211 Sur Garnier de Senlis, voir
Appendices au
Cartulaire de St-Martin de Pontoise,
p.
278. — Luchaire pense qu'il est difficile de préciser la date de cette donation,
et la place entre 1098 et 1108 (
Louis VI, nº 69), dates extrêmes
de l'administration de Louis le Gros comme roi désigné. — Nous verrons plus loin
(note 220) que Hahuis mourut le 17 décembre 1099.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation
fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul
et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan.
Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il
n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard
IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul
II, est cité en
1093 avec lui (
Cartulaire de St-Martin de Pontoise,
pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de
Mareio est compris dans la bulle d'Urbain
II, le 14 juillet
1096.
212 Omont, auj. Domont, ca. Ecouen, ar.
Pontoise. Voir sur Landri, note 96.
213 Conflans-Sainte-Honorine, ca. Poissy,
ar. Versailles.
313 Gervais succéda comme sénéchal de Philippe Ier, dès 1081, à
son devancier Adam, promu au dapiférat en 1079, et qui exerçait peut-être encore
sa charge en 1080. Son dernier acte est de 1090. La même année ou la suivante au
plus tard il fut remplacé par Manassé, et celui-ci dès 1091 par Gui de Rochefort
(Maurice Prou, Recueil des Actes de Philippe Ier, Introd., p. 138). — Quant à la seconde notice, il
résulte d'une charte confirmative d'Eudes III, év. de Beauvais (LL
1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer
regis. C'est Gervais I de
Châteauneuf-en-Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et
ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149).
Mabile survécut à son mari ; elle est citée avec son fils Hugues II
et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze,
XXXVIII, 231). — Elle était probablement sœur de Sagalon
III de Milly, d'où lui seraient venus les droits sur
les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa
dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, unie à
Pierre de Gerberoy, eut une fille appelée Mabile.
La mère de Mabile de Châteauneuf est connue par une lettre d'Ives de Chartres.
C'est une autre Mabile, sœur de Robert de Bellesme et fille de Roger de
Montgommery. Josseline, mère de Roger, avait elle-même pour mère Seufrie, sœur
de la duchesse Gonnor de Normandie. Ives s'opposa, en vertu de cette généalogie,
au mariage de Hugues de Châteauneuf, fils aîné de Gervais, avec une fille du roi
Henry Ier d'Angleterre, lequel out Gonnor pour trisaïeule.
Aucun compte n'ayant été tenu de ses menaces, Ives excommunia le jeune Hugues.
Le légat du Saint-Siège, Gonon de Préneste, paraît lui avoir donné tort (Migne,
Patrologia latina, t. 162, pp.
265, 270, epp. 261, 266). Cependant Hugues ayant fini par épouser la sœur de
Galeran II, comte de Meulan, partagea en 1124 le sort de celui-ci,
qui, s'étant révolté contre Henry Ier, fut défait et
puni.
151 Cette notice, d'une importance
capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du
nº
60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de
Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis
VI, portait le
surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis
VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même
règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume
assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº
59). — Nous
avons dû nous en référer aux limites 1079-1
er mai 1095,
fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque
Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
214 Le chambrier Ferri cité dans deux
notices de St-Martin des Champs en 1094 (nº
48) et 1099 ne se
distingue pas du
Fredericus camberlanus qui souscrivit, entre
1101 et 1106, un diplôme par lequel Philippe I
er interdit au
prévôt de Paris de lever sur les hommes du roi, à Bagneux, d'autres exactions que
les amendes légales, et qui dispense ces hommes du service de l'ost (M. Prou,
Actes de Philippe Ier, nº 153,
pp. 385-386). Il est dénommé
Fredericus
cubicularius dans une notice de
N.-D. de Longpont dont les
synchronismes permettent de fixer la date au début de 1108 (Ms. lat. 9968, nº 42
et fol. 9, éd. Marion,
p. 19 ; cf. Luchaire,
Institutions monarchiques,
t.
I,
p. 174, note 6). Les qualifications de
camerarius, camberlanus, cubicularius, données pour ainsi dire
indifféremment au même personnage, montrent que Ferri, chambellan du roi, était en
fait un sous-chambrier, placé sous l'autorité du grand officier qualifié
camerarius par la chancellerie royale.
M. Prou l'a
justement remarqué dans son Introduction aux
Actes de Philippe Ier (P.
clii-
cliii). La
traduction « cubiculaire » est un expédient qui ne satisfait point aux exigences
du langage roman qu'on parlait à la cour de Philippe I
er ;
elle ne répond à rien de contemporain. D'ailleurs les attributions du chambrier
s'étaient étendues, comme
M. Prou le constate, « de la garde du
trésor à tout ce qui concernait le gîte du roi, l'ameublement et l'entretien du
palais ". Il est permis de le considérer comme un majordome : » cette hypothèse
est corroborée par la qualification de
magister domus regiæ,
appliquée au chambrier Galeran « en 1071 (Ib. nº 55,
p. 147).
215 Baudoin exerçait sans doute les
fonctions qui plus tard furent celles du « courrier et chevaucheur du roi »,
occupées sous Louis
XI par Aubert le Groing (Depoin,
le
Livre de raison de St-Martin de Pontoise,
p. 13).