École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 3 » XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223). » (1140-1202) Documents concernant les bénéfices compris dans le diocèse de Châlons, concédés en 1140 à Saint-Martin par l'évêque Geofroi Ier, et aliénés depuis à l'abbaye de Montier-en-Argonne, moyennant un cens perpétuel. » 1er janvier ou 14 avril 1202 - 1er janvier ou 6 avril 1203

Renard, sire de Dampierre, constate qu'il a favorisé l'acquisition par les moines de Montier-en-Argonne de toute la terre de Saint-Martin-des-Champs, à condition qu'il en tiendrait la moitié sa vie durant, en acquittant la moitié du cens.

  • B Copie du xviie s., Ms. lat. 9905, fol. 97'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Ego Renardus, dominus de Domnopetro, notum facio quod fratres Monasterii in Argona acquisierunt sibi, assensu et consilio meo, totam terram Sancti Martini de Campis cum omnibus pertinenciis, sub annuo censu, tali conditione quod ego dimidiam partem hujus acquisitionis in vita mea tenebo, et dimidiam partem census qui pro illa datur, persolvam, nec partem meam recipiam donec de communi census persolvatur. Post mortem vero meam acquisitio ista tota et integra ecclesie Monasterii remanebit, ut nec heredes nec successores mei super hoc poterunt reclamare. Si quid vero in acquisitione ista creditoribus meis assignavi, assignatio ista tenebitur donec summa assignata persolvatur. Quod ut ratum permaneat, sigilli mei munimine roboravia.

Actum .


a Cette convention ne fut point exécutée, parce que Renard, ayant ultérieurement aidé les moines à acquérir une autre dîme, fit, en échange, prolonger à ses.héritiers la jouissance de la moitié des revenus de Saint-Martin-des-Champs. En 1217 intervint un nouvel accord entre l'abbaye de Montier et tous les héritiers de Renard : son fils homonyme, se préparant au voyage de Terre-Sainte, son autre fils Anseau, les enfants d'un troisième fils, Henri, les enfants de Marie sœur de Renard, qui, moyennant une compensation pécuniaire, abandonnèrent la part réservée de ces revenus (Ms. lat. 9905, fol. 409).