François Ier à Antoine Du Bourg
. — Camp de Pernes
1. Ordre de payer les troupes en Piémont pour le mois de mai, comme demandé par le cardinal de Tournon et Jean de Humières ; envoi de la lettre du cardinal de Tournon et demande de l'avertir du paiement. 2. Ordre de paiement de 600 écus à Honorat de Caix, ambassadeur du roi de France au Portugal, dus de dix mois de son traitement et en sus de 500 écus déjà remis par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Portugal en France.
- Orig. signé et contresigné, jadis scellé d'un cachet de cire rouge au verso. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 21, 19,6 cm x 27,1 cm, papier, 1 page.
Monsr le Chancellier,
[1.] Pour ce que mon cousin le cardinal de Tournon et le sr de Humieres m’ont dernierement escript qu’il est requis et necessaire, d’autant que je desire la conservacion de mes affaires de Pyemont, qu’il n’y ait faulte à ce que le payement pour le moys de may prochain ne soit envoyé par dela, à ceste cause je vous prie, Monsr le Chancelier, veoir bien les lettres que led. cardinal m’a escriptes, lesquelles je vous envoye pour cest effect, et vouloir trouver moyen de satisfaire aud. payement et mesmement à ce qu’il fault pour Thurin le plus dilligemment qu’il sera possible. Et ne faillez d’advertir led. cardinal de l’ordre et provision que aurez donnee en cest endroit affin qu’il sache à quoy il se devra arrester.
[2.] Au demourant, Monsr le Chancelier, pour ce que Honnorat de Quayz, mon ambassadeur en Portugal, m’a dernierement fait savoir qu’il luy est deu dix moys de son estat, sur quoy il n’a receu que cinq cens escuz que luy a, ces jours passez, fait tenir l’ambassadeur du roy dud. Portugal estant par deça, à ceste cause et qu’il est bien necessaire de le secourir de quelque argent, je vous prie faire incontinant mectre es mains dud. ambassadeur de Portugal jusques à la somme de six cens escuz pour icelle faire delivrer aud. Honnorat de Caiz, affin qu’il s’en puisse ayder en actendant plus grosse somme. Et en ce faisant, vous me ferez plaisir.
Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.
Escript au camp de Perne le xxixe jour d’avril mil vc xxxvii.