École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1271-1280 » 25 mart. 1273, n. s.

" Marcus Climent, de quadam domo vendita apud Vernonem. "

  • A Original en parchemin scellé1. — Inv., p. 72, l. 2, nº 5.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Noverint universi presentes et futuri quod ego Marcus, dictus Clemens, et ego Heudeardis, ejus uxor, de communi assensu nostro et voluntate, vendidimus et concessimus religiosis viris abbati et conventui Vallium Sarneii et eorum successoribus quamdam domum, sitam in parrochia beate Marie Vernonis, in feodo Guillelmi de Vernone1, inter domum que fuit Guillelmi Sirart, ex una parte, et domum heredum domini Odonis de Chavincuria, ex altera, pro centum solidis parisiensibus, etc...............................

Et ne predicti religiosi vel eorum successores, occasione predicte venditionis seu concessionis, vel pro defectu garantie nostri vel heredum nostrorum, aliqua dampna seu deperdita incurrerint, ego prefatus Marcus obligavi eisdem in contraplegium totum porprisium meum, cum vinea sita retro dictum porprisium, sicuti se proportat in latum et in longum, situm inter domum et masuram Michaelis de Trellio, ex una parte, et masuram Huberti de Moncello, ex altera, ad omnia dampna et deperdita sua, valore ad valorem, restauranda. Et ut hoc firmum et stabile permaneat et duret im posterum, presentem cartam sigillorum nostrorum munimine roboravimus. Actum . Testibus hiis : Nicholao, scriptore ; Johanne Lohier ; Johanne Havart ; Petro, dicto Musart ; Johanne de la Muete ; Petro de Croismara, seniore, et pluribus aliis.


1 Guillaume de Vernon, seigneur de Montméliant, est nommé dans un arrêt de l'échiquier tenu à Conches en 1277, dans lequel il est qualifié de chevalier ; il est aussi présent à une enquête faite des coutumes d'Andely. Dans le Cartulaire de l'abbaye de Saint-Denis, nous trouvons une lettre de l'an 1280 par laquelle Alix de Meulan, veuve de Guillaume de Vernon, reconnaît avoir reçu de Guillaume de Caillerot, chevalier, alors châtelain de Montméliant, la portion de douaire qui appartenait audit feu Guillaume de Vernon, chevalier, tant en ses terres d'Auvers et du Vexin français, près Pontoise, qu'en la place de Gouvis, justice, tenements et champarts. Duchesne, dans son Histoire de la maison d'Harcourt, tire l'origine de la maison de Vernon de Gui de Bourgogne, qualifié comte de Brionne et de Vernon, fils de Renaud, comte de Bourgogne, et d'Adelise, fille de Richard, second duc de Normandie : mais des titres originaux que nous avons été à même de consulter nous permettent de contredire cette opinion. La famille de Vernon est une branche cadette de la maison de Reviers, qui, elle-même, tire son origine de Baudouin, comte de Brionne et d'Exeter, et d'Alberède, fille de Richard Goz, comte d'Avranches, et d'Emma, sœur de Guillaume le Conquérant. — Vers 1130, Henri II, roi d'Angleterre, créa Richard de Reviers comte de Devon et lui donna l'île de Wight, avec le manoir de Christchurch dans cette île. (Monast. angl., t. II, p. 178.) Richard mourut en 1137, laissant trois fils : Baudouin, comte de Devon, Guillaume de Vernon et Robert de Sainte-Mere-Église. Dans une confirmation des biens de l'abbaye de Montebourg par Henri II, roi d'Angleterre 1174-1189), on lit : « Ex dono Ricardi de Reviers et Willelmi do Vernone, filii ejus, quicquid ad eos pertinebat in ecclesia de Reviers....... Ex dono ejusdem Willelmi de Vernone et Ricardi, filii ejus, decimam molendinorum et piscariarum suarum de Nigelli-humo.......... » (Arch. de la Manche. — Cart. de Montebourg.) Vers 1180, Guillaume de Vernon confirme à l'église de Carisbrook, en l'île de Wight, deux mares de revenu par an, donnés a ladite église par Richard de Reviers, son neveu. (Cart. de Carisbrook.) Guillaume de Vernon eut pour fils Richard, dont nous avons déjà publié deux chartes (voir nos LXXV et LXXVI). A celui-ci succéda son fils, nommé également Richard, qui donna, en 1229, une charte à l'abbaye de Montebourg. « Sciant presentes et futuri quod ego Ricardus de Vernone, assensu et voluntate filiorum meorum Johannis de Vernone et Willelmi, concedo et confirmo abbatie sancte Marie Montisburgi et monachis ibidem Deo servientibus omnes decimas venditionum forestarum mearum de Constantino, excepto parco meo....... Actum anno gracie Mº CCº XXº IXº. « — D'après un dénombrement des fiefs de la province de Normandie, il y avait en Cotentin quatre barons, dont Richard de Vernon, comme possédant la baronnie do Nehou, depuis passée en la maison d'Harcourt. Chacun de ces barons était obligé de rendre au roi de France, duc de Normandie, le service de cinq chevaliers. L. M.
1 Sceau ogival, en cire verte, sur double queue de parchemin. Légende : † S. Hevdeart..........ent.