'il ayt sa depesche de Rome, par quoy je vous prye, Monsr le Chancellier, que si vous voyez que l'expedition faicte sur led. brief ne soit bonne ne raisonnable pour cest effect, que vous advisez quelque autre forme affin que icelluy arcevesque de Milan puisse joyr dudict arcevesché et s'il vous semble bon de depescher lesd. lectres patentes qui sont attachees audict brief, à la charge que dedans tel temps, que vous limiterez, l'on sera tenu de fournir les bulles et provisions deuement expediees d'icelluy arcevesché, faire le pourrez car, comme je vous dis cy dessus, je veulx quelque chose qu'il y ayt que led. arcevesque joysse desd. fruictz, par quoy vous en arresterez la depesche le plus tost que vous pourrez.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa tres saincte et digne garde.

Escript à Meudon le vingtiesme jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la despesche de monsr l'archevesque de Millan pour l'archevesché de Lyon.

1 Jean de Lorraine fut pourvu de l'archevêché de Lyon, vacant par le décès de François de Rohan, le 20 juin 1537. Il négocia aussitôt la cession du titre avec Ippolito d'Este qui ne le reçut à titre d'administrateur que le 29 octobre 1539.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Transmission de lettres de Montmorency et d'Étienne Tanneguy, commissaire de l'artillerie, relatives à une fonte d'artillerie à faire à Paris. 2. Ordre du roi que la fonte ait lieu à Rouen et que Du Bourg s'enquiert des besoins en métal et en financement.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 39, 19,8 cm x 27,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je vous envoye l'extraict d'une lettre que j'ay receue de mon cousin le grant maistre faisant mention du faict de la fonte d'artillerye que j'ay par cy devant ordonnee estre faicte en ma ville de Paris et vous envoye aussi une lettre que le commissaire de mon artillerye Tanneguy luy avoir escripte qu'il m'a renvoyee affin que vous veoyez et entendez le contenu de tout et pour autant que l'astellier de Paris est de present occuppé comme entendrez par led. Tanneguy porteur de cestes et que pour cela je ne veulx qu'il differe à besongner au faict de lad. fonte.

[2.] À ceste cause, je me suys arresté pour le mieulx qu'il aille besongner à Rouen en l'astellier dont sad. lettre faict mention, vous priant, Monsr le Chancellier, savoir et entendre de luy quel argent sera necessaire pour le faict d'icelle fonte, quel nombre et quantité de metail il a et pourra avoir tant en vielles pieces d'artillerie rompues ou esvantees, reste de la derniere fonte que aussi de ce que doyvent ceulx de ma ville de Paris et quel nombre de nouvelles pieces il pourra faire de tout cela. Et selon l'ouvraige qu'il pourra faire, vous ferez delivrer argent tant pour ses façons que pour avoir du boys d'orme pour le remontage desd. pieces. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Meudon le xxe jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale, d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la fonte de l'artillerye.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre du roi de ne sceller les lettres de provision d'assesseur au siège de Chinon qu'en faveur de la personne que désignera Louis Burgensis, premier médecin du roi.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 40, 19,8 cm x 25,6 cm, papier, 1 page.

Monsr le Chancellier,

[1.] La presente sera pour vous advertir que je ne veulx ne entends que vous seellez ne expediez les lectres d'office d'accesseur au siege de Chinon nouvellement cree et erigé sinon au nom de tel personnage suffisant qui par Burgensis, mon conseiller et premier medecyn, vous sera nommé et presenté, et en fournissant la somme à quoy led. office a esté taxé en mon conseil. Par quoy vous suyvrez en cela mon vouloir et intention.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Meudon le xixe jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[adresse au dos] À monsr le chancellier.[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de l'office de accesseur de Chinon.

François Ierà Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Envoi de Guillaume de Geis et demande d’argent pour les fortifications de Piémont.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 41, 19,3 cm x 28,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay faict depescher Geys1 ainsi que vous verrez car je luy ay donné charge de vous communicquer sa depesche. Il faut surtout que vous advisez de pourveoir et donner ordre d'envoyer quelque argent du costé de Pyemont pour besogner au faict des fortiffications et reparations dont mencion est faicte aux instructions dud. Geys, vous priant pourveoir promptement à cela et l'advertir de l'ordre qu'y aurez donnee ou faictes compte de donner, affin qu'il en puisse donner advis au sr de Humyeres à son arrivee devers luy. En quoy faisant vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Meudon le xxiiie jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict des repparations de Piedmont.

1 CAF, t. VIII, p. 155, n° 30696, mandement pour payer à Guillaume de Geis, valet de chambre du dauphin, 100 écus sol pour un voyage qu'il va faire en Piémont s'en retournant près du sr de Humières, lieutenant général aud. pays, avec des lettres du roi en réponse à celles qu'il avait apportées touchant les affaires de la guerre, s. d.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre de remettre 1 200 £ à Nicolas II de Neufville pour distribuer aux pauvres à Paris.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 42, 19,4 cm x 25,3 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay commandé à Villeroy, porteur de cestes, s'en aller à Paris pour distribuer aux pauvres, ainsi que je luy ay ordonné, la somme de douze cens livres tournois, laquelle je vous prye luy faire incontinant bailler et delivrer ou à celluy qu'il vous nommera et aprés l'on en fera depescher l'acquict tel qu'il sera necessaire. Et en ce faisant vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Meudon le xxiiiie jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] [Note dorsale, d’une écriture contemporaine :]Lectres du roy pour les xiic £ pour distribuer aux pauvres.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre de payer à Robert Stuart, maréchal d’Aubigny, qui rejoint le dauphine Henri en Picardie, une partie des sommes dues sur sa pension.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 43, 19,6 cm x 25,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que j'envoye presentement mon cousin le marechal d'Aubigny devers mon filz en Picardie pour là s'essayer à me faire service, ce que je suys tout certain qu'il sçaura tres bien et saigement faire, estant tout asseuré qu'il sera contrainct de faire de la despence, à ceste cause je vous prye, Monsr le Chancellier, luy faire bailler et delivrer sur ce qui luy est deu à cause de sa pension, telle somme de deniers que vous adviserez pour le mieulx, à ce qu'il puisse faire promptement le voyaige dessud.. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Meudon le xxiiiie jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le payement de la pension de monsr d'Aubigny.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre de verser de l’argent à Joachim de La Châtre et à Antoine Ruffin pour l’entretien de leurs troupes. 2. Ordre de payer à Joachim de La Châtre une partie de la pension qui lui est due.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 44, 19,8 cm x 27,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que j'envoye le sr de Nançay, l'un des capitaines de mes gardes, porteur de cestes, avecques sa bende et celle du seneschal d'Agenoys devers mon filz le daulphin en Picardie pour mon service et qu'il seroit bien difficile que ceulx desdictes bendes peussent vivre ne tenir ordre ne police sans qu'il leur soit baillé promptement quelque argent, à ceste cause je vous prie, Monsr le Chancellier, adviser, actendu le long temps qu'il y a qu'ilz ne furent paiez, de les faire secourir de quelque somme de deniers, soit sur et en deduction de ce qui leur est deu, par maniere de prest ou autrement ainsi que adviserez pour le mieulx et les en faire depescher tout incontinant affin qu'ilz puissent partir dés demain pour faire leur voyaige.

