151 Cette notice, d'une importance
capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du
nº
60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom
de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis
VI, portait
le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis
VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le
même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et
Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº
59).
— Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1
er mai
1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de
l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière
date.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. —
Cette terre fut possédée à la fin du
xie siècle
par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis
VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette
maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre
Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine
de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s.
d. Ms.
lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec
le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le
grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune
des frères de Garlande.
18 Cette pièce a échappé aux auteurs
de la
Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat
d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33
e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre
1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24
juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29
novembre 1028 (Cf.
Gallia,
VII, 47-49, et
D. Bouquet,
Rec. des Hist. de France,
X,
619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette
charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin
d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le
1
er mai 1095. (Depoin,
Essai sur la
chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138,
p. 23 ; tir.
à
p. du
Bulletin historique et philologique,
1906,
p. 236).
138 L'abbatiat de saint Hugues à Cluny
dura de 1049 & 1109. Il n'est pas ici question de St-Martin-des-Champs ;
l'église de Noisiel ne lui fut attribuée qu'après 1107, car elle ne figure dans
les bulles ni d'Urbain
II, ni de Pascal
II, mais seulement
dans celle de Calixte
II, du 27 novembre 1119.
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar.
Fontainebleau (S.-et-M.).
270 Drogo Reillez
est le
Drogo Drelleatus qui fut appelé avec Eudes de Drancy et
d'autres nobles du voisinage à constater la donation de la terre de Noisiel à
St-Martin par Gilbert Payen de Garlande (nº
62). Son nom paraît
donc s'être prononcé
Reillé. Toutefois l'intitulé inscrit en
rubriques dans le
Liber Testamentorum porte : «
Carta de
Drogone Reille « Cet acte pourrait donc intéresser la famille qui
porte ce nom de nos jours. Quant à la date de la notice, nous la regardons comme
très voisine de la mort du prieur Ourson qui y est nommé, mais avec la formule "
qui tunc temporis erat » indiquant clairement qu'au moment de la rédaction — qui
dut suivre de près les faits relatés — un autre prieur était en charge.
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar.
St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (
Ecclesia de Renzegio)
est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain
II en 1096 (nº
75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098
(nº 82).
154 Etienne était prévôt de
Paris en 1067 (nº
12
supra ; Cf. note 268) et peut-être encore vers 1083 (nº
24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de
Foulques d'Annet, est qualifié
filius prefecti. Robertus, filius
Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin
et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº
63). Ici il est
accompagné de son frère Payen et de son neveu Jean. Payen, fils. d'Étienne, est
témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº
53). C'est peut-être
le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en
1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº
72). Robert
de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par
méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant,
Note
sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist. de
Paris, sept. 1879, 6
e année, 5
e livr.,
p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines.
Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry,
gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº
63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner
pour frère Ansoud,
Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en
1096-1097 (nº
78). — Cf. Appendices au
Cartulaire de
St-Martin de Pontoise,
p. 270.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à
partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104
environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le
devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part,
les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer
cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait
le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de
1079, en raison du surnom «
de Campis « attribué au
monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly,
ar. Meaux (Seine-et-Marne).
241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse
aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de
Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de
Meaux.
Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de
Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen
de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous
aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de
Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à
de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis
VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu,
à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier
qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62
et 90 du présent recueil.
Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin,
archidiacre de Paris (cf. note 24).
98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs
Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº
105
infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de
concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº
106).