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Le chevalier Raoul d'Auvers se fait moine à St Martin. La reine Adélaïde confirme le don de ses biens à l'Abbaye.

  • B Bibl. mun. de Pontoise, ms. 16-18, 20 et 22: D. Estiennot, Historia monaterii Sancti Martini super Viosnam, l. III, iii, i (ex ipsa authentica. Sigillum exhibet reginam stantem veste talari regiaque cum amplissimis manicis indutam. In circuitu legitur : Ad..... Francorum..... re..... (D. E)).
  • a Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, J. Depoin (éd.). Pontoise: 1895.
D'après a.

In nomine S. et I. T. Amen. Cunctis sanctæ Ecclesiæ fidelibus t. f. q. p. notum fieri volumus quoniam Radulphus miles de Alvers rerum omnium medietatem quas ibidem de nostro censu tenebat, tam in hospitibus quam in terris et pratis et vineis et censu, ecclesiæ Sti M. Pontisarœ, ubi monachus effectus est, pro animæ suæ suorumque antecessorum remedio, in perpetuum dédit. Insuper et donum suam et mansuram ejus cum vineâ quam de nobis idem Radulphus ad medietatem hæreditario jure tenebat, post mortem uxoris suæ Richildis ad cujus dotem præfata domus pertinebat, eidem ecclesiæ concessit, hoc tenore ut quamdiu prænominata Richeldis vixerit, ipsa ad præfatæ vineæ facturam, medietatem unam tribuat et monachis medietatem reliquam. Ego itaque Adelaidis regina mater Ludovici illustrissimi Francorum regis281, præscripti militis devotionem quam erga prætaxatam B. Martini Pontisarœ ecclesiam habebat pro favore amplectens, donum illud quod pietatis gratiâ fecerat sicut prædictum est, pro salute et animæ meæ remedio, dominique mei Ludovici piissimi Francorum regis, filiorum nostrorum, Guillelmi ejusd. ecclesiæ abbatis amicorumque suorum petitione cum cæteris quas multotiens præfatæ ecclesiæ concessi, eleemosinis in perpetuum confirmavi, præsentemque cartham ne ab ullo successorum nostrorum infringi vel impediri valeat, sigilli proprii impressione signare et muniri præcipi. Huic autem concessioni interfuerunt quorum nomina subtitulata sunt et signa : S. Guillelmi abbatis ejusdem ecclesiæ. S. Girberti monachi. S. Liescelini monachi. S. Domini Yvonis de Merlo Belvacensis decani356. S. Guidonis de Chela357. S. Drogonis clerici. S. Joisberti clerici. S. Johannis clerici. S. Ludovici de Choisy ejusd. reginæ... dapiferi. S. Pagani de Bestisi357. S. Philippi de Valmundeis330. S. Adæ de Logiis301. S. Anscuxfi de Pueilly44. S. Isembardi. S. Raynaldi majoris de Alvers. S. Johannis Parvi. S. Garnerii Belsarii. S. Dominæ Gentæ Puellæ358. S. Dominæ Avinæ. S. Dominæ Richildis de Alvers.

Data per manum Thomæ ejusd. Reginæ tunc notarii.


281 Adélaïde, fille d'Humbert II de Maurienne et de Gille de Bourgogne, épousa Louis VI le 2 avril 1116. Elle eut en douaire Auvers-sur-Oise et se remaria, en 1138, avec Mathieu de Montmorency, connétable de France. Elle se sépara de lui, de son consentement, pour se faire religieuse à Montmartre et mourut, presque sexagénaire, dans cette abbaye, en 1153.
356 Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148 ou 1149.
357 Lachelle, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). - Béthisy-St-Martin ou Béthisy-St-Pierre, cant. de Senlis (Oise).
330 Valmondois, cant. de l'Isle-Adam.
301 Les Loges, près St-Germain-en-Laye ?

44 Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde ; elle mourut, du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants : Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédiatement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

358 Gente, qui figure ici parmi les filles d'honneur de la reine Adelaïde, était sans doute fille de l'italien Obizon, médecin de Louis VI, qui en 1128, en présence du roi et de la reine, fit un échange important d'immeubles situés à Paris, avec sa femme Gente dont il s'était séparé. En 1137, Louis VII exempta de tous droits un four construit à Champeaux par Adelaïde, surnommée Gente (Adeleudis quœ Genta cognominatur), et celle-ci, avant 1147, donna aux Templiers un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro animâ nobilissimi Francorum regis venerandæ memoriæ Ludovici (VI) qui me benignitate regiâ enutrivit. » (Tardif, Cart. des Rois, nos 402, 420, 432 et 498. A. N. K 22, nº 54 ; K 22, nº 92 ; K 23, nº 2 ; K. 23, nº 154). On voit par cette dernière charte, donnée en présence de Louis VII et de sa mère Adelaïde, que Gente était la pupille du feu roi.