École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Saint-Martin-des-Champs » Tome 2 » XI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VII (1137-1180) » Vers 1157 — 1158

Simon d'Oisy, vicomte de la Ferté-Ançoul, et sa femme Ade accordent aux Bons-Hommes, pour s'y établir, le bois de Raray, et le dégagent des droits d'usage qu'y avaient les moines de St-Martin-des-Champs, à la suite d'un accord avec le prieur Guillaume et Renouf prieur de Marnoue.

  • a Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, p. 54, nº CV, « ex tabulario monasterii B. Mariæ de Rareio. »
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Symon, Firmitatis Ansculfi vicecomes, et uxor mea Ada nomine30, notum facimus cunctis cognoscere volentibus hujus nostræ compositions ordinem367. Ad nostras pervenit aures quorumdam, quos dicimus Bonos homines, sanctæ religionis fama et bonæ conversationis rumor. Dei causa igitur et nostræ salutis intuitu, prædictos illos Bonos homines vicinos in mansione habere disposuimus ; et quia sepositam ab habitatione hominum longe remotam semper eligunt et diligunt mansionem, nemus quoddam quod vocatur Raroi, locum scilicet solitudinis et satis religioni congruum ad inhabitandum, in terra nostra quæsierunt. Et quia certum erat quod monachi Sancti Martini de Campis illic prope demorantes in loco qui dicitur Marnoë, usuarium in nemore illo reclamabant, efficaciter exegimns ut prior de Marnoë, Renulfus nomine, assensu Guillelmi tunc temporis prioris de Sancto Martino et totius capituli, absque reclamatione et calumpnia post ipsum futurorum Priorum, usuarium illud... liberum et quietum dimitterent, etc... laudante hoc uxore mea Ada, laudantibus filiis et filiabus meis, Hugone et Petro, necnon Hildiarde et Mathilde. Hujus rei testes sunt Gillebertus dapifer, Johannes de Tromia, etc. a.


30 Ade épousa Simon d'Oisy, issu des châtelains de Cambrai ; elle est qualifiée « dame de la Ferté-Ansould ", et son mari " vicomte de Meaux » dans un acte où sont nommés leurs quatre enfants, Gilles, Hugues, Pierre, Mahaud (Du Plessis, Hist. de Meaux, t. II, Preuves, p. 49). La charte n'est point datée ; mais en 1163 « Simon et filii ejus Egidius et Hugo » souscrivent une charte de Nivard de Chamigny (Coll. Baluze, XXXVIII, 272). Simon, qualifié vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai, venait de perdre son fils Gilles lorsqu'en 1167 lui et Hugues donnèrent au prieuré de Reuil-en-Brie les moulins banniers et le four banal de la Ferté[-sous-Jouarre]. (Ib., 267 ; Du Plessis, loc. cit., p. 56, nºcx.) « Symon de Oisiaco vicecomes Meldensis " fonda en 1170 le prieuré de Duisy ; " laudaverunt filii nostri Hugo, Petrus et filia Heldealdis » (Ibid. 270). Mais en 1171, on trouve un acte de sa veuve Ade, vicomtesse, agissant de concert avec Hugues (Ib., 271). Hugues fut vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai ; sa femme Marguerite dont on a le sceau en 1186 (Demay, nº 5509) lui survivait en 1204 (Arch. de Seine-et-Marne, H 410, fol. 105-107).
367 Gragy, auj. Grégy, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Meaux.
a Nous ne possédons de cet acte qu'un texte incomplet édité par Toussaint du Plessis.