13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly,
ar. Meaux (Seine-et-Marne).
64 Cette notice serait paticulièrement
intéressante à dater, en raison de la quantité de témoins de marque qui s'y
trouvent associés.
Un terminus ad quem indiscutable est fourni
par la mort de Josselin (3 novembre 1096), l'archidiacre de Josas qui fut un
bienfaiteur insigne du prieuré (cf. nº 13
suprà, note 24). C'est
aussi en en 1096-97 que la chanoine chancelier Vougrin devint archidiacre de
Parisis au lieu et place de Dreux I
er de Mello. Toutefois il
faut remarquer que le chanoine Sévin (le
Sevinus Postellus qui
figure en 1076 au nombre des
testes clerici ex parte Sancte
Marie, c'est-à-dire des clercs de Notre-Dame (cf. Guérard,
Cartulaire de N-D. de Paris,
I, 280) n'apparaît dans
aucune énumération des membres du chapitre à partir de 1087. Mais la mention
d'Hervé de Montmorency permet de reculer encore cette date. En effet, son fils et
successeur Bouchard
IV eut avec le comte de Beaumont son beau-frère,
Mathieu I
er, une guerre au cours de laquelle fut détruite
l'église castrale de Conflans-Ste-Honorine, et cette église, rebâtie après la
cessation des hostilités, fut dédiée le 21 juin 1086. (Cf. notre étude sur
les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans dans le
Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de
Seine-et-Oise, 1911). Hervé était encore vivant et avait conservé la terre
de Marly où il fit élever en 1087, l'église de St-Vigor (Ad. Maquet,
Les Seigneurs de Marly,
p. 48). Hervé avait cédé Montmorency
à son fils aîné, postérieurement au 25 mai 1081, date où il agit comme tuteur de
Guillaume
II de Gometz (
Bibl. de l'Ecole des Chartes,
4
e série,
t.
III,
p. 357). 1081 est l'année où un autre témoin de la
notice, Hugues comte de Dammartin, fonda le prieuré de St-Leu d'Esserent. (Chan.
E. Müller,
Cartulaire de St-Leu d'Esserent,
p. 1-4). D'autre part, Hervé d'abord seigneur de Marly ne prit le
nom de Montmorency qu'après avoir hérité de Thibaud, son frère, postérieurement au
2 novembre 1071 (Prou,
Actes de Philippe Ier,
pp. 7 à 160 pour
Thibaud ;
pp. 94, 159, 308 pour
Hervé). La
distinction de leurs titres est sensible dans les souscriptions au diplômes de
Philippe I
er en 1067 (nº
12).
10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin
de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de
Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement
chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet,
Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt
auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte
de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ.
hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre
1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens,
t.
II, préface, p.
viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où
les victimes du combat furent ensevelies (Vita S.
Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h.,
Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était
sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui
motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus
de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de
Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de
vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060,
mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son
frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis
comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des
Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme
Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de
Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis,
I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant
le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg.,
III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour
accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par
les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son
retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ;
cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en
1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent,
pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines
se transportèrent à St-Leu (p. 11).
Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui
fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses
atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ;
XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent
(Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils
(Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze,
XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où
était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un
13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens,
I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il
avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille
peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081).
Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues
II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art
de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de
Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un
seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une
tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume
vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à
Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues
II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et
Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa
à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la
première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse
postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été
titulaire.
135 Hugues et Richard, fils de Thierri
et petit-fils de Fouchard
I de Montmorency. Le second fut la tige des
seigneurs de Banthelu (ca. Marines, ar. Pontoise).
