1820, 8 juin. Direction des Travaux de Paris. À M. le baron Mounier, directeur général de l’Administration départementale. [Débat sur la restauration.]
. Paris
Église Saint-Germain-des-Prés.
- Arch. nat., F 13-882 nos 34 et 35
Monsieur le Baron,
J’ai l’honneur de vous transmettre les extraits des trois délibérations prises par le Conseil des Bâtiments civils par suite de l’invitation que vous lui avez adressée de vous donner un avis sur l’état des dégradations survenues à l’église Saint-Germain-des-Prés, et sur les moyens à employer pour parvenir à la restauration de cette église.
Par la première de ces délibérations, en date du 18 mai, le Conseil ayant examiné si la restauration de l’édifice était possible, ou s’il serait indispensable de le démolir et de le reconstruire en tout ou en partie, a émis un avis portant que la restauration est préférable à la reconstruction.
M. Godde, architecte, ayant en conséquence présenté au Conseil le projet d’après lequel il propose de faire les travaux de restauration, l’examen de ce projet fait le sujet des deuxième et troisième délibérations et le Conseil y émet l’avis qu’il vous soit proposé d’autoriser de suite M. Godde à poursuivre ses opérations d’après le système de soutènement qu’il a déjà observé et amélioré.
Je partage entièrement les avis du Conseil des Bâtiments sur cette affaire, et j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Baron, de décider que l’église Saint-Germain-des-Prés sera restaurée d’après le système développé dans le projet ci-joint présenté par M. Godde, architecte des églises de Paris.
Comme il importe de s’occuper sans délai de la restauration de cet édifice, autant pour ne pas laisser les dégradations s’augmenter, que pour rendre aux nombreux paroissiens de Saint-Germain-des-Prés qui ne peuvent plus être admis dans la nef de l’église, une espace suffisant pour l’exercice du culte, je vous prie, Monsieur le Baron, de vouloir bien statuer le plus promptement possible sur cette affaire.
J’ai l’honneur d’être avec la plus haute considération, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur,
Hély d’Oissel