École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome deuxième » 1266

Sentence arbitrale rendue entre le Chapitre d'une part et les héritiers de Gautier de Frescot, chanoine, d'autre, laquelle adjuge au Chapitre, en toute propriété, l'hébergement de Préez, les bois, vignes, vergers, garenne et autres dépendances, ainsi que le moulin à foulon dudit Préez, les eaux et droits d'icelles depuis le moulin jusqu'au Pont-Tranchefêtu, avec la pêche des anguilles depuis le Pont-Tranchefêtu jusqu'au moulin sous Thivars du côté de Tachainville1, les ruisseaux et graviers depuis les bornes plantées entre le moulin de Spoir et le pont de Villaine jusqu'au moulin de Ville, les droits desdites eaux qu'avait l'évêque de Chartres èsdits moulins, le champart et le dîme de Mons et d'Oisemont2, et les prés assis proche le Pont-Tranchefêtu ; item la terre du Perray, la dîme d'Herville et les terres labourables sises devant le moulin de Villaine : tout ce que dessus ci-devant acquis par Nicolas de Frescot, archidiacre de Dunois, et par lui légué au Chapitre ; item le biais de rivière de Villaine3 et les terres sur Pohas, Basche et Barestiau, acquises par Gautier de Frescot, neveu de Nicolas, et par lui transportées au Chapitre, avec les biens donnés par son oncle, dont l'usufruit lui avait été réservé4.

  • B Inventaire du Chapitre, carton XCVIII, F, 1.
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.


1 En 1266, Geoffroy de Mascherainville et Gohier, son fils, amortirent, en faveur du Chapitre, les champarts de Mons et de Bassigny. (Inv. du Chap., C. XCIX, L, 1.)
2 En 1705, le Chapitre fit saisir les filets et poches de plusieurs particuliers qui avaient été trouvés pêchans vers le moulin de Villaine, et obtint contre eux une sentence du bailliage de Chartres. (Inv. du Chap., C. XCVIII, T, 8.)
3 La possession de ce bras de rivière fut la source, au XVIIe siècle, de plusieurs procès entre le Chapitre et Etienne de Colas, seigneur de la Moussaudière. (Original en parchemin. fonds du Chap., C. XCVIII, F, 4 et XCIX, G, 7.)
4 La cession de Gautier de Frescot est de l'année 1265. La sentence dont nous donnons l'analyse fut ratifiée en 1266 par Philippe de Frescot, sœur dudit Gautier.