272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de
plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé
durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson.
Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous
verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ",
puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font
de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec
Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de
Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal
II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte
Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en
1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en
effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de
l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.
Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès
1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même
année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
219 Le terme de
domnus, comme on le voit par cette même charte, désigne d'ordinaire un moine
profès. Hugues de Melun était peut-être fils d'Ourson
II, vicomte de
Melun en 1071-1080, frère ou beau-frère de Manassé, cité comme vicomte en 1093, ou
de Guillaume
I le Charpentier, qui l'etait en 1094 et partit en 1096
pour la Croisade. On distingue, par son origine, ce moine
Hugues de
Melun de son homonyme
Hugues de Gonesse (nº
50).
311 Auteuil, village compris maintenant
dans Paris.
312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte
qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se
rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note
a, p. 165.
D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris,
édit. Bournon, t.
III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut
tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février
1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de
St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.
Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à
Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.