École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 1 » V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier » Vers 1105

Cession de la moitié d'un moulin à Dugny par Agnès, sœur de Pierre Sanglier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 9, nº 17.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Agnes soror Petri Singularis98 et Aderannus vir ejus dederunt Sto Martino medietatem molendini de Dugniaco108. Post multum vero tempus, vivente adhuc Agnete, filius ejus Rainerius parvulus calumpniatus est monachis Sti Martini donum matris sue. Fecerunt itaque cum eo concordiam monachi, apud Domnum-Martinum, donantes ei triginta solidos, ut donum concederet. Hujus concordie extiterunt testes presentes Petrus Singularis et Amiardus, homo Rainerii.

Post factam concordiam venit Rainerius ad Stum Martinum et posuit donum super altare, assistente ex parte sua teste Aimardo ; et ex parte monachorum adfuerunt Bernardus de Aneto13, Warinus frater majoris36, Herluinus filius Helgoti ; Hugo et Petrus pistores ; Aaloldus de Sartorio.


98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.