École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome premier » 1116, 5 avril

Paschalis papæ, Daimberto, Senonensi archiepiscopo, de receptione episcopi consecrati.

  • A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 29).
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.

« P[aschalis] episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus D[aimberto], Senonensi archiepiscopo, et ejus suffraganeis, salutem et apostolicam benedictionem. Ex litteris experientię tuę, karissime frater D[aimberte], Senonensis metropolitane, calamitates Carnotensis æcclesię intelleximus, et, caritatis tuę postulationibus annuentes, electum ejus, cooperante Domino, juxta sedis apostolicę dispensationem, nostris tanquam beati Petri manibus consecravimus. Eum igitur, ad vos remittentes, litterarum nostrarum commendatione prosequimur, rogantes ut eum adversus Theobaldi comitis pertinaciam vel ceteros qui Carnotensem æcclesiam infestare nituntur communibus auxiliis adjuvetis. Idem enim comes, sicut nosse vos plenius credimus, episcopo defuncto, episcopi domos effregit, res diripuit, clientes redimi coegit et adhuc episcopi redditus occupat1. Super quibus sacrilegiis, nisi infra dies quinquaginta postquam a presente episcopo monitus fuerit, satisfecerit, per vestrum omnium sollicitudinem excommunicationi subiciatur. Datum Laterani, . »


1 Ainsi le comte Thibault IV avait violé la charte d'immunité obtenue par Yves du comte Etienne vers 1101, confirmée par le pape Pascal II en 1101 et par le roi Philippe Ier en 1105, et signée et concédée par lui-même, encore enfant, sous la garantie et avec le concours des plus grands seigneurs laïcs et ecclésiastiques du royaume (voir nos XXIV et XXVI). Cette facilité à violer, avec ou sans prétexte, les actes les plus solennels explique les précautions, trop souvent illusoires, adoptées par les praticiens du temps pour engager les parties contractantes et assurer le plus possible la durée des conventions.