École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » VI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VI le Gros » Saint-Michel, 1113

Jean, évêque de Térouanne, concède à St-Martin l'église de Frévent, à la prière d'Eustache III, comte de Boulogne, de sa femme Marie d'Écosse, et du chanoine Hugues de Ribémont.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 522.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 102.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 85.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 102.
  • a Duchesne, Hist. des Cardinaux français, II, 60.
  • b Le Mire, Opera diplomatica, IV, 355.
  • c Bibliotheca Cluniacensis, 555, incomplètement.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. historiques, nº 355.
  • Bruel, Chartes de Cluny, V, 254, nº 3903.
D'après d.

Notum sit omnibus f. et p. quod ego Johannes, gratia Dei, Tarvanensis episcopus, pro amore Dei et sanctorum apostolorum Petri et Pauli, ecclesiam de Frevenz340 ex integro dedi monasterio Sti Martini de Campis, in manu scilicet domni Pontii, Cluniacensis abbatis, presentibus quibusdam suis monachis, quibusdam clericis nostris, salva subjectione et obedientia quam predicta ecclesia debet mihi et ecclesie Tarvanensi, salvis quoque reditibus consuetudinariis. Hoc autem feci rogatu Eustachii, comitis Bolonie, et Marie uxoris ejus341, rogatu eciam Hugonis Ribodimontensis, canonici nostri342, qui ipsam ecclesiam tenebat, et assentione ac favore clericorum nostrorum. Factum publice apud Stum Michahelem de Wasto340 .


340 Ce mot, d'une autre encre, occupe un blanc laissé dans le texte. — Frévent, ca. Auxi, ar. St-Pol (Pas-de-Calais). — Saint-Michel, ca. et ar. St-Pol.
341 Eustache III, comte de Boulogne (1093-1125), perdit en 1115, suivant Mathieu de Westminster, sa femme Marie d'Ecosse, fille du roi Malcolm III. (Art de vér. les Dates, II, 763).
342 Le chanoine Hugues de Ribémont peut être regardé comme frère de Godefroi II, châtelain de cette place. Anseau I de Ribémont, qui fut tué à Cassel en 1072, figurait deux ans auparavant dans un acte avec son père Godefroi I et sa mère Agnès. Il laissait pour fils Anseau II qui en 1087 se nomme « Ansellus filius Anselli de Ribodimonte " et dès 1079 est titré " nobilissimus » à propos de la fondation, qu'il approuva, du monastère d'Anchin situé dans son domaine féodal (Auctarium Aquicinense ad Chronographiam Sigeberti, Mon. Germ. hist., Scriptores, VI, 393). Il fonda le monastère de St-Nicolas de Ribémont en 1084 (Augusta Viromanduorum, p. 133). Il se croisa en 1096 et mourut à Akka en Palestine où il accompagnait Godefroi de Bouillon (Scriptores, XXIII, 802-12 ; cf. XIV, 581). Godefroi Il se déclare en 1104 « filius Anselmi de Ribodimonte » (Arch. nat., LL 1015, fol. 28). L'année précédente il fut appelé par les Cambrésiens pour les gouverner (Scriptores, XIV, 203) : déjà Anseau I avait été tuteur de Hugues II de Cambrai ; l'alliance des deux familles doit provenir du mariage d'Anseau avec une sœur de Hugues II ; de là proviendrait le prénom de Hugues donné à un fils clerc. En 1113 Godefroi II est cité avec son frère Simon et sa sœur Aélis (Coll. D. Grenier, vol. 240, fol. 17).