François Ier à Antoine Du Bourg
. — Valence
1. Appels porté au parlement de Paris qui troublent la réformation des forêts d’Anjou et du Maine commise à Pierre Bigot, dit Le Pin. 2. Ordre de soutenir Le Pin par l’expédition des provisions nécessaires.
- Orig. Arch. nat, J 965, dossier 5, pièce n° 20, 20,7 cm x 27,2 cm, papier, 1 page.
Monsr le Chancellier,
[1.] J’ay cy devant donné commission au Pin, gentilhomme de ma venerie, pour proceder à la refformation de mes forestz d’Anjou et du Mayne. Touteffois il m’a faict entendre que pour eviter par les delinquans la pugnicion des abbuz et faultes qu’ilz ont fectes esd. forestz ilz intergectent a tous propos appellations de luy en ma court de parlement à Paris, laquelle, combien que par mes lettres d’evoccations j’aye retenu a moy la congnoissance de tout ce qui deppenderoit de lad. refformation, n’a differé de passer oultre et soubz coulleur de certaines informations que ceulx desd. pais d’Anjou et du Mayne ont envoyees en icelle court, elle a dicerné adjournement personnel à l’encontre dud. Le Pin qui est pour tousjours empescher lad. refformation.
[2.] Et pour ce que je veulx et entends icelle refformation estre parachevee par led. Le Pin et que ceulx qu’il trouverra coupables soient pugniz selon leurs merites et suivant la teneur de mes ordonnances sur ce faictes, aussi que toutes les appellations qui en deppendront viennent par devant moy, à ceste cause je vous prie, Monsr le Chancellier, adviser à luy en faire depescher toutes les provisions qui y seront necessaires de sorte qu’il ne soit plus empesché en lad. refformation, mais soit executee ainsi que je l’entendz. Et vous me ferez service tres agreable en ce faisant.
Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ait en sa garde.
Escript à Vallence le dernier jour d’aoust m vc xxxvi.