École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome deuxième » 1330, 5 juillet

Compositio facta de hominibus ecclesie inter dominum comitem Blesensem et decanum et Capitulum Carnotense.

  • A Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 232.
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.

« Nous Guy de Chasteillon, cuens de Bloys, sires d'Avesnes et de Guyse, et nous doyan et Chapistre de l'église de Chartres, fesons savoir à tous que, comme débat ou descort feust ou peust estre entre nous conte de Bloys, d'une part, et nous deen et Chapistre devant diz, d'autre, sus ce que nous conte de Bloys disons et maintenons nous et nos devants contes de Bloys avoir esté et estre en possession et en seisine d'avoir la court, la cognoissance et la joustice en tous cas des hommes desdiz doyen, et Chapistre estaigiers en nostre contée, et laditte justice à nous appartenir de droit commun ; lesdiz doyen et Chapistre disanz au contraire : à la parfin, pour bien de pez, nous parties dessus dittes, sceue et enquise la verité sus les débaz et descors dessus diz, eue plaine délibéracion sus ce, avons fez les acorz et convenances qui ensigvent, c'est assavoir : que nous deen et Chapistre dessus diz voulons et accordons que Monseigneur le conte de Bloys devant dit, ses heirs, et ses successeurs, et ceuls qui de luy auront cause, aient héritablement à touzjours, come leur bon droit et leur chose, la court, la connoissance et la justice des hommes estagiers en la terre doudit conte, en toutes causes civilles et pécunières, tant en actions personelles come réelles, et toutes les choses qui en poient dépendre par usaige et coustume de pais ; aussi de nos diz hommes qui ne seront estagiers en la terre doudit conte, qui se sousmettront à la juridicion doudit conte et de ses successeurs ès causes civilles et peccunières dessus dittes. Et nous, conte de Bloys dessus dit voulons et acordons que lesdiz doyen et Chapistre aient héritablement à touzjours la juridicion et exécucion en touz cas criminels de leurs hommes dessus diz, soient estagiers en nostre dite terre ou non estagiers, laquelle juridicion et exécution lesdiz doyen et Chapistre exerciteront, feront et acompliront en leur terre et non en la nostre. Et nous doyen et Chapistre dessus diz volons et accordons que la prise de nos diz hommes en tous cas criminels, en présent meffet ou non, appartendra audit conte en sa terre, sauve que à nous doyen et Chapistre sera faite la délivrance de nos diz hommes pris pour le cas dessus dit par ledit conte de Bloys ou par ses genz pour en avoir la cognoissance, la pugnicion et l'exécution si comme dessus est dit ; et de nos diz hommes meffeteurs leurs biens meubles et héritaiges estans en la terre doudit conte de Bloys demourront et appartendront audit conte en cas de fourfaiture. Prometans nous parties dessus dites, en bonne foy, sus l'obligacion de nous et de nos biens, tenir et garder toutes les chouses dessus dictes et chascunes d'icelles sanz venir encontre. En tesmoing de laquelle chose, nous conte de Bloys, nous doyen et Chapistre dessus diz avons fet sceller ces présentes lettres de nos seaus, données l'. »