École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome deuxième » 1204, décembre

« De triginta solidis et dimidio modio avene ad anniversarium Richeri cantoris1. »

  • B Bibl. nat. de France, carton 2 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 85 r°.
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.

« Ego Robertus de Carnoto2, miles, notum facio universis presentis scripti paginam inspecturis quod ego, devotus Carnotensis ecclesie filius, concessi et dedi in elemosinam canonicis ejusdem ecclesie redditus xxⁱ solidorum, apud Vovas, et decem solidos, apud Domnam-Mariam, quos habebam pro viaria, per manum canonicorum annuatim percipiendos, et dimidium avene modium, apud Archivillare, quem habebam pro tensamento. Memorati vero canonici, in hujus recompensationem beneficii, quadraginta quinque libras carnotensis monete mihi contulerunt. Unde ad majorem hujus rei noticiam in posterum faciendam, ego, in ecclesia supradicta, ad altare beate virginis Marie humiliter accedens, donationem predictam, prius in capitulo factam, publice recognovi, et, cutello super idem altare manu propria posito et oblato, multis hoc videntibus et audientibus, confirmavi, laudantibus hoc ipsum et concedentibus uxore mea Odelina et liberis meis omnibus, scilicet : Willelmo, Gaufrido, Adelitia, Matilde, Heloysa, necnon et fratre meo, sepefate ecclesie canonico. Hanc etiam donationem perpetuo et inviolabiliter observare et bona fide garandire promisi et fidei mee interpositione firmavi : hujus quoque rei fidejussores constitui, scilicet : Gaufridum de Berou3, Willelmum de Colemenvilla, Willelmum de Sancto-Martino, Albertum de Codreio. Quod ut ratum permaneat et de cetero nequeat oblivione deleri, presentis scripture testimonio declarare decrevi, sigilli mei munimine roborato. Actum 4. »


1 Cet anniversaire est compris dans le Polyptique, à la charge des prébendiers de Voves et de Dammarie.
2 Robert de Chartres, seigneur de Ver, était un des principaux vassaux beaucerons du comte Thibault V. Il figure comme témoin dans trois chartes de ce prince ; l'une concernant l'abbaye des Vaux-de-Cernay, en 1187 (Cart. de ce couvent, p. 98), l'autre l'affranchissement des hommes de Saint-Martin-du-Péan, en 1185, et la troisième l'affranchissement d'Etienne Roussel, en 1191 (Cart. de Saint-Père, p. 663). Nous le retrouvons encore, en février 1204, comme garant d'une donation d'Amaury de Levéville au Chapitre (voir ci-dessus, nº CLXIX), et, en mai 1210, comme seigneur du fief et approuvant à ce titre la vente d'une rente d'un muid d'avoine sur les greniers de l'Evêque, consentie par son parent Girard de Chartres à Robert de Bérou (voir ci-après, à cette date). Il mourut avant le mois de mai 1226, car sa veuve Edeline et ses fils, qui étaient alors Guillaume, Evrard, Renaud et Robert, amortirent à cette époque la terre de Panthoison, sur laquelle le couvent des dames de l'Eau venait d'être construit. (Arch. départ. ; Titres de l'Eau.)
3 Ce Geoffroy de Bérou était frère du chanoine chancelier Robert de Bérou, lequel, comme nous l'avons dit, était neveu de Simon de Bérou, et beau-frère, par sa femme Isabelle, de Robert et de Guillaume de Chartres. (Titres de Beaulieu et de l'Hôtel-Dieu ; Archives département.) — Voir ci-dessus, p. 29, note 2.
4 Cette donation fut confirmée au mois de mars 1205, par Miles, comte de Bar, seigneur féodal. (Bibl. nat. de France, cart. 28 bis, fº 84 rº.)