[2.] Et donnez aussi ordre d'en faire bailler aud. sr de Nançay sur ce qui luy est deu de sa pension, à ce qu'il ayt meilleur moyen de satisfaire à la despence qu'il sera contrainct de faire. Et vous me ferez plaisir et service tres agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Meudon le xxiiiie jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict du payement des cappitaines des gardes Nançay et Agenoys.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Meudon

1. Ordre de payer à Emanuele Riccio 300 écus en déduction de 1 927 écus sol pour un marché de bagues vendues au roi. 2. Attribution à Emanuele Riccio du second office de notaire et secrétaire du roi venant à vaquer, moyennant la restitution de 300 £. 3. Interdiction de pourvoir led. office d’une autre personne que celle que désignera Riccio.

  • Orig. signé autographe et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 45, 19,4 cm x 27,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je veulx et vous ordonne que promptement vous faictes fournir, bailler et delivrer comptant soit sur mes finances ordinaires ou extraordinaires ainsy que vous adviserez pour le myeulx à Emanuel Riccio1, porteur de cestes, la somme de troys cens escuz soleil en ensuivant la promesse que je luy ay faicte sur et en deduction de la somme de dix neuf cens vingt sept escuz soleil, à quoy j'ay moy mesmes accordé ce prix et marché avec luy pour certaines bagues que j'ay prinses de luy.

[2.] Et quant au paiement du reste de lad. somme de xixc xxvii ▽, je luy ay pour ce accordé et octroyé le second office de l'un de mes notaires et secretaires soit boursier ou gaiger qui par cy aprés viendra à vacquer, le premier desquelz escheant vaccant a ja par moy esté promis à autre personnaige, comme vous sçavez. Toutesfoys si led. office second vaccant est boursier, led. Riccio sera tenu me rendre et restituer lad. somme de iiic £ pour le supleement de la valleur d'icelluy office, ainsi que le tout pourrez veoir par les lectres de certiffication et promesse que je luy en ay signees de ma main selon lesquelles vous vous conduirez.

[3.] Et ne fauldrez de luy faire prompte delivrance d'icelle somme sans le remectre à aucune longueur et sans ce qu'il ayt plus occasion de retourner devers moy pour cest effect. Et au surplus lad. vaccation advenue dud. office de secretaire, vous aurez l'œil à ce que par inadvertance, importunité ou autrement autre personnaige que celluy que led. Riccio nommera et auquel il en disposera n'en soit pourveu. Car je veulx et entens que ainsi ce face.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Meudon le xxviiie jour de juillet mil vc xxxvii.

Françoys.2

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de Emilio Ferreti3 signees de la propre main.

1 CAF, t. VIII, p. 156, n° 30698, mandement de payer 300 écus à Emanuele Riccio sur 1 927 écus pour le marché qu'il a fait en personne avec lui de 19 boutons de rubis et diamant enchassés d'or, 74 perles à 6 écus pièce, 41 perles à 15 écus pièce et 15 autres perles de 30 écus pièce ; pour le surplus, Riccio recevra le second office de notaire et secrétaire du roi qui viendra à vacquer.
2 La signature du roi est autographe.
3 Il s'agit sans doute là d'une erreur de résumé de la part du destinataire. Ferretti (Emilio), docteur in utroque jure, avait été pourvu d'un office de conseiller lai au parlement de paris le 16 juin 1533 (CAF, t. II, p. 440, n° 5936).

François Ierà Antoine Du Bourg

. — Nemours

1. Restitution de son office à Jean Laguette. 2. Post-scriptum : ordre de venir à Châtillon-sur-Loing et de régler rapidement l’affaire de Laguette qui doit venir à Lyon avec Claude Dodieu.

  • Orig. signé autographe et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 46, 18,6 cm x 24,7 cm, papier, 1 page., tâchée par l'humidité.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Vous savez que je vous ay ordonné que Laguette soict remis en son office, par quoy depeschez le incontinent la presente veue car je m'en veulx servir ailleurs. Et ne luy demandez aucun prest pour le present, estant asseuré que faisant sond. office, il aura beaucoup meilleur moyen et credit pour ce faire et que lors il n'espargnera ne sa personne ne ses biens pour mon service.

Et à Dieu, Monsr le Chancellier, qui vous ayt en sa garde.

Escript à Nemour le viiie jour de septembre m vc xxxvii.

[2] Ne faillez à vous en venir à Chastillon, comme je vous ay ce matin escript et à depescher led. Laguette car je le veulx incontinant envoyer en poste à Lyon avecques Velly.

Françoys1.

Breton.

[note dorsae d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict du trésorier Laguette.

1 La signature du roi est autographe.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Chevagnes

1. Ordre de payer les sommes dues à Saint-Julien qui doit rejoindre le dauphin Henri.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 47, 19,7 cm x 23,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Faictes veoir ce qu'il est deu à Sainct Jullien1 et le luy faictes payer promptement affin qu'il puisse aller executer la charge que luy baillera mon filz le daulphin. Qui sera la fin.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Chavagnes le xxve jour de septembre l'an mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de Saint Jullien.

