98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs
Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº
105
infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de
concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº
106).
a Les mots suivants
sont restés en blanc dans
C.
18 Cette pièce a échappé aux auteurs de
la
Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert
« circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33
e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son
prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il
faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf.
Gallia,
VII, 47-49, et
D. Bouquet,
Rec. des Hist. de France,
X, 619). Imbert mourut le 22
novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement
écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de
Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1
er mai 1095.
(Depoin,
Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à
1138,
p. 23 ; tir. à
p. du
Bulletin
historique et philologique, 1906,
p. 236).
10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin
de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de
Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement
chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet,
Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt
auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte
de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ.
hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre
1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens,
t.
II, préface, p.
viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où
les victimes du combat furent ensevelies (Vita S.
Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h.,
Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était
sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui
motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus
de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de
Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de
vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060,
mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son
frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis
comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des
Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme
Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de
Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis,
I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant
le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg.,
III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour
accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par
les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son
retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ;
cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en
1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent,
pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines
se transportèrent à St-Leu (p. 11).
Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui
fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses
atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ;
XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent
(Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils
(Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze,
XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où
était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un
13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens,
I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il
avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille
peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081).
Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues
II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art
de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de
Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un
seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une
tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume
vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à
Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues
II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et
Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa
à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la
première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse
postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été
titulaire.
17 Il n'est pas douteux qu'il ne s'agisse ici de Milon, frère d'Ansoud le Riche,
et père de Milon II et de Guérin II, cités dans le diplôme
de Henri Ier de 1059-1060 (nº 6 suprà).
Milon ayant été gracié à la suite de la composition qui fait l'objet de ce
diplôme, réclama d'abord contre la cession faite, puis transigea avec les
chanoines de St-Martin.
Milon est cité en 1047 avec son frère Ansoud, dans un diplôme de Henri Ier : « in presentia... optimatum palatii regis, videlicet...
Ansoldi quoque et Milonis pratris ejus. » (D. Bouquet, Rec. des Hist. de
France, t.
XI, p. 582). Sa disgrâce se place entre 1047 et 1059.
Peut-être fut-elle motivée par son attitude durant la guerre entreprise par
Henri Ier contre Guillaume de Normandie et qui se termina
par la défaite des Français à Mortain en 1055. Un chevalier nommé Guérin de
Maule fit partie de l'expédition de Guillaume le Conquérant en 1066 et de lui
descendent les Maule d'Angleterre : la famille Le Riche de Paris avait donc des
intérêts en Normandie ; il est possible que Milon ait voulu les ménager lors de
la campagne de 1055, soit en n'y participant pas, soit en ne s'y comportant pas
en fidèle vassal de la Couronne de France.
66 Richard, frère de Gaubert, châtelain
de Boury près Chaumont-en-Vexin, organisa en 1097 la résistance contre les
Anglais. Voir sur cette famille l'Appendice
IX au
Cartul de
St-Martin de Pontoise,
pp. 445 à 450.
70 Raoul de la Porte se rattache sans
doute à Guerri Mauvoisin, appelé aussi de la Porte, dont les descendants
conservèrent le second surnom (Appendices au
Cartulaire de St-Martin de
Pantoise,
p. 252). Guerri avec son frère Raoul
II Mauvoisin sont témoins ensemble vers 1089 (nº
39
infrà). — Thibaud Corseint, d'une famille qui a possédé des
fiefs en divers lieux du Parisis et du Vexin français.
101 Behoust, ca.
Monfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. — Rosay, ca. Mantes (S.-et-O.). Plus d'un
Hubert de Rosay se rencontre dans le
Cartulaire de St-Père de
Chartres.
100 Lisiard (
Lethardus,
Lisiardus) fils d'Ansoud
III Le Riche et neveu de Milon I
er dont les biens confisqués servirent à doter
St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme
surnom patronymique. Son fils Ansoud
V (
Ansoldus filius
Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de
Nozay (
Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca.
Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin
V (Ms. lat,
9968, n
os 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de
Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin
IV (
Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du
même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms.
I. 5413, fol. 10). Il eut trois
fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et
Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247).
De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A.
N. LL 1024 fol.
74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin
IV
ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au
xiiie
siècle (Ms. lat. 5466,
p. 563). Milon de
Marcolciis
est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms.
I. 9968,
nº 46). Lisiard
II, se croisant en 1201
(Dominus lestardus
de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à
St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères
Pierre et Hervé,
fratres jamdicti Lesiardi
(sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite
Vinea
Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf.
Malte-Brun,
Hist de Marcoussis).
154 Etienne était prévôt de Paris en
1067 (nº
12supra ; Cf. note 268) et peut être
encore vers 1083 (nº
24) : à ce moment son fils Robert, assistant
à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié
filius prefecti.
Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord
entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº
63). Ici
il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne,
est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº
53). C'est
peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de
Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº
72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains
l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant,
Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de
l'Hist de Paris, sept. 1879, 6
e année, 5
e
livr.,
p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines.
Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry,
gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº
63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour
frère Ansoud,
Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en
1096-1097 (nº
78). — Cf. Appendices au
Cartulaire de
St-Martin de Pontoise,
p. 270.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly,
ar. Meaux (Seine-et-Marne).