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Lettres patentes du Roi, accordées au sujet de la nomination aux places fondées par Mademoiselle de Guise dans l'abbaye de Montmartre.

  • A Arch. de l'Hôtel-de-Ville de Paris, cart. 1270.
  • a Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre, éd. Édouard de Barthélémy, Paris, 1883.
D'après a.

Louis, etc., Notre très cher et très amé oncle le duc d'Orléans, premier prince de notre sang, etc... et nos biens amées les religieuses de l'abbaye de Montmartre, nous ont très humblement fait représenter que notre cousine, Marie de Lorraine, a légué à cette abbaye de Montmartre par son testament olographe du la somme de 150,000 livres pour être employée en fonds de terre, dont le revenu serviroit à l'entretien de 20 jeunes demoiselles des duchés de Lorraine et de Bar, et de ses terres, tant qu'il s'y en trouvera, de propres et de bien appellées à être religieuses...... par lesdites abbesse et religieuses qui recevroient lesdites filles gratuitement et sans dot, et lorsque le nombre desdites filles ne seroit pas rempli, le surplus du revenu desdites terres seroit employé à faire apprendre des métiers à de pauvres filles de ses terres..... Notre Cour de Parlement, par arrêt du , a ordonné l'exécution d'icelui testament.... Les héritiers de notre dite cousine ont pris le parti, au lieu de faire ladite délivrance, d'abandonner les biens dont notre cousine avoit pu disposer par testament.......... Dans ces circonstances... notre bien amée cousine Louise-Emilie de la Tour d'Auvergne, abbesse de l'abbaye royale de Montmartre, et nos bien amées les religieuses, nous ont représenté que.... les temps sont devenus plus difficiles que lors dudit testament et que lesdites demoiselles ne peuvent être religieuses sans qu'il en coûte 2000 livres ou environ d'argent comptant pour le noviciat et la profession de chacune d'elles, et pour leur donner tout ce qui leur est nécessaire, il convient de réduire ladite fondation au nombre de 12 demoiselles au lieu de 20 portées par ledit testament, elles nous ont en conséquence très humblement fait supplier de vouloir bien leur accorder nos Lettres patentes..... A ces causes, etc.....

Donné à Versailles . Signé : Louis. — Et plus bas, Par le roi : Phelippeaux.