41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville,
ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des
Chenard (
Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le
Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.
312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte
qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se
rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note
a, p. 165.
D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris,
édit. Bournon, t.
III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut
tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février
1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de
St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.
Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à
Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.
307 Avenières, à l'extrémité de la forêt
de Marly, touchant Feucherolles (ca. Marly-le-Roi, ar. Versailles) qui est voisin
de Villepreux. Au
xviiie
s., il est encore question de la seigneurie d'Avenières (Jos. Tardif,
Bibl. de l'École des Chartes, 1898-1899. Coüard,
Bul. de la Com. des Antiq. et Arts de Seine-et-Oise, 20
e vol. [1900],
pp. 41-53). Cette terre appartenait, au
xiiie siècle, à une branche de la famille des
Gasce de Poissy.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly,
ar. Meaux (Seine-et-Marne).
10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin
de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de
Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement
chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet,
Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt
auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte
de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ.
hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre
1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens,
t.
II, préface, p.
viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où
les victimes du combat furent ensevelies (Vita S.
Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h.,
Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était
sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui
motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus
de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de
Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de
vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060,
mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son
frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis
comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des
Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme
Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de
Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis,
I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant
le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg.,
III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour
accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par
les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son
retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ;
cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en
1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent,
pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines
se transportèrent à St-Leu (p. 11).
Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui
fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses
atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ;
XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent
(Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils
(Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze,
XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où
était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un
13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens,
I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il
avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille
peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081).
Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues
II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art
de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de
Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un
seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une
tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume
vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à
Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues
II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et
Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa
à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la
première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse
postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été
titulaire.
306 La présence de Mathieu I
er, comte de Beaumont-sur-Oise, beau-frère de Bouchard
IV de
Montmorency, est intéressante à relever dans une charte intéressant
St-Martin-des-Champs en 1108, car peu de temps après il confiait à la congrégation
parisienne le prieuré de St-Léonor de Beaumont fondé par ses ancêtres. C'est dans
la période qui sépare les bulles de Pascal
II et de Calixte
II (1107-1119) que St-Martin conquit ce nouvel établissement : la
charte de Mathieu I
er, donnée en 1110 (nº
138), suivit vraisemblablement de très près l'installation des moines
parisiens dans son château.
226 Bouchard
IV de
Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul
II Deliés et de Hahuis,
du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve
bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard
IV avec
Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.
308 Pierrefonds, ca. Attichy, ar.
Compiègne. — Pierre est l'aîné des fils de Nivelon
II, châtelain de
Pierrefonds, le neveu de Hugues, évêque de Soissons (1093-1103). Hugues persuada à
son frère de donner à Marmoutier l'église de St-Mesme, dans la tour de son château
de Pierrefonds. Nivelon
II s'y décida « antequam pergeret in viam
Hierusalem », donc avant 1102. Nivelon était alors l'époux d'Avoise qui lui avait
donné quatre fils : Pierre, Ançoul, Nivelon
III et Dreux (A.
N. K. 20, nº 6
21 ;
Gallia Christiana
nova,
X, Instrum., col. 106). Nivelon
III devint
sire de Pierrefonds après la disparition prématurée de son frère aîné Pierre et
l'entrée dans les ordres d'Ançoul, archidiacre de Soissons dès 1113. Cf. le
document
142, prouvant que c'est seulement quatorze ans après la
donation qu'elle fut approuvée par Lisiard, successeur de l'évêque Hugues, et put
sortir enfin son plein effet.
309 Intreville, ca. Janville, ar.
Chartres.
254 Le comte Adolphe de Dion a identifié
ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets
du châtelain Ebrard
III : Hugues
II, châtelain du Puiset et
vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa,
mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le
siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette
vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de
1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues
III et
la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran,
seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124. — Raoul n'est connu que par
cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard
III,
Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.