École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1281-1290 » 14 apr. 1284

Donation par Richeut la Leurdarde de trois pièces de terre en la paroisse de Tilly.

  • A Original en parchemin. — Inv., p. 79, l. 8, nº 1.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

A toz ceus qui ces lettres verront e oront, le balli de Gysorz, salut : Sachent toz que devant nous vint Richeut, dite la Leurdarde, de la Queue d'Es, en la paroisse de Héricort, ou tens de lors si comme elle disoit ; et requenut que elle, de sa bonne volenté et sans contreingnement, avoit quité et delessié à perpétuité, sanz espérance de rapeler, à hommes relegieus et honestes l'abbé et le couvent du Val Sernay, de l'ordre de Cytiaus, troys pièces de terre arable que icele Richeut tenoit desdiz relegieus, en la parroisse de Tilly, si comme elle disoit ; la première pièce joint au curtil desdiz religieus, d'une part, et le chemin par où l'en va de Heubecort en la forest de Vernon, d'autre ; la seconde pièce est à la mare de Boshuon, entre les terres desdiz relegieus, d'une part et d'autre ; la tierce pièce est en Braquebues, entre les terres desdiz relegieus, d'une part et d'autre, aboutant à la terre Giles le Verdier, de Vernon, d'un bout, si comme ladite Richeut disoit ; c'est assavoir pour soissante boissiaus, que blé que aveine, à la mesure de Vernon, que ladite Richeut deveit aus desus diz relegieus de arriérages de rente seurtenue de tens passé desdites trois pièces de terre1 quitées, si comme elle disoit, et pour quatre livres et dis solz tournois dont ladite Richeut estoit en cheue pour despens fez et ajugiez contre li en cort de crestienté par frère Mahieu, moingne de ladite abaie du Val Sernay, guarde ou tens de lors de la meson que lesdiz relegieus ont et poussoient à Vernon, si comme ladite Richeut le confessa devant nous ; et lesqueles terres ledit Mahieu avoit pris en leur mein solempnielment, par trois dyemenches et par coustume de pais, pour leur rentes seurtenues, si comme ladevant dite Richeut disoit. Et jura sus les seintes evangiles que james contre ceste quitance elle ne vendra ne riens de droit en dites trois pièces de terre quitées elle ne réclamera ne ne fera réclamer desoresmes en cort laie ou de crestienté, par cause d'éritage, de conquest ne par autre reson quele que elle soit qui aus diz relegieus puisse nuire et à ladite Richeut ou à ses hoirs valoir et édier en aucun cas ou tens avenir ; mes ladite quitance ladite Richeut tendra et guardera fermement et loialment desoremes contre toz en la forme et en la manière que il est devisé devant. Et quant à ce, ladite Richeut obliga soi et ses hoirs et toz ses biens, moebles et immoebles, présenz et avenir, et son cors à tenir en prison, se elle fesoit ou venoit ou tens avenir encontre ceste quitance ; et renoncza en cest fet à toz priviliéges de croiz prise et à prendre, et à toz autres previléges, deffenses et aiedes de lai et de canon, par quoi ceste présente quitance fust enpeeschié. Ou tesmoing de laquele chose, sauf le droit le roi et l'autrui, nous feimes ces lettres seeler du seel de la ballie de Gisor. Donné l'.


1 Voir la sentence rendue contre Richeude le 10 avril 1280, nº DCCCX, p. 768.