1 Peut-être James de Saint-Julien, écuyer d'écurie , colonel général des Suisses en Piémont.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Sillans

1. Saisie par le sénéchal de Toulouse des biens du défunt évêque de Béziers, dont le frère et héritier sert l’empereur, et remise à Pierre Plantavit. 2. Ordre de faire venir lesdits biens auprès du roi qui dira ce qu’il désire en faire.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 48, 21,4 cm x 28 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay entendu que aprés le trespas du feu evesque de Beziers derrenier decedé, le seneschal de Thoulouze, lieutenant de mon cousin le grand maistre en Languedoc, saichant que le frere dud. evesque et son seul heritier est de present au service de l'empereur et tenant son party et pour la conservation de mon droict ou de celluy à qui il appartient, faict saisir et mectre en ma main tous et chacuns les biens meubles que led. evesque a delaissez par son trespas oud. pais de Languedoc1 et iceulx faict mectre et bailler en garde de gens suffisans, entre lesquelz biens s'est trouvé, ainsi que j'ay esté adverty, une somme de trois mil trois cens dix livres quatre solz quatre deniers tournois de deniers clers qu'il a faict mectre en garde es mains d'un nommé Pierre Plantevyt, sr de Villenouette2.

[2.] Et pour ce, Monsr le Chancellier, que vous sçavez assez que les affaires que j'ay de present requierent que je m'ayde de tout ce qu'il me peult appartenir, à ceste cause je vous prie adviser de depescher toutes les provisions qui seront necessaires pour faire venir lesd. biens à mon prouffict et iceulx faire apporter par devers vous le plus tost que faire ce pourra ensemble lad. somme et m'advertir quant le tout sera venu, pour, aprés avoir aussi entendu de vous si lesd. biens me peu[v]ent appartenir, vous ordonner ce que je veulx en estre faict. Et vous me ferez service très agreable en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Sillan le xvie jour d'octobre m vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict des meubles du feu evesque de Beziers.

1 CAF, t. III, 314, n° 8964 ; don à M. de La Rochepot de tous les biens d'Antoine Dubois, évêque de Béziers, confisqués sur Bernard Du Bois, son frère et héritier, partisan de l'empereur, 10 mai 1537.
2 Il existe deux localités nommées Villenouvette : ancienne comm., Aude, arr. Carcassonne, cant. Castelnaudary-Nord, comm. Peyrens ; ancienne comm., Hérault, arr. et cant. Béziers, comm. Maraussan.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Silans

1. Offre du cousin de Guillaume Millet, médecin ordinaire du roi, de payer le quart denier de la résignation de l’office d’élu de Meaux, faite par Philippe Bataille à Robert Bataille. 2. Ordre de délivrer à Millet les lettres de provision de cet office.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 49, 19,9 cm x 28 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Me Guillaume Millet, mon conseiller et medecin ordinaire, m'a faict entendre qu'il y a ung sien parent qui luy a escript paier et fournir ce que le quart denier de la resignation de l'office d'esleu de Meaulx que faict me Philippes Bataille1 au prouffict de me Robert Bataille2 pourra monter.

[2.] Et pour ce qu'il m'a remonstré que de present il n'a argent pour y satisfaire, me suppliant voulloir faire desduire led. quart sur ce qui luy est et pourra cy aprés estre deu de ses gaiges et estat qu'il a en ma maison, ce que je luy ay accordé, je vous prie, Monsr le Chancellier, que en faisant prendre par le tresorier et receveur general de mes parties casuelles promesse et seureté dudict Millet de luy paier des premiers deniers qu'il recevra de sond. estat tant du passé que de l'advenir, ce à quoy poura monter led. quart dudict office, vous luy faictes ou à celluy qu'il envoyera par delà delivrer les lectres dud. office d'esleu sans y faire aucune difficulté.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Sillant le xviiie jour d'octobre m vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de me Jehan Millet son medecin.

1 Personnage non identifié.
2 Personnage non identifié.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Sillans

1. Ordre de conclure le procès que Jean de Lugny, seigneur de Ruffey, a devant le Grand Conseil contre Jean de La Palu, comte de Varax.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 50, 19,9 cm x 22,4 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Pour ce que j'ay entendu que mon cousin le sr de Ruffey, chevalier de mon ordre, a certains proces pendans en mon Grant Conseil à l'encontre du conte de Varax et que je desire qu'ilz preignent prompte fin et yssue, à ceste cause, je vous prie, Monsr le Chancellier, tenir main qu'il soit proceddé à la vuidange d'iceulx en la meilleure et plus briefve expedition de justice que faire se pourra. Et vous me ferez service en ce faisant.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Sillant le xviiie jour d'octobre m vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de monsr de Ruffey.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Vizille

1. Ordre de sceller les lettres permettant, à la requête de Louis de Laseigne, gentilhomme de la Vénerie, à Jean Selvancy, marchand de Paris, de tirer d’Arras 600 pièces de serge.

  • Orig. signé. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 51, 21,5 cm x 20,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay, à la requeste du sr de Lasseigne, gentilhomme de ma venerie, permis et octroié à Jehan Selvancy1, marchant demourant à Paris, de pouvoir tirer et enlever de la ville d'Arras d'aucuns marchans de lad. ville qui luy sont debiteurs de quelques grosses sommes de deniers jusques au nombre de six cens pieces de sarges2 que lesd. marchans luy baillent en paiement pour les amener en mon royaume affin d'en faire son prouffit selon et ainsi que avez peu veoir et entendre par les lectres patentes que je luy en ay faict expedier, lesquelles je veulx en faveur dud. Lasseigne et pour la requeste qu'il m'en a faicte avoir lieu et sortir leur effect, par quoy vous ne fauldrez de les seeller sans ce qu'il soit plus de besoing vous en escripre.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ait en sa garde.

Escript à Vigille le xxvie jour d'octobre m vc xxxvii.

Françoys.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de monsr de Lasseigne.

1 Personnage non identifié.
2 Serge : tissu d'armure tissé en laine, sec et serré.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Briançon

1. Accord du roi avec le refus fait par Du Bourg de sceller la permission, demandée par Louis de Laseigne, gentilhomme de la Vénerie, à Jean Selvancy, marchand de Paris, de tirer d’Arras 600 pièces de serge.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 52, 20,4 cm x 27,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier1.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay veu la responce que vous me faictes aux lectres que je vous escripviz ces jours passez touchant l'expedition de certaine lettre de permission que demendent aucuns marchans d'Arras de pouvoir apporter en mon royaume six cens pieces de serges dont Lasseigne, gentilhomme de ma vennerie, m'avoit faict requeste, et entendu les remonstrances que vous me faictes par votre lectre quant à ce poinct, lesquelles je trouve très justes et raisonnables. Et à ceste cause, je ne veulx ne entends que vous seellez ladicte permission, qui est tout ce que je vous diray quant à ce poinct.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Briançon le ve jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres missives du roy pour le faict de Lasseigne.

