481 Entre la perte du duché d'Aquitaine (1154) et le 19 septembre 1180, date
funèbre du roi, se place le mandement de Louis VII, imprimé par
Duchesne (Scriptores Histor. Franc., IV, 724) puis
par D. Brial (Recueil des Historiens de France,
XVI, 169). Il a été cité d'après ces éditeurs, par Luchaire
(Actes de Louis VII, nº 780, p. 342) qui le
considère comme concernant les moines de Saint-Martin-des-Champs. Ceux-ci
avaient, dans le ressort du parlement de Paris, les propriétés eu plusieurs
localités du nom de Fontaine ou Fontaines.
Ce nom ainsi que celui de Châtelier ou Châteliers, est fort répandu. Nous insérons ici cette pièce par
déférence pour l'autorité de Luchaire, tout en reproduisant la note suivante de
dom Brial :
« Cum multa sint monasteria sancto Martino sacra, Pontisare, Turonibus,
Nivernis, et aliis in locis, de quo potissimum hic sermo sit vix conjecturam
facere audemus. Credimus tamen Majus hic intelligendum esse monasterium prope
Turonos, tum ob loci celebritatem, tum propter viciniam Castellaris atque
Fontanarum. »
D'après l'abbé Vaucelle (la Collégiale de St-Martin de Tours,
p. 313) le chapitre de ce monastère possédait un domaine à
Fontaine, commune de Savigny (Loir-et-Cher) constituant une prévôté. S'étant
brouillés avec le détenteur de ce bénéfice, ils s'adressèrent au bailli du roi
pour qu'il substituât son autorité à celle de leur propre prévôt, qui fut
incarcéré (vers 1232). Sur le territoire de Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher)
subsiste un château nommé Le Châtelier. Mais ce rapprochement
semble dénué d'intérêt ; Louis VII n'aurait pu qualifier de « monachi
" les chanoines de la célèbre collégiale. Quant à Marmoutier, il fut toujours
sous la direction d'abbés, agissant au nom de la Communauté.
St-Martin-des-Champs n'ayant qu'un prieur amovible, l'expression " monachi » est
assurément mieux justifiée.