65 Geofroi Le Riche (Dives) nommé dans le Cartulaire de
St-Martin de Pontoise comme fondateur du prieuré de St-Prix-de-Tour
(localité de la vallée de Montmorency où Raoul Deliés donna à
St-Martin-des-Champs une terre (nº 86 et note 223 infrà). La
donation qu'il fit de l'église de Tour à St-Martin-de-Pontoise fut confirmée par
l'évêque de Paris, Geofroi : la charte épiscopale est à tort datée 1085 dans le
Cartulaire (p. 14 nº xvi). Elle est voisine du début
de 1089. Renaud de Chelles, archidiacre de Brie, l'a souscrite : son devancier
Ives Ier de Mello était encore en charge entre le 16 avril
et le 4 août 1088 (nº 32infrà). Renaud avait
déjà pris sa place entre le 30 novembre 1089 et le 21 avril 1090 (nº 40). Mais Jehan de Grand Pont, doyen de Paris, cité avec Ives,
avait cessé de vivre dès le 8 septembre 1089 (note 90).
Geofroi Le Riche est ici surnommé Geofroi de Montmorency, et
Duchesne l'a rattaché à la souche des barons. Il laissa de sa femme Richeud une
postérité qualifiée decens prolis par la charte de fondation
de St-Prix (Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 13,
nº xv) comprenant une fille, Mahaud, qu'épousa Thibaud Payen,
châtelain de Gisors (ibid., p. 84, nº cvi) et un fils,
Hervé (Append. au Cartul. de St-M. de P., p.
293).
Des deux fils d'Aubri de Montmorency cités avec Geofroi Le Riche, l'aîné,
Landri, qui survécut à son frère (nº 38infrà) était seigneur de Domont (nº 83) ; l'autre qui
possédait à Sevran le terre de Montceleux dont hérita St-Martin des Champs
laissa de sa femme Eudeline un fils unique, Aubri.
154 Etienne était prévôt de Paris en
1067 (nº
12supra ; Cf. note 268) et peut être
encore vers 1083 (nº
24) : à ce moment son fils Robert, assistant
à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié
filius prefecti.
Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord
entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº
63). Ici
il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne,
est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº
53). C'est
peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de
Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº
72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains
l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant,
Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de
l'Hist de Paris, sept. 1879, 6
e année, 5
e
livr.,
p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines.
Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry,
gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº
63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour
frère Ansoud,
Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en
1096-1097 (nº
78). — Cf. Appendices au
Cartulaire de
St-Martin de Pontoise,
p. 270.
66 Richard, frère de Gaubert, châtelain
de Boury près Chaumont-en-Vexin, organisa en 1097 la résistance contre les
Anglais. Voir sur cette famille l'Appendice
IX au
Cartul de
St-Martin de Pontoise,
pp. 445 à 450.
128 Gautier Tirel, châtelain de Poix en
Amiénois et de Pontoise, habitait dans cette dernière ville, dès 1102, sur le
versant
N.-E. de la colline du château, un manoir fortifié que s'est
appelé l'
hôtel de Poix, puis l'
hôtel
d'Orgemont, lorsqu'il fut acquis par le chancelier de Charles
V
(
Cartulaire de St-Martin de Pontoise,
pp. 39,
452).
67 On remarque plus haut,
mélangés aux chevaliers de Montmorency, Thierri et Hugues de Bantelu, Geofroi de
Tour et Landri de Domont, un
Ivo Rufus, un
Drogo
filius Ivonis, puis un
Ivo, et enfin
Balduinus filius Ivonis. On peut croire ces personnages alliés. A cette
époque apparaissent simultanément, sans ascendance connue, un
Drogo
de Cuflante castro, un
Ivo de Conflantio ; et un peu plus
tard un
Balduinus Bellus ou
Pulcher cité avec
un
Rodulfus Bellus, ailleurs qualifié
Rodulfus
Bellus de Montmorenciaco et père d'un
Rodulfus et d'un
Ivo. Le second Raoul Le Bel donna l'église de Domont à
St-Martin-des-Champs.
