École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1281-1290 » Jul. 1282

Carta Sediliæ de Caprosia, de dono Anselmi de Media-Curia.

  • A Original en parchemin. — Inv., p. 124, l. 1, nº 12.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

A touz ceus qui verront ces présentes lestres, nous Sedile, dame de Chevreuse, jadis fame de home de bon mémoire monseigneur Guillaume Maingot, chevalier, saluz en Nostre Seigneur : Sachent tuit présenz et à venir que pour le remède de nostre ame, de touz noz devanciers et de nostre seigneur devant dit, icelle donnaison et icelle otreance que noustre très chier cousin monseigneur Ansel de Chevreuse, chevalier, sire de Mea[incourt], et Béatriz, sa fame, ont fete et otroiée à homes religieus, à l'abbé et au couvent des Vaus de Sarnoy, en pure aumone perpétuel, pour le remède et le salu de leur ames, donnaison sollempnel fete entre vis, c'est à savoir de cent arpenz de bois, si com il se comporte en lonc et en le, contenanz en une pièce, ovec la propriété de la donnaison et otroiance du fonz dudit bois séanz en la haie d'Evete, surs l'abaie des Vaus de Sarnoy, touchanz de un costé au bois de noble home monseigneur Gui de Lévies, chevalier, sires de Mirepois, de l'autre part au bois dudit monseigneur Ansel, chevalier ; de l'autre, au bois desdiz religieus, et de l'autre part, au bois Jehan de Mairoles, escuier1 : lesquiex cent arpenz de bois, ovec la propriété du fonz, sont et sient en nostre fié et en nostre seigneurie qui est de nostre propre héritage, lequel nous est devenu par raison de la succesion de noz devanciers, et les tenoit en fié de nous li diz monseigneur Ansel de Chevreuse, et les avoit acquis par raison d'achat, si com il diseint, avant qu'il fust conjoint ovec la dite Béatriz par mariage. Laquele donnaison et otreance des cent arpenz du bois devant dit, ovec la propriété du fonz, fetes au devant diz religieus dudit monseigneur Ansel de Chevreuse, chevalier, et de Béatriz, sa fame, voulons, otreons, louons et consentons, comme dame et seigneur du fié, que li abbés et li couvenz du leu devant dit tieingnet, poursuient, coume leur propre héritage et leur propre demoine, en main morte, à touz jors pesiblement et franchement, sanz coaction de vendre, de detrere, d'aliéner, ne de mestre hors de leur main, ne qu'il en puissent estre pourforciez de nous ne de noz hoirs. Laquele donaison et l'otreance dudit bois, ovec la propriété du fonz, prometons à garantir, tant com à nous apartient, au diz religieus et à leur successeurs pardurablement, si com il est dit desurs, envers touz. Et quant à ce tenir ferme et estable, nous avons obligié nous et noz hoirs et touz nos successeurs. Ou tesmoig de laquele chose, nous avons scellées cez présentes lestres de nostre scel et baillées au diz religieus. Ce fu fest en l'an de l'Incarnation Nostre Seigneur mil deus cenz quatre vinz et deus, ou mois de junet.


1 Voir nº DCCCXIII, p. 770, et les notes jointes à cette pièce.