École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome deuxième » 1283

Echange entre le roi de France Philippe et Gautier de Nemours, par lequel icelui Gautier cède au Roi 98 liv. 6 s. 8 d. de revenu annuel qu'il avait dans la ville de Nemours, ensemble la justice dudit lieu ; et le Roi abandonne en contr'échange 50 muids et 10 mines et demie d'avoine et 22 muids de blé d'hivernage1 de rente annuelle, mesure de Chartres, à prendre dans la grange de Janville, appelée la Grange-le-Roy2.

  • B Inventaire du Chapitre, carton XXXIII bis, A, 1.
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.


1 Par le mot hivernage on doit entendre l'espèce de grain qui se sème avant l'hiver. Ducange, dans son glossaire, paraît insinuer que c'est du blé méteil ; mais, d'après les titres du Chapitre, on voit qu'il s'agit ici de blé froment.
2 De ces redevances, le Chapitre acquit cinq muids trois setiers de blé et treize muids d'avoine sur Godmart de Linières et Oudard de Blézy, seigneur de la Bergerie, par actes de l'année 1379. Ces acquêts furent amortis le 26 août 1382, par le roi Charles VI. (Inv. du Chap. ; C. XXXIII bis, A, 2, 4 et 5.) Le reste appartenait aux religieux Célestins de Sens, d'après la donation qui leur en fut faite, le 28 novembre 1397, par Pierre, fils de Charles-le-Mauvais, roi de Navarre. Le Chapitre et les Célestins de Sens eurent de nombreux procès, à cause de ces redevances, avec les seigneurs engagistes de Janville ; enfin un arrêt du Parlement du 28 mai 1696 ordonna que l'engagement de la terre de Janville ne pourrait avoir lieu qu'à la charge desdites rentes. (Original en parchemin. fonds du Chap., C. XXXIII bis, A, 9.)