24 Josselin était archidiacre de Paris en 1063, lorsqu'il se fit
élire évêque de Soissons. Il fut dénoncé au pape Alexandre
II, qui cette même année écrivit aux prélats comprovinciaux pour
empêcher qu'on ne le consacrât jusqu'à ce qu'il se fût justifié devant le
Saint-Siège, en personne ou par un envoyé. Les lettres du Souverain Pontife
visent « Ioscelinum qui, et archidiaconatum Parisiensem non modo
pecunia sed etiam homicidio, et episcopatum Suessionensem simoniace,
invaserat. « (Mansi, XIX, 978 ; Migne, Patrologia
latina, t. 146, p. 1297 ; Jaffé-Lœwenfeld, nº 4519). Ces imputations ne pouvaient être fondées, car
Josselin n'aurait pas, si la preuve en eût été faite, conservé pendant 34 ans
l'archidiaconé de Josas. Mais il renonça à l'évêché de Soissons, dont Alard
était titulaire en 1064. Josselin est cité dans les actes épiscopaux en qualité
d'archidiacre de l'église de Paris, de 1067 (Guérard,
Cartulaire de N-D. de Paris, IV, 110) à 1096 (Arch.
de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Il fut remplacé dès 1097 (Guérard, I, 306).
Son obit est mentionné au 3 novembre au nécrologe de St-Martin-des-Champs en
ces termes : « Obiit Joscelinus archidiaconus. Officium fiat, cappa, in choro.
Refectionem debet camerarius de terra Pentini, quam ipse
emit ». Il mourut donc le 3 novembre 1096. (Molinier, Obit. de la province de Sens, t.
I, p. 467).
68 Le chanoine Vougrin, chancelier de
Paris dès 1085, remplaça en 1097 Dreux de Mello archidiacre de Parisis, donateur
en 1087 de l'église de Marolles en-Brie à St-Martin-des-Champs (nº
31). Le nécrologe de St-Martin-des-Champs, note au 4 novembre
Wulgrinus archidiaconus. Il était encore en charge en 1105 (A.
N. LL 47, fol. 65). Guillaume l'avait remplacé dès 1106 (Duchesne,
Hist. de Montmorency, preuves,
p. 68) comme
archidiacre de Parisis (nº
119
infrà).
143 Vassal de Hugues, comte de
Dammartin, qu'il assiste lors de la fondation de St-Leu d'Esserent en 1081,
Gautier
I, seigneur d'Aulnay, est la tige d'une famille qui prit peu à
peu une assez grande importance. Ses descendants, sénéchaux héréditaires du comté
de Dammartin, obtinrent à la fin du XIII
e siècle des charges
de cour. Deux d'entre eux, les frères Philippe
II et Gautier
IV d'Aulnay, subirent un supplice cruel comme convaincus d'adultère
avec deux des belles-filles du roi Philippe le Bel. Pierre d'Aulnay, fils aîné de
Gautier
I, fut avec son père témoin de la donation de Foulques d'Annet
(nº 24, vers 1083). Ayant molesté les hôtes de St-Vincent de Senlis à Blancmesnil,
Pierre, mandé à la cour de Louis
VI, dut renoncer à ses exactions
(1113, après le 3 août). Sa femme Hélisende, ses fils Raoul et Gautier
II, sa fille Mahaud et son frère Philippe
I d'Aulnay
consentirent à cet abandon (Luchaire,
Louis VI, nº 164).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
69 Thourotte (ca. Ribecourt, ar.
Compiègne), importante châtellenie, a donné son nom à une famille féodale dont la
généalogie est à peine esquissée par le
P. Anselme (t.
II,
p. 149). Gasce et Payen appartiennent à la branche localisée dans
le Pinserais et dont les membres sont cités souvent dans les chartes des
monastères d'Abbecourt et de Saint-Germain-en-Laye ; ils étaient frères (nº
89
infrà). Le second épousa Juliane (nº
50).
70 Raoul de la Porte se rattache sans
doute à Guerri Mauvoisin, appelé aussi de la Porte, dont les descendants
conservèrent le second surnom (Appendices au
Cartulaire de St-Martin de
Pantoise,
p. 252). Guerri avec son frère Raoul
II Mauvoisin sont témoins ensemble vers 1089 (nº
39
infrà). — Thibaud Corseint, d'une famille qui a possédé des
fiefs en divers lieux du Parisis et du Vexin français.