1 Une autre adresse, biffée, figure au dos : « À Messrs les cardinal de Tournon et chancellier ».

François Ierà Antoine Du Bourg

. — Briançon

1. Ordre de sceller les lettres de survivance des offices de général de Blois et de secrétaire du roi faite demandée par Jean Breton pour son fils Claude, avec don du tiers à Jean Breton.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 53, 20 cm x 28,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier1.

Monsr le Chancellier,

[1.] En faveur, consideracion et recongnoissance des bons et très recommandables services que le sr de Villandry m'a dès longtemps faictz comme il fait encores ordinairement par chacun jour ainsi que sçavez et entendez très bien, j'ay accordé la resignation qu'il fait à son filz2 de ses offices de general de Bloys et de secretaire au nombre des bourses soubz les condicions de survivance et autres que plus amplement verrez par les deux lectres de provision qui en ont esté dressees, lesquelles je vous prye et ordonne, Monsr le Chancellier, ne faire aucune difficulté de seeller et expedier. Car je veulx que ainsi se face, sans ce que led. sr de Villandry soyt tenu payer aucune chose pour le tiers desd. survivances, duquel tiers je luy ay faict don.

Pryant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript à Briançon le cinquiesme jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict des resignations des offices de monsr de Villandry.

1 Une autre adresse, biffée, figure au dos : « À Messrs les cardinal de Tournon et chancellier ».
2 CAF, t. VI, p. 476, n° 21348 : lettres assurant à Claude Breton la survivance de l'office de général des finances du comté de Blois, exercé par son père Jean, Briançon, 3 novembre 1537. Claude Breton exerçait encore cet office en 1555.

François Ierà Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Briançon

1. Montant de 2 500 £ dues à Guido Rangoni de sa pension de 10 000 £. 2. Ordre de remettre la somme à Raffaelo Corsini. 3. Ordre de payer sa pension de 400 £ à Niccolò di Piombino.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 54, 26,7 cm x 19,3 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancellier.

Messrs,

[1.] Mon cousin le conte Guido Rangon m'a faict entendre par son homme qui est icy resident aupres de moy comme il luy est encores deu, à cause de la pension qu'il a de moy montant dix mil livres par an, la somme de deux mil cinq cens et tant de livres pour une annee escheue dès le moys d'aoust derrenier, me suppliant luy vouloir faire payer ladicte partie à ce qu'il s'en puisse ayder à supporter les fraiz et despences qu'il est contrainct de faire ou lieu où il est.

[2.] Et pour autant que je desire bien subvenir audict conte tant en cest androict que autres ses affaires en faveur des services qu'il m'a faictz et faict chacun jour, à ceste cause je vous prye, Messrs, vouloir faire fournir lad. partie dont cy dessus est faicte mention ès mains de messe Raphael Coursin qui vous presentera la presente en prenant la quictance dud. conte de luy, auquel à ce que j'entens il a desja advancé lad. partye.

[3.] Au demourant, Messrs, j'ay aussi par cy devant accordé, au mesmes temps que j'acceptay de rechief en mon service mond. cousin le conte Guido Rangon, au cappitaine Nicolo de Plombin qui fut lors envoyé devers moy par ledict conte la somme de iiiic £ de pension par an, dont une annee est seullement escheue dès led. moys d'aoust derrenier. Et pour ce que ledict conte m'a faict entendre que icelluy cappitaine Nicolo est de present prisonnier ès mains des Florentins, me suppliant vouloir estre content de ly faire payer sad. pension pour l'aider à délivrer et mectre en liberté, à ceste cause je vous prye aussi faire fournir lad. partye de iiiic £ à celluy qui vous fournira de la quictance dud. de Plombin et ne faillez de advertir l'evesque de Rodetz de ce que vous aurez faict touchant ce que je vous escriptz affin qu'il le face entendre aud.1 conte. Et vous me ferez plaisir.

Priant Dieu, Messrs, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript à Briançon le xime jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy touchant le faict du conte Guy de Rangon.

1 audict, répété.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Cesana Torinese

1. Ordre de surseoir à l’expédition des lettres de président de la petite chambre des Enquêtes au parlement de Paris, pour laquelle Du Bourg recommandait le conseiller Du Peyrat.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 55, 24,8 cm x 19,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay veu par votre lettre du viiie de ce moys ce que m'avez escript en faveur du conseiller du Peyrat1 touchant l'office de president en la petite chambre des Enquêtes de ma court de parlement de Paris. Et pour ce que auparavant la reception de votred. lettre j'avoys conclud et arresté de ne pourveoir audict office jusques à mon retour par dela, entendez, Monsr le Chancellier, que je demeure encores en ceste mesme opinion, mays à mon arrivee là où vous serez, j'adviseray de pourveoir aud. office. Et jusques là, je ne suis point deliberé d'y toucher.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript à Suzanne le xiie jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.


1 Aucun conseiller de ce nom n'a été nommé au parlement de Paris. Il est peu probable qu'il s'agisse de Jean de Peyrat, lieutenant du sénéchal de Lyon.

François Ier à Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Carignano

1. Commandement donné par le procureur de la Cour des aides aux habitants de Pontoise de justifier des titres de leurs marchés, ce qui porte aussi préjudice à Jean-Paul de Cere, usufruitier de la châtellenie. 2. Ordre de faire de justice des requêtes des habitants et de Cere.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 56, 22 cm x 30,9 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancellier.

Messrs,

[1.] Mon cousin le sr Jehan Paule de Cere, chevalier de mon ordre, m'a faict entendre que combien que de tout temps et antienneté il y aict en la ville de Ponthoyse dont il usuffructuaire1 troys jours de marché la sepmaine, c'est assavoir au mardi, jeudi et sabmedi où se vendent et distribuent respectivement diverses marchandises et danrees, toutesfoiz au moys de septembre derrenier, mon procureur en la court des generaulx sur le faict de mes aides a faict faire commandement aux habitans dud. Ponthoise qu'ilz eussent à justiffier de leurs tiltres et lectres de chartres touchant l'institution et establissement desd. marchez, ce qu'ils ne pourroient faire pour les causes contenues et declarees en la requeste que led. sr Jehan Paule et lesd. habitans vous ont faict presenter ces jours passez, voulant icelluy procureur par ce moyen les troubler et empescher en leur immemorialle possession et joyssance desd. marchez au très grant interest, prejudice et dommaige d'icelluy sr Jehan Paule, sur laquelle requeste vous les avez renvoyez par devant lesd. generaulx de la justice.

