École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de la Roche » Chartularium Abbatiæ Beatæ Mariæ de Roscha » De terra nostra de Bêle Penne.

De terra nostra de Bêle Penne.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, A. Moutié (éd.). Paris : 1862.
D'après a.

Omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint, Herveus de Caprosia1, miles, in Domino salutem. Universitati vestre notum facio quod ego vendidi ecclesie Beate Marie de Roscha, pro quadrigentis libris Parisiensibus, de voluntate et assensu Guidonis2, fratris mei, domini Caprosie, et Helisendis, uxoris sue, totam terram de Bella Penna3, cum omnibus suis pertinenciis, tam in hospitibus quam in pratis et nemoribus et rebus aliis : nichil juris, nichil dominii michi vel heredibus meis in tota dicta terra et omnibus superius memoratis retinendo : promittens bona fide in omnibus supradictis ratam garantisiam contra omnes. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi. Actum .


1 Hervé était le second fils de Gui II, seigneur de Chevreuse, que le P. Anselme (Hist. geneal., t. VIII, p. 198) confond avec Gui Ier, son père, et d'Aveline, fille de Jean de Corbeil. Au mois de décembre précédent, ce même Hervé et son frère avaient vendu à l'abbaye de la Roche soixante arpents de terre contigus à cette même terre de Bellepanne et qui étaient dans la censive de l'abbaye de Saint-Denis. Voir le nº V.
2 Gui III succéda à Gui II, son père, dans la seigneurie de Chevreuse vers l'an 1210. Nous avons publié dans le Cartulaire de l'abbaye des Vaux de Cernay plusieurs chartes de lui, dont la dernière est de l'an 1243 ; mais le P. Anselme (loc. cit.) en cite quelques autres, munies de son sceau, des années 1226, 1230, 1231, 1244, 1245, et ajoute qu'en 1248 il termina un différend entre Matthieu de Montmorency et Guyot de Villepinte. Nous verrons plus loin, nos LIII et LV, deux chartes de l'année 1249. C'est la dernière époque à laquelle il soit fait mention de lui ; il est nommé pour la première fois dans une charte de 1206 comme fils aîné de Gui II. (Cartul. des Vaux de Cernay, t. I, p. 154.) — Voir les notes du nº V.
3 Dans une enquête faite en mai 1218 au nom de l'évêque de Paris et de l'abbé de Saint-Denis, au sujet des novales qui pouvaient avoir été faites depuis le concile de Latran dans les paroisses du Mesnil-Saint-Denis, de Dampierre et de Senlices, on lit : Apud Mesnilium Sancti Dyonisii, sunt novalia ; apud Bonelaie, Bellepenne, sicut mete posite sunt, circitervi arpenna que tenet dominus Caprosie.... « (Cartul. de Notre-Dame de Paris, t. I, p. 110.) — La terre et la ferme de Bellepanne touchent les terres de la Roche et sont situées dans une petite vallée au pied du plateau sur lequel s'élève l'abbaye. L'abbé Lebœuf, qui cependant avait visité le monastère, après avoir cité le passage que nous venons de rapporter, ajoute qu'il croit que Bellepanne n'est autre chose que Beaurain, qui appartenait en effet alors aux seigneurs de Chevreuse. (Hist. du dioc. de Paris, t. VIII, p. 463.) Il nous suffît, pour la prouver, de signaler cette erreur du savant abbé. Voir les notes du nº V.