École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier 1118-1250 » Seconde moitié XIIe siècle » 1168-1176

Carta Willelmi, Senonensis archiepiscopi, de Planeio.

  • A Original en parchemin. — Inv., p. 26, l. C.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

G[uillelmus], Dei gratia, Senonensis archiepiscopus, dilecto in Domino filio Guinardo, salutem : Justis petencium desideriis equum est nos facilem prebere consensum et bonorum quieti paterno providere assensu. Hinc est quod, pro amore Dei, dilecte in Domino fili Guinarde, terrain illam quam apud Poliempont et Planeium habet domus in qua Deo deservis, ex beneficio regis Francorum, liberam a campiparte tibi et omnibus heremitis1 in eodem loco tibi successuris liberamque ab omni decimatione concedimus et nostra auctoritate confirmamus2.


1 Depuis longtemps déjà il y avait des religieux ou des ermites dans la forêt Yveline, aux environs de Planet et de Saint-Léger. « Vers l'an 1097, Raoul, fils d'Albert, seigneur de Cravent, attaque un beau jour dans le Val-Guyon le moine Guimond, jette à bas le pauvre religieux, lui vole sa mule, la lui rend à la prière d'Albérade, sa mère, et meurt quelque temps après. » (Statistique de l'arrondissement de Mantes, par A. Cassan, p. 239.) Le poteau du chène Vaudion, qui a retenu évidemment le nom de Val-Guyon ou Vauguion, est situé très-près de Planet ; et non loin existe aussi, sur la rivière de Vesgre, qui prend sa source à Saint-Léger, le passage de Gué-Guimond.

Au commencement de l'année 1130 (N. S.), le pape Innocent II ayant fait une visite inattendue à l'abbaye de Maurigny, trouva l'abbé et le prieur absents ; ils étaient allés visiter des ermites au delà de Saint-Léger : « In Aquilina sylva, ultra Sanctum Leodegarium, ad loculum quorumdam heremitarum.... » (D. Mabillon, De re diplomatica, p. 292.) A. M.

2 Dans la suite, Guinard donna le lieu de Planet à l'abbaye des Vaux, comme on le voit dans les chartes de confirmation de Louis VII en 1179, et de Pierre de Celles, évêque de Chartres, en 1181 (voyez ch. LII et LXIII). Bien que dans ces confirmations il ne soit pas question de la terre de Poliempont, il est à croire qu'elle fut abandonnée en même temps aux moines de Cernay, car nous trouvons qu'en 1212 ils en étaient propriétaires. (Voyez ch. CLXXVII et CCVII.) L. M.