[2.] Et d'aultant que je ne vouldroys souffryr ne permectre que pendant et durant l'absence d'icelluy sr Jehan Paule qui de present est occupé en mon service comme vous sçavez, il luy fust faict chose prejudiciable ne dommageable, mesmement en cest endroict, à ceste cause, sans les remectre en longueur, sollicitation ne invollution de proces, je vous prye et ordonne de luy faire et pourveoir sur le contenu en lad. requeste de la meilleure et plus prompte expedition de justice que faire ce pourra, de sorte que les supplians puissent demourer en leurd. possession et joyssance d'iceulx troys marchez selon et ainsi qu'ilz se trouverront avoir esté paisiblement et d'ancienneté, sans ce que plus en cela ilz soient aucunement troublez ne empeschez à faulte de la justiffication de leursd. tiltres. Et vous me ferez service très agreable.

Pryant Dieu, Messrs, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde.

Escript à Carignan le xviiie jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict du sr Jehan Paule touchant Ponthoise.

1 CAF, t. III, p. 189, n° 8370 : lettres portant continuation de don à Jean-Paul de Cere, chevalier de l'ordre, des revenus des châtellenie, terre et seigneurie dePontoise dont jouissait son père Renzo de Cere, 21 mars 1535.

François Ier à Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Carignano

1. Plainte de l’ambassadeur de Portugal, à la suite de lettres de son roi, à propos de mauvais traitements faits à ses concitoyens. 2. Plaintes en particulier contre les officiers de la Marine. 3. Ordre de faire expédier une déclaration interdisant aux officiers de la Marine la connaissance de ces affaires.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 57, 21,8 cm x 30,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancellier.

Messrs,

[1.] L'ambassadeur de Portugal estant de present à Lyon m'a fait advertir que par les lectres qu'il a eues dernierement du roy son maistre, il luy fait savoir entre autres choses la continuacion des maulx, inhumanitez et pilleryes qui se font journellement par mes subgectz sur les syens, chose dont led. roy est en une merveilleuse peine et ne peult entendre la cause pourquoy il ne se y donne de ce cousté autre provision, actendu la bonne amytié et alliance qui est entre luy et moy.

[2.] Et m'a fait dire davantaige iceluy ambassadeur que combien que toutes les lectres de provisions et mandemens patens qui luy ont par cy devant esté depeschees pour le fait des prinses et depredacions1 ayent esté levees et publiees par touz mes portz où il a esté besoing, neantmoings les juges et officiers de la Marine n'en ont fait ne font aucun compte. Et n'a jamays sceu faire rendre ne restituer pour quelque poursuicte qu'il ayt faicte ne fait faire ne pour mandement qu'il ayt sceu obtenir de moy ung seul denier desd. prinses ne n'a jamays esté faicte pugnicion aucuns de ceulx qui ont prins les quatre albatoz2 du roy son maistre, qui sont toutes choses dont il me desplaist très fort car vous sçavez, Messrs, combien de foiz j'ay commandé qu'il fust pourveu à toutes les choses dessusd. en façon que led. roy de Portugal ne sesd. subgectz n'eussent plus cause d'eulx plaindre.

[3.] Et puis que ainsi est que les officiers de lad. Maryne ne veullent faire autrement leur devoir en l'affaire dont il est question, je veulx et vous ordonne que vous ayez incontinant à faire expedier une declaration telle que vous verrez estre requise et necessaire par laquelle il leur sera doresennavant deffendu la congnoissance des choses qui toucheront e fait de lad. Maryne sans ce qu'ilz s'en puissent par cy aprés mesler ne entremectre en quelque façon ou maniere que ce soit jusques à ce que par moy autrement en soit ordonné, laquelle congnoissance je veulx et entends estre baillee à3 mes juges et officiers ordinaires des lieux où besoing sera, ausquelz vous manderez et enjoindrez qu'ilz ayent à faire eur vray et loyal devoir et à administrer prompte et briefve justice ès matieres qui s'offriront doresennavant devant eulx touchans et concernans le fait de lad. Maryne, en sorte que par cy aprés je n'en puisse plus avoir aucune plaincte ne doleance. Et ne faillez de m'advertir de l'ordre et provision que vous aurez donnee à ce que dessus. Et vous me ferez très grant plaisir.

Priant Dieu, Messrs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Carignan le xviiime jour de novembre vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de Portugal.

1 ORF, t. VIII, n° 790, p. 328-332 : déclaration portant que, de concert avec les rois de France et de Portugal, une commission de quatre juges, deux de chaque nation, instituée pour trancher souverainement les différends d’entre Portugais et Français sur les prises faites en mer de part et d’autre, siégera à partir du 16 août suivant à Bayonne, puis à Fontarabie, Tournan-en-Brie, 2 juin 1537 1537.
2 albastotte ou albatoça en portugais : petit navire de commerce portugais, avançant à la voile ou à l'aviron selon les occurrences.
3 à, répété.

François Ier à Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Carignano

1. Plainte de l’ambassadeur de Portugal sur les prises faites par des Bretons et des Normands de navires et de biens portugais qui camouflent ces prises en jetant les marins en mer. 2. Ordre de voir avec l’ambassadeur de Portugal comment faire cesser ces traitements inhumains.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 58, 21,7 cm x 31,6 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancelyer.

Messrs,

[1.] L'ambassadeur du roy de Portugal m'a faict entendre que journellement plusieurs de mes subgectz de Normendye et Bretaigne prennent et admenent navires et biens des Portugaiz esd. pays, esquelz navires ne se treuvent à leur arrivee aucuns maistres ne gens estans de la prinse ne semblablement les chartes parties ainsi qu'il est requis par les enciennes ordonnances. Mais affin que leursd. prinses et depredations soient ocultes et ne viennent en lumiere en justice et que aucun n'en puisse demander restitution, ilz tuent et gectent en mer tous ceulx qui se treuvent dedans icell. navires, qui est chose par trop inhumaine et que je ne vouldroix pour riens passer soubz dissimulation sans estre corrigee et reprimeee pour le devoir de l'amytié, confederation et alliance d'entre led. roy de Portugal et moy.

[2.] À ceste cause je vous ay bien voulu escripre la presente, vous priant que incontinant vous advisez et regardez de bailler et delivrer en ces endroict aud. ambassadeur toutes les provisions requises et necessaires pour faire cesser lesd. inhumanitez, de sorte que par cy aprés il ne m'en vienne plus aucune plaincte. Et vous me ferez service très agréable.

