24 Josselin était archidiacre de Paris en 1063, lorsqu'il se fit
élire évêque de Soissons. Il fut dénoncé au pape Alexandre
II, qui cette même année écrivit aux prélats comprovinciaux pour
empêcher qu'on ne le consacrât jusqu'à ce qu'il se fût justifié devant le
Saint-Siège, en personne ou par un envoyé. Les lettres du Souverain Pontife
visent « Ioscelinum qui, et archidiaconatum Parisiensem non modo
pecunia sed etiam homicidio, et episcopatum Suessionensem simoniace,
invaserat. « (Mansi, XIX, 978 ; Migne, Patrologia
latina, t. 146, p. 1297 ; Jaffé-Lœwenfeld, nº 4519). Ces imputations ne pouvaient être fondées, car
Josselin n'aurait pas, si la preuve en eût été faite, conservé pendant 34 ans
l'archidiaconé de Josas. Mais il renonça à l'évêché de Soissons, dont Alard
était titulaire en 1064. Josselin est cité dans les actes épiscopaux en qualité
d'archidiacre de l'église de Paris, de 1067 (Guérard,
Cartulaire de N-D. de Paris, IV, 110) à 1096 (Arch.
de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Il fut remplacé dès 1097 (Guérard, I, 306).
Son obit est mentionné au 3 novembre au nécrologe de St-Martin-des-Champs en
ces termes : « Obiit Joscelinus archidiaconus. Officium fiat, cappa, in choro.
Refectionem debet camerarius de terra Pentini, quam ipse
emit ». Il mourut donc le 3 novembre 1096. (Molinier, Obit. de la province de Sens, t.
I, p. 467).
23 Un autre état tout à fait distinct de
la formule précédente est fourni par une copie de 1118 environ
(Liber
Testamentorum, ms. lat. 10977, fol. 1 nº 2). « Actum
Parisium,
III idus novembris, indictione
xv, anno
regni regis
Philippivº. « L'indiction donnerait
1062, l'année du règne 1065.
M. Maurice Prou se prononce pour cette
dernière date. La souscription du prévôt d'Orléans Maubert prouve que la rédaction
de l'acte s'est effectuée dans cette ville. Peut-être la promesse avait-elle été
faite à Paris, le jour de la fête de saint Martin, en 1062, ce qui expliquerait
l'erreur d'indiction.
244 Cet Yon (Udo), frère de l'archidiacre Josselin et beau-père
de Nantier de Montjay, serait-il le « Paganus Hericio, a fonte
baptismatis nomen Hudo « seigneur de Neuilly-sur-Marne, très
voisin de Champigny ? La notice 63 relatant un don qu'il fit à
St-Martin comprend dans sa liste de témoins un homme-lige de l'archidiacre
Josselin, et c'est aussi Nantier de Montjay qui approuve un acte de Hudo Paganus.
C'est après la mort successive de Geofroi et de Josselin que, vers 1097, le
frère de l'archidiacre dut avoir la tentation de reprendre ce qui avait été
donné à St-Martin. De même Nantier de Montjay n'en devint détenteur qu'à la mort
de son beau-père.
96 Arrode de Montmorency figure comme
témoin dans la notice
24, que nous avons proposé de fixer à
l'année 1083 environ. La mort de ce seigneur se place dès lors après 1083 et
probablement avant 1089, date où l'autel de Sevran fut donné aux moines de Cluny
par l'évêque de Paris (Son frère Landri (
Landricus de Oomonte)
est cité seul dans la notice
83 vers 1098). Cependant la notice
90 peut le concerner, et dans ce cas, il aurait survécu à
l'année 1096. Arrode de Montmorency était un chevalier banneret. Il laissa un fils
nommé Aubri, qui doit être le père d'Arrode
II (également chevalier
d'après les termes d'une bulle d'Alexandre
III en 1159), seigneur de
Chevrent (Sevran). Étant devenu lépreux, celui-ci fut admis à
l'hôpital St-Lazare, auquel il fit des libéralités de consentement de sa femme
Richeud ; elles furent confirmées par Étienne, évêque de Paris, entre 1134 et 1142
(A.
N.
MM 210, n
os
xxi et
liii).
98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs
Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº
105
infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de
concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº
106).
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar.
Fontainebleau (S.-et-M.).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire
de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir
de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On
peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de
Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne
sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre
1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079,
époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du
surnom «
de Campis « attribué au monastère.
35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine,
ar. Sceaux.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly,
ar. Meaux (Seine-et-Marne).