École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de la Roche » Chartularium Abbatiæ Beatæ Mariæ de Roscha » De decima de Vere Magno.

De decima de Vere Magno.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Universis presentes litteras inspecturis, Officialis P., ecclesie Parisiensis archidiaconi, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia Odo de Vere Magno, miles, et Margareta, ejus uxor, asseruerunt quod ipsi habebant et percipiebant decimam in centum et sexaginta arpentis terre arabilis et plus, sitis in parrochia de Vere Magno, moventem de hereditate Mathildis, quondam matris ipsius militis defuncte, ut dicebant ; quam totalem decimam sitam in parrochia predicta, ut dictum est, recognoverunt se vendidisse et in perpetuum quitavisse abbati et conventui de Roscha, Parisiensis dyocesis, pro sexies viginti et sexdecim libris Parisiensibus eisdem venditoribus jam solutis, traditis et numeratis, sicut confessi sunt coram nobis, tenendam in manu mortua ab eisdem abbati et conventu et in posterum possidendam ; renunciantes quantum hoc exceptioni non numerate pecunie, non tradite, non solute et non recepte. Promiserunt insuper prefati venditores, fide in manu nostra prestita corporali, quod contra venditionem et quitationem predictas per se vel alium non venient in futurum, et quod predictam decimam prefatis abbati et conventui in manu mortua garentizabunt et liberabunt ad usus et consuetudines Francie contra omnes, sine coactione vendendi, distrahendi, seu extra manum suam ponendi, quitam, liberam et immunem ab omni onere et prestatione qualibet, consuetudine et coustuma. Prefata vero Margareta coram nobis quitavit specialiter et expresse, spontanea, non coacta, quicquid juris habebat vel habere poterat ratione dotalicii vel alio quoquo modo sub prestite fidei datione. Johannes vero de Cheteinvilla, armiger, primus dominus feodi dicte decime ; dominus Johannes de Cheteinvilla1 miles, secundus dominus dicti feodi predicte decime, et dominus Johannes de Guillervilla2, miles, tercius et ultimus dominus feodi dicte decime, ut dicebant, coram nobis constituti, venditionem predictam voluerunt, laudaverunt et concesserunt ; promittentes fide data se contra hanc non venturos, immo se garentizaturos in manu mortua venditionem predictam abbati et conventui predictis contra omnes. .


1 Tous les personnages nommés dans cette charte, à l'exception peut-être de l'un des deux Jean de Cheptainville, ont été inconnus de l'abbé Lebœuf. Deux chartes du Cartulaire de Notre-Dame de Paris font connaître des seigneurs de Cheptainville et de Ver-le-Grand, et l'une d'elles établit un certain rapport entre leurs familles. Dès l'an 1196, Ansel de Cheptainville et Aaliz, sa femme, vendirent à Maurice de Sully, évêque de Paris, une dîme qu'ils avaient à Châtenay (t. II, p. 115). En 1238, Jean de Cheptainville, écuyer, fils de feu Jean de Cheptainville, chevalier, et Jeanne, sa mère, veuve dudit défunt et mariée à Gui de Ver-le-Grand, chevalier, vendirent à l'évèque de Paris plusieurs fiefs qu'ils possédaient dans cette ville, et dont Jean de Cheptainville n'était pas encore saisi (t. III, p. 149).

Ce Jean de Cheptainville ne serait-il pas l'un de ceux dont il est ici parlé, et Odon de Ver-le-Grand ne pourrait-il pas être le fils de Gui et de la veuve du premier Jean de Cheptainville ?

2 Au mois de janvier 1271, Jean, chevalier, seigneur d'Ormoy, donna à l'abbaye des Vaux de Cernay une charte encore munie de son sceau, sur lequel on lit : S. Iohannis de Gvillervilla, avec la même légende répétée au contre-sceau, ce qui nous autorise à penser qu'il s'agit ici du même personnage. Guillerville appartient, comme Ver-le-Grand et Cheptainville, au canton d'Arpajon et à l'arrondissement de Corbeil, dans lequel est Ormoy. Il n'est pas douteux pour nous que Jean de Guillerville n'appartienne à l'ancienne famille des Paniers, seigneurs d'Ormoy. (Voir les Index du Cartul. des Vaux de Cernay, et t. I, p. 674, note 1.)