Priant Dieu, Messrs, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Carignan le xixme jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de Portugal.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Carignano

1. Ordre de sceller des lettres d’économat des abbayes de Staffarda et de San Constanzo al Monte dont l’abbé, Jean-Louis de Saluces, est au service de l’empereur.

  • Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 59, 20,7 cm x 30 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancelyer.

Monsr le Chancelier,

[1.] J'ay faict expedier à l'evesque de Riez mes lectres patentes touchant l'economat et commission au regime, gouvernement et administracion des abbayes d'Estafarde et de Sainct Constans dont est abbé Jehan Loys de Saluces, estant de present retiré avec mes ennemys et adversaires, lesquelles lectres je vous prye et ordonne, Monsr le Chancelier, voulloir incontinent seeller et delivrer aud. evesque ou à son homme qu'il envoyera devers vous sans y faire aucune faulte ne difficulté car les services que icelluy evesque et les siens m'ont par ci devant faitz et mesmement en ce derrenier voyage font et continuent chacun jour et sont pour me faire en l'advenir meritent bien ce que dessus et plus grant chose.

Priant Dieu, Monsr le Chancelier, qu'il vous aict en sa saincte garde.

Escript à Carignan le xxime jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale] Lectres du roy pour le faict de l'administracion des abbayes d'Estafarde et Coustans.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Carignano

1. Ordre de sceller des lettres de traite de 100 muids de vin vers la Flandre en faveur de Jean Hannaert, seigneur de Liedekerke, ambassadeur de l’empereur auprès du roi de France.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 60, 21,7 cm x 29,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancelier,

[1.] J'ay permis au sr de Likerkes, nagueres ambassadeur devers moy de la part de l'empereur, qu'il puisse faire tirer de nostre royaume pour la provision de ses maisons en Flandres le nombre de cent muyz de vin et luy en ay faict expedier mes lectres, lesquelles je vous envoye avecques une rescription signee de ma main à vous addressant pour les seeller, ce que je vous prie faire incontinant et aprés les envoyer par la poste au sr de La Rochepot en Picardye avecques la lectre que je luy escriptz affin qu'il puisse faire tenir lesd. lectres de traicte audict sr de Likerkes pour s'en aider. Et en ce faisant vous me ferez service.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Carignan le xxiiime jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la permission et traicte de monsr de Likerques du xxiiie novembre 1537.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Carignano

1. Ordre de sceller des lettres de traite de 100 muids de vin vers la Flandre en faveur de Jean Hannaert, seigneur de Liedekerke, ambassadeur de l’empereur auprès du roi de France.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 61, 21,2 cm x 30,8 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.[autre note dorsale d'une autre main contemporaine] Ordonnance pour seeller la lectre de M. de Likerkes.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'ay accordé au sr de Liedekerkes par cy devant ambassadeur de l'empereur devers moy qu'il puisse tirer et enlever de telz lieux et endroictz de mon royaume que bon luy semblera le nombre de cent muidz de vin pour la provision et despence de ses maisons qui sont en Flandres sans pour ce paier l'escu de nouvelle imposition pour muyd. À ceste cause et que led. sr de Liedekerkes est personnaige à qui j'ay bien voulu complaire en cest endroict, je vous prye et ordonne ne faire difficulté de luy faire seeller les lectres qui luy en ont esté expediees, lesquelles pour cest effect je vous envoye. En quoy faisant vous me ferez service très agreable.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Carignan le xxiiime jour de novembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de la permission et congé octroyé au sr de Likerkes du xxiiie novembre 1537.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Briançon

1. Ordre de sceller un sauf-conduit en faveur de Francisco de Los Cobos et de Nicolas Perrenot de Granvelle et de le transmettre au cardinal Jean de Lorraine et à Anne de Montmorency. 2. Ordre de remettre le paquet, en attendant, à Antoine de Rochechouart, sénéchal de Toulouse.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 62, 21,8 cm x 28,4 cm, papier, 1 page.
[adrese au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Je vous envoye une lectre de sauf conduict pour servir à ceulx que Cauves et Granvelle vouldront depescher pour le faict de la paix, laquelle lectre vous seellerez incontinant et en ferez ung pacquect que vous envoyerez à Nerbonne à mes cousins les cardinal de Lorraine et le grant maistre affin qu'ilz en puissent trouver là à leur arrivee.

[2.] Et là où le courrier que vous depescherez pour cest effect ne les trouveroit, advertissez le bien qu'il baille led. pacquect au seneschal de Thoulouze pour le garder à mesdictz cousins jusques à ce qu'ilz soient là, car entendez qu'il est besoing qu'ilz aient ladicte lectre à part, oultre le contenu en leur povoir.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Briançon le iiime jour de decembre mil 1537.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict du sauf conduict de ceulx de Cauves et Granvelle pour le faict de la paix.

François Ier à Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Guillestre

1. Réception des lettres de Du Bourg du 21 novembre 1537 relatives à l’évêque de Pamiers. 2. Ordre à Pierre de La Garde, conseiller au parlement de Toulouse, de faire son procès avant de le transmettre au Conseil privé. 3. Ordre au cardinal François de Tournon de donner commission pour faire son procès pour le délit commun à Montauban.

  • Orig. signé, jadis scellé d'un cachet de cire rouge sous papier. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 63, 21,5 cm x 23,5 cm, papier, 1 page, à laquelle il manque sans doute un quart inférieur.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancellier.

Messrs,

[1.] J'ay veu et très bien entendu ce que m'avez escript par voz lectres du xxime du moys passé touchant l'evesque de Pamyers.

[2.] Et pour responce, j'ay trouvé et trouve bon pour les causes et raisons plus à plain contenues en vosd. lectres que led. evesque soit envoyé soubz bonne et seure garde en ma ville de Montaulban et que là maistre Pierre de La Garde, sr de Saignes, conseiller en ma court de parlement de Thoulouse, lequel a faict les informations à l'encontre d'icelluy evesque, face et parface son proces jusques à sentence diffinitive exclusivement, appellé avec luy le juge dud. Montaulban ou autre personne callifyee non suspecte ne favorable pour, aprés led. proces instruict, faict et parfaict, estre rapporté en mon conseil privé et diffiny par ceulx que je commectray cy aprés.

