178 Ce texte est un de ceux qui
prouvent avec netteté que, lorsque le baptême des enfants était différé, ils
portaient en attendant l'imposition du prévie. Celui de Payen précise, chez les
garçons, le fait du retard apporté au batpême. On donnait aux filles des surnoms
plus courtois, tels que ceux d'Idoine (intelligente), Blanche, Rose (suivant leur
teint), Comtesse ou Reine (du titre porté par une de leurs aïeules), etc. Voir
d'autres exemples nº
63, 69 et note 166.
154 Etienne était prévôt de Paris en
1067 (nº
12supra ; Cf. note 268) et peut être
encore vers 1083 (nº
24) : à ce moment son fils Robert, assistant
à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié
filius prefecti.
Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord
entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº
63). Ici
il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne,
est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº
53). C'est
peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de
Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº
72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains
l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant,
Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de
l'Hist de Paris, sept. 1879, 6
e année, 5
e
livr.,
p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines.
Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry,
gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº
63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour
frère Ansoud,
Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en
1096-1097 (nº
78). — Cf. Appendices au
Cartulaire de
St-Martin de Pontoise,
p. 270.
147 Neuilly-sur-Marne, ca. Le Raincy,
ar. Pontoise.
155 Ivry-sur-Seine, ca. Villejuif, ar,
Sceaux (Seine). Cf. note 179.
279 Bry-sur-Marne, ca. Charenton, ar.
Sceaux (Seine). — Cf. nº
63,
suprà.
241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun
doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de
Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de
Meaux.
Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de
Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de
Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous
aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de
Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de
nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI,
pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table,
avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit
dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.
Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina),
femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf.
note 24).
278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant
que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni
l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme
diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de
titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui
atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants,
concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de
St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé.
L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui
le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de
Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église
et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après
l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de
la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de
Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation
donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098.
Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une
communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît
être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une
autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse
autre que le sien) :
« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et
compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum
graduum.
« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus
misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis
es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non
possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut
ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi
et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De
cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris
tempestas submerget me. Vale. »
(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit.
Magne, Patrologia latino, t.
CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de
Paris, édit. Bournon, t.
IV, p. 610).
151 Cette notice, d'une importance
capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du
nº
60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de
Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis
VI, portait le
surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis
VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même
règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume
assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº
59). — Nous
avons dû nous en référer aux limites 1079-1
er mai 1095,
fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque
Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
156 Adam Payen, fils de Rohais, donna à
St-Martin deux arpents de terre à Issy, du consentement de sa femme. Béatrice
(nº
112
infra).
a La mention de l'archidiacre
Josselin donne comme limite la plus tardive de l'acte le 3 novembre 1096, jour du
décès de ce dignitaire.
272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de
plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé
durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson.
Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous
verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ",
puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font
de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec
Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de
Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal
II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte
Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en
1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en
effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de
l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.
Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès
1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même
année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.