14 L'abbaye de Saint-Port (ou
Seine-Port, en latin
Sanctus Portus, Sacer Portus, Sequane
Portus) fut construite sur l'emplacement d'un ermitage en 1145, dans la
paroisse de Fontaine-le-Port (ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun). Dix ans plus
tard, ce lieu fut abandonné à cause de son insalubrité ; il devait se trouver à
côté de La Grange-Saint-Martin, qui subsiste encore, dans la vallée qui s'étend
vers Le Châtelet. Les Cisterciens se portèrent au sud et à l'extrémité du
territoire de Fontaine-le-Port dans un vallon charmant nommé Barbeau (les formes
latines
Barbellus et
Barbellum, plus rare, ne
justifient pas la transcription
Barbeaux), vis-à-vis de Samois,
à une demi-heure à pied du larris de Fontaine. L'église du nouveau monastère fut
consacrée en 1156 et Louis
VII accorda cette même année un diplôme
confirmant les possessions de l'abbaye et relatant sa translation : « Fratres de
Sequane Portu transtulerunt abbatiam suam, consilio nostro,... et secus Samesium
in loco qui Barbellus vocabatur, super Secane fluenta habitare venerunt, priorem
relinquentes locum ». -
B. N. Ms. lat. 5466, fol. 212 ; ms. lat.
17096, fol. 267 ; ms. fr. 20891, fol. 9 ; ms. fr. 15504, fol. 36. Champagne
III, fol. 25 ; ms. lat. 5469, fol. 1. Arch. munic. de Melun, GG,
Fonds Gauthier, vol.
II. -
Note de M.
G. Estournet. Ives fut abbé de Barbeau de 1178 à 1183
(
Gallia christiana,
XII, 237).
15 Le clos de Fontaine-le-Port fut donné
par Louis
VII à qui il appartenait en raison du comté de Melun ; un
diplôme signé à Fontainebleau en 1160 confirma cette libéralité aux Cisterciens. -
B. N. Ms. lat. 5466, fol. 205 ; ms. 1. 10943, fol. 173 ; ms.
l. 17096, fol. 163 ; ms. fr. 15504, fol. 37. -
Note de
M.
G. Estournet.
16 La donation de la vigne d'Amand du
Châtelet est consignée dans une charte sans date (vers 1156) de Hugues de Toucy,
archevêque de Sens (Ms.
l. 5466, fol. 368 ; ms.
l. 10943,
fol. 1731). Cette vigne était située dans le larris de Fontaine-le-Port, près de
l'emplacement de l'abbaye primitive. -
Note de M.
G. Estournet.
17 Milon
II, abbé de St-Pierre
de Melun, cité de 1177 à 1188.
a Il faut certainement corriger
« presbiter ». Cf la note 18.
18 On ne connaît aucun prieuré au
Châtelet. Baudoin, qualifié tantôt chapelain, tantôt prêtre (voir la charte
suivante), donna tous ses biens à la communauté de Barbeau pour en jouir après son
décès, suivant un diplôme royal de 1180 (Ms.
l. 5466, fol. 239 ; ms.
l. 10943, fol. 256). -
M. Estournet, qui nous communique
cette note, confirme le sentiment de Luchaire contre celui de
D. Brial,
à propos du mandement de Louis
VII reproduit dans le
Recueil,
t.
II,
p. 373, nº
452. Il est adressé à
Ebrard, prévôt du Châtelet-en-Brie, chargé de surveiller les hommes de
Fontaine-le-Port. « Le
bois de St-Martin, mentionné dans ce
mandement, est cité dans un diplôme de 1172 limitant un bois de Barbeau : « Pars
incipiens a nemore Villaframeis secundum viam per duos campos versus Castellare
tendentes in longitudinem pertingit usque ad
nemus Sancti
Martini « (Ms. lat. 10943, fol. 2741). Quoique bien diminué, le " bois de
Saint-Martin " porte encore cette appellation à Fontaine-le-Port. - D'autre part,
après le don de vignes connues sous le nom de clos royal de Fontaine, Barbeau
reçut de nos rois une rente sur la censive royale du même lieu, l'exemption de
toute redevance seigneuriale pour ses biens à Fontaine, etc. Toutes les
expressions du mandement se trouvent en parfaite concordance avec ce que l'on sait
des localités du côté de Melun ». Nous ne saurions trop remercier
M.
Estournet de l'extrême obligeance qu'il a mise à nous faire part des résultats de
ses recherches, entreprises pour préparer l'édition du
Cartulaire de
Barbeau destinée à la Société historique du Gâtinais.
19 La Chapelle-Rablais, ca.
Nangis, ar. Provins, à proximité du Châtelet-en-Brie. - Bréau, ca. Le
Châtelet-en-Brie.