[3.] Je treuve bon aussi que vous, Mon Cousin le Cardinal de Tournon, adressiez commission à quelque bon personnaige qui, en lad. ville de Montaulban, face le proces aud. evesque pour le delict commung, affin d'eviter aux fraiz, longueur et perte de temps.

Et sur ce, Messrs, je prye à Dieu qu'il vous ait en sa saincte garde.

À Guillestre le iiiime jour de decembre mil vc xxxvii.

Françoys.

[Breton]1.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict de monsr l'evesque de Pamyers.

1 Seule la partie supérieure du contreseing de Breton est visible, le reste figurait sur le quart inférieur perdu.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Embrun

1. Envoi d’un dictum d’arrêt du parlement de Toulouse par un gentilhomme, porteur, portant récusation de juges. 2. Ordre de désigner des juges non récusables ou de transférer l’affaire à un autre tribunal. 3. Ordre, en définitive, de le faire juger ailleurs qu’au parlement de Toulouse.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 64, 20,6 cm x 29,1 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] Le gentilhomme present porteur est venu devers moy et m'a apporté ung dictum d'arrest donné en ma court de parlement de Thoulouse que je vous envoye par lequel vous verrez comme lad. court, aprés avoir mis hors les conseillers d'icelle recusez par les parties nommees oud. dictum, s'est trouvee partie au jugement du proces dont est question et a ordonné que lesd. parties se retireroyent par devers moy pour leur estre sur ce pourveu.

[2.] Et pour ce, Monsr le Chancellier, que je desire singulierement bonne et briefve justice estre faicte et administree à mes subgectz, à ceste cause je vous prye adviser de leur faire pourveoir de juges non suspectz ne favorables à l'une ne à l'aultre desd. parties ou bien, si voyez que bon soit, renvoyez led. proces en l'une de mes autres plus prochaines courtz pour y estre jugé diffinitivement, leur faisant sur ce expedier toutes les provisions qui y seront necessaires.

[3.] Et d'autant, Monsr le Chancellier, que j'ay entendu que l'une desd. parties a, depuis led. arrest donné, obtenu quelque provision pour faire juger icelluy proces par ung nombre de conseillers dud. parlement de Thoulouse où par adventure elle pourroit avoir quelque faveur au prejudice de l'autre partie, aussi que ce seroit contrevenir à la teneur dud. arrest, je veulx toutesfoiz que nonobstant lad. provision, vous ne differez à faire tirer led. proces hors de lad. court et le faire vuyder ailleurs affin que, sans aucune faveur ne suspecion de juges, il soit jugé diffinitivement et le droict de chacune desd. parties esgallement gardé en justice ainsy qu'il appartient.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa garde.

Escript à Ambrun le vme jour de decembre l'an mil 1537.

Françoys.

Bochetel.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy pour le faict d'une evocation.

François Ier à Antoine Du Bourg et François de Tournon

. — Manosque

1. Envoi de Marin de Pescheray avec des instructions orales.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 65, 21,3 cm x 27,3 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À messrs les cardinal de Tournon et chancellier.

Messrs,

[1.] J'envoye presentement devers vous Pescheray, porteur de cestes, pour les causes et raisons que par luy entendrez, vous priant le croyre et pourveoir promptement à ce qu'il vous dira et exposera de ma part, ainsi que vous verrez et entendrez que mon affaire le requiert. Et vous me ferez service très agréable.

Priant Dieu, Messrs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à Monosques en Provence le ixme jour de decembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres du roy portant creance sur Pescheray.

François Ier à Antoine Du Bourg

. — Commanderie de Saint-Gilles

1. Dernier paiement fait à Gap aux lansquenets de Guillaume de Fürstenberg. 2. Envoi du double de l’état de ces troupes. 3. Ordre de se conformer à ce que Montmorency décidera sur l’éventuelle cassation de ces troupes lors de la prochaine montre.

  • Orig. signé et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 66, 21,6 cm x 31,2 cm, papier, 1 page.
[adresse au dos] À monsr le chancellier.

Monsr le Chancellier,

[1.] J'e panse que de ceste heure vous aurez entendu ce que ce sera monté le derrenier paiement qui a esté faict à Gap pour le present moys de decembre aux bandes de lansquenetz du conte Guillaume.

[2.] Et neantmoings je n'ay voulu laisser pour cela de vous envoier le double de l'estat du nombre des hommes qui y ont esté passez affin qu'en entendiez le contenu et combien il y en a moings que à la monstre preceddente.

[3.] Je m'attendz, Monsr le Chancellier, suivant ce que le general de Normandie m'a dict, que avez donné ordre d'envoier au lieu où seront lesd. bandes l'argent qu'il fault pour leur paiement du prochain moys de janvier et qu'il y sera de si bonnes heures suivant ce qui a esté arresté que par faulte de cela, je ne seray contrainct d'entrer en nouvelle despence ne paier pour ung autre mois les bandes que j'ay ordonné estre cassees à la prochaine monstre, vous avisant, Monsr le Chancellier, que encores qu'il eust par cy devant esté arresté entre mon cousin le grant maistre et led. conte que à la monstre qui s'est dernierement faicte aud. Gapt, l'on casseroit de ceste heure là trois bandes des quatres venues du duc de Wirtemberg, neantmoings led. conte me faict maintenant la plus grande instance du monde de les faire paier encores pour le moys de janvier, disans n'avoir jamais entendu que led. cassement se feist plus tost que du reste des xiii enseignes qui doivent estre cassees à la monstre qui se fera pour led. janvier, tant y a que j'ay escript bien amplement de cest affaire à mond. cousin le grant maistre et selon la responce qu'il me fera là dessus, il se fauldra conduire et gouverner.

Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Escript à la commanderye de Sainct Gilles le xviiime jour de decembre mil vc xxxvii.

Françoys.

Breton.

[note dorsale d'une écriture contemporaine] Lectres missives du roy pour le faict du payement des bandes du conte Guillaume.

1 À la mort de son mari Charles de Bourbon, son fils Antoine devient duc de Vendôme le 25 mars 1537 et sa mère devient alors duchesse douairière, ce qui explique sans doute la recherche de titres.
2 Le village du Mesnil était situé non loin de Vieil-Hesdin.
1 La propriété du comté du Maine a été accordée à David Beaton en garantie de ses prêts pour la dot de la reine d'Écosse Madeleine de France.
1 Cette succession compliquée est difficile à documenter car les registres du Conseil du parlement pour les années 1536-1537 ont disparu. Les successions d'office dans les familles Séguier et Roillard démontrent en tout cas que la volonté de Marguerite de Navarre ne fut pas suivie à la lettre.
1 S'agit-il d'Antoine de Noailles (1504-1562), futur amiral de France (1547), ou plus probablement de son jeune frère François (1519-1585), futur évêque de Dax (1556) ? Ils étaient tous deux fils de Louis de Noailles (1484-1540), sans doute trop âgé pour ce type de mission.
1 Cette commission n'a pas été retrouvée.
1 Abbaye Saint-Vincent du Mans, OSB, dioc. du Mans. Ce procès témoigne des difficultés d'application du concordat de Bologne dans certains établissements monastiques durant le règne de François Ier. La notice de la Gallia Christiana (t. XIV, col. 465) note que les prétentions de Du Bellay s'exercèrent après 1541. Du Bellay prétendait, comme Jean Du Busson, à une provision effectuée en cour de Rome tandis que leur compétiteur Gilles Lemarchand revendiquait l'élection par les moines. Après un long procès, Du Bellay se retira en 1554, moyennant une indemnité, et le titre de Du Busson fut alors cassé.
1 Non identifié.
1 Le 7 mai 1537 étant un lundi, le roi espérait l'arrivée des secours pour le 10 ou le 11 mai 1537.
2 Toponyme identifié par le Catalogue des actes de François Ier (t. VIII, p. 496) avec Bailleul-aux-Cornailles, dép. Pas-de-Calais, arr. Arras, cant ; Aubigny-en-Artois.
1 Cette lettre permet de compléter l'itinéraire du roi (Catalogue des actes de François Ier, t. VIII, p. 497) pour la journée du 29 mai.
1 Le futur Henri II (1519-1559), dauphin de France depuis la mort de son frère aîné François le 10 août 1536.
1 Lettre non conservée dans les articles Arch. nat., J 963-J 968.
1 Sauf-conduit non retrouvé, mais sans doute comparable à ceux qui lui furent encore délivrés le 14 septembre 1538 et 29 mars 1539 (n. st.) (Catalogue des actes de François Ier, t. III, p. 601, n° 10268) : ils lui permettaient de faire entrer des marchandises dans le royaume sans payer les nouvelles taxes décidées par le roi.
1 CAF, t. VIII, p. 125, n° 30405 : mandement pour faire payer à Jean des Essarts, baron d'Aulnay, un don de 112 £ 10 s. pour l'aider à entretenir certains Allemand qui doivent découvrir des mines d'argent et autres métaux en Normandie, s. d.
1 Jean de Lorraine fut pourvu de l'archevêché de Lyon, vacant par le décès de François de Rohan, le 20 juin 1537. Il négocia aussitôt la cession du titre avec Ippolito d'Este qui ne le reçut à titre d'administrateur que le 29 octobre 1539.
1 CAF, t. VIII, p. 155, n° 30696, mandement pour payer à Guillaume de Geis, valet de chambre du dauphin, 100 écus sol pour un voyage qu'il va faire en Piémont s'en retournant près du sr de Humières, lieutenant général aud. pays, avec des lettres du roi en réponse à celles qu'il avait apportées touchant les affaires de la guerre, s. d.
1 CAF, t. VIII, p. 156, n° 30698, mandement de payer 300 écus à Emanuele Riccio sur 1 927 écus pour le marché qu'il a fait en personne avec lui de 19 boutons de rubis et diamant enchassés d'or, 74 perles à 6 écus pièce, 41 perles à 15 écus pièce et 15 autres perles de 30 écus pièce ; pour le surplus, Riccio recevra le second office de notaire et secrétaire du roi qui viendra à vacquer.
2 La signature du roi est autographe.
3 Il s'agit sans doute là d'une erreur de résumé de la part du destinataire. Ferretti (Emilio), docteur in utroque jure, avait été pourvu d'un office de conseiller lai au parlement de paris le 16 juin 1533 (CAF, t. II, p. 440, n° 5936).
1 La signature du roi est autographe.
1 Peut-être James de Saint-Julien, écuyer d'écurie , colonel général des Suisses en Piémont.
1 CAF, t. III, 314, n° 8964 ; don à M. de La Rochepot de tous les biens d'Antoine Dubois, évêque de Béziers, confisqués sur Bernard Du Bois, son frère et héritier, partisan de l'empereur, 10 mai 1537.
2 Il existe deux localités nommées Villenouvette : ancienne comm., Aude, arr. Carcassonne, cant. Castelnaudary-Nord, comm. Peyrens ; ancienne comm., Hérault, arr. et cant. Béziers, comm. Maraussan.
1 Personnage non identifié.
2 Personnage non identifié.
1 Personnage non identifié.
2 Serge : tissu d'armure tissé en laine, sec et serré.
1 Une autre adresse, biffée, figure au dos : « À Messrs les cardinal de Tournon et chancellier ».
1 Une autre adresse, biffée, figure au dos : « À Messrs les cardinal de Tournon et chancellier ».
2 CAF, t. VI, p. 476, n° 21348 : lettres assurant à Claude Breton la survivance de l'office de général des finances du comté de Blois, exercé par son père Jean, Briançon, 3 novembre 1537. Claude Breton exerçait encore cet office en 1555.
1 audict, répété.
1 Aucun conseiller de ce nom n'a été nommé au parlement de Paris. Il est peu probable qu'il s'agisse de Jean de Peyrat, lieutenant du sénéchal de Lyon.
1 CAF, t. III, p. 189, n° 8370 : lettres portant continuation de don à Jean-Paul de Cere, chevalier de l'ordre, des revenus des châtellenie, terre et seigneurie dePontoise dont jouissait son père Renzo de Cere, 21 mars 1535.
1 ORF, t. VIII, n° 790, p. 328-332 : déclaration portant que, de concert avec les rois de France et de Portugal, une commission de quatre juges, deux de chaque nation, instituée pour trancher souverainement les différends d’entre Portugais et Français sur les prises faites en mer de part et d’autre, siégera à partir du 16 août suivant à Bayonne, puis à Fontarabie, Tournan-en-Brie, 2 juin 1537 1537.
2 albastotte ou albatoça en portugais : petit navire de commerce portugais, avançant à la voile ou à l'aviron selon les occurrences.
3 à, répété.
1 Seule la partie supérieure du contreseing de Breton est visible, le reste figurait sur le quart inférieur perdu.