Sur la présentation du texte
La présentation transpose la disposition du manuscrit : les initiales ornées sont rendues par une lettre en gras, les rubriques par une couleur. Les numéros de chapitre, qui ne sont pas d'origine mais ont été ajoutés au XVIIe siècle d'après les éditions, sont entre crochets droits. Les feuillets et leurs colonnes X a, b, et pour le verso va, vb) sont indiqués dans le texte.
Le texte est celui du manuscrit latin 5925, siglé P. Dès qu'il a été transformé, le fait est signalé par une astérisque, ou par des crochets droits lorsqu'il s'agit d'une lettre, d'une syllabe ou d'un mot restitué. Ces restitutions sont faites d'après la source, mais uniquement lorsque le texte ne peut être compris tel que le propose le manuscrit de base. S'il y a erreur, mais qu'elle est acceptable à la lecture, le texte n'est pas transformé, mais la lecture originelle est indiquée dans l'apparat. Ainsi l'utilisateur peut se rendre compte à la fois du sens exact, de ce qu'ont pu lire ou cru comprendre les lecteurs du manuscrit de Saint-Denis, et de l'endroit de la tradition où a eu lieu le glissement. Les comparaisons avec R (Reg. lat. 550) permettent aussi de constater la filiation directe des lectures, encore que P en corrige quelques-unes de tête. La collation n'est pas exhaustive, mais très largement sélective : seules ont été retenues les variantes importantes qui mettent en jeu le sens ou permettent de voir comment évolue le texte et comment apparaissent des déformations. P contient un certain nombre d'additions de différentes mains. Ce sont des « nota », des identifications en français des noms de lieu et de personne, des commentaires, plus tard, à partir du XVIe siècle, des renvois bibliographiques, souvent de la main de Jacques Du Breul, historien de Saint-Germain-des-Prés, et des collations avec les éditions d'Aimoin dont ont été ajoutés les paragraphes. Ces différentes indications ont été triées pour ne conserver que celles qui ont quelque consistance. L'apparat ne relève que les mentions marginales qui prouvent une utilisation continue du texte, les identifications, justes ou erronées, les annototations des érudits de l'époque moderne qui ont consulté le manuscrit (ainsi, un système de renvoi à des paragraphes incomplet a été laissé de côté ; les simples notes de renvoi, « nota » ou « ubi supra », répétitifs, dont l'accumulation aurait eu peu d'intérêt, ont été négligés). Il contient aussi les manchettes rubriquées de la main du texte, qui l'accompagnent dans la marge. Ceci introduit une distorsion, car des mentions de même nature, si elles ont été portées à l'intérieur de la colonne, apparaissent dans le texte. Cela permet néanmoins de voir, bien qu'en deux niveaux différents, de quelles aides à la lecture disposaient les utilisateurs.
Les citations exactes sont indiquées entre guillemets doubles, avec dans la note le signe = avant l'identification, les utilisations d'une source ou parallélismes sans reprise textuelle sont indiquées entre guillemets simples, avec en note deux points avant l'identification. Les citations bibliques, ou les réminiscences classiques (très brèves citations bibliques ou classiques qui sont parfois à l'intérieur d'un texte remanié), sont indiquées en italique. Les discours directs sont entre guillemets français. Le texte réagit au survol de la souris et au clic pour mettre en valeur les citations et les variantes.