François Ier à Antoine Du Bourg
. — Meudon
1. Ordre de payer à Emanuele Riccio 300 écus en déduction de 1 927 écus sol pour un marché de bagues vendues au roi. 2. Attribution à Emanuele Riccio du second office de notaire et secrétaire du roi venant à vaquer, moyennant la restitution de 300 £. 3. Interdiction de pourvoir led. office d’une autre personne que celle que désignera Riccio.
- Orig. signé autographe et contresigné. Arch. nat., J 965, dossier 6, pièce n° 45, 19,4 cm x 27,6 cm, papier, 1 page.
Monsr le Chancellier,
[1.] Je veulx et vous ordonne que promptement vous faictes fournir, bailler et delivrer comptant soit sur mes finances ordinaires ou extraordinaires ainsy que vous adviserez pour le myeulx à Emanuel Riccio1, porteur de cestes, la somme de troys cens escuz soleil en ensuivant la promesse que je luy ay faicte sur et en deduction de la somme de dix neuf cens vingt sept escuz soleil, à quoy j'ay moy mesmes accordé ce prix et marché avec luy pour certaines bagues que j'ay prinses de luy.
[2.] Et quant au paiement du reste de lad. somme de xixc xxvii ▽, je luy ay pour ce accordé et octroyé le second office de l'un de mes notaires et secretaires soit boursier ou gaiger qui par cy aprés viendra à vacquer, le premier desquelz escheant vaccant a ja par moy esté promis à autre personnaige, comme vous sçavez. Toutesfoys si led. office second vaccant est boursier, led. Riccio sera tenu me rendre et restituer lad. somme de iiic £ pour le supleement de la valleur d'icelluy office, ainsi que le tout pourrez veoir par les lectres de certiffication et promesse que je luy en ay signees de ma main selon lesquelles vous vous conduirez.
[3.] Et ne fauldrez de luy faire prompte delivrance d'icelle somme sans le remectre à aucune longueur et sans ce qu'il ayt plus occasion de retourner devers moy pour cest effect. Et au surplus lad. vaccation advenue dud. office de secretaire, vous aurez l'œil à ce que par inadvertance, importunité ou autrement autre personnaige que celluy que led. Riccio nommera et auquel il en disposera n'en soit pourveu. Car je veulx et entens que ainsi ce face.
Priant Dieu, Monsr le Chancellier, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.
Escript à Meudon le xxviiie jour de juillet mil vc xxxvii.