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De dimidio modio bladi apud Essarta-Regis.

  • B Bib. nat. de Fr., ms. lat. 10996, cartulaire.
  • a Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, éd. Auguste Moutié, Paris, 1862.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi quod nos Almaricus, comes Montisfortis et Leycestrie, approbamus et laudamus elemosinam dimidii modii bladi quam bone memorie Th. de Nova Villa1 donavit domui de Roscha et assignavit apud Essarta-Regis2 : et assignationem illam ratam habemus et eam sigilli nostri munimine confirmamus3. Actum Stampis .


1 Thibault de Neuville avait suivi Simon de Montfort et Gui de Lévis en Albigeois, et se trouva avec eux, en 1211, au siége de Toulouse ; le 8 juin 1215, il était à Montauban avec Gui de Montfort, Bouchard de Marly et autres chevaliers, lorsque Girault reprit en foi et hommage de Simon de Montfort ses comtés de Fezenzac et d'Armagnac, etc. (A. Duchesne, Hist. de Montm., p. 667-68.) Dans le Scriptum feodorum de Monteforti, publié par Dom Morice dans ses Preuves de l'histoire de Bretagne, t. I, col. 1101 à 1104, on lit ce paragraphe : Heredes domini Theobaldi de Novavilla de Sancto Leodegario sunt homines ligii. Cette pièce paraît avoir été rédigée sous Amaury de Montfort, et au plus tard sous son fils Jean Ier, 1218-1248. Dans la liste des hommages rendus à la comtesse Béatrix, fille de Jean, comte de Montfort, et femme de Robert IV, comte de Dreux, on lit : Robin de Neuville, ce qui nous autorise à penser que le Neuville dont il s'agit ici n'est autre chose que le lieu où s'élève aujourd'hui le château de Gambais ou Neuville.
2 Cette charte est l'un des plus anciens documents donnant le nom d'Essarts-le-Roi à ce village, dont une bulle du pape Adrien IV de l'an 1159, confirmant les possessions de l'abbaye Saint-Magloire, appelle l'église ecclesiam SS. Cornelii et Cypriani de Novalibus (Gall. christ., int. instr., col. 67, t. VII). Ce nom est pleinement justifié par les nombreux défrichements que les premiers rois de la troisième race firent dans cette partie de la forêt Yveline. Hugues Capet et le roi Robert avaient fait de nombreuses donations à l'abbaye Saint-Magloire dans cette même forêt, et lui avaient aussi donné la dîme des souches (stirpetum), du panage (pasnatici) et de toutes les novales de cette même forêt (messium et frugum de novalibus). — Diplom. Henrici I. Duchesne, Hist. script., t. XI, p. 567. Et c'est ce qui motiva, à n'en pas douter, l'origine du village et son érection en paroisse.
3 La terre des Essarts dépendait de la châtellenie de Saint-Léger en Yveline, que Philippe-Auguste, en 1204, avait donnée, en retour d'autres biens, à Amicie de Beaumont, comtesse de Leycester et aïeule d'Amaury, lequel la possédait à ce titre, et confirme, comme seigneur dominant, la donation faite par Thibault de Neuville.