216 Garnier donna probablement son nom à
l'
île Garnier sur la Seine qui fut donnée au prieuré de
St-Germain-en-Laye par Aszon ou Aston du Pecq, sa femme Guiburge, leurs fils
Gautier et Eudes, sous le règne de Louis-le-Gros (Depoin,
Le Prieuré
de St-Germain-en-Laye, Origines et Cartulaire,
p.
17-19).
292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai
1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des
Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on
l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe
l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :
Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des
fondateurs de St-Nicolas d'Acy
L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous
Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et
chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne
damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a
esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou
sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots :
« Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :
Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus
Cui sit propitius Christus de Virgine natus.
Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont
gravés ces mots :
« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et
monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le
9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré
par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les
religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis.
Priés Dieu pour eux. »
Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a
requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison.
Fait comme dessus.
J.
Lorry. De Cornuaille.
Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis
continens :
Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne
Qui soboli nomen Buticulare dedit.
(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier.
p. 294.)
228 Nivard et Sévin de Poissy, fils du
prévôt Hugues
I (Appendices au
Cartulaire de St-Martin de
Pontoise,
p. 429). Le prévôt Robert
II remplaça
Archenfroi, successeur de Hugues et cité en 1093 (Ibid.).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
219 Le terme de
domnus, comme on le voit par cette même charte, désigne d'ordinaire un moine
profès. Hugues de Melun était peut-être fils d'Ourson
II, vicomte de
Melun en 1071-1080, frère ou beau-frère de Manassé, cité comme vicomte en 1093, ou
de Guillaume
I le Charpentier, qui l'etait en 1094 et partit en 1096
pour la Croisade. On distingue, par son origine, ce moine
Hugues de
Melun de son homonyme
Hugues de Gonesse (nº
50).
100 Lisiard (
Lethardus,
Lisiardus) fils d'Ansoud
III Le Riche et neveu de Milon I
er dont les biens confisqués servirent à doter
St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme
surnom patronymique. Son fils Ansoud
V (
Ansoldus filius
Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de
Nozay (
Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca.
Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin
V (Ms. lat,
9968, n
os 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de
Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin
IV (
Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du
même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms.
I. 5413, fol. 10). Il eut trois
fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et
Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247).
De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A.
N. LL 1024 fol.
74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin
IV
ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au
xiiie
siècle (Ms. lat. 5466,
p. 563). Milon de
Marcolciis
est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms.
I. 9968,
nº 46). Lisiard
II, se croisant en 1201
(Dominus lestardus
de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à
St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères
Pierre et Hervé,
fratres jamdicti Lesiardi
(sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite
Vinea
Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf.
Malte-Brun,
Hist de Marcoussis).
c La notice précédente (
alia carta) qui relate la même donation, la fixe à un dimanche
1
er mai, ce qui convient à l'année 1099.