a L'édition de
l'
Ordinarium traite de l'office
de beata aux n° 468-472. Cet office
quotidien de la Vierge était célébré toute l'année, sauf de la Veille de Noël à
l'Octave de l'Epiphanie, du mercredi des Cendres au dimanche de Quasimodo et de la
vigile de la Pentecôte au dimanche de la Trinité ; sauf également en cas de fêtes
mariales ou de fêtes de degré double et plus. Selon A.G. Martimort, c'est au cours des
XI
e et XII
e siècles que les grandes familles religieuses
(Clunisiens, Chartreux, Cisterciens, plus tard Dominicains) adoptent l'office marial
quotidien, office qui s'ajoute aux différentes heures liturgiques. « Comme il ne
comportait qu'un nocturne, on l'appela le Petit office de la Sainte Vierge Marie. »
(
L'Eglise en prière, t. 4, p. 158). Chez les Dominicains, les matines du
Petit office de la Vierge n'étaient pas célébrées au chœur. Les frères s'en
acquittaient de mémoire au dortoir, après le premier coup de cloche, et ne gagnaient
le chœur qu'au second.
b Déjà éditées, à quelques variantes près, au tome 151 de la
PL,
c. 970D-971A, parmi les
Saeculi XI monumenta liturgica, d'après le
bréviaire de Sainte-Croix d'Avellana (Nord-Est de l'Italie, dans les Marches), ces
« leçons » figurent aussi dans un recueil d'homélies du X
e siècle, le
ms. Paris BN lat. 12405, au f. 117. C'est d'après ce dernier ms. que J. Leclerq
les a éditées comme témoin de l'office marial à Saint-Germain-des-Prés (
EL
72 (1958), p. 296-297 ; édition reprise par H. Barré dans
Prières anciennes de
l'Occident..., p. 176, n. 15). Avellana, Saint-Germain-des-Prés, à présent
le Lectionnaire dominicain : nul doute que l'on pourrait trouver d'autres
attestations de ce texte. Quant à la forme euchologique de ces
lectiones,
elle favorisait certainement leur mémorisation : les Heures de la Vierge font
partie des premières choses qu'un novice doit savoir par cœur, selon le
De
instructione novitiorum de Jean de Montlhéry (chap. 4, dans
Opera, t.
II p. 529-530).