École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1281-1290 » 26 jul. 1278

" De la justice de la Queu-d'Aez comme elle est nostre. "

  • A Original en parchemin scellé1. — Inv., p. 80, l. 9, suppl.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Noverint universi presentes et futuri quod ego Aelicia, uxor Thome, dicti Estormi, de voluntate et assensu dicti Thome et heredum meorum, ac eciam de auctoritate ipsius Thome, mariti mei, remisi penitus et quitavi ac eciam dimisi religiosis viris abbati et conventui Vallium Sarnaii quicquid juris habebam vel habere poteram justiciandi seu justiciam exercendi vel namia seu pignora capiendi in granchia sua sita juxta Caudam-d'Aez vel in pertinenciis suis, quacumque occasione vel causa vel pro quocumque auxilio filium vel filiam maritandi vel cujuscumque alterius auxilii consueti juxta consuetudinem Normannie ; ad que auxilia nobis prestanda dicebamus dictos religiosos nobis teneri, ratione capitalis dominii ad nos spectantis in dicto loco : prefatis religiosis e contrario asserentibus se esse liberos et immunes ab omnibus hujusmodi serviciis, auxiliis et aliis exactionibus, preterquam de decem et octo denariis parisiensibus quos habemus et nos habere confessi sunt religiosi predicti in dicta granchia et in pertinenciis ejusdem, , annuatim. Premissis tamen inter nos et dictos religiosos in dubium revocatis, dicti religiosi, pensata utilitate sua et pro vitandis laboribus et expensis, et quia forte difficile fuerat ipsis, eciam si liberi vel immunes essent, super predictis rebus et exactionibus de sua libertate et immunitate docere, dederunt michi prefate Aelicie et predicto Thome, marito meo, quatuor libras parisienses, pro dicta quitatione et remissione dictorum serviciorum et auxiliorum ac aliarum exactionum inter nos in dubium revocatarum, ut dictum est ; ita tamen quod si cessatum fuerit in solutione dicti redditus quandocumque, nulla namia vel pignora capi poterunt, ratione dicti redditus, in dicta granchia vel infra portas seu clausuram ejusdem, sed tantum in terris sitis ad campos ad dictam granchiam pertinentibus, cum in eis aliquid contigerit inveniri. Nos vero predicti Thomas et Aelicia, premissa omnia laudantes et approbantes, juravimus, etc. 1


1 Cette charte, comme la précédente, n'offre plus que le sceau de la dame Alice, rond, en cire verte, et pendant sur double queue de parchemin. Nous avons fait graver les deux exemplaires de ce sceau curieux, qui se complètent l'un par l'autre. Dans le champ, et posée en bande, relativement à la croix initiale de la légende, est une pseudo-fleur de lis à étamines (c'est ainsi qu'il conviendrait de nommer toutes ces fleurs de lis de fantaisie, qui n'ont aucun caractere héraldique, et qu'on rencontre si fréquemment sur les sceaux des clercs, des nobles et des bourgeois du moyen âge). Légende : † S. domicelle Aelicie vxoris Thome Estormi. Ces dernières lettres ome Estormi occupent une seconde bande concentrique autour de la fleur de lis. Voir pl. XI.6. Parmi les sceaux détachés aux archives de Seine-et-Oise, nous avons retrouvé un petit sceau rond, en cire verte, autour duquel on lit : † S. Thome Estormi cli. et en retour dans une seconde bande : dci le Vilain. Dans le champ, une tige chargée de fleurs et de feuilles, sur laquelle est un oiseau essorant : et au pied de cette tige, un buste, coiffé d'un capuchon, dont la partie inférieure vient couper la première bande de l'inscription après le mot Thome, tandis que la tête se trouve en face du mot le Vilain. C'est évidemment le portrait de Thomas Estourmi, auquel ce sceau doit appartenir. — Nous croyons voir dans ces diverses figures un rébus sur les noms d'Estormi, Clerc, dit le Vilain : dans ce cas, l'oiseau serait un étourneau, estormel ou estornel dans la langue du moyen âge, et venant du latin sturnus. L'auteur du rébus n'aurait pas été très-exact dans son étymologie, car estourmi est le participe passé du verbe estourmir, en latin exturbare. (Gravé.) A. M.

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