Autre lettre pour estre receu
Charles etc.
,
au premier nostre sergent qui sur ce sera requis,
salut.
Nostre amé Tel
nous a fait exposer que, ja soit ce qu'il nous ait bien servi en tel office par tel temps
et que par les ordonnances royaulx aucun de noz officiers ne doie estre desapointié de son office sanz grant cause et sanz estre oÿ en ses defenses, neantmoins Tel
, par vertu de certainnes noz lettres de don qu'il se dit avoir obtenues de nous dudit office par importunité de requerans ou autrement, s'est fait bouter en possession et saisine dudit office par Tel
, executeur desdictes lettres, sanz vouloir recevoir ledit exposant a opposicion ; qui est en son grant dommage et deshonneur, si comme il dit, et plus seroit se par nous ne lui estoit sur ce pourveu de nostre grace et remede de justice, si comme il dit, requerant icelui.
Pour quoy nous, consideré ce que dit est, qui ne voulons noz bons officiers estre desapointez sanz cause en ensuivant lesdictes ordonnances royaulx, te mandons et commettons par ces presentes que tu faces commandement de par nous audit Tel
, executeur desdictes lettres de don, que a l'encontre d'icelles et d'autres obtenues par ledit Tel
il reçoive ledit exposant a opposicion et, en son reffuz ou delay, toy mesmes le y reçoy ; et pour a plain le y veoir, recevoir, proceder sur ce et aler avant en oultre selon raison, adjourne lesdictes parties a certain et competant jour ou jours par devant noz amez et feaulx conseillers les maistres des requestes de nostre hostel en leur auditoire de nostre palais a Poictiers. Et nous leur mandons etc.
comme en la precedent
etc.
[7.21.a] ¶ Nota que en matiere d'offices le defendeur a avantage devant le demandeur, et mesmement au regart de la recreance ; et pour ce doit on adviser a faire la lettre d'estre receu a opposicion. Et qu'on ne preigne pas la maintenue, c'est assavoir qu'on ne face pas la conclusion de sa lettre tendant simplement qu'il soit maintenu en sa possession, car je tieng qu'on n'en donroit pas lettre sinon qu'on y mist et en cas d'opposition, et ainsi la partie adverse se pourroit opposer ou seroit opposant, et l'en la devroit faire demanderesse. [Les fol. 55-56 sont coupés.]