École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome second » Première moitié XIVe siècle » 8 jan. 1301, n. s.

De venditione duarum peciarum terræ in territorio de Sarnayo.

  • A Original en parchemin scellé2. — Inv., p. 44, 1. A, nº 6.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

A touz ceus qui ces présentes lettres verront, Guillaume Thibout, garde de la prévosté de Paris, salut : Nous faisons assavoir que par devant Jehan de la Crois et Guillaume de Saint-Martin, nos clers jurés, ausquiex nous adjoustons foy plenière en tel cas ou en grigneur, et espécialment de nostre commandement envoiés à ce faict, furent présents en leurs propres personnes, nobles bons monseigneur Jehan de Sarnay, chevalier, sires de Sarnay en la dyocèse de Paris, et madame Maheut, sa fame, distrent et affermèrent par devant noz diz jurez par leurs seremenz, et chascuns d'aus pour tout sanz division, que il avoient, tenoient et poursoaient du propre héritage dudit monseigneur Jehan de Sarnay touz les héritages ci desouz nommés : c'est assavoir quinze arpenz et demi et quatre perches à la perche le roy de terre arable, séanz au terrouer de Sarnay en une pièce, tenant d'une part au chemin de Champ-Houdri, et d'autre part au chemin de la Maladerie de Sarnay, aboutissant d'une part à la terre de hommes religieus et honestes, l'abbé et le couvent du Vau de Sarnay, et d'autre part aboutissant à la terre aus hoirs feu Jehan de Villeray, jadis escuier, mouvans en fié de monseigneur Guy, chastelain de Neaufle ; de rechief sis arpenz un quartier cinc perches et demie, à la perche desus nomée, de terre arable, séans ou terrouer desus nommé, tenanz d'une part à la terre desus nomée, et d'autre part à la terre aus Hospitaliers de Champ-Houdri, en la censive des devant diz nobles, si comme il disoient. Lesquelles deus pièces de terres arables les devant diz monseigneur Jehan de Sarnay, madame Maheut, sa fame, recognurent et confessèrent avoir vendu, otroié, quitté et délessié à homes religieus et honestes, l'abbé et le couvent du Vau de Sarnay et à leurs successeurs, pour le pris de douze vinz deus livres quatre solz de Paris. Et promistrent, etc..........................

En tesmoing de toutes ces choses, nous avons mis en ces lettres, à la relacion de nos diz clers jurez, le seel de la prévosté de Paris, en .


1 Dans le même mois de janvier 1301, Gui de Chevreuse, chevalier, châtelain de Neaufle, et Jeanne, sa femme, confirmèrent la vente faite par Jean de Cernay. (Inv., p. 44, 1. A, nº 6.) — Ils renouvelèrent cette confirmation en 1302, le vendredi, fête de saint Barthélémy (24 août). (Inv., p. 404, 1. 6.)
2 Sceau et contre-sceau en cire brune, sur double queue de parchemin. Sur le sceau, une fleur de lis dont les pétales latéraux s'arrêtent au cordon qui tranche la fleur de lis et que traversent les deux étamines ; accostée à senestre d'un châtelet, et à dextre d'un écu mi-parti de Navarre et do Champagne. Légende : [† Sigill. prepo]sitvre Parisien. — Contre-sceau : écu à trois fleurs de lis, posées deux et une. Légende : † Contras. ppoitvre Pars. — Nous avons déjà fait remarquer l'emploi des trois fleurs de lis sur le sceau du bailliage royal de Gisors ; le même emploi est ici d'autant plus digne d'attention que le sceau de la prévôté de Paris et celui de la grande chancellerie étaient les seuls sceaux royaux, et que le premier était exclusivement employé en l'absence du grand. Nous trouvons donc ici une nouvelle preuve de la réduction des fleurs de lis au nombre de trois, faite antérieurement à la fin du treizième siècle. Le sceau qui nous occupe est le troisième type connu de ceux employés par le Châtelet de Paris. Il a été employé depuis 1289 environ (Arch. de l'emp., S. 1287), et a servi au moins jusqu'en 1302 (Ibid., L. 1206). C'est le premier, au contre-sceau duquel les fleurs de lis apparaissent au nombre de trois. A. M.