École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier 1118-1250 » Seconde moitié XIIe siècle » 1159

De donatione terræ Campi Roberti a Thoma Gorchardo.

  • A Original en parchemin. — Cart. 2, suppl. nº 18.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Notum sit cunctis fidelibus, tam presentibus quam futuris, quod Thomas Gorchardus dedit Deo et sancte Marie et monachis de Sarnaio, in elemosina perpetua, totam terram suam de Campo Roberti, acceptis quatuor libris de karitate monachorum ; concedente fratre suo Troset, qui et propter hoc X habuit solidos de karitate monachorum ; quoniam quippe ad ejus pertinebat hereditatem, commutationem dedit ei prefatus Thomas, in terra sua de Mortuo Mari. Hoc quoque donum concessit et confirmavit Garinus Ferrum Asini1, ad cujus feodum terra jamdicta pertinebat, concedente uxore sua Aaliz, et filiis et filiabus ; acceptis proinde quinquaginta solidis de karitate monachorum. Hujus rei testes sunt : Paganus de Ogciniis ; Willelmus nepos ejus ; Petrus Liveal ; Garinus Ferum Asini et Evanus frater ejus ; Matheus de Montigneio ; Stephanus de Busco ; Petrus de Orceio ; Gellanus Porgarius ; Willelmus Pingus ; Stephanus de Moudun ; Petrus Grandis de Mosterolio ; Guido de Sancto Ciriaco ; Gesbertus de Viler ; Drogo de Moudun. Terra data est Parisius, in aula regis, coram .


1 Le nom de ce personnage, dont la traduction littérale en français serait Fer d'Ane, donne l'explication d'un passage du cartulaire de Notre-Dame de la Roche, qui a embarrassé plusieurs érudits. Le recueil commence par des lettres de Maurice de Sully, évêque de Paris, lesquelles confèrent au cure de Maincourt la saisine des biens que Gui de Lévis, maréchal de la foi, lui avait donnés pour la fondation d'un établissement religieux, et parmi ces biens on remarque, « unam carrucam de terra quam emit des Fers d'Asnois, et de decima duas partes quas ab hiisdem emit. « Dubois, Hist. eccl. Par., tome II, page 386, et le Gall. christ., tome VII, col. 77, en publiant ce texte, remplacent les mots des Fers d'Asnois par ceux-ci : dominus Ferricus de Alveio. L'abbé Lebeuf (Hist. du dioc. de Paris, tome VIII, page 42) propose de lire dominus Ferricus de Alneio, en s'empressant toutefois de reconnaître que le passage est dénué de sens. M. Guérard (Notices des MSS., tome XIII, page 3) rétablit la leçon du cartulaire ; mais, pour l'expliquer, il dit que par les mots des Fers d'Asnois il faut entendre les frères du prieuré de Saint-Paul-lès-Aunois. Ne vaudrait-il pas mieux y voir la traduction française du nom Ferrum Asini ?