École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » Melun, 1er janvier ou 25 avril 1204 - 1er janvier ou 10 avril 1205

La reine-douairière, Ale de Champagne, déclare par lettres-patentes que les moines de Saint-Martin-des-Champs ne sont point tenus à la réfection du pont et de la chaussée de Fontaine-le-Port, comme le prétendaient les habitants.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 29, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 29'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 28'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Adela, Dei gratia Francorum regina. Noverint p. et f. quod, cum inter Priorem et monachos Sancti Martini de Campis ex una parte, et homines de Fontanis14 ex altera, ageretur contentio de ponte et de chauceia que est juxta molendinum ipsorum monachorum, quod est in eadem villa ; et homines adfirmarent quod monachi pontem illum et chanceiam usu et ritu construere deberent ; nos, legitima inquisitione facta, attestationibus vicinorum et hominum prefate ville cognovimus quod sepenominati Prior et monachi in predictis ponte et chauceia nichil, usu vel ritu, mittere debent. Et ne imposterum super hoc iterum aliqua emergat contentio, hasa patentes litteras, sigillo nostro munitas, in testimonium veritatis ipsis monachis tradidimus.

Actum publice apud Meledunum .


14 L'abbaye de Saint-Port (ou Seine-Port, en latin Sanctus Portus, Sacer Portus, Sequane Portus) fut construite sur l'emplacement d'un ermitage en 1145, dans la paroisse de Fontaine-le-Port (ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun). Dix ans plus tard, ce lieu fut abandonné à cause de son insalubrité ; il devait se trouver à côté de La Grange-Saint-Martin, qui subsiste encore, dans la vallée qui s'étend vers Le Châtelet. Les Cisterciens se portèrent au sud et à l'extrémité du territoire de Fontaine-le-Port dans un vallon charmant nommé Barbeau (les formes latines Barbellus et Barbellum, plus rare, ne justifient pas la transcription Barbeaux), vis-à-vis de Samois, à une demi-heure à pied du larris de Fontaine. L'église du nouveau monastère fut consacrée en 1156 et Louis VII accorda cette même année un diplôme confirmant les possessions de l'abbaye et relatant sa translation : « Fratres de Sequane Portu transtulerunt abbatiam suam, consilio nostro,... et secus Samesium in loco qui Barbellus vocabatur, super Secane fluenta habitare venerunt, priorem relinquentes locum ». - B. N. Ms. lat. 5466, fol. 212 ; ms. lat. 17096, fol. 267 ; ms. fr. 20891, fol. 9 ; ms. fr. 15504, fol. 36. Champagne III, fol. 25 ; ms. lat. 5469, fol. 1. Arch. munic. de Melun, GG, Fonds Gauthier, vol. II. - Note de M. G. Estournet. Ives fut abbé de Barbeau de 1178 à 1183 (Gallia christiana, XII, 